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piranha

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Tout ce qui a été posté par piranha

  1. Les militaires devraient porter sur eux au minimum un couteau, et mieux encore — un pistolet. Compte tenu de la situation actuelle dans les rues des villes françaises, un gilet pare-balles ne serait pas de trop, et peut-être même une mitrailleuse légère. On en est arrivés là !
  2. Tailles sont idem au tenue F3.
  3. Personnellement, j'aurais preferee The Royal Corps of Army Music, mais on ne choisit pas...
  4. C’est la fake news des fake news, parfaitement dans le style de Trump. Sur l’ensemble de l’aide allouée sous Biden, via différents programmes — PDA, USAI — les forces armées ukrainiennes n’ont toujours pas reçu 30 à 40 % de ce qui a été prévu. C’est une quantité colossale de munitions, mais les livraisons ont été gelées par Trump. Pire encore : environ 10 milliards de dollars d’aide prévue pour avril 2025 n’ont même pas encore été contractualisés — ils dorment tranquillement sur des comptes. Je le répète : c’est de l’aide DÉJÀ allouée par Biden, votée par le Congrès. Trump, depuis la fin de sa présidence, n’a pas livré une seule cartouche à Kiev, mais il sabotage en permanence les livraisons déjà validées. Agent Krasnov, en chair et en os. La liste complète de l’aide américaine à l’Ukraine (66 milliards de dollars sous Biden) est consultable ici : https://media.defense.gov/2025/Jan/09/2003626080/-1/-1/1/UKRAINE-FACT-SHEET-JAN-9-2025.PDF Les chiffres sont impressionnants — avec de telles livraisons, les forces ukrainiennes peuvent tenir encore plusieurs années, en attendant que l’Europe sorte de sa torpeur et commence à fournir quelque chose de consistant.
  5. Je ne suis pas sûr que « réengagement » soit le bon terme dans ce cas. Un passage de la Légion vers l’armée régulière après un retour à la vie civile, c’est plutôt un engagement, puisque tu n’as jamais servi dans l’armée régulière auparavant. Cela dit, on peut effectivement te reprendre avec le grade que tu avais en quittant la Légion (caporal, j'imagine). Par ailleurs, je ne comprends absolument pas qui est responsable dans cette situation, car « DRHAT Légion » n’a aucun sens — il y a la DRHAT pour l’Armée de Terre, et la DRHLE pour la Légion, ce sont deux entités différentes. Qui bloque ton dossier ? La DRHAT ? La DRHLE ? Le RH de ton ancien régiment ? Je ne comprends pas. Je peux te conseiller de contacter le chef RH du 2e RIMa, et de lui expliquer toute l’histoire en demandant des précisions sur le blocage. C’est un capitaine ou un commandant, tu peux le retrouver facilement dans l’Annuaire Défense (ANNUDEF).
  6. C’est une chose d’importance La discipline à la Légion (chant "Sous le soleil brûlant d'Afrique") https://foreignlegion.info/songs/sous-le-soleil-brulant-dafrique/ Oui, en travaillant avec des collègues de l’armée régulière, je ne cesse de remarquer à quel point il y a beaucoup de "régulière", et si peu d’"armée". Ce n’est pas bon signe, mais que voulez-vous, il faut faire avec…
  7. Ils DOIVENT être identiques, parce que le capitaine commandant l’unité est censé faire un rapport à l’état-major indiquant que « tout le monde est rentré, tout est en ordre ». J’ai entendu dire que certaines unités de l’armée régulière, en mission Sentinelle, allaient jusqu’à autoriser des nuitées en dehors de la caserne (à mon sens, c’est inacceptable). Quoi qu’il en soit, lors de la relève des unités sur Sentinelle, il existe un ordre général (RSI) concernant les conditions de service, à partir duquel le capitaine commandant rédige son propre ordre (RSI UE), valable pour les deux mois pendant lesquels son unité patrouille. J’ai été sur Sentinelle à de nombreuses reprises, et la sortie la plus tardive que j’ai connue, si ma mémoire est bonne, c’était 23h00 ou 23h30 au maximum. C’est précisément pour cela que cette histoire de militaires en vadrouille en pleine nuit pendant une mission Sentinelle me paraît très louche. Je parierais que c’est une unité de l’armée régulière, ou peut-être même nos petits frères de l’ALAT, par exemple.
