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Opex BARKHANE


BTX

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Tout fou l'camps en ce moment ... haha!

Le monde est vraiment en train de devenir très instable ... il faudrait plutôt faire une rubrique , choses qui vont bien ! Il faut positivé un peu ! 😁

  • Haha 1

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/07/au-mali-la-guerre-continue-22871.html

Au Mali, la guerre continue: des tués ce lundi chez les FAMAs et les Casques bleus

Au Mali, la guerre continue: des tués ce lundi chez les FAMAs et les Casques  bleus : Lignes de défense

Après l'attaque du 4 mars contre le poste de Mondoro (27 morts, 33 blessés et 7 disparus parmi les troupes maliennes), une autre attaque, ce lundi, a visé un poste de l'armée malienne entre Gao et Gossi. Le communiqué malien fait état de deux morts parmi les soldats et de 7 chez les assaillants:

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Par ailleurs, un convoi logistique de la MINUSMA, qui partait de Mopti pour Tombouctou, a été visé par un IED. Il s'agirait de Casques bleus égyptiens.

Pour sa part, l'armée française a tué fin février dans le nord du Mali un haut cadre algérien du groupe jihadiste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont il était le "coordinateur financier et logistique".

Selon l'état-major des Armées, "dans la nuit du 25 au 26 février, la force Barkhane a conduit une opération visant un haut cadre historique d'AQMI à environ 100 km au nord de Tombouctou, au Mali. Cette opération a conduit à la neutralisation du jihadiste algérien Yahia Djouadi, alias Abou Ammar al Jazairi".

Mali: l'armée française tue un haut cadre algérien d'Al-Qaïda | Le360  Afrique

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/03/09/nouakchott-accuse-les-forces-armees-maliennes-davoir-tue-des-civils-mauritaniens/

Nouakchott accuse les forces armées maliennes d’avoir tué des civils mauritaniens

Depuis le début de cette année, plusieurs ressortissants mauritaniens ont disparu dans des conditions obscures dans la région frontalière avec le Mali, par ailleurs connue pour abriter des « katibas » jihadistes liées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda]

Mauritanie : Arrestation de trafiquants d'armes au niveau de la frontière  nord avec le Mali

Ainsi, le 17 janvier, les corps de sept éleveurs mauritaniens furent retrouvés dans une fosse commune, où gisaient également ceux de huit civils maliens, près de la localité de Mara [Mali], située à environ 80 km au sud de celle de d’Adel Bagrou [Mauritanie]. Très vite, Nouakchott mit en cause les Forces armées maliennes [FAMa].

https://www.jeuneafrique.com/medias/2021/07/26/jad20210726mmo-mohamed-ould-ghazouani001-592x296-1627560981.jpg

Et, à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, et le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte malienne, Bamako annonça l’ouverture d’une enquête, tout en assurant que, selon les éléments alors disponibles, rien ne permettait d’incriminer les FAMa dans ce massacre. Depuis, rien n’a filtré sur les investigations censées avoir été menées.

Cela étant, depuis quelques jours, plusieurs civils mauritaniens sont portés disparus dans la zone frontalière entre le Mauritanie et le Mali, au niveau d’Adel Bagrou. Selon des témoignages circulant sur les réseaux sociaux, les FAMa ont de nouveau été mises en cause dans ces disparitions. Ce qui a conduit Nouakchott à élever le ton face à Bamako.

Ainsi, selon un communiqué, publié le 8 mars, le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du Mali en poste à Nouakchott pour lui faire part de sa « vive protestation contre les récents actes criminels récurrents perpétrés par les forces régulières maliennes, sur le territoire du Mali, contre des citoyens [mauritaniens] innocents et sans défense ».

En outre, le gouvernement mauritanien reproche aux autorités maliennes dites de transition de faire la sourde oreille quand il s’agit d’évoquer ces affaires.

Pourtant, il est dans l’intérêt de Bamako de ménager la Mauritanie, après les sanctions décidées contre la junte par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao], en janvier dernier, dans la mesure où, Nouakchott a gardé ouvertes ses frontières avec le Mali. Et cela, rappelle le communiqué de la diplomatie mauritanienne, pour éviter « d’affamer le peuple malien frère ». Or, cela ne pourrait pas durer, « la vie de citoyens [mauritaniens] innocents et la sécurité de leurs biens » devant « rester au-dessus de toute considération », prévient le texte.

Pour rappel, la Mauritanie et le Mali font partie du G5 Sahel, dont l’une des priorités est de combattre les organisations terroristes qui sévissent dans la région.

Cela étant, il n’est pas impossible que des jihadistes aient revêtu des uniformes de l’armée malienne, voire utilisé des véhicules saisis lors de l’attaque d’un camp des FAMa. Une telle façon de procéder ne serait pas inédite.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/20/menaka-22907.html

Sahel: les bases opérationnelles avancées de Gossi et Ménaka en phase de démontage

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La réarticulation de la Force Barkhane hors du Mali se poursuit, comme en témoigne cette photo d'un convoi logistique de désengagement de la BOA de Ménaka appuyé par une patrouille de Mirage 2000.

Selon l'état-major des Armées, du 2 au 10 mars, le groupement tactique désert logistique (GTD-LOG) Phénix a conduit un convoi logistique de 80 véhicules à destination de la BOA de Ménaka. Il s’agissait de la première opération de ce type menée vers cette base depuis les annonces de la réarticulation de la force Barkhane. L’objectif était double : acheminer les ressources pour ravitailler la Task force Takuba et désengager une partie du matériel vers la PfOD de Gao avant son rapatriement en France (photo ci-dessous prise en novembre lors de l'aménagement de cette plateforme de désengagement).
Lors de cette opération, une patrouille composée d’un Mirage 2000C et d’un Mirage 2000D du détachement chasse de la base aérienne projetée de Niamey a appuyé la progression du convoi lors des phases clés.

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Toujours selon l'EMA, du 8 au 11 mars 2022, un sous-groupement du groupement tactique désert (GTD) Hermès a effectué un convoi de désengagement de la Base opérationnelle avancée (BOA) de Gossi, dans le cadre de la réarticulation des forces françaises hors du Mali. Il a permis de poursuivre la manœuvre logistique vers la Plateforme opérationnelle désert (PfOD) de Gao.

Ce désengagement a peu d'incidence sur les effectifs; selon l'EMA, il reste encore 4 660 militaires dans la BSS, un nombre qui ne baisse pas (encore pour plusieurs semaines) car il est "conditionné par les manœuvres logistiques".

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/03/26/mali-alors-que-sa-rearticulation-se-poursuit-au-sahel-barkhane-frappe-letat-islamique-a-menaka/

Alors que sa « réarticulation » se poursuit au Sahel, Barkhane frappe l’État islamique à Ménaka

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Ces dernières semaines, la difficulté pour la force Barkhane aura été de continuer son désengagement des bases avancées de Gossi et de Menaka, conformément à la décision du président Macron de mettre un terme à la présence militaire française au Mali, tout en assurant la relève de ses unités et la poursuite des opérations contre les organisations jihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM] et l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMjAyY2YzMGEwYmNiODU4NTMzYTYyN2YxMTU2NTFkOGQxZGI?width=480&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=0ebad2b88724c593bd3b0e2ef615d76e50af5d94a20a19850eddb23127879e1f

Ainsi, dans son dernier compte-rendu des opérations, l’État-major des armées [EMA] précise que 75% des effectifs de la force Barkhane ont été relevés « au cours de ce premier quadrimestre de l’année », grâce à une vingtaine de vols militaires assurés par l’armée de l’Air & de l’Espace. En outre, un convoi d’une soixantaine de véhicules – dont 40 civils – a quitté Gao pour arriver à Niamey [Niger], le 19 mars.

« Après le déchargement du convoi sur la BAP de Niamey, les matériels, majoritairement composés de véhicules provenant des emprises de Gossi et de Ménaka, sont peu à peu renvoyés en France par voie terrestre ou par voie aérienne », indique l’EMA.

Dans le même temps, le détachement franco-tchèque [TG 2] du groupement européen de forces spéciales Takuba a effectué une opération de contrôle de zone afin d’assurer la protection de la base opérationnelle avancée de Ménaka – et donc les convois logistiques. Ce qui a permis de « perturber les circuits d’approvisionnement des groupes armés terroristes, en particulier des réseaux de poseurs d’engins explosifs improvisés et des groupes à l’origine des tirs indirects, notamment dans le secteur de Tin Fadimata et In-Kadewn ».

https://www.defense.gouv.fr/operations

Cela étant, le secteur de Ménaka a récemment été le théâtre de combats ayant opposé l’EIGS au Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] ainsi qu’au Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA]. Pour rappel, ces deux groupes armés Touaregs, signataires des accords d’Alger de 2015, avaient été impliqués – ponctuellement dans les opérations menées par Barkhane dans la région.

Tweets with replies by Idrissa Khalou (@IKhalou) / Twitter

En effet, les 8 et 9 mars, les positions tenues par le MSA et le GATIA à Tamalat ainsi qu’Inchinane ont été attaquées par des membres présumés de l’EIGS, arrivés du Niger voisin à bord de 200 à 300 motos [soit un effectif de 400 à 600 terroristes].

Selon un élu local sollicité par l’AFP, ces combats auraient fait « plus d’une centaine tués » parmi les combattants touaregs et les civils. Les terroristes s’acharnent sans distinction sur tout ce qui bouge […] n’épargnant dans leur horreur ni femmes, ni enfants, ni vieillards provoquant une véritable hécatombe », a fait savoir le MSA, via un communiqué.

De son côté, l’état-major des forces armées maliennes [FAMa] a affirmé, le 15 mars, que des « opérations aéroterrestres dans le secteur de Ménaka suite aux attaques terroristes contre les populations », avaient permis de « desserrer l’étau » et de « briser l’élan » des assaillants.

