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https://www.forcesoperations.com/des-drones-bientot-deployes-a-marche-forcee-dans-linfanterie-belge/

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Décupler sa flotte de drones. Voilà la trajectoire sur laquelle la Force Terrestre belge s’engagera à partir de 2026, apprenait-on le mois dernier à Draguignan lors de la dernière édition des Journées nationales de l’infanterie (JNI). 

 

L’heure est à la dronisation à marche forcée pour les fantassins belges.

Aujourd’hui limité tant en volume qu’en matière d’effets, leur parc de drones va considérablement se développer à partir de l’an prochain, apprenait-on à l’occasion de JNI auxquelles, partenariat CaMo oblige, aura pris part une importante délégation belge. Non seulement pratiquement décuplé, le parc sera en outre diversifié pour étendre l’éventail d’applications à l’acquisition de cible, à la frappe ciblée, au transport, au relais de communication ou encore à la guerre électronique. 

Le sommet de la trame sera occupé par des mini-drones. Des plateformes de transport et d’observation comme le Tundra 2 d’Hexadrone, le Puma AE d’AeroVironment ou le Vector AI de Quantum Systems, déployé par les forces ukrainiennes, sont ainsi dans le collimateur de la Force Terrestre. Celle-ci remplacera par ailleurs ses drones Parrot Anafi par un nouveau système, l’une des pistes explorées reposant sur le Skydio X10D du droniste américain éponyme. Livré à l’armée américaine et sélectionné par la Défense espagnole, le Skydio 10D est aussi entré au catalogue de l’OTAN par l’entremise d’un partenariat établi avec le belge COBBS BELUX, revendeur désigné pour le marché européen. 
 

Il s’agira en parallèle d’équiper chaque groupe de combat d’un nano-drone Black Hornet, autre référence américaine maintenant proposée dans une quatrième version améliorée. Plus volumineux et plus lourd que son prédécesseur, le Black Hornet 4 est par contre doté d’une meilleure autonomie et d’une meilleure résistance au vent tout en combinant des voies jour et infrarouge au sein d’un unique vecteur. 

Derrière ces moyens connus, l’infanterie belge cherche à ne pas rater le virage des munitions téléopérées (MTO) et des drones à pilotage immersif (FPV). Une phase d’expérimentation démarrera dès la fin 2025 pour chaque segment. Côté MTO, 15 systèmes Bolt-M ont été « déroutées » à cette fin d’un marché conclu au profit de l’Ukraine. Cette solution dotée d’une endurance de 40 min et d’une allonge de 20 km, la Défense belge la doit à Anduril, une société américaine qui vient d’ouvrir un bureau bruxellois et envisage la localisation de sa production en territoire belge via un accord signé récemment avec… COBBS BELUX. 
 

Reste qu’aucune solution structurelle n’est encore actée en matière de MTO. Le système français Damoclès, développé par KNDS France et Delair, est l’une des options envisagées pour la suite. Un tel choix s’adjoint néanmoins d’un dialogue politique et industrielle au vu de l’enjeu désormais central des retours sociétaux conclus avec la France dans le cadre du partenariat CaMo. À l’instar des réflexions conduites chez le partenaire français, la Force Terrestre privilégie pour l’instant un déploiement de ses MTO parmi ses groupes anti-chars. Entre cette piste et la création d’unités dédiées, la prise en main du système Bolt-M participera justement à éclairer un champ encore ouvert de part et d’autre de la frontière.

Quant aux drones FPV, la Défense aura à nouveau tiré parti d’un marché conclu pour appuyer l’Ukraine pour se doter d’une première vague de 2500 systèmes. Au vu du briefing réalisé durant les JNI, le choix semble s’être porté sur le drone Shpak de la société lituanienne RSI Europe. Sphpak ou non, ces drones sont eux aussi attendus à compter de la fin de l’année. L’essentiel, soit 1500 unités, ne seront équipés que d’une voie jour. Les 1000 disposeront d’une voie infrarouge, la moitié d’entre eux recevant également une bobine de fibre optique de 10 km pour naviguer tout en éludant le brouillage adverse. Ces drones seront réceptionnés sans tête militaire. Du moins pour l’instant, car une demande a été introduite pour y ajouter des charges antichars ou explosives ad-hoc. 
 

Que ce soit pour les modèles déjà choisis ou ceux à venir, il conviendra de ne pas multiplier les contrats à l’infini. La Défense belge prévoit plutôt la mise en place d’un contrat ouvert donnant accès à un catalogue dans lequel aller piocher selon le besoin du moment, gain de temps et d’efficacité à la clef. Mieux adaptée à l’évolution rapide du secteur, un tel catalogue n’est pas sans rappeler le mécanisme mis en place côté français sous le pilotage de la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé). 

Ces achats sont une étape nécessaire dans la transformation des compagnies de combat et compagnies d’appui des quatre bataillons d’infanterie belges. La dynamique est déjà lancée, un détachement « dronisé » étant en cours de création dans chaque compagnie de combat. Idem pour des compagnies d’appui renforcées à terme d’une section spécialisée de drones. Celle-ci pourrait se construire autour de deux groupes d’observation équipés de drones Puma et de quatre groupes d’attaque armés de drones FPV et de MTO. Les réflexions sont en cours, et l’arrivée de nouveau systèmes permettra à ce titre de défricher un domaine pour lequel l’essentiel reste encore à écrire. 
 

Crédits : Anduril

Ya Rab Yeshua.

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