  8. Permettez-moi, mais que faisaient des militaires en pleine rue à une heure du matin pendant l’opération Sentinelle ? Même s’ils étaient en repos — premièrement, ils doivent patrouiller le lendemain, et deuxièmement, ils sont censés être en alerte permanente. Quelle alerte, s’ils traînent dehors au beau milieu de la nuit ? Autant que je me souvienne, les permissions de sortie étaient limitées à 22h30 au plus tard, après quoi le sergent de garde devait faire son rapport au chef de section, et ce avant 22h45. C’est quoi ce laisser-aller ? À mon avis, c’est au commandement militaire de s’expliquer en premier lieu.
  9. Ajoutons un peu de contexte comparatif – ça parlera plus clairement. Le BTR-80, avec ses 13,6 tonnes, dispose en moyenne de 300 chevaux (variable selon les versions, mais on prend une base moyenne). Sa puissance spécifique est donc de 22,6 chevaux par tonne. Le vieux BTR-70, pour ses 11,5 tonnes, aligne 240 chevaux, soit 20 chevaux par tonne. Le BMP-3M (certes à chenilles, mais la comparaison reste éclairante) pèse 18,7 tonnes – c’est moins qu’un Griffon, au passage – et développe 660 chevaux, soit une puissance spécifique de 35,9 chevaux par tonne. Le VBCI, avec ses 28 tonnes, n’en affiche que 550, soit 20 chevaux par tonne. Le Boxer, 38 tonnes, 720 chevaux – 19 chevaux par tonne. Le Stryker, 17 tonnes, 350 chevaux – 20,5 chevaux par tonne. Et maintenant… roulement de tambour : le glorieux Griffon, proposé fièrement avec 400 chevaux pour 25 tonnes. Ce qui nous donne une magnifique puissance spécifique de 16 chevaux par tonne. Comparez simplement cette valeur aux précédentes et admirez le génie de l’ingénierie française. Pendant "l’opération" BIA-23, nous avons eu le bonheur d’assister à la puissance écrasante des Griffons, coincés sur chaque chemin de terre, enlisés dans la boue la plus banale — et cela sans même être en raspoutitsa. Imaginez un peu. Et maintenant, voilà qu’on veut les équiper d’un moteur hybride, ce qui risque de réduire encore la puissance déjà chancelante de ce moteur sous-dimensionné ? Ceux qui proposent cela sont des ennemis de la France et de son armée. Qu’on sorte la guillotine, je suis certain qu’elle est encore rangée quelque part, bien à l’abri. Salutations spéciales aux écolos-bobos… et aux autres insectes.
  10. Sur ce point, je ne suis pas tout à fait d’accord. Envoyer des appelés au-delà des mers n’est ni souhaitable ni justifiable — souvenons-nous de la défaite en Indochine, où justement le manque de troupes disponibles et le refus d’envoyer des conscrits se faire massacrer ont pesé lourd dans la balance. Pour ce type de missions extérieures, seuls les professionnels sont réellement adaptés — ils sauront faire face. Je comprends parfaitement votre point de vue, mais je ne peux pas y adhérer. Dans mon régiment, il y a de la place pour tout le monde (RO y compris). Et pour les appelés, on pourrait très bien installer, dans un premier temps, des casernes modulaires… voire même des tentes, pourquoi pas ? Je rappelle qu’en 1989, l’armée française comptait 554 000 militaires. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que 200 000, dont 60 000 civils — qui, faut-il le préciser, ne dorment pas en caserne. Chouïgou ! Guérassimov ! Où sont passées les casernes pour 350 000 soldats ? En réalité, ce que je propose, c’est de faire comme certains pays : considérer la quasi-totalité de la population masculine comme une réserve potentielle de soldats. Il ne s’agit pas de transformer tout le monde en commandos ou en John Rambo. Certains peuvent très bien passer leur année de service obligatoire comme opérateur de drone, ou chauffeur dans un dépôt de munitions, par exemple. L’essentiel, c’est que chaque homme en France sache tirer, obéir à des ordres simples, et survivre 48 à 72 heures sans supermarché ni UberEats. C’est justement le service militaire obligatoire qui a sauvé l’Ukraine en 2022. C’est un puissant mécanisme de défense — que nous aurions tort d’ignorer. Mais dans la société française actuelle, les opinions à ce sujet semblent… différentes. Tant pis pour nous.