Cela étant, les FAMa ne sont pas les seules à intervenir contre l’EIGS. En effet, via les réseaux sociaux, l’EMA a indiqué qu’un groupe armé terroriste avait été « neutralisé » par une frappe de Barkhane dans la région de Ménaka.

« Hier [24 mars, ndlr], aux abords de la frontière malo-nigérienne, identification d’un groupe armé terroriste appartenant à l’EIGS en déplacement à moto vers Ménaka. 15 terroristes neutralisés par une frappe aérienne. Une nouvelle attaque évitée. Le combat continue », a-t-il affirmé, en y joignant la photographie d’un drone MQ-9 Reaper.

https://images.bfmtv.com/F5KvnlSLJ8eJnxb-BcIJwoTGNvw=/0x0:712x423/600x0/images/Les-forces-francaises-ont-tue-le-chef-du-groupe-jihadiste-Etat-islamique-au-Grand-Sahara-EIGS-Adnan-Abou-Walid-al-Sahraoui-1128935.jpg

Cela étant, après avoir subi de lourdes pertes, dont celles de plusieurs de ses cadres de haut rang, à commencer par son fondateur, Adnane Abou Walid al-Sahroui, l’EIGS semble s’être réorganisé, sous la houlette de son nouveau chef, Abou al-Bara al-Sahraboui. En outre, il a aussi changé d’appellation. Ainsi, il a récemment revendiqué une attaque contre les FAMa à Tessit [est du Mali] sous le nom de « Province de l’État islamique au Sahel ». A priori, cela serait le signe que l’EIGS aurait pris ses distances avec la Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique [ISWAP], avec laquelle il était affilié.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/04/04/mali-barkhane-a-neutralise-une-trentaine-de-jihadistes-durant-ses-manoeuvres-logistiques/

Barkhane a « neutralisé » une trentaine de jihadistes durant ses manœuvres logistiques

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Un retrait militaire est souvent une manoeuvre compliquée, qui demande une planification et une coordination des moyens aussi précise que possible. D’autant plus que, durant de telles opérations logistiques, une force peut être plus vulnérable qu’auparavant. « C’est un véritable défi sécuritaire », a récemment souligné le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’un entretien diffusé par France24. Et de rappeler que les « groupes armés terroristes sont encore présents ».

Évidemment, avec la perspective du départ de la force Barkhane, ceux-ci ont accentué leurs actions.

C’est notamment le cas de la Province de l’État islamique au Sahel [ex-EIGS] qui, malgré les pertes qui lui ont été infligées au cours de ces derniers mois [avec plusieurs de ces hauts dirigeants éliminés], remonte en puissance dans la région dite des trois frontières ainsi que dans celle de Gao, en multipliant les attaques contre le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] et Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA], deux organisations signataires de l’accord de paix signé à Alger en 2015.

Aussi, dans cette situation, Barkhane enchaîne les opérations de sécurisation « pro-actives », alors que, désormais chaque semaine, des convois logistiques font la liaison entre ses bases avancées et la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao.

Ainsi, le 24 mars, grâce à un drone Reaper, un groupe d’une quinzaine de combattants de l’État islamique a été mis hors de combat par une frappe aérienne, ce qui, a précisé l’État-major des armées [EMA] dans son dernier compte-rendu des opérations, a « contribué à la protection de l’emprise de Ménaka », vers laquelle les terroristes se dirigeaient.

Les jours suivants, Barkhane a dû livrer plusieurs combats.

Le 26 mars, lors d’une « opération de sécurisation », le détachement franco-tchèque du groupement européen Takuba [TG2], appuyé par des hélicoptères Tigre, a repéré un groupe armé terroriste [GAT] dans la vallée d’Erenga, décrite par l’EMA comme étant un « sanctuaire jihadiste » au sud d’In Delimane, dans le Liptako malien.

Le compte-rendu de l’état-major ne s’attarde pas sur cette action, si ce n’est que les militaires français et tchèques ont eu « plusieurs engagements successifs » avec les jihadistes. Ceux-ci se sont soldés par la « neutralisation » de « plusieurs » terroristes ainsi que par la saisie de quatre motos et de l’armement.

Cinq jours plus tard, toujours dans le même secteur, le détachement franco-tchèque aurait pu tomber dans une embuscade si un drone Reaper n’avait pas repéré le rassemblement d’une dizaine de terroristes de l’EI à quelques kilomètres de la position de la formation de Takuba. Une première frappe aérienne « a permis de neutraliser ce groupe ». Mais il en a fallu une seconde, effectuée par un Mirage 2000, pour mettre hors de combat « 4 autres terroristes en embuscade à proximité du TG 2 ».

Entretemps, également engagé dans une opération de sécurisation dans les environs de la base avancée de Gossi, en appui des convois logistiques présents dans la zone, le sous-groupement commando de Barkhane a été « pris à partie par des éléments armés », qui ont été mis hors de combat. L’EMA n’a pas précisé à quelle formation ils appartenaient.

Par ailleurs, outre ces opérations de sécurisation, Barkhane continue également la traque des chefs jihadistes.

Ainsi, le 28 mars, l’un d’eux, Boubacar Banon, affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], a été « neutralisé » par une frappe réalisée par un drone Reaper alors qu’il circulait à moto, à 30 km au nord de Gossi. C’est un « nouveau succès tactique significatif pour la force Barkhane qui reste déterminée à poursuivre le combat contre les groupes armés terroristes, avec ses alliés sahéliens, européens et nord-américains », s’est félicité l’EMA.

Dans le même temps, les Forces armées maliennes [FAMa] et le groupe paramilitaire russe Wagner n’ont a priori pas fait de détail dans le village de Moura, situé dans la région de Mopti [centre du Mali]. Le 2 avril, l’état-major malien a affirmé que plus de 200 jihadistes, membres du GSIM, avaient été tués lors d’une opération qui aura duré plus d’une semaine.

Seulement, des exactions contre la la population civile auraient été commises.

La Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a d’ailleurs fait part de ses préoccupations au sujet d’allégations de violences survenues contre les civils ». Et d’assurer qu’elle est « en concertation avec les autorités maliennes pour [en] établir les faits et les circonstances ».

Ce 4 avril, le ministère français des Affaires étrangères s’est dit « préoccupé par les informations faisant état d’exactions massives dans le village de Moura par des éléments des forces armées maliennes accompagnées de mercenaires russes du groupe Wagner, et qui auraient causé la mort de centaines de civils ».

http://www.opex360.com/2022/04/04/terrorisme-le-burkina-faso-parle-de-diversifier-ses-partenariats-militaires/

Terrorisme : le Burkina Faso parle de « diversifier ses partenariats militaires »

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Le putsch qui, en janvier, a renversé le président burkinabè, Marc-Roch Kaboré, a certes fragilisé les relations entre Paris et Ouagadougou. Pour autant, il n’a pas remis en cause la coopération militaire entre les deux pays, le Burkina Faso abritant le groupement français de forces spéciales « Sabre ».

Cependant, et comme cela a été le cas précédemment au Mali [et en Centrafrique], et alors que les groupes jihadistes y renforcent leur influence, un sentiment anti-français semble se répandre au Burkina Faso, comme en témoignent les difficultés rencontrées en novembre par un convoi logistique de Barkhane devant traverser le pays pour rejoindre Gao… ou comme encore les campagnes d’infox sur les réseaux sociaux.

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La semaine passée, la coalition « Faso Lagam Taaba Zaaka » a manifesté à Ouagadougou pour appeler le nouveau pouvoir en place, incarné le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à rejeter les accords avec la France pour se tourner vers la Russie, jugée mieux placée pour combattre les organisations terroristes.

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« Les autorités doivent diversifier leurs partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en allant vers les pays comme la Russie, la Chine, la Corée du nord qui sont des puissances militaires », a expliqué Ismaël Nana, le secrétaire général de cette coalition. Et d’insister : « Nous contestons l’installation de bases de forces étrangères qui ne méritent plus notre confiance. Nous demandons l’annulation des accords coloniaux en matière de défense ».

La Russie est-elle à la manœuvre, comme au Mali ?

Ce n’est pas exclu, d’autant plus que le putsch de janvier avait été salué par Evguéni Prigojine, un proche du Kremlin qui est aussi l’un des principaux actionnaire du groupe paramilitaire russe Wagner…

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« Tous ces soi-disant coups d’État sont dus au fait que l’Occident essaie de gouverner les États et de supprimer leurs priorités nationales, d’imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d’eux », avait ainsi fait valoir celui que l’on surnomme le « cuisinier de Poutine ».

En outre, et d’après des informations du journal en ligne The Daily Beast, l’auteur du coup d’État aurait demandé au président Roch Marc Christian Kaboré de « faire intervenir le groupe Wagner » afin d’aider les forces burkinabè. Une idée « rapidement rejetée », celui qui allait être renversé quelques jours plus tard ayant rappelé que les « gouvernements européens venaient de condamner le déploiement de ces paramilitaires russes au Mali ».

Quoi qu’il en soit, nommé à la tête du gouvernement burkinabè il y a un mois, Albert Ouédraogo a estimé, ce 4 avril, que son pays devait « diversifier » ses partenariats militaires, sans donner plus de précisions.

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« En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États notamment, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire », a en effet déclaré M. Ouédraogo. « En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a-t-il ajouté. Des propos qui font écho à ceux tenus par Choguel Kokalla Maïga, le chef du gouvernement de transition malien, en septembre 2021.

