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piranha

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Tout ce qui a été posté par piranha

  1. "Et ça touchera Paris aussi : les « Iskander » près de Kaliningrad ont déclenché la panique au sein de l’OTAN" https://news.mail.ru/society/67880515/ Voilà les nouvelles de Russie : ils parlent de frapper Paris avec des Iskander. Rassembler des centaines de milliers de soldats, même pour des exercices, est une tâche ardue – surtout quand une grande partie est engagée dans une guerre. Sans guerre, on voit bien la différence : à BIA 23, si je me souviens bien, nous avions eu un mal fou à réunir 4 000 soldats, et c’étaient les plus grandes manœuvres depuis des années. À titre de comparaison, « Zapad 2021 » avait mobilisé jusqu’à 200 000 soldats russes. Voilà une échelle qui parle d’elle-même. À propos des Iskander : il s’agit d’un système de missiles balistiques à courte/moyenne portée russe (en réalité soviétique, puisque son développement a commencé en 1988). L’armée russe en possède au moins 160 lanceurs, répartis entre 15 unités différentes. Leur portée maximale atteint 2 350 km. L’armée française, elle, ne dispose d’aucun équivalent à l’Iskander. En réalité, aucune armée européenne ne possède un tel système. Avec beaucoup de bonne volonté, on pourrait dire que la Roumanie, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie disposent des lance-roquettes multiples américains M142 HIMARS, capables, en option, de tirer des missiles balistiques MGM-140 ATACMS. En somme, il nous faudra compter sur les Roumains et les Polonais. À noter que la Croatie, l’Italie et la Norvège ont également commandé ces lanceurs. La photo ci-dessus montre un déploiement d’exercice du système de missiles balistiques Iskander dans l’oblast de Kaliningrad, près de la frontière polonaise, hier. 1 300 km jusqu’à Paris 1 400 km jusqu’à Londres 490 km jusqu’à Berlin 2 350 km jusqu’à Madrid
  2. Idéalement — immédiatement, bordel ! Chaque minute compte ! Là, je ne suis pas d’accord. Le PO est un moment où chacun se retrouve seul face à lui-même, et face à son traître de corps, qui ne veut pas, qui ne peut plus maintenir le rythme imposé — mais qui continue pourtant, non pas par inertie, mais en obéissant à une volonté impitoyable. Chacun des 20 obstacles est une épreuve qu’il faut franchir avec honneur, et c’est avec le même honneur qu’il faut affronter l’aiguille du chronomètre, après avoir franchi la ligne d’arrivée (pour ceux qui ne se sont pas écroulés dans des spasmes de vomissement ou qui n’ont pas perdu connaissance). Voilà ce qu’est le PO.
  3. Pour de tels articles, je guillotinerais l’auteur. Ou je l’enverrais sur les traces de Jacques de Molay, par exemple. Il écrit des hérésies à n’en plus finir. À quoi servent des Rafale et des Eurofighter contre des drones du type « Gerbera » ? Les F-16 polonais et les F-35 néerlandais, appuyés par un AWACS italien, n’ont réussi à abattre que 4 (quatre) drones sur au moins 19 ayant pénétré le territoire polonais. Et encore, on abattait des « Gerbera »-bidons coûtant 5000 $ avec des missiles AMRAAM AIM-120-C7 dont chaque exemplaire vaut 2 millions de dollars. Pas besoin d’imaginer : si la Pologne subissait une attaque du niveau de l’Ukraine — 600–700 drones et une centaine de missiles de croisière — les capacités de la DCA seraient épuisées en 10 minutes, et ensuite ce serait la débandade totale. Quant à l’idée d’abattre des « Gerbera » avec un système Patriot, je n’en parlerai même pas — c’est le délire fébrile d’un fou. Les drones du type « Gerbera » sont bien brouillés par les systemes de guerre électronique, abattus à la mitrailleuse lourde, par des systèmes antiaériens canons comme le Gepard, par des hélicoptères ou par des drones-intercepteurs FPV. Ce sont des moyens peu coûteux et efficaces que l’Ukraine utilise depuis déjà quatre ans pour contrer les attaques massives de drones russes. Envoyer en Pologne des avions et des Patriots — c’est une démonstration vide et stupide. Pire encore : les Russes voient tout cela et le comprennent.
  4. https://www.21news.be/bientot-un-service-militaire-volontaire/ fermez le ban À propos, j’ai vécu et bossé un peu partout dans ma vie – ça s’est fait comme ça – et franchement, j’ai l’impression qu’il n’y a qu’en France qu’on s’amuse à jongler avec le salaire brut. Partout ailleurs (comme en Belgique, par exemple, dont on parlait), on parle directement du net, c’est-à-dire de ce que tu touches réellement à la fin du mois. Bordel, qui s’intéresse au brut ? À part pour faire ce genre de petites manipulations. Enfin, ce n’est pas le seul ver dans la pomme de la Cinquième République, juste un de plus. Revenons à nos moutons : le volontaire belge, lui, commence sa carrière avec une solde plus élevée que celle d’un sergent français expérimenté, spécialiste, chef de groupe, et même adjoint de chef de de section, en fait. Magnifique.