  11. En voyant toutes ces « solutions au problème », j’en viendrais presque à revenir à la bonne vieille conscription : tous les hommes, et les femmes volontaires, effectuent un service militaire d’un an (voire 1,5 à 2 ans pour les spécialités techniques), en étant intégrés aux compagnies existantes des régiments actifs. Ainsi, chaque régiment disposerait de 4 à 5 compagnies de professionnels, 2 à 3 compagnies de conscrits, et une compagnie de réservistes. Cela permettrait d’augmenter les effectifs de l’armée sans infrastructure supplémentaire, tout en déchargeant les soldats professionnels des tâches comme la cuisine ou la garde du périmètre. N’est-ce pas là une petite merveille ? À l’issue du service, le soldat pourrait choisir de rester sous contrat (et contribuer ainsi à renforcer l’armée de métier), passer dans la réserve, ou retourner à la vie civile — mais avec une spécialité militaire acquise, facilitant sa mobilisation rapide en cas de guerre majeure. Bref, que des avantages — des « plus » de tous les côtés… un peu comme dans un cimetière (jeu de mots : il n’y a que des croix là-bas). Le seul véritable obstacle ? La société française elle-même : elle veut des fêtes de la musique, des manifestations pour la Palestine et les LGBTQ++++, mais surtout pas entendre parler d’armée. Voilà où nous en sommes. Français, donc.
  12. C’est un plaisir de lire de tels articles. Ça fait du bien de voir que certains ici réfléchissent dans la bonne direction. Le Griffon n’a jamais été un VCI (véhicule de combat d’infanterie) – c’est une boîte blindée conçue pour courir après des motards dans le désert saharien. Le VBCI, quant à lui, est tout au plus un équivalent approximatif d’un BTR-80/82 évolué — il reste inférieur à ce dernier en termes de coût, de mobilité et de puissance de feu. La France a besoin de véritables VCI pour ses brigades lourdes – et même ses unités moyennes bénéficieraient grandement de véhicules chenillés. Quant aux unités légères, elles auraient très bien pu garder les vieux VAB, ou récupérer les VBCI restants — allez savoir... L’argument sur le « coût de remplacement des chenilles » pour l’AMX-10P est particulièrement savoureux. En France, même respirer coûte cher — faut-il donc arrêter de respirer pour autant ? Et avec les récentes nouvelles du terrain sur la fiabilité des Jaguars, on ne peut s’empêcher de penser qu’un agent infiltré, un saboteur, œuvre quelque part en coulisses pour nuire à l’armée française : entre le programme FÉLIN, le désastre potentiel du programme Scorpion, et ces postes radios Contact (Dieu nous en préserve)... on se demande jusqu’où ira le sabotage. Je suis sincèrement convaincu que la DGA travaille pour nos ennemis. Et contrairement à la manière dont elle sert nos intérêts, elle semble servir les leurs à merveille. Il est urgent de mettre en place des réformes systémiques, comparables à celles entreprises dans l’Armée rouge et la Wehrmacht dans les années 1930. À défaut, nous risquons d’entrer dans la Troisième Guerre mondiale montés sur des ânes, armés de mousquets à chargement par la bouche datant de l’époque de Richelieu. Et cela pourrait presque prêter à sourire… si ce n’était pas aussi tragiquement vrai.