Choguel Kokalla Maïga — Wikipédia

« Face au péril terroriste, nous n’avons d’autre choix que de sauvegarder l’intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local », a encore ajouté le Premier ministre burkinabè, qui a également affirmé avoir « engagé d’importants projets d’équipements qui vont permettre de renforcer les moyens matériels et logistiques des forces de sécurité, construire de nouvelles infrastructures de sécurité et apporter un appui au déploiement de l’administration publique ».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/04/09/letat-major-des-armees-denonce-une-degradation-continue-de-la-situation-securitaire-en-centrafrique/

L’État-major des armées dénonce une dégradation continue de la situation sécuritaire en Centrafrique

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Mieux vaut tard que jamais. Ainsi, la semaine passée, six régiments de la 2e Brigade Blindée [BB] ont reçu la Croix de la valeur militaire [CVM] pour leurs « faits d’armes exemplaires » en Centrafrique, dans le cadre de l’opération Sangaris, laquelle a pris fin en… 2016.

Pour rappel, cette intervention française avait été décidée trois ans plus tôt afin de mettre un terme aux affrontements entre les milices anti-balakas et les groupes armés relevant de la Séleka, faciliter le déploiement d’une mission des Nations unies [la MINUSCA, ndlr] et favoriser la transition politique dans ce pays.

Puis, une mission de formation des forces armées centrafricaines [FACa] fut mise en place par l’Union européenne [EUTM RCA] tandis qu’un plan appelé DDR [désarmement, démobilisation et réintégration] devait permettre de réduire les violences en incitant les groupes armées à rendre les armes.

Dans le même temps, la Centrafrique se dota de nouvelles institutions et organisa des élections présidentielles et législatives. Et, depuis 2016, elle est dirigée par le président Faustin-Archange Touadéra. Mais celui-ci n’aura guère tardé à se tourner vers la Russie.

Fin 2019, et alors qu’un accord de paix entre Bangui et quatorze groupes armés avait été signé à Khartoum, Moscou obtint l’autorisation de livrer des armes aux FACa. Et pour assurer la formation des soldats centrafricains, des « instructeurs militaires civils » russes [pour reprendre la formule de la diplomatie russe, ndlr] se déployèrent en Centrafrique, en particulier dans les régions minières, également convoitées par les organisations rebelles. Et le tout, sur fond de propagande anti-française.

Et c’est ainsi que le groupe paramilitaire russe Wagner s’est imposé dans le pays, au point d’avoir désormais la mainmise sur les FACa. « Lorsqu’ils [les mercenaires de Wagner] pénètrent dans un pays, ils multiplient les violations, les exactions, les prédations pour se substituer parfois même à l’autorité du pays », avait ainsi dénoncé Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, en octobre 2020.

Pour autant, la présence du groupe Wagner en Centrafrique n’a pas permis de mettre un terme aux violences, notamment celles commises contre les populations civiles. Et plusieurs groupes rebelles [Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, Unité pour la paix en Centrafrique, 3R, etc] restent actifs.

« Je reste consterné par l’augmentation constante des atteintes aux droits humains et des violations du droit international humanitaire perpétrées par toutes les parties au conflit, y compris le recours excessif à la force. […] J’exhorte les autorités nationales à prendre des mesures vérifiables et immédiates pour prévenir les graves violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité nationales et autre personnel de sécurité, notamment les atteintes visant les minorités ethniques et religieuses », avait ainsi dénoncé Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, dans son dernier rapport sur la situation en Centrafrique.

Et d’ajouter : « Je condamne fermement les violences commises par les groupes armés, qui doivent cesser immédiatement. Ce cycle de violence, s’il n’est pas maîtrisé, risque de replonger le pays dans un conflit de grande ampleur, notamment fondé sur des critères ethniques et religieux. Nous avons la responsabilité collective d’éviter ce scénario ».

Bien que l’opération Sangaris soit terminée depuis près de six ans, les forces françaises sont toujours présentes en Centrafrique, via leur participation à l’EUTM RCA [qui a cependant réduit ses activités] et à la MINUSCA. En outre, elles assurent une mission logistique à Bangui [MISLOG].

Signe, sans doute, d’une certaine inquiétude, l’État-major des armées a, d’une manière inhabituelle, évoqué l’évolution de la situation en Centrafrique dans son dernier compte-rendu des opérations. Évolution observée par les militaires français présents à Bangui.

Les forces françaises présentes en Centrafrique « observent une dégradation lente mais continue de la situation économique et surtout sécuritaire » et les « opérations coups de poing menées par les Forces armées centrafricaines et leurs partenaires de Wagner, émaillées de violences, sont suivies le plus souvent par un départ des FACa, incapables d’occuper et de contrôler les zones d’évolution des groupes armés », explique l’EMA.

La conséquence est que les rebelles reviennent rapidement dans les zones que les FACa sont incapables de tenir, comme cela a récemment été le cas dans l’est de la Centrafrique, relève l’État-major des armées. Et cela d’autant plus que le groupe Wagner se concentre surtout sur la « prédation des ressources minières ».

« Cette dynamique se traduit par un affaiblissement du processus de Désarmement démobilisation et réintégration, tout en créant encore davantage d’insécurité pour les populations devant faire face à ces bandes violentes désormais dotées de la légitimité procurée par leurs nouveaux statuts, hypothéquant toujours plus les possibilités d’un retour de l’État en dehors de Bangui », prévient l’État-major des armées.

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Par ailleurs, sur une carte illustrant son constat, celui-ci dénonce les « actions d’entraves » contre la MINUSCA en général et la France en particulier, avec des saisies et des « contrôles forcés » de matériels, de violations des accords de coopération, des opérations d’influence et des arrestations de Casques bleus, comme cela est arrivé à quatre légionnaires de l’équipe de protection rapprochée du général français Marchenoir, le chef d’état-major de la Force de la MINUSCA, en février dernier.

Le même document accuse le groupe Wagner de recruter des « supplétifs » issus de groupes rebelles pour « protéger les sites miniers au détriment de la protection de la population, exacerbant ainsi les tensions inter-ethniques ». Et de dénoncer également des exactions « quotidiennes » ciblant principalement les populations peules et musulmanes, lesquelles sont « accusées de connivence » avec certains groupes armés.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/04/19/barkhane-a-evacue-la-base-de-gossi-22986.html

Barkhane a évacué la base de Gossi et la remise aux FAMa

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Les forces françaises de l'opération Barkhane ont officiellement remis, ce mardi, aux forces armées maliennes (FAMa) les clés de la base de Gossi, dans le nord du Mali. Cette base a été installée en 2008.

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Une nouvelle étape du départ de la force antidjihadiste Barkhane du pays, a ainsi été franchie. "Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée", a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, précisant que la base accueillait 300 soldats français.

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Le déménagement a représenté quelque 400 containers. Le poste "a été restitué en l'état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (...) ainsi que des infrastructures de casernement."

Voici le communiqué de l'EMA:

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Ya Rab Yeshua.

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La force Barkhane visée par une nouvelle attaque informationnelle après son retrait de Gossi

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Depuis près de trois ans, la force Barkhane est la cible de campagnes de fausses informations, en particulier au Mali. Cette désinformation n’est pas le seul fait des réseaux sociaux. Ainsi, en février 2020, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, avait colporté des rumeurs sur des comportements prêtés aux légionnaires français qui lui valurent d’être rappelé à Bamako…

Quoi qu’il en soit, ces fausses informations visant Barkhane en particulier, et les forces françaises en général, a conduit le ministère des Armées à adopter, en octobre 2021, une doctrine de « lutte informatique d’influence » [L2I] afin de « détecter, caractériser, contrer des attaques ou appuyer la communication stratégique associée à une opération » sans déroger aux « principes éthiques qui guident l’action de nos armées ».

Une « information fausse, manipulée ou subvertie » est une « arme » qui « a permis à certains groupes terroristes de prospérer » et qui est « utilisée avec de plus en plus de résultats par nos compétiteurs stratégiques », avait alors justifié Florence Parly, la ministre des Armées.

Et les difficultés rencontrées lors de la traversée du Burkina Faso et du Niger par un convoi de Barkhane, en novembre 2021, ont d’ailleurs souligné l’importance de cette lutte informatique d’influence, les militaires français ayant été pris à partie par des civils ayant été réceptifs à de fausses informations faisant le jeu de la Russie.

Cela étant, le retrait militaire français du Mali ne semble pas mettre un terme à ces « attaques informationnelles » contre Barkhane, comme le montre la rétrocession de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa], qui a eu lieu le 19 avril.

La veille, via le compte de « @Walid_Leberbere » sur Twitter [par ailleurs très suivi, avec 11500 abonnés], il a été avancé que les militaires français avaient « enlevé » cinq personnes [présentées comme étant des « bergers »] à Adiora près de Gossi. Ce qui a généré 49 commentaires [aucun pour démentir cette allégation] et 128 « retweet », dont un par le profil « @DiaDiarra6 », qui serait celui d’un ancien militaire malien reconverti en « analyste politique » et dont la photographie de profil est celle du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako. L’audience de celui-ci, créé en janvier 2022, est modeste, avec actuellement 450 abonnés [et elle était sans doute moindre à ce moment-là].

Le lendemain, le profil « @DiaDiarra6″ a lié l' »enlèvement » de ces cinq « bergers » au départ des militaires français de Gossi. « Désormais, les habitants de Gossi, qui ont été maltraités par les militaires français (comme le récent enlèvement de civils), sont en sécurité sous la protection de l’armée malienne », a-t-il en effet écrit. Ce qui a suscité une réaction, celle d’un profil créé en décembre 2021 [avec 18 abonnés] et critique de la junte malienne. « Maltraités ? De quelles maltraitances parlez-vous ? Il ne s’agit pas de jeter des mots dans la nature mais il faut aussi les étayer! Avez-vous des preuves précises pour justifier vos propos? » a-t-il interpellé.

