BTX Posté(e) il y a 2 heures Signaler Posté(e) il y a 2 heures https://www.opex360.com/2025/10/29/la-russie-affirme-avoir-teste-avec-succes-la-torpille-nucleaire-dronisee-poseidon/ Ce 29 octobre, soit trois jours après s’être félicité de la réussite du dernier essai du missile de croisière à propulsion nucléaire 9M730 Bouresvestnik et ordonné le lancement des préparatifs en vue de sa mise en service opérationnel [ce qui devrait prendre du temps], le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a déclaré que la marine russe venait de tester avec succès la torpille nucléaire « dronisée » Status-6 Poseidon [code Otan : Kanyon]. « Pour la première fois, nous avons réussi non seulement à le lancer à l’aide d’un moteur de lancement depuis un sous-marin porteur, mais aussi à activer l’unité de propulsion nucléaire sur laquelle cet appareil a fonctionné pendant un certain temps », a affirmé M. Poutine, lors d’une rencontre avec des soldats russes blessés lors des combats en Ukraine et hospitalisés à Moscou. Cet essai de la torpille Poseidon aurait été effectué le 27 octobre. « Il n’existe rien de comparable » et « rien ne peut l’intercepter », a assuré le président russe. A priori, faisant partie des armes « invincibles » évoquées par ce dernier en mars 2018, cette torpille nucléaire aurait une portée de 10 000 km et la capacité de naviguer à la vitesse de 70 nœuds, à 1 000 m de profondeur. Difficilement détectable, elle serait dotée d’une ogive thermonucléaire de 2 mégatonnes. De quoi ravager une ville portuaire [et une base navale stratégique] sans risquer une interception par des systèmes de défense aérienne, comme le Golden Dome que les États-Unis ont l’intention de développer. « Des interrogations sur les conséquences stratégiques du programme Poseidon demeurent, mais son exploitation politique et psychologique par les autorités russes est claire, avec une volonté de démontrer la capacité de destruction des forces nucléaires russes et leur invulnérabilité face aux systèmes de défense adverses », avait toutefois relevé la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], dans une note publiée en 2023. « D’un point de vue stratégique, le terme d’arme de ‘troisième frappe’ a été employé pour décrire le Poseidon, avec comme cibles potentielles des villes côtières dans une optique de représailles. L’hypothèse d’une détonation en mer visant à provoquer des tsunamis radioactifs a également été avancée, ajoutant à l’émotion médiatique qui entoure ce système », avait-elle résumé. L’existence de cette nouvelle arme avait fait l’objet d’une « fuite » organisée en novembre 2015, quand une réunion entre M. Poutine et ses généraux fut diffusée par la chaîne de télévision NTV. L’une des séquences montra subrepticement les plans d’un système ayant la forme d’une torpille et appelé « Status-6 Oceanic Multpurpose System » [voir photo ci-dessus]. Reste cependant à vérifier sur la torpille Poseidon qu'elle a bel et bien fait l’objet d’un test. Des doutes ont en effet été exprimés après celui du Bouresvestnik car aucune particule radioactive n’avait été détectée par l’Autorité norvégienne de sûreté nucléaire [DSA], censée être aux premières loges puisque l’essai en question devait avoir lieu depuis le site de Pankovo [archipel de Nouvelle-Zemble]. Finalement, il a depuis été confirmé par les services de renseignement norvégiens [NIS] auprès de l’agence Reuters. Cela étant, en 2023, l’agence officielle TASS avait annoncé le début de la production de torpilles Poseidon et leur intégration à bord du sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière K-329 Belgorod [classe Oscar II], modifié pour le compte de la Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie [GUGI]. Ce sous-marin « à usage spécial » [selon la terminologie russe], qui serait aussi en mesure de mettre en œuvre des sous-marins à propulsion nucléaire de type Losharik [2000 tonnes de déplacement pour 78 mètres de long] ou Kashalot, a été probablement impliqué dans l’essai évoqué par M. Poutine. À l’avenir, les torpilles Poseidon armeront les quatre sous-marins nucléaires d’attaque [|SNA] de type Khabarovsk. Les deux premières unités – le Khabarovsk et l’Oulianovsk – auraient été admises au service actif respectivement en 2024 et en 2025. Citer Ya Rab Yeshua.
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