archinard Posté(e) 19 février 2011 Signaler Partager Posté(e) 19 février 2011 www.cridem.org 19-02-2011 14:15 Tunisie : derrière la mort d'un prêtre, l'ombre des extrémistes Le meurtre d'un prêtre polonais, attribué à des extrémistes,par une source proche du ministère tunisien de l'intérieur,a poussé le gouvernement à réaffirmer samedi son attachement à la liberté de culte et à appeler toute la société tunisienne à éviter que de tels actes ne se reproduisent. Marek Rybinski avait 34 ans ; il était polonais, prêtre, et vivait en Tunisie, dans la région de Manouba. Il était chargé de la comptabilité dans une école religieuse. C'est dans le garage de cette école qu'il a été retrouvé égorgé vendredi. Depuis la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier, il s'agit du premier meurtre annoncé à la fois d'un religieux et d'un étranger. Ses meurtriers ont été désignés clairement dès vendredi comme des extrémistes. Le ministère polonais des Affaires étrangères a réagi dans un premier temps de manière prudente en refusant de faire un lien entre cet "acte particulier" à caractère criminel et les événements des derniers jours en Tunisie, sans exclure cependant que l'assassinat ait pu être commis pour des raisons religieuses. Mais les autorités tunisiennes ont pris l'affaire très au sérieux, et samedi matin, elles ont voulu faire passer un message. "Le ministère des Affaires religieuses condamne cet acte criminel et pris instamment les hommes de religion et les composantes de la société civile à condamner ces faits et à agir avec détermination pour éviter que de tels actes ne se reproduisent", a fait savoir un communiqué publié par l'agence officielle TAP. Et le ministère d'ajouter que "la Tunisie a toujours constitué un lieu de coexistence entre les races et les nationalités, et de dialogue entre les civilisations, les religions et les cultures", en réaffirmant son attachement à "la liberté de culte,aussi bien au niveau des croyances qu'au niveau des pratiques". De son côté, soucieux de ne pas voir son image associée à cette mort, le principal mouvement islamiste en Tunisie, Ennahda, a "vivement condamné" ce meurtre, estimant qu'il s'agissait "d'une manoeuvre pour détourner les Tunisiens des objectifs de la révolution tunisienne". Poussée de fièvre. Une poussée de fièvre islamiste avait déjà surgi vendredi dans l'après-midi à Tunis : des dizaines d'entre eux avaient tenté de mettre le feu dans une rue où travaillent des prostituées. Selon un policier,des habitants les ont empêchés de rentrer dans cette rue jusqu'à l'arrivée des agents des forces de l'ordre qui ont bloqué l'entrée en interdisant tout passage. Ils ont ensuite réussi à disperser ces manifestants. Le quartier a ensuite été survolé durant plusieurs heures par des hélicoptères de l'armée. Les islamistes avaient auparavant manifesté dans le centre-ville en criant : "Non aux lieux de prostitution dans un pays musulman"......... La semaine dernière, la communauté juive de Tunisie avait exprimé son inquiétude au gouvernement après des incidents antisémites devant la grande synagogue de Tunis. "Là, nous sommes dans la vigilance", a répété vendredi le président de la communauté Roger Bismuth. Monsieur Bismuth a précisé que ces actes antisémites étaient l'oeuvre de salafistes,mais a déclaré qu'il "n'y a pas de terreau en Tunisie pour le développement du salafisme". Conscient du vide sécuritaire prévalant depuis la chute du régime, le gouvernement avait décidé la semaine dernière de rappeler des réservistes,qui ont rejoint l'armée mercredi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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