  5. Pu...., va falloir réécrire «le Boudin » – au lieu de « Pour les Belges, y en a plus », faudrait trouver un autre couplet. Parce que dans l’armée française, même un sergent, chef de groupe, il voit jamais les deux mille balles. Même pas en rêve. Franchement, j’me demande si nos chefs savent seulement combien ça touche dans les autres armées en Europe… ou alors ils font semblant de pas voir.
  6. 36 OBrMP pour Kriegsforsher (Dmytro Putyata) Voici quelques exemples, tous datant de l’encerclement d’Avdiïvka par les flancs – c’est précisément là que, dans la plupart des cas, les Russes ont employé des VBIED - MTLB+T-62: https://baginett.blogspot.com/2023/02/svbied.html https://baginett.blogspot.com/2023/09/62-svbied-vbied.html https://baginett.blogspot.com/2023/11/2023_37.html Pourquoi les ont-ils employés là ? Tout simplement parce que la ligne de front n’avait pas bougé depuis 2014 : les forces ukrainiennes s’étaient enterrées comme des taupes, et aucune artillerie ne leur faisait vraiment peur. Les kits UMPK n’en étaient qu’à leurs balbutiements, et il y eut même des tentatives de frappes avec des Iskander sur les positions avancées. À un endroit (près de Tsarska Okhota), les Russes ont littéralement creusé une mine, comme les Anglais à Messines ou les Allemands aux Éparges, et ont fait exploser les positions ukrainiennes. Pour percer une telle ligne de défense fortifiée, ils ont donc utilisé des VBIED. Tous n’ont pas fonctionné, mais néanmoins de manière assez efficace. Un autre facteur : à l’époque, la zone grise était beaucoup plus étroite. Aujourd’hui, près de Pokrovsk, elle fait jusqu’à 10 km de large – impossible désormais d’amener un MTLB ou un char jusqu’aux positions ennemies : ils seraient détruits bien avant. Pourquoi ne les emploient-ils plus aujourd’hui ? C’est la combinaison des mêmes facteurs : d’abord, les Russes manquent de blindés ; ensuite, ils manquent d’explosifs ; enfin, il n’existe plus de « bastions » qu’il faudrait briser par un tel coup. En résumé, voilà pourquoi. C’est exactement ainsi qu’ils sont utilisés. Le problème d’une plateforme logistique terrestre (un robot), c’est qu’on ne peut pas y charger grand-chose – et de toute façon, il n’y a pas grand-chose à charger, tant les deux camps manquent cruellement d’explosifs. Néanmoins, les robots terrestres sont employés des deux côtés, par exemple à des fins de génie – pour faire sauter des ponts ou détruire des bâtiments. https://baginett.blogspot.com/2025/06/dodger-2025.html https://baginett.blogspot.com/2025/07/4-2024.html ls existent, mais en petites quantités. Il n’y a pas d’utilisation massive, car les bobines de fibre optique sont prioritairement attribuées aux drones FPV. En outre, les plateformes terrestres sont beaucoup moins vulnérables à la guerre électronique. Nous nous sommes un peu écartés du sujet principal, je vous prie de le noter.
  7. Unité très intéressante que ces « Hospitaliers », que je suis depuis une dizaine d’années. Ils sont pionniers dans de nombreux domaines du secourisme de combat. J’ai moi-même beaucoup appris grâce à leurs articles et à leurs vidéos de formation. Ils affirment avoir apporté de l’aide à plus de 40 000 blessés. Je ne sais pas dans quelle structure ils se trouvent aujourd’hui, mais ils ont commencé au sein de l’Armée volontaire ukrainienne (UDA). C’est probablement l’unité avec le plus grand pourcentage de femmes – Iana Zinkevitch a réussi à créer une image en ce sens. D’où aussi le pourcentage élevé de femmes tuées, selon moi même supérieur à celui des hommes. Voici leur site web, et ils sont également présents sur les réseaux sociaux: https://www.hospitallers.life/
  8. Tsahal n’a rien inventé de nouveau – Daech utilisait déjà ce type de SVBIED pour anéantir des compagnies entières de soldats irakiens et syriens il y a dix ans (certes, avec le conducteur qui se faisait exploser avec le véhicule). Les Russes en Ukraine ont bourré d’explosifs des MTLB et des chars obsolètes comme le T-62. Il faut dire que c’est assez efficace. En ce qui nous concerne, nous ne pourrions pas employer une telle méthode pour trois raisons : nous n’avons pas de blindés chenillés, nous n’avons pas assez d’explosifs, et rien qu’à l’idée d’un tel procédé, notre commandement ferait sûrement une crise cardiaque.
  9. piranha