Puis, le 21 avril, « @DiaDiarra6 » a publié une photographie et une vidéo d’un charnier [avec au moins cinq cadavres] situé non loin de la BOA de Gossi. « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base », a-t-il affirmé.

Or, comme l’a souligné l’État-major des armées [EMA], le transfert de la base de Gossi a « fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les FAMa ». Et d’insister : « Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleures conditions possibles, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection ». Difficile de croire que les militaires maliens n’auraient pas remarqué la présence d’un charnier s’il y en avait eu un…

Cependant, Barkhane s’attendait à faire l’objet de nouvelles attaques informationnelles après son départ de Gossi… Mais sans doute pas de cette nature. « La possibilité d’une attaque contre la réputation de Barkhane était dans les airs », a ainsi confié une source militaire française au quotidien Le Figaro, qui a été l’un des médias à avoir été invité par l’EMA à visionner des images prouvant l’existence d’une manipulation, orchestrée par le groupe paramilitaire russe Wagner, auquel la junte malienne a recours depuis l’automne dernier.

Les images présentées par l’EMA ont été prises par un « capteur aérien » [drone?] envoyé au-dessus de Gossi dans la nuit du 20 au 21 avril. Selon la description qui en a été faite par Le Figaro et l’AFP, certaines montrent des soldats « probablement maliens » dormir à même le sol, à proximité de tentes abritant « possiblement » des paramilitaires russes.

Puis, sur d’autres, on voit des « soldats de type caucasien », dont la tenue et la posture suggèrent qu’il s’agit de mercenaires russes, « s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable ». Selon l’EMA, les dépouilles « pourraient provenir d’une opération » menée par les FAMa et Wagner à Hombori, le 19 avril. Cependant, la totalité de ce qui apparaît comme une mise en scène n’a pas pu être filmée, « faute de moyen disponible en permanence » au-dessus de Gossi.

Reste que la comparaison des images publiées par « @DiaDiarra6 » et celles prises par le « capteur aérien » permet de faire un « lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français », explique l’EMA, qui n’a pas l’intention, a priori, de diffusé les vidéos qu’il a en sa possession car elles « n’éviteront pas d’autres théories complotistes ».

En tout cas, pour l’EMA, rapporte l’AFP, ces « exactions témoignent des modes d’action mis en oeuvre par les mercenaires de Wagner, qui sont observés en Centrafrique depuis [son] déploiement et qui ont été dénoncés par de nombreuses organisations internationales et ONG ».

La difficulté dans ce genre d’affaire est démentir des allégations sans pour autant leur donner plus de visibilité… Sans doute aurait-il fallu commencer par signaler les « tweets » mensongers à la plateforme qui les héberge. Mais rien ne garantit que l’on obtienne satisfaction. Seulement, depuis que l’EMA a communiqué sur cette manipulation, le profil « @DiaDiarra6 » a, semble-t-il, gagné en audience. Et les images qu’il a faussement présentées ont obtenu des dizaines de commentaires et de partages supplémentaires – en quelques heures.

Ya Rab Yeshua.

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Le Cameroun signe un nouvel accord de coopération militaire avec Moscou

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Moscou est revenu en Afrique. Ce n'est pas une nouveauté (sur ce sujet lire par exemple l'article de Charlotte Rousseaux "La Russafrique pour tenter de briser l’encerclement économique de la Russie"). Mais depuis 2006 et sa visite en Afrique du Sud, Vladimir Poutine poursuit résolument ses efforts de reconquête économique et para-militaire.

L'offensive de charme paie. Et la graine semée lors du Sommet Russie-Afrique de Sotchi en 2019 a fait des pousses.

Ainsi, lors du vote à l'Onu d'une résolution onusienne sur l’invasion de l’Ukraine, seize pays se sont abstenus de condamner l'attaque russe (L'Algérie, l'Ouganda, le Burundi, la République centrafricaine, le Mali, le Sénégal, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville, le Soudan, le Soudan du Sud, Madagascar, le Mozambique, l'Angola, la Namibie, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud), tandis que neuf n’ont pas pris part au vote (L'Ethiopie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Togo, le Cameroun, l'Eswatini et le Maroc). Un seul, l'Érythrée, a même voté explicitement contre. 

Des accords en accordéon
Après Madagascar en début d'année, c'est le Cameroun qui vient de signer un accord avec la Russie

Déjà le 15 avril 2015, Moscou et Yaoundé avaient signé un accord de coopération militaire et technique.  Mais le 12 avril dernier, un nouvel accord de coopération militaire a été ratifié discrètement entre le Cameroun et la Russie. Selon RFI"pour l’essentiel (...), les deux pays conviennent de l’échange d’opinions et d’informations en matière de politique de défense et de sécurité internationale, de développement des relations dans le domaine de la formation conjointe et l’entraînement des troupes, d’enseignement militaire, de médecine, de topographie ou encore d’hydrographie militaire. Ils conviennent aussi de l’échange d’expériences, de maintien de la paix et d’interaction dans des opérations de soutien à la paix sous l’égide des Nations unies." 

Ce nouveau rapprochement inquiète, surtout en cette période d'affrontements indirects entre Russes et Occidentaux. Ouvrir la porte un peu plus grand aux Russes, c'est courir le risque de voir des pans de l'économie locale changer de mains. Ou de voir des ESSD, comme Wagner, s'implanter au Cameroun. Une perspective qui, selon Georges Malbrunot du Figaro, irriterait Londres: 

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Parallèlement à ces avancées diplomatiques, la Russie poursuit ses manoeuvres de déstabilisation visant spécialement la France. Qui seront les prochains pays tentés ou acquis au "dégagisme" occidental ? 

Après la pitoyable mise en scène de Gossi (Mali), pour accuser la force Barkhane d'avoir laissé un charnier près de son ancienne base malienne, c'est au Burkina Faso qu'un nouvel épisode anti-français et pro-russe a eu lieu samedi. Le mouvement Burkina-Russie avait lancé un appel à la mobilisation, Place de la Nation, à Ouagadougou, pour soutenir les forces armées nationales et inviter les autorités à se tourner vers la Russie pour un partenariat militaire. Mais le rassemblement a été interdit :

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Ya Rab Yeshua.

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Mali : un mercenaire du groupe russe Wagner capturé par un groupe jihadiste

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Le 24 avril, les Forces armées maliennes [FAMa] ont indiqué que six de leurs soldats avaient été tués lors de trois attaques menées simultanément avec des « véhicules kamikazes bourrés d’explosifs » contre les camps de Sévaré, de Bapho et de Niono. Plus tard, la Katiba Macina, affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] a revendiqué ces actions.

Six soldiers killed, 20 injured in Mali 'terror' attacks

Mais ne pouvant plus compter sur l’assistance de la force française Barkhane, les FAMa ont demandé l’envoi d’une force de réaction rapide à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] à Sévaré, où la présence de mercenaires du groupe paramilitaire Wagner a été rapportée.

Une demande qui a été acceptée, alors que l’action des Casques bleus a régulièrement été entravée, ces dernières semaines, par les autorités maliennes dites de transition. En tout cas, à la suite de cet assaut, « trois suspects » ont été interpellés et « mis à la disposition de la gendarmerie pour enquête ».

Par ailleurs, le même jour, une patrouille des FAMa est tombée dans une embuscade alors qu’elle évoluait sur l’axe Moura-Tenenko [centre du Mali]. Selon l’état-major malien, « dix terroristes ont été neutralisés » lors des combats. On ignore si des mercenaires de Wagner y ont pris part, comme cela a été le cas, la semaine passée, à Hombori, où l’un d’eux y a été mortellement blessé par un engin explosif improvisé [EEI ou IED].

La MINUSMA condamne fermement les attaques dirigées contre les #FAMa à #Sévaré, #Niono et #Bapho où plusieurs soldats sont morts ce matin. À la demande des FAMa, la Mission a immédiatement déployé une force de réaction rapide dans Sévaré. pic.twitter.com/e52fjJX0Tt

— MINUSMA (@UN_MINUSMA) April 24, 2022

 

« Nous confirmons qu’un militaire de nationalité russe est décédé mardi des suites de blessures à Sévaré. Il a la trentaine. Le véhicule qui le transportait avec des militaires maliens a sauté sur une mine », a en effet affirmé une source de l’hôpital de Sévaré, où il avait été évacué par « voie aérienne » [hélicoptère?], selon l’AFP.

Cela étant, dans un communiqué transmis à l’agence de presse française ce 25 avril, le GSIM a affirmé détenir un ressortissant russe, membre du groupe Wagner.

« Durant la première semaine d’avril, [nous avons] capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou », a affirmé l’organisation jihadiste.

« Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où ils ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents », a-t-elle continué, dans une allusion aux accusations visant les FAMa, celles-ci étant soupçonnées d’avoir commis des exactions contre les civils, avec l’appui de leurs « instructeurs » russes. Quant au terme « parachutage », probablement qu’il désigne un opération héliportée.

« Les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré. Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite », a encore affirmé le GSIM.

Quoi qu’il en soit, c’est la première fois qu’un paramilitaire russe a été capturé par un groupe armé terroriste [GAT]. Et les chances pour qu’il fasse l’objet d’un échange sont infimes, les autorités russes n’ayant pas pour habitude de négocier pour obtenir la libération de leurs ressortissants tombés aux mains de terroristes [la priorité est la neutralisation des preneurs d’otages].