  13. Pourquoi devraient-ils réagir ? Nous n’avons aucune raison de le faire : tout est en ordre de notre côté. Nous disposons déjà du SCAR-H chambré en 7,62×51 mm, avec une optique tout à fait correcte. Quoi qu’il en soit, cet AK-308 ne semble pas destiné aux forces armées russes ni au marché intérieur. Il s'agit très probablement d’un développement à visée export, à l’instar des AK-101, AK-102, AK-108, AK-201, AK-202 ou encore de l’AK-19 – tous en calibre OTAN 5,56×45 mm, conçus pour les marchés étrangers, voire pour le marché civil sous forme de carabines semi-automatiques. Des pays comme le Pakistan ou l’Inde ne se sont pas montrés intéressés. En somme, sans client potentiel, il n’y a rien à discuter. Quant au PPK-20, il s’agit d’une tentative de proposer un équivalent national du MP5 pour les forces de police. À l’époque soviétique, les seules armes disponibles pour la milice étaient les AKSU – ce qui, vous en conviendrez, est quelque peu excessif pour des missions de police. Cela dit, nous parlons de Russes : dans les prises d’otages, s’ils n’interviennent pas avec un char (Beslan), ils emploient du gaz neurotoxique (Nord-Ost).
  14. C'est triste et surprenant – d'habitude, on écoutait au moins la raison. Je ne sais pas pourquoi cela s’est passé ainsi, c’est peut-être aussi une motivation personnelle de la personne qui vous a reçu – cela arrive parfois.
  15. Rien de nouveau. La France a décidé de changer de population, et la « nouvelle population » n’aime pas beaucoup Marcel Bigeard, quel dommage. Attendez un peu, ils vont bientôt faire des « sourires kabyles » au lieu de cracher sur les statues — et ce n’est qu’un début, oh là là.
  16. Pitie aux pigeons du 785!
  17. Eh bien, j’ai déjà parcouru à peu près ce genre de distances, sur terrain accidenté et en montagne. Il faut commencer par dire que, très probablement, vous ne porterez pas toutes vos affaires sur vous — au minimum, l’eau et les rations seront transportées en camion, peut-être aussi une partie de vos affaires. Si c’est le cas, prévoyez une gourde confortable et une poche à eau (camelbak) — cela fait 1,5 + 3 litres d’eau que vous porterez sur vous, à portée de main. Vous pouvez également transporter de l’eau supplémentaire en bouteilles dans votre sac à dos. Pour l’alimentation — les rations RCIR sont bien, mais lourdes. Une bonne option, ce sont quelques soupes instantanées chinoises, elles ne prennent pas de place et ne pèsent rien. Du saucisson sec. Un réchaud à gaz pour le thé/café et pour chauffer de l’eau. Des comprimés pour purifier l’eau — au cas où vous devriez boire l’eau d’un ruisseau, par exemple. C’est aussi bien d’avoir un mélange de fruits secs et de noix à grignoter en marchant. Les barres chocolatées sont aussi une bonne source d’énergie — mais n’en abusez pas. Pour dormir — comme d’habitude : un tapis de sol en mousse, un sac de couchage, et une protection imperméable type Gore-Tex en cas de pluie. Une bâche, bien sûr. Vous marcherez en été, ce qui est parfait, car vous n’aurez pas besoin d’emporter des vêtements chauds. Prenez des sous-vêtements, des chaussettes et des t-shirts à raison d’un ensemble par jour — cela vous permettra de vous laver avec des lingettes humides chaque soir et de changer de sous-vêtements. C’est très important. Côté médical — prévoyez absolument des pansements pour les pieds type Compeed, au cas où. Normalement, le chef de section doit avoir un auxsan sous la main avec tout le nécessaire. N’oubliez pas un chapeau de brousse ou une casquette — sauf si, bien sûr, vous marchez les 152 km avec un casque. Aussi, quelques sacs poubelle (par exemple pour le linge sale). D’ailleurs, parfois je jetais simplement mes vêtements sales pour ne pas avoir à les porter plus loin. Il est important de ne pas emporter d’affaires inutiles, car chaque kilo en trop vous coûtera cher physiquement.
  18. C'est ma photo préférée de ce Légionnaire (avec une majuscule), prise à Kolwezi en 1978.
  19. Je tiens à apporter une précision : dans ce contexte, la chauve-souris n'est pas un symbole de « spetsnaz - forces spéciales », mais un symbole historique du GRU (Direction principale du renseignement). En 2002, la chauve-souris a été « officiellement » remplacée par le girofle rouge, mais en réalité, la chauve-souris reste l'emblème du renseignement militaire russe (et du renseignement extérieur russe (ex. DGSE), bien sûr). Ainsi, dans la guerre, l'emblème de la chouette ukrainienne chasse les chauves-souris russes, et comme nous le voyons, avec un certain succès.