    BM4

    Bonjour. Quel était le sujet de rédaction cette année ? Vous en êtes-vous bien sorti ?
  10. My sweet summer child, tu crois vraiment que le test pour entrer dans la Légion Etrangère serait de « rester accroupi contre un mur » ? Nous, on fait ça pour s’amuser, on reste comme ça pendant des heures parfois, jusqu’à tomber par terre. Ça nous amuse beaucoup. Voici la liste des tests : tractions, test de Luc Léger et natation. https://www.legion-recrute.com/fr/les-tests
  11. La RCIR française n’est pas mauvaise, vraiment pas mauvaise. Quatorze menus différents, des desserts variés, un emballage solide – ce sont des avantages évidents. Mais il y a aussi des inconvénients, qui poursuivent ces rations depuis des années : L’absence de pain. Les biscuits secs et durs, salés, ne remplacent pas le pain. Dans d’autres armées (et j’en ai testé beaucoup), ces galettes sont plus tendres et aérées ; dans la RCIR, on peut s’y casser les dents. De plus, quand nous combattions autrefois les Maures et les Sarrasins dans le Sahara, sous la chaleur, ces biscuits développaient un goût et une odeur chimiques persistants, au point d’être immangeables (et plus tard, le service médical les a d’ailleurs interdits, jugeant qu’ils pouvaient être dangereux). C’est sans doute le plus gros problème. Peu de boissons isotoniques et de boissons en général. Cela paraît évident : un soldat doit beaucoup (BEAUCOUP) boire, même en climat tempéré. Je pense qu’un doublement des boissons (isotoniques, thé, café) ne ferait que du bien. Mention spéciale aux isotoniques qui, sous la chaleur, se transformaient en une boule compacte qu’il fallait longuement secouer, en jouant au foot avec une bouteille de Diago remplie de cette masse. Un choix de plats principaux parfois incompréhensible. Par exemple, le thon au riz et lait de coco m’a longtemps laissé perplexe – et on ne pouvait le manger qu’en cas de grande faim. Le porc créole au riz et à l’ananas n’était pas mieux compris. Bien sûr, c’est une question de goût, mais certains plats ne sont consommés par absolument personne. Dans certains cas, même les locaux n’en voulaient pas, comme le « célèbre » fromage fondu, qu’on ne pourrait même pas donner aux prisonniers – ce serait une violation des Conventions de Genève… Le poids. Pour un déplacement motorisé, ça va. Mais en marche à pied, c’est trop lourd. Lors de patrouilles avec embuscades, par exemple, il fallait trouver des astuces, en laissant les conserves les plus lourdes (certes en solides boîtes d’aluminium, pratiques pour chauffer au feu, mais trop lourdes à porter). Les sucreries. Là aussi, pas idéal. La nouga et les pâtes de fruits sont désastreuses pour les dents. Un sachet de fruits secs ou de noix serait une excellente alternative. Le combustible solide. À un moment, les pastilles classiques ont été remplacées par d’autres, dans un emballage vert foncé. Dans le Sahara, elles gonflaient sous la chaleur, faisaient éclater leur emballage et répandaient partout dans la ration un liquide jaune infect, qui contaminait tout le reste. Ce qu’il y a de plus regrettable – comme souvent dans l’armée – c’est qu’on ne demande jamais l’avis de l’utilisateur final. J’ai mangé plusieurs camions entiers de ces rations au cours de mon service, mais jamais personne n’est venu me dire : « Camarade, tout va bien avec la RCIR ? Qu’est-ce qu’il faudrait changer, améliorer ? » Dommage.
  12. Ce sont les chars Merkava. La reste est intuitif.
  13. «Nous sommes aujourd’hui l’armée la plus efficace d’Europe.» Monsieur le général aurait mieux fait de mentir un peu moins. On ne doit pas mentir à l’armée : c’est dangereux, cela mène à planer dans les nuages et à de multiples déconvenues. Une armée doit avoir une compréhension claire de sa place, de ses points forts et, surtout, de ses points faibles. Elle doit garder les pieds bien ancrés au sol. Ainsi, dès son tout premier ordre, le général s’est montré soit rêveur, soit menteur, soit marchand de fumée. On ne peut pas faire confiance à un tel homme – cela coûterait trop cher. Mauvais, monsieur le général, très mauvais. Ceci n’est, bien entendu, que mon avis personnel, néanmoins forgé à partir d’observations objectives et de mes propres réflexions.
  14. piranha

