Oui, en 2023, nous avons été témoins en Irak d’un exemple de ce genre de "professionnalisme". Peut-être même de plusieurs, qui sait. L’idée générale d’appliquer les principes d’un CQB antiterroriste dans une armée me semble très, très risquée et pas vraiment appropriée. L’utilisation d’explosifs et de grenades - et maintenant de robots et de drones, éventuellement armés ou équipés d’engins explosifs - paraît bien plus logique. Ou encore, comme l’écrivait un fantassin russe à Marioupol en 2022 : " Tu n’auras pas besoin de reconnaitre une maison si elle est détruite par un tir d’artillerie ou une bombe aérienne. "
Je souscris à chaque mot.
Bon, passons.
Nous avons un retard catastrophique sur tout le monde - robots, drones, guerre électronique. Il y a quelques années, je suis tombé sur une vidéo d’opérateurs FPV moldaves, et j’ai naïvement espéré qu’un jour, peut-être, les opérateurs FPV français seraient aussi bons que les Moldaves, mais hélas…
Disons que, le temps que nous obtenions les outils nécessaires, nos adversaires auront déjà des robots humanoïdes de combat, des armes à plasma et des drones souterrains dotés de réacteurs nucléaires.
DGA et STAT - hip-hip - hourra !
Comprenez-moi bien, je n’ai rien contre les centres d’entraînement des troupes en tant que tels, mais ce qu’on nous y enseigne n’est rien d’autre que de la pure charlatanerie. Étant donné que parfois, l’envoi là-bas ressemble en partie à une « punition », tout se met rapidement en perspective. Avec le début de l’offensive russe contre l’Europe, tout le monde s’est empressé de ressortir la doctrine des années 1980 avec des chars T-72, des BMP-1 et des obusiers automoteurs 2S1, en se disant que cela suffisait et que nous étions prêts pour une grande guerre.
Il nous manque cruellement des " enseignements concrets du terrain ", des informations de renseignement en provenance de la région de Koursk et de la Crimée, mais je ne dirai rien sur les militaires français en Ukraine - vu les temps qui courent, on risquerait presque de se faire fusiller pour ça.
Notre assurance actuelle me rappelle celle de Charles Piroth, lieutenant-colonel, au début du mois de mars 1954. À la mi-mars, l’assurance du lieutenant-colonel Piroth avait considérablement diminué.
En résumé, dans l’état actuel des choses, les centres d’entraînement ne servent qu’à obtenir la prime ISAO (ce qui, en soi, n’est pas mauvais). C’est tout, il n’y a rien de vraiment utile au-delà. Il faut soit réformer et réorganiser, soit fermer tout cela au diable.
Une petite illustration, purement factuelle, disons. Voici une photo récente de la ville de Chasiv Yar, dans le Donbass, où les combats se poursuivent actuellement – les Russes s’y acharnent depuis déjà un an, d’ailleurs.
Je ne vois absolument aucune ressemblance avec la ville de Joffrecourt, et je ne vois pas où je pourrais appliquer, dans la pratique, mes excellentes connaissances en CQB.
Dans les montagnes de briques brisées ?