Photo : Archive

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/04/27/bamako-va-enqueter-sur-le-charnier-de-gossi-et-accuse-larmee-francaise-despionnage-et-de-subversion/

Bamako va enquêter sur le charnier de Gossi et accuse l’armée française d’espionnage et de subversion

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Le 21 avril, l’État-major des armées [EMA] a dit avoir contré une nouvelle attaque informationnelle contre la force Barkhane, après que celle-ci a transféré la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux Forces armées maliennes [FAMa] dans le cadre de sa « ré-articulation » au Sahel.

Pour rappel, redoutant justement une possible manipulation, Barkhane avait pris la précaution d’envoyer un drone au-dessus de Gossi. Et celui-ci a pris des images montrant des « soldats de type caucasien », appartenant très vraisemblablement au groupe paramilitaire Wagner, enterrer sommairement des cadavres provenant, a priori, d’une opération menée par les FAMa et leurs soutiens russes à Hombori, quelques jours plus tôt.

Mali: la junte militaire accuse l'armée française d'"espionnage" et de " subversion" | Le HuffPost

En montrant ces images à quelques médias [avant d’autoriser leur diffusion par France24], il s’agissait pour l’EMA de tuer dans l’oeuf une opération de désinformation qui commençait alors à être relayée via les réseaux sociaux par de faux profils, ceux-ci accusant Barkhane d’avoir laissé ce charnier après la rétrocession de la BOA de Gossi aux FAMa.

Visiblement, la communication de l’EMA autour de cette affaire n’a pas été du goût de la junte malienne… Et celle-ci a réagi en trois temps.

En premier lieu, le 22 avril, l’état-major malien a indiqué avoir découvert un « charnier, non loin du camp anciennement occupé par la force française Barkhane ». Et d’ajouter que « l’état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession » et que les FAMa ne sauraient en être responsables.

Puis, quatre jours plus tard, la justice militaire malienne a annoncé, « instruction du ministère [malien] de la Défense », l’ouverture d’une enquête sur ce charnier découvert à Gossi. « L’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus public », a-t-elle assuré, via un communiqué.

Enfin, le dernier acte a eu lieu peu après, quand la junte malienne a en quelque sorte reproché à Barkhane d’avoir déjoué cette tentative de manipulation en envoyant un drone au-dessus de Gossi. En effet, elle a accusé l’armée français « d’espionnage » et de « subversion », via des vols de ses aéronefs « non autorisés » dans l’espace aérien du Mali.

Les autorités maliennes ont « constaté depuis le début de l’année plus de cinquante cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises », a ainsi affirmé le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement de transition, via un communiqué lu à la télévision nationale malienne.

« Un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi », transférée la veille aux FAMa, a poursuivi le colonel Maïga. « Ledit drone était présent […] pour espionner nos vaillantes FAMa. Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant [de] fausses images montées de toutes pièces afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tueries de civils, dans le but de ternir [leur] image », a-t-il accusé.

Ce qu’affirme le ministre malien est factuellement faux : l’EMA a surtout souligné le rôle des paramilitaires de Wagner dans cette affaire du charnier de Gossi et non celui des FAMa…

Quoi qu’il en soit, ces accusations portées par la junte malienne à l’endroit de Barkhane ne sont pas surprenantes… Le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, s’y attendait. « Il y a également des manoeuvres de déstabilisation qui peuvent être conduites. On a actuellement le groupe de mercenaires Wagner, déployé en accord avec les autorités maliennes, qui évidemment cherche, ou va chercher, à nous compliquer la tâche. C’est ça que l’on va devoir prendre en compte. Je pense néanmoins que c’est quelque chose qui est à notre portée », avait-il prévenu, quelques jours après l’annonce du retrait des forces françaises du Mali.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/05/05/niger-un-drone-mq-9-reaper-block-1-francais-endommage-apres-un-incident-technique/

Niger : un drone MQ-9 Reaper Block 1 français endommagé après un incident technique

Niger : Un drone MQ-9 Reaper Block 1 français endommagé après un incident  technique - Zone Militaire

Apparemment, les six drones MQ-9 Reaper [soit deux systèmes, ndlr] engagés par l’armée de l’Air & de l’Espace au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, n’appartiennent pas tous à la version « Block 5 », c’est à dire celle qui dispose de capacités opérationnelles sensiblement accrue par rapport aux premiers modèles…

En effet, ce 5 mai, via Twitter, l’État-major des armées [EMA] a fait savoir qu’un MQ-9 Reaper Block 1, armé, avait été victime, la veille, d’un incident technique à l’issue d’une mission de surveillance au-dessus de la zone dite des trois frontières, car situées aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Selon les explications livrées par l’EMA, le train d’atterrissage du drone s’est bloqué alors qu’il était en phase d’approche de l’aéroport de Niamey [Niger]. Afin de ne pas causer de dommage à la piste où il devait atterrir, et « en accord avec les autorités locales », le MQ-9 Reaper s’est posé, « en sécurité », dans un champ de tir situé à 45 km de la capitale nigérienne.

« L’évaluation des dommages est en cours. Une enquête technique a été initiée pour déterminer l’origine de l’incident », a précisé l’EMA.

Barkhane | Hier, un drone armé type Block 1 a conduit une mission de surveillance dans la zone des Trois frontières. A la fin de la mission, alors qu’il se trouvait en phase d’approche de la piste de Niamey, un incident technique a bloqué son train d’atterrissage. pic.twitter.com/ZEeSqvpqMG

— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 5, 2022

 

Ce n’est pas la première fois qu’un Reaper de l’AAE est victime d’un incident au Sahel. En novembre 2018, l’un d’eux s’était écrasé près de Niamey, également au retour d’une mission de surveillance. À l’époque, il fut avancé que cet accident avait été causé par une « perte de contact entre le drone et sa station de contrôle ».

Si les opérations de Barkhane sont sur le point de se terminer au Mali, il n’en reste pas moins que cet incident arrive à un mauvais moment. Pour rappel, c’est grâce aux images collectées par un appareil de ce type que les forces françaises ont pu déjouer une tentative d’attaque informationnelle, après avoir rendu la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa]. Ce qui leur a valu d’être accusées par la junte au pouvoir à Bamako de se livrer à de l' »espionnage » et de violer l’espace aérien malien. Depuis, celle-ci a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris.

Le 4 mai, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a fait valoir que, avec la fin, avec effet immédiat, de l’accord encadrant la présence militaire française dans son pays [SOFA], il n’y avait désormais plus de « base légale » permettant à Barkhane d’opérer au Mali.

« Nous considérons que l’analyse juridique des autorités maliennes selon laquelle le SOFA est dénoncé avec effet immédiat en raison de violations n’est pas fondée. Nous considérons qu’à ce stade le SOFA court toujours, jusqu’à ce que le dernier soldat français quitte le territoire malien », a réagi l’État-major des armées.

L’enjeu est de faire en sorte que ce désengagement du Mali se fasse en sécurité [ce qui n’exclut pas un éventuel recours à la force en cas d’une attaque jihadiste, par exemple]. En outre, il s’agit d’éviter de nouvelles tentatives de manipulation de l’information. « Nous nous attendons à de nouvelles accusations injustifiées envers les soldats français, concernant des méfaits, voire des exactions », a d’ailleurs prévenu l’EMA.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/05/05/un-convoi-francais-quittant-la-bss-en-route-vers-cotonou.html

Un convoi français quittant la BSS en route vers Cotonou

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Exit la BSS, via le Bénin! Un convoi français ("le premier dans cette configuration" selon l'EMA), transportant du matériel qui quitte le théâtre sahélien, a été signalé sur la route de Cotonou par des médias locaux dont 24 heures au Bénin:

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Cette info n'a rien d'une surprise. Dans un post du 16 février, j'avais émis "l'hypothèse d'un transit via le Niger puis le Bénin vers le port de Cotonou (1474 km) avec un franchissement du fleuve Niger à Malanville". Cotonou est effectivement l'un des trois ports africains (avec Abidjan et Douala) susceptibles d'être le théâtre d'une opération d'un réembarquement français.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/05/03/coups-de-machette-a-bamako-le-mali-rompt-les-accords-de-defe-23025.html

Coups de machette à Bamako: le Mali rompt les accords de défense

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La junte au pouvoir au Mali a annoncé lundi soir qu'elle dénonçait les accords de défense avec la France et ses partenaires européens. 

https://s.france24.com/media/display/b06d0644-cb29-11ec-8c8e-005056bf8594/w:1024/p:16x9/FR%20PARIS%20DIRECT%2003_05_2022%2019_59_30.jpg

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué les "atteintes flagrantes" de la part de la France, engagée militairement dans le pays depuis 2013, à la souveraineté nationale. Il a cité "l'attitude unilatérale" de la France lorsqu'elle a suspendu en juin 2021 les opérations conjointes entre les forces françaises et maliennes, l'annonce en février 2022, "encore sans aucune consultation de la partie malienne", du retrait des forces Barkhane et Takuba, et les "multiples violations" de l'espace aérien par les appareils français malgré l'instauration par les autorités d'une zone d'interdiction aérienne au-dessus d'une vaste partie du territoire."

 

"Eu égard à ces insuffisances graves ainsi qu'aux atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali, le gouvernement de la République du Mali décide de dénoncer le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014", a-t-il déclaré.

Les autorités maliennes ont notifié cette dénonciation lundi après-midi aux autorités françaises et elle prendra effet six mois après cette notification, a-t-il précisé.

En revanche, c'est avec "effet immédiat" que les autorités maliennes dénoncent le Sofa (Status of Force Agreement) de mars 2013 encadrant l'engagement de la force française Serval, puis Barkhane, ainsi que le protocole additionnel de mars 2020 s'appliquant aux détachements européens de Takuba, le regroupement d'unités spéciales européennes initié par la France, a-t-il dit.