    BM4

    Quelle amère destinée vous me prédisez, quelle fin horrible pour ma carrière ! (En réalité, je crains que tout se termine bien plus vite, et pas du tout à Aubagne. Malheureusement, l’armée française a de moins en moins à m’offrir, le commandement ne cherche même pas à accrocher une carotte plus sucrée, et le stimulus n’est plus assez piquant pour me pousser en avant.) Vivement la RJI !
  15. C’est exactement ainsi qu’il faut le présenter à Aubagne. À votre place, j’essaierais tout de même. Ne cachez rien, mais insistez sur le fait que vous avez compris votre erreur et que vous souhaitez repartir à zéro. Après tout, si ce n’est pas dans la Légion que l’on recommence sa vie, alors où ? Mais préparez-vous. Préparez des réponses à toutes les questions possibles, comme : « Pourquoi as-tu déserté ? » et « Ne risques-tu pas de déserter encore une fois ? ». Si votre histoire est crédible, je ne vois pas de raison pour laquelle on ne vous accepterait pas. Bien entendu, il faut que votre état de santé et votre condition physique soient au niveau attendu, sinon vous risquez d’être classé dans un « groupe à risque ». Les tatouages n’ont jamais posé de problème dans la Légion, même s’il s’agissait de petites lettres gothiques sous le biceps du bras gauche. Par précaution, préparez une explication : pourquoi vous les avez faits et dans quel but. En réalité, préparez-vous à expliquer pourquoi et dans quel but vous avez fait absolument tout dans votre vie — la DSPLE peut parfois mener des interrogatoires pendant plusieurs jours d’affilée, surtout si elle a des questions à votre sujet, et elles peuvent être tout à fait légitimes. Mais rien d’alarmant. Rien que vous ne puissiez surmonter.
  16. Je ne comprends pas bien le sens de votre remarque : dans le contexte de la Bundeswehr, il ne s’agit pas de paras, mais bien de simples soldats allemands. Les parachutistes allemands, eux, touchent probablement davantage. Bien sûr, je pourrais tout aussi bien aller chez les sous-mariniers nucléaires et percevoir des primes bien plus importantes, mais cela ne change rien au fait qu’aujourd’hui, un soldat français ordinaire reçoit un peu plus de la moitié de la somme indiquée, soit environ 1 350 € nets - j’ai demandé à des légionnaires, c’est ce qu’ils confirment. Qui plus est, sur le site officiel www.sengager.fr, on indique un salaire brut de 1 982 € par mois, alors que ce qui nous intéresse, c’est bien le net. Enfin, les volontaires allemands engagés pour six mois ne sont pas des militaires de carrière ; on pourrait davantage les comparer aux VADAT (Volontaire Aspirant de l’Armée de Terre) français, dont la solde n’est pas de 1 350 €, mais à peine de 800 € par mois…
  17. piranha

    BM4

    Bien sûr, poser des questions totalement éloignées de la spécialité est un non-sens, tout comme les épreuves sportives pour ceux qui ont déjà passé vingt ou trente ans dans l’armée. En critiquant, il faut aussi proposer : et si l’on utilisait ce qui devrait rassembler tous les militaires – le concept commun de combat terrestre (C3T) ? C’est précisément le domaine dans lequel tout le monde devrait être compétent, par définition, car il s’agit d’un concept commun à toute l’armée de terre. Prenez, par exemple, une OPO ou une OVO : vous avez deux heures pour préparer une OI pour votre section en C3T, avec à votre disposition deux hélicoptères Tigre, le porte-avions Charles de Gaulle, et une groupe de tireurs d’élite belges… Excusez-moi, mais pour moi une telle approche équivaut à demander d’interpréter l’ouverture de Casse-Noisette en pas de ballet, ou de cuisiner un rat d’eau avec du riz jaune à la cochinchinoise. Amusant, divertissant peut-être, mais cela n’a qu’un rapport très lointain – et pour le moins obscur – avec l’armée proprement dite.
  18. piranha

    BM4

    Il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas dans l’armée, mais celle-ci m’échappe plus que toutes les autres. Comment la capacité d’obtenir le grade de major peut-elle être liée à celle d’inscrire un fusil dans les registres de la salle d’honneur ? Certes, il est évident que nous ne pouvons pas simplement organiser des tests physiques – parcours d’obstacles, ou une nage de deux kilomètres – mais quand même… On pourrait utiliser un scénario plus « militaire » (pardonnez-moi, mais nous sommes dans une armée de guerre, pas dans un musée de la Révolution, maudite soit-elle).
  19. C’est le salaire d’un simple soldat, un volontaire ? Dans l’armée française, une telle somme correspond à la solde d’un chef de section après 10 à 12 ans de service… Un simple soldat touche un peu plus de la moitié de ce montant.
  20. 1. Pas « dans les grottes », mais à l’entrée des grottes – à l’intérieur, ils auraient très vite brûlé tout l’oxygène, ce qui aurait entraîné la mort aussi bien des gendarmes que des Canaques et des otages. C’est d’ailleurs sur ce principe que reposait la doctrine d’emploi du lance-flammes en milieu urbain : une « giclée » de mélange enflammé consumait tout simplement l’oxygène dans les bâtiments. 2. Deux équipes de lance-flammes du 17e RGP furent détachées pour cette mission. Année 1988.
  21. À ma connaissance, même des tirs d’exercice n’ont plus été effectués après 2000. En revanche, les armées chinoise et nord-coréenne les ont toujours en service et les utilisent parfois lors de manœuvres. À l’heure actuelle, c’est un engin peu efficace et dangereux ; si l’on veut vraiment du feu, on peut employer des lance-flammes thermobariques RPO-A et MRO-A, par exemple, comme le fait notre « ennemi conventionnel ». Mais je ne pense pas que nous recevions un jour quelque chose de similaire. Sur la photo – l’armée française utilise soit le lance-flammes allemand Flammenwerfer 35/41, soit l’américain M2 près de Na San. À Dien Bien Phu, les lance-flammes étaient en dotation aussi bien au 1er BEP qu’au 1/2 REI et au 3e REI, et ils les utilisaient avec enthousiasme et compétence (oui, il y avait pas mal de spécialistes de l’emploi des Flammenwerfer au BEP…).
  22. Il a plutôt sous-estimé la peste rouge, qui aidait les fourmis jaunes dans cette affaire. En réalité, j’ai des sentiments partagés à son sujet. D’un côté, il a assumé la responsabilité de ses erreurs et s’est puni lui-même ; de l’autre, il a laissé le GONO sans chef d’artillerie (même inutile) ; et enfin, il n’était pas seul dans ses illusions. Bon, tant pis pour le lieutenant-colonel. Une photo, pour mémoire. Et la peste rouge reçoit aujourd’hui même une juste rétribution, y compris de l’artillerie française. Repose en paix, vieux Piroth, tu es vengé par les CAESAR, les LRU et les TRF1. Ainsi que par les SCALP. (Le lieutenant-colonel Piroth à droite)
  23. Les réservistes sont un excellent outil. 60 000 mobilisés – c’est l’équivalent de deux divisions françaises de trois brigades chacune, c’est-à-dire qu’Israël a mobilisé l’équivalent (composante combattante) de toute l’armée de terre française – six brigades de 7 à 8 000 combattants, plus les états-majors et la logistique, ce qui fait le compte. Excellent travail ! En revanche, 30 jours d’entraînement par an, c’est pratiquement rien, donc la vision française de la « réserve » est très différente de celle d’Israël (et d’autres). Je considère que la condition pour obtenir une réserve pleinement opérationnelle est soit un service militaire préalable, soit un service militaire obligatoire.

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