  20. Un slogan intéressant — en russe, c’est écrit "Qui ose - gagne". Afrika Corps, en plein forme. D’un autre côté, nous pouvons en rire depuis la France, puisque nous avons perdu l’Afrique. Vae victis.
  21. Mon cher Vittorio, c’est comme au casino : faut savoir s’arrêter à temps. Deux exemples sous mes yeux. Un bon camarade, en quittant la Légion, a bouffé du sable pendant cinq ans. Aujourd’hui, il vit confortablement avec sa famille, bosse de temps en temps comme instructeur, touche une pension militaire et a des revenus d’investissement. Il a su gérer. Un autre, lui, est parti sauver "le peuple russe du Donbass" juste après avoir quitté la Légion. Il s’est fait tuer quasiment tout de suite. Ses anciens collègues ont dû faire une collecte pour payer l’enterrement, parce que sa mère n’avait pas un sou. Faut savoir ce qu’on fait. Et surtout, faut savoir quand sortir du business. C’est tout.
  22. On mourra tous un jour. Autant mourir jeune et riche que vieux et pauvre. Cela dit, c’est une question de goût — et sur ce point, je vous rejoins entièrement. J’ai d’ailleurs de bons amis qui gagnent leur croûte comme ça depuis dix ou quinze ans. Seuls quelques-uns ont fini dans un sac plastique... une poignée, vraiment. Rien de plus qu’un bruit statistique. Tant qu’on ne te balance pas en frontal sur les défenses d’Avdiïvka, ou à l’assaut d’une base de la CJTF–OIR à Conoco sous un feu d’AC-130, tu peux survivre. Bob Denard ne dirait pas le contraire.
  23. Le problème vient d’un autre côté. Si la France, comme toutes les puissances militaires ambitieuses, décidait de créer son propre prototype d’« armée irrégulière parallèle » – à l’image du groupe Wagner pour les Russes ou des services comme Xe (anciennement Blackwater) pour les Américains – cela déclencherait immédiatement un tollé dans la presse islamo-gauchiste et provoquerait un vacarme médiatique certain. Mais ce ne serait que la moitié du problème. Le vrai souci, c’est que dans une telle structure, on ne peut pas recruter pour 1300 euros par mois. Pas possible. Pour que ça fonctionne, il faudrait aligner les soldes sur les standards internationaux. À titre de comparaison, un combattant de Wagner en RCA ou en Syrie touchait entre six et sept fois le salaire d’un soldat régulier basé en métropole. Transposé au contexte français, cela équivaut à environ 10 000 euros par mois – ce qui correspond, en gros, aux rémunérations actuelles des spécialistes opérant en Afrique ou au Moyen-Orient. Et là, c’est le drame : même en acceptant de payer ces montants, il faudrait alors vider les régiments réguliers. Il ne resterait plus personne, à part les blessés ou les inaptes. Tout le monde se barrerait. On a déjà vu ça dans la Légion après l’Afghanistan : beaucoup de légionnaires anglophones ont reçu des contacts avec des SMP et ont déserté dès leur retour en métropole. Un peu plus tard, les russophones ont quitté la Légion pour rejoindre Wagner et "faire la vraie guerre" en Syrie, en Libye, au Soudan, en RCA, voire au Mozambique. C’est pour ça que, à mon avis, pour l’armée française, l’idée d’une SMP nationale est un poison mortel. Heureusement, Secopex n’a jamais pris son envol. Il faut reconnaître que l’outil SMP est extrêmement efficace, notamment pour des conflits de type africain – où il est parfaitement adapté. Mais il est totalement incompatible avec la Cinquième République. Totalement.
  24. Un obus au prix d’un avion ? Pour en acheter dix, et repayer dix ans plus tard le prix d’un autre avion pour une simple révision ? Non merci. Cinq kilos de charge militaire ? C’est pour tirer sur des moineaux ou quoi ? Avec ce budget, on peut produire des wagons entiers d’obus classiques, les stocker, et obtenir des résultats concrets. On a déjà tenté le pari de "l’armement de précision en quantité limitée" — on s’est retrouvés avec trois jours de munitions devant une guerre d’attrition.

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