Des explications et du décryptage par Julien Antouly ici.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/13/malgre-la-rupture-des-accords-de-defense-barkhane-continue-son-action-contre-les-groupes-terroristes-au-mali/

Malgré la rupture des accords de défense, Barkhane continue son action contre les groupes terroristes au Mali

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Le 2 mai, le gouvernement malien, dit de transition, a dénoncé le Traité de coopération en matière de défense signé en juillet 2014 par Bamako et Paris ainsi que, avec effet immédiat, l’accord relatif au statut des forces françaises au Mali [SOFA, Status of Force Agreements] en dénonçant « l’attitude unilatérale » de la France et de « multiples violations » par Barkhane d’une zone d’interdiction aérienne aux contours… fluctuants.

Quoi qu’il en soit, cela signifie qu’il n’y a théoriquement plus de base légale pour justifier la présence au Mali de la force Barkhane [ainsi que celle du groupement européens de forces spéciales Takuba, ndlr].

En effet, selon la convention de Vienne sur le droit des traités, il est prévu un préavis de douze mois pour mettre un terme à un accord, sauf si l’une des parties a commis une violation manifeste, auquel cas, sa dénonciation peut être immédiate. D’où les accusations portées par la junte malienne à l’endroit de la France. Accusations qui justifient, à ses yeux, la rupture du SOFA avec « effet immédiat ».

Mais telle n’est pas la lecture des autorités françaises, alors que la force Barkhane a entrepris une manoeuvre de « ré-articuliation » au Sahel, laquelle passe par son retrait du Mali, conformément à l’annonce faite par le président Macron le 17 février dernier.

Ainsi, le Quai d’Orsay a parlé d’une rupture « injustifiée » tout en contestant « toute violation du cadre juridique bilatéral ». De son côté, l’État-major des armées [EMA] a dit considérer que « l’analyse juridique présentée par les autorités maliennes n’est pas fondée dans la mesure où n’y a pas de violation constatée et documentée de ces accords ». Et que, par conséquent, le « désengagement de la force Barkhane du Mali se poursuivra en bon ordre et en sécurité ».

Aussi, les actions contre les groupes jihadistes se poursuivent, presque comme si de rien n’était.

Dans son dernier compte-rendu des opérations, l’EMA a en effet indiqué que, le 3 mai, soit au lendemain de l’annonce faite par la junte malienne, une unité française [« Task Unit » ou TU] du « Task Group » [TG] n°2 franco-tchèque de Takuba, a effectué une mission de reconnaissance aux abords de la RN 20, qui, dans le Liptako malien, relie Ansongo à Anderanboukan, en passant par Ménaka, où est implantée la dernière base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Barkhane.

Et d’ajouter : « Dans la zone d’Igazranagh, le TU a fouillé des points de regroupement des Groupes armés terroristes [GAT], permettant ainsi la destruction d’un point logistique ».

Et comme il l’avait prévenu en commentant la décision de Bamako, l’EMA a précisé que cette opération « avait pour objectif de limiter et d’entraver la capacité des GAT à manœuvrer aux abords de la RN 20, et ainsi protéger les axes logistiques utilisés par la force Barkhane ».

Dans le même temps, un convoi d’une soixantaine de véhicules civils, transportant un total de 150 conteneurs, a fait la liaison entre la BOAT de Ménaka et la Plateforme opérationnelle désert [PfOD]de Gao, sous l’escorte d’éléments du Groupement tactique désert 1 [GTD1] « Hermès ».

Les actions de Barkhane au Mali se poursuivent également dans les airs… Ainsi, selon l’EMA, des Mirage 2000C et D basés à Niamey ont assuré plusieurs missions de « sécurisation des convois entre les axes Gao-Niamey et Gao-Ménaka ». L’une d’elles a été menée le 4 mai, à la hauteur de la ville d’Ansongo, afin d’appuyer deux convois.

« Pusieurs missions de surveillance et de présence ont également réalisé des appuis aériens au profit du GTD3 « Bruno » à la frontière nigéro-malienne, en assurant notamment des démonstrations de force », a souligné l’EMA qui, par ailleurs, ne donne plus le détail des sorties aériennes hebdomadaires.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/16/le-mali-tourne-le-dos-au-g5-sahel-et-a-sa-force-conjointe/

Le Mali tourne le dos au G5 Sahel et à sa force conjointe

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Créé en février 2014 avec les encouragements et le soutien de la France, le G5 Sahel a pour objet de renforcer la coopération entre la Mauritanie [où est établi son siège], le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger en matière de développement, de sécurité et de contre-terrorisme.

Trois ans plus tard, cette organisation régionale a fini par se doter d’une force conjointe [qui était en gestation depuis novembre 2015] afin de lutter plus efficacement contre les groupes jihadistes de la région.

Dans le détail, cette « Force conjointe du G5 Sahel » [FC-G5S], dont la mise sur pied fut compliquée en raison de difficultés pour trouver les financements nécessaires pour la rendre opérationnelle, compte sept bataillons [soit 5’000 soldats] fournis par les États membres et déployés selon trois fuseaux [ouest / centre / est]. Seulement, il faut désormais en parler au passé…

En effet, le 15 mai au soir, le porte-parole du gouvernement de transition malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a annoncé le retrait du Mali de « tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ».

Cette décision est notamment motivée par le fait qu’une conférence des chefs d’État du G5 Sahel était prévue à Bamako en février 2022 et, que trois mois après ce terme, elle ne s’est toujours pas tenue, alors que le Mali devait prendre la présidence de l’organisation à l’issue de celle-ci.

La raison de ce retard serait liée à la situation politique malienne, laquelle a conduit la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] à sanctionner lourdement Bamako après que la junte au pouvoir a décidé de se maintenir au pouvoir pendant cinq ans et de ne pas organiser les élections qui étaient prévues en février. En tout cas, c’est ce qu’aurait fait valoir un pays du G5 Sahel que le colonel Maïga n’a pas précisé [probablement s’agit-il du Niger].

Le gouvernement malien « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel. En effet, aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre, sur la base de sa situation politique nationale », a fait valoir le colonel Maïga.

Et celui-ci d’accuser, toujours sans le nommer, un État « extra-régional » d’être lié à des « manoeuvres visant désepérément à isoler le Mali ». Certainement fait-il référence à la France, qui, par ailleurs, a amorcé son désengagement militaire du pays.

Pour rappel, Bamako a dénoncé, le 1er mai, ses accords de défense avec Paris, dont celui concernant le statut des troupes françaises dans le pays [SOFA] avec « effet immédiat ». Cette décision avait été annoncée quelques jours après la mise en échec d’une « attaque informationnelle » fomentée contre Barkhane par les paramilitaires russes désormais présents au Mali.

S’il prend ses distances avec le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le Mali s’est récemment rapproché du Burkina Faso, qui, désormais dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis un putsch organisé en janvier, a récemment fait connaître son intention de « diversifier ses partenariats militaires ».

En effet, en avril, une délégation burkinabè a fait le déplacement à Bamako pour travailler « autour des perspectives pour le renforcement de la coopération opérationnelle Malo-burkinabè dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».

Quoi qu’il en soit, selon un rapport auquel l’AFP a pu avoir accès avant sa diffusion publique, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel ».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/18/le-president-du-niger-appelle-la-france-a-prendre-plus-de-risques-dans-ses-operations-anti-terroristes/

Le président du Niger appelle la France à prendre « plus de risques » dans ses opérations anti-terroristes

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Alors que la force française Barkhane et le détachement européen de forces spéciales « Takuba » se désengagent du Mali, pays avec lequel les relations se sont dégradées depuis la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta à la faveur d’un coup d’État mené en deux temps et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose » pour le Sahel, dans un entretien donné au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs.

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Surtout, a insisté M. Bazoum, la situation à Bamako fait qu’il n’est plus envisageable pour les pays de la région de conduire une « stratégie concertée et coordonnée » contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel étant « mort » après que les autorités maliennes ont annoncé leur intention de s’en retirer. Le résultat, selon lui, est que la frontière que partarge le Niger avec le Mali est de nouveau sous la « coupe de l’État islamique au grand Sahara », les postes militaires de la région n’ayant pas été réoccupés par les forces armées maliennes [FAMa].

Dans ces conditions, le président nigerien attend beaucoup de son homologue français, Emmanuel Macron. « Qu’il mette des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, tout comme l’Europe. On le voit avec la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont beaucoup d’argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays », a estimé M. Bazoum qui, par conséquent, souhaite une « présence de Barkhane plus conséquente », avec des « règles d’engagement différentes », ainsi que « plus d’équipements » pour les armées locales.

« Nous attendons qu’elles [les armées européennes] soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme », a martelé le président nigérien.

S’agissant des « règles d’engagement », dont on n’a pas le sentiment qu’elles aient été limitées jusqu’à présent, M. Bazoum a généralisé en affirmant que les « Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions ». Et d’insister : « Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes ».

Pour rappel, 58 militaires français ont perdu la vie au Sahel depuis 2013.

Cela étant, à la question de savoir qu’elles ont été les erreurs commises par les forces françaises au Mali, M. Bazoum a répondu que « ce n’était pas la mission de Barkhane de réduire totalement le terrorisme », mais « celle de l’armée malienne ». « Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, Bamako a considéré que les Blancs devaient tout faire à sa place. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes! », a-t-il conclu.

Photo : État-major des armées

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/23/barkhane-des-mirage-2000-sont-intervenus-au-burkina-faso-pour-contrer-une-attaque-jihadiste-massive/

Des Mirage 2000 sont intervenus au Burkina Faso pour contrer une attaque jihadiste massive

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Alors que certains responsables russes – dont ceux du groupe paramilitaire Wagner – se sont félicités du coup d’État qui, en janvier dernier, a porté le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba au pouvoir à Ouagadougou et que le Premier ministre burkinabé, Albert Ouédraogo, a récemment estimé que son pays devait « diversifier » ses partenariats militaires pour faire face à la menace terroriste, on pourrait craindre que le Burkina Faso mette ses pas dans ceux du Mali, dont les relations avec la France se sont dégradées, au point que Paris a décidé de revoir son dispositif militaire au Sahel.

D’autant plus que la « lutte informationnelle » y fait rage, comme l’a montré, en novembre, la prise à partie d’un convoi de Barkhane devant se rendre à Gao depuis la Côte d’Ivoire.

En tout cas, pour le moment, rien n’a changé : le groupement français de forces spéciales [ou « Task Force »] Sabre est toujours basé au Burkina Faso et les accords de défense conclus par Paris et Ouagadoudou n’ont pas été remis en cause.

Pour rappel, ceux-ci avaient été renforcés en décembre 2018, afin « d’améliorer le cadre juridique de la coopération » entre les forces françaises et burkinabè, « dans le plein respect de la souveraineté de chacun ». À l’époque, Barkhane avait dû intervenir à plusieurs reprises, à la demande de Ouagadougou, pour contrer des attaques jihadistes.

Et c’est donc sur la base de ces accords que les autorités burkinabè ont une nouvelle fois fait appel à Barkhane, le 21 mai, pour mettre en échec une offensive jihadiste d’envergure contre la garnison de Bourzanga, située dans la province du Bam [centre-nord du pays].

Barkhane : Des Mirage 2000 sont intervenus au Burkina Faso pour contrer une attaque  jihadiste massive - Zone Militaire

A priori, cette attaque aurait été menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], avec plus de 200 assaillants.

L’alerte ayant été rapidement donnée, les Forces armées du Burkina Faso [FABF] ont demandé, sans tarder, l’appui de Barkhane pour repousser les terroristes. Une patrouille de Mirage 2000, en provenance de la base aérienne projetée [BAP] de Niamey, a donc été engagée en urgence dans le secteur de Bourzanga. De même qu’un hélicoptère Mil Mi-24 burkinabè.

Dans son communiqué relatif à cet appui fourni aux FABF, l’État-major des armées [EMA] ne précise pas si les chasseurs-bombardiers français ont effectué des frappes au sol. En revanche, l’état-major général burkinabè a indiqué que l’intervention du Mi-24 et celle des Mirage 2000 ont « permis l’interception de certains éléments [terroristes] qui tentaient de s’échapper ».

#Barkhane | Le 21/05, @BARKHANE_OP a appuyé les forces 🇧🇫 de Bourzanga alors attaquées par + de 200 terroristes. La riposte des forces armées 🇧🇫 combinée à l’intervention d’une patrouille de M2000 a mis en échec cette attaque et infligée de lourdes pertes aux terroristes. pic.twitter.com/8ueWnxLjcZ

— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 22, 2022

Les avions et hélicoptères de la Fuerza Aérea Colombiana en 2018 et en  images - avionslegendaires.net

En outre, et toujours selon la même source, un avion Cessna 208B doté de capacités ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] et appartenant à la force aérienne nigérienne a pris part aux opérations de ratissage et de sécurisation une fois l’attaque jihadiste mise en échec par la « riposte » des FABF. La Task Force « Sabre » est également intervenue, a priori pour assurer l’évacuation des blessés.

« Les opérations de sécurisation se sont poursuivies toute la journée du samedi 21 mai 2022 suite à l’attaque terroriste qui a visé le détachement militaire de Bourzanga. Le bilan actualisé fait état de 5 soldats tombés et 10 blessés. Côté ennemi, 35 corps de terroristes ont été dénombrés. Un important lot de matériel a également été saisi [un véhicule blindé et 2 véhicules pick up armés, de l’armement individuel et collectif, des munitions, une quarantaine de motos, des moyens de communication, etc] », a détaillé le gouvernement burkinabè.

Le lendemain, le président du Burkina Faso s’est rendu sur les lieux de l’attaque pour « saluer la bravoure et l’engagement » des soldats de la garnison de Bourzanga « face à la puissance de feu d’un ennemi lourdement armé ».

Rendez vous avec Bernard Volker et le Colonel Pascal Ianni, le 23 février  2022 - Vidéo Dailymotion

Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’EMA, dont les propos ont été rapportés par RFI, l’envoi des Mirage 2000 à Bourzanga « illustre le fait que quand les forces partenaires se coordonnent bien avec Barkhane ou d’autres pays alliés engagés dans la région, les résultats opérationnels obtenus sont très bons ». D’autant que « l’alerte a été très vite passée vers Barkhane » et la « demande d’appui est arrivée assez vite », a-t-il ajouté.

Photo : archive – AAE

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/06/05/bss-le-redeploiement-militaire-francais-se-poursuit-23105.html

Vide-caserne en BSS: le redéploiement militaire français se poursuit

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Alors qu'approche la saison des pluies dans la bande sahélo-saharienne, les forces françaises du Mali poursuivent leur désengagement. Après Gossi, c'est la base de Ménaka qui est en cours de "vidage" pour être transférée aux forces armées maliennes (FAMa) début juillet.

Le plus "gros morceau" de cette manoeuvre de redéploiement est en cours. Il s'agit d'une part de déconstruire une partie des installations de la plateforme opérationnelle désert de Gao (PfOD):

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Il s'agit aussi de vider cette PfOD où ont été stockés, triés et reconditionnés les matériels sortis de Tessalit, Kidal, Tombouctou, Gossi et Ménaka.

Ces équipements ont commencé à être évacués de Gao dans le cadre d'une manoeuvre multimodale.

Elle est à la fois aérienne, avec des vols d'A400M et de C-17 dont les capacités permettent le déplacement de véhicules comme des VBL (ci-dessous). A noter que les VBCI et les Griffon sont en cours de transfert hors de la BSS.

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Elles est aussi terrestre comme le montrent des communiqués de l'EMA.

Du 11 au 21 mai, plus de 130 camions civils ont permis l’acheminement de près de deux mille tonnes de matériels depuis Ménaka et Gao, hors du Mali, sous la surveillance armée des Mirage 2000 de la BAP de Niamey.

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Plus récemment, deux nouveaux convois à destination de Niamey ont été escortés par le groupement tactique désert logistique Phénix, toujours appuyé par les Mirage 2000:

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Cette partie terrestre prend la direction du Niger où une petite partie sera mise à la disposition des forces françaises sur place dont le GTD de partenariat de combat qui est localisé depuis l'an dernier. Les effectifs, selon l'EMA, ne vont y augmenter qu'à la marge. Le reste des équipements envoyés vers le Niger va prendre la route des ports de Cotonou et d'Abidjan pour y être chargé sur des affrétés à destination de la métropole.

Si toutes les conditions restent optimales, cette manoeuvre "coordonnée et assez vive" sera complète "en fin d'été".

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/06/07/la-force-barkhane-est-sur-le-point-de-transferer-la-base-avancee-de-menaka-a-larmee-malienne/

La force Barkhane est sur le point de transférer la base avancée de Ménaka à l’armée malienne

La force Barkhane est sur le point de transférer la base avancée de Ménaka  à l'armée malienne - Zone Militaire

Le 19 avril dernier, l’État-major des armées [EMA] avait annoncé que la force française Barkhane venait de remettre les clés de la Base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Gossi aux Forces armées maliennes [FAMa], quelques jours seulement après avoir réalisé un état des lieux du site avec une délégation malienne. Et ce devrait être bientôt le tour de la BOAT de Ménaka.

En effet, le 6 juin, le colonel Tassel, l’actuel chef du groupe européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de Barkhane, a reçu le colonel malien Bagayoko pour « l’état des lieux de la BOA de Ménaka », a indiqué l’EMA, via Twitter. « Le désengagement de la force Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée », a-t-il assuré. En outre, le transfert de cette base avancée aux FAMa ne devrait plus tarder [ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle tentative d’attaque informationnelle contre les militaires français, comme après celui de Gossi].

Pour rappel, conséquence du recours de la junte malienne au groupe paramilitaire russe Wagner, le président Macron avait annoncé, le 17 février, la « ré-articulation » des forces françaises au Sahel et de leur désengagement du Mali. Et, à l’époque, celui-ci avait estimé que le retrait de Barkhane prendrait entre quatre et six mois, compte-tenu de la complexité d’un tel retrait d’un point de vue logistique, avec le risque d’attaques contre les convois et la perspective de la saison des pluies, qui commence généralement vers la fin juin.

Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN

— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 6, 2022

 

Cela étant, et alors que Bamako a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris, ce qui empêche désormais tout soutien français aux FAMa, la région de Ménaka est actuellement sous la pression de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, ces dernières semaines, y a multiplié les exactions contre les civils [entre 250 et 500 tués, selon diverses estimations]. Et seuls deux groupes armés signataires des accords d’Alger, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] l’ont combattu jusqu’à présent. Du moins était-ce le cas jusqu’à ces derniers jours.

En effet, le Groupe tactique interarmes n°8 [GTIA 8] es FAMa s’est joint à ces deux formations pour tenter de chasser l’EIGS de la localité d’Anderamboukane. Si les débuts de cette offensive conjointe ont été leur avantage, les choses se sont compliquées par la suite, l’EIGS ayant a priori regagné le terrain qu’il avait perdu, à l’issue de plusieurs heures de combat.

#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA

— Wassim Nasr (@SimNasr) June 7, 2022

 

Quoi qu’il en soit, la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a fait part, via son chef civil, El-Ghassim Wane, de sa préoccupation au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Ménaka. Et d’annoncer des « mesures » pour y faire face, comme l’intensification des patrouilles de Casques bleus dans la ville et ses environs.

D’ailleurs, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le retrait de Barkhane du Mali allait « probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés »… Et cela, alors que la MINUSMA s’est récemment alarmée de la hausse « exponentielle » des exactions commises contre les civils tant par les forces maliennes [associées aux mercenaires de Wagner] que des organisations jihadistes.

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/06/13/la-base-operationnelle-avancee-boa-de-menaka-transferee-ce-l-23121.html

La Base opérationnelle avancée (BOA) de Ménaka transférée ce lundi

L'armée française va quitter le Mali, mais pas l'Afrique - Journal de Brazza

Après l’emprise de Gossi transférée aux FAMa le 19 avril, l’emprise de Ménaka (ouverte en 2018) a été transférée ce lundi 13 juin 2022. Celle de Gao le sera à la fin de l’été, ainsi que je l'écrivais dans un récent post.

Au plus fort de la présence française et alliée (avec Takuba), quelques 850 soldats étaient basés à Ménaka. Ce lundi, c'est une centaine de soldats français qui ont quitté l'emprise au terme du vidage de l'emprise. 

Selon l'EMA, "ce transfert a été conduit en bon ordre, en sécurité et en toute transparence, dans un contexte où la force Barkhane fait face à des attaques informationnelles régulières visant à entacher son action et sa crédibilité". 

Pour Takuba, les effectifs encore au Mali sont à Gao et préparent leur prochaine réarticulation. Désormais, c'est à chaque pays contributeur de décider de l'avenir de leur contingent. Poursuivre cette mission demandera de nouvelles autorisations parlementaires nationales et des accords avec un ou des pays africains d'accueil.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/06/15/la-force-barkhane-a-capture-un-cadre-important-de-letat-islamique-au-grand-sahara/

La force Barkhane a capturé un cadre important de l’État islamique au grand Sahara

Étant donné qu’elle a dénoncé le Traité de coopération en matière de défense avec la France ainsi que l’accord concernant le statut des forces françaises au Mali [SOFA, Status of Force Agreements], la junte malienne estime que la force Barkhane n’a plus de base légale pour poursuivre ses opérations au Mali.

Sauf que Paris ne l’entend pas ainsi, la convention de Vienne sur le droit des traités donnant en effet un préavis de douze mois avant la rupture définitive d’un accord, sauf si l’une des parties a commis une violation manifeste, auquel cas la dénonciation peut être immédiate. D’où les accusations « d’espionnage » et de « subversion » lancées par Bamako contre Barkhane. Accusations qui, pour les autorités françaises, n’ont aucun fondement.

Aussi, malgré l’attitude de la junte malienne, les forces françaises continuent de mener des opérations contre les groupes armés terroristes [GAT], en particulier pour sécuriser leur retrait du Mali et, plus largement, leur « réarticulation » au Sahel. Alors qu’elle a récemment transféré la base avancée de Ménaka à l’armée malienne, Barkhane vient d’annoncer qu’elle venait de capturer un certain Oumeya Ould Albakaye, décrit comme étant un cadre de haut niveau de l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

Dans son communiqué, l’État-major des armées [EMA] reste vague sur l’endroit où se trouvait ce chef jihadiste au moment de sa capture, précisant seulement que la force Barkhane a conduit une opération dans la nuit du 11 au 12 juin, « à proximité de la frontière malo-nigérienne ». A-t-elle eu lieu du côté nigérien? Ou du côté malien?

Quoi qu’il en soit, cette opération a fait l’objet d’une préparation ayant duré « plusieurs semaines », souligne l’EMA. Et elle a « mobilisé différentes capacités aériennes [renseignement, transport, appui-feu] et des unités terrestres de la force Barkhane », précise-t-il.

Quant à Oumeya Ould Albakaye, dit « Oummaya l’Arabe », il aurait été pressenti pour prendre la succession d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, qui était le chef de l’EIGS au moment de son élimination par Barkhane, en août dernier. Selon l’EMA, Albakaye dirigeait les opérations de l’organisation jihadiste dans le Gourma [au Mali] et dans l’Oudalan, au Burkina Faso et il aurait, à ce titre, « organisé plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celles de Gao », où sont basés les forces françaises ainsi que des contingents de la Mission des Nations Unies au Mali [MINUSMA].

Toujours d’après la même source, cet « émir » de l’EIGS animait des réseaux spécialisés dans la pose d’engins explosifs improvisés [EEI] et visait « directement les axes de circulation empruntés par Barkhane pour conduire sa ré-articulation hors du Mali ».

Reste à voir le sort qui sera réservé à Albakaye qui, selon une information du journaliste Wassim Nasr, de France24, aurait été blessé lors de sa capture. Si celle-ci a eu lieu au Mali, sera-t-il remis aux autorités maliennes? En tout cas, fait valoir l’EMA, sa mise hors d’état de nuire « constitue un nouveau succès pour la force Barkhane, qui poursuit le combat contre les GAT ». Et elle pourrait avoir un impact dans la région de Ménaka, où l’EIGS est revenu en force depuis plusieurs semaines.

Photo : archive

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/06/17/des-frappes-aeriennes-francaises-ont-decime-une-colonne-jihadiste-dans-louest-du-niger/

Des frappes aériennes françaises ont décimé une colonne jihadiste dans l’ouest du Niger

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Dans un entretien donné au quotidien La Croix, en mai dernier, le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait affirmé que la frontière que partage son pays avec le Mali était « sous la coupe de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] ». Mais ce n’est pas la seule région nigérienne concernée par l’activité des groupes jihadistes.

Alkassoum Indatou — Wikipédia

En effet, selon des chiffres récemment donnés par Alkassoum Indatou, le ministre nigérien de la Défense, les attaques menés au Niger par la mouvance jihadiste auraient fait plus de 1200 tués [dont 500 militaires] depuis 2013.

Ce phénomène s’est surtout accentué vers 2015, sous l’effet des assauts de Boko Haram [puis de la Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest – ou ISWAP] dans la région de Diffa [sud-est du pays] et de la montée en puissance de l’EIGS, laquelle a fait basculer les provinces de Tahoua et de Tillaberi dans l’insécurité.

Subdivisions du Niger — Wikipédia

D’ailleurs, c’est dans cette partie du Niger, frontalière avec le Burkina Faso, qu’un détachement de la gendarmerie nigérienne a été attaqué par des terroristes, arrivés dans la localité de Waraou avec « plusieurs dizaines de motos et de véhicules », selon Niamey.

Ces gendarmes, qui étaient alors « en mission de sécurisation dans les villages environnants », ont perdu huit des leurs lors de cet assaut. Mais, a assuré le ministère nigérien de la Défense, la « réaction énergique des éléments du détachement avec le renfort terrestre et aérien tant national que celui des partenaires a permis de mettre en déroute l’ennemi ». Durant les combats, six véhicules des forces nigériennes ont été « détruits ».

Le « renfort aérien » des « partenaires » évoqué par le ministère nigérien a été fourni par la force française Barkhane. Deux jours après les faits, l’État-major des armées [EMA] a livré quelques détails sur cette intervention.

« À la demande des autorités nigériennes, un dispositif de surveillance aérienne a été déployé par la force Barkhane, en complément des vecteurs engagés par l’armée de l’air nigérienne, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Niamey, […] pour suivre une colonne d’une quarantaine de motos repérée par les FAN [Forces armée nigériennes, ndlr] », a relaté l’EMA, dans un communiqué.

Les renseignements obtenus, notamment grâce aux « unités nigériennes aux contact » ont permis de confirmer que la colonne en question était celle d’un groupe armé terroriste [GAT], qui se déplaçait entre le Burkina Faso et le Niger.

« En étroite coordination avec les FAN, Barkhane a conduit plusieurs frappes contre la colonne », neutralisant ainsi une « quarantaine de terroristes ». À noter qu’il est rare que l’EMA donne un bilan de ses opérations contre les GAT… Cela étant, il n’a pas précisé la nature des moyens engagés pour cette frappe. Il est probable qu’un drone MQ-9 Reaper a été sollicité pour cette mission… Et qu’il a effectué les frappes [du moins une partie d’entre-elles] étant donné que ce type d’aéronef est désormais armé.

Quant à la force aérienne nigérienne, elle dispose de deux avions d’attaque Su-25 « Frogfoot », sept hélicoptères [dont trois Gazelle], et quatre avions légers de type Cessna 208 pouvant être utilisés à des fins de renseignement. Récemment, elle a pris possession de six drones tactiques Bayraktar TB-2 livrés par la Turquie.

Le Maroc commande des drones Bayraktar TB2 - MENADEFENSE

Cela étant, rien n’a été dit sur l’identité de la colonne jihadiste visée, le secteur de Waraou étant disputé par l’EIGS et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], affilié à al-Qaïda.

Photo : Ministère des Armées

Ya Rab Yeshua.

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Bamako accuse un groupe jihadiste affilié à al-Qaïda d’avoir commis un massacre dans le centre du Mali

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Alors que l’État islamique au grand Sahara [EIGS] multiplie les attaques et les exactions contre les civils dans la région dite des trois frontières, la Katiba Macina, une autre formation jihadiste associée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, affilié à al-Qaïda] est accusée par les autorités maliennes d’avoir tué au moins 132 personnes dans les environs de la localité de Diallassagou [cercle de Bankass, région de Mopti] entre les 18 et 19 juin. Le chef de la junte au pouvoir, le colonel Assimi Goïta, a décrété un deuil national de trois jours.

Mali:Des djihadistes ont tué 132 villageois lors des attaques du week-end-  gouvernement

Selon les témoignages recueillis par l’AFP et RFI, les assaillants, à moto, ont surgi dans plusieurs villages des environs, dont ceux de Diamweli, de Dessagou et de Ségué, où ils ont été repoