Ajoutons un peu de contexte comparatif – ça parlera plus clairement.
Le BTR-80, avec ses 13,6 tonnes, dispose en moyenne de 300 chevaux (variable selon les versions, mais on prend une base moyenne). Sa puissance spécifique est donc de 22,6 chevaux par tonne.
Le vieux BTR-70, pour ses 11,5 tonnes, aligne 240 chevaux, soit 20 chevaux par tonne.
Le BMP-3M (certes à chenilles, mais la comparaison reste éclairante) pèse 18,7 tonnes – c’est moins qu’un Griffon, au passage – et développe 660 chevaux, soit une puissance spécifique de 35,9 chevaux par tonne.
Le VBCI, avec ses 28 tonnes, n’en affiche que 550, soit 20 chevaux par tonne.
Le Boxer, 38 tonnes, 720 chevaux – 19 chevaux par tonne.
Le Stryker, 17 tonnes, 350 chevaux – 20,5 chevaux par tonne.
Et maintenant… roulement de tambour : le glorieux Griffon, proposé fièrement avec 400 chevaux pour 25 tonnes. Ce qui nous donne une magnifique puissance spécifique de 16 chevaux par tonne.
Comparez simplement cette valeur aux précédentes et admirez le génie de l’ingénierie française. Pendant "l’opération" BIA-23, nous avons eu le bonheur d’assister à la puissance écrasante des Griffons, coincés sur chaque chemin de terre, enlisés dans la boue la plus banale — et cela sans même être en raspoutitsa. Imaginez un peu.
Et maintenant, voilà qu’on veut les équiper d’un moteur hybride, ce qui risque de réduire encore la puissance déjà chancelante de ce moteur sous-dimensionné ?
Ceux qui proposent cela sont des ennemis de la France et de son armée. Qu’on sorte la guillotine, je suis certain qu’elle est encore rangée quelque part, bien à l’abri.
Salutations spéciales aux écolos-bobos… et aux autres insectes.