J'attends de voir les mesures réelles de "fidélisation" chez nous, car les seuls primes PLS mises en place ne fonctionnent visiblement pas :
L’attrition, c’est-à-dire la dénonciation du contrat par une recrue lors de sa période probatoire, constitue une part relativement importante des départs. Ainsi, en 2023, le taux d’attrition des militaires du rang, « orienté à la hausse depuis 2020 », s’est élevé à 35,5 % pour l’armée de Terre, à 20,3 % pour la Marine nationale et à 16 % pour l’armée de l’Air & de l’Espace.
Mais c’est surtout la « forte augmentation des non-renouvellements de contrat » qui interroge. Leur nombre est passé de 1 680 en 2019 à 2 920 en 2023. « Soit une hausse de 70 % depuis 2018 », notent les deux parlementaires.
Si aucune nouvelle mesure (primes plus importantes, plus de missions/OPEX, meilleur accompagnement de militaire, revalorisation de militaire envers la société ou augmentation légère de solde) — d'ici à deux-trois ânées, il faudrait soit fermer un régiment par année, soit accepter les unités au 50% des effectifs.
Une autre question – perte des compétences. Malheureusement, l'armée est beaucoup plus complexe que le jeu de stratégie, et pour remplacer une militaire avec 10-15-20 ans d'expérience et formation - un simple recrutement réussi ne suffit pas. Il faut les former, et les fidéliser tout au long de leur parcours. Qui est, de plus en plus, difficile, vu les chiffres de non-renouvèlement des contrats.