Bonjour,
en tournoyant sur nôtre forum j’ai remarqué avec un certain chagrin que bien peu est dédié à l’institution de Puyloubier par rapport à couleur du foulard, rangers assouplis et permission de tatouage.
Je comprends que l’automne de la vie, même militaire, ne fait pas partie des soucis des jeunes, mais les “maiorum” de la locution more maiorum avec leurs actions, des fois extraordinaires, peuvent éclaircir aux fistons que, sans vouloir être de Montherlant ou Freitag, on peut se différencier de la pluparte de cette jeunesse désemparée.
J’ai visité deux fois les lieux de Puyloubier, la première en octobre 1975, finie la sélection à Aubagne, en attendant de partir pour la Corse.
Évidemment personne, même pas les gaulois, connaissait l’androit ni sa fonction sauf qui, en corvée chez le mess Sousofficiers, avait découvert (et dégousté) l’existence d’un rosé Côte de Provence mis en bouteille à ...Puyloubier.
Toute la séction en car, encadré par un CCH, avec pour mission de nettoyer le dessous des ceps et d’égaliser les caniveaux, sous les yeux de quelques personnes agées qu’on ne savait bien comme leur s’adresser.
Par la suite je me suis toujours demandé ce que pouvaient penser ces vétérans de mille (vrais) combats de cette bande de chiots que jouaient aux soldats.
Après le dejeuner, dans celle qui pouvait être une ecurie, arrosè avec le produit de ces vignobles mieux encadrés que nous, on a terminé le travail, on a récupéré le CCH que etait en train de se dessauler, et on a regagné la Maison Mère sans avoir rien compris.
La deuxième en 1979, peut-être septembre, et, parmi les corvées qui tombaient sur les passagers de Aubagne, les vendanges etaient très prisées par rapport à la garde qui se traduisait vite en dix jours d’arrêts ( vieilles tenues, rangers sans lacets et ramassage des ordures).
Cette fois j’ai regardé Puyloubier avec un’attention majeure en sachant que la Légion avait réalisé, bien avant des autres, quelque chose d’unique dans le domaine de l’organisation sociale; et là est née dans ma tête l’idèe du moine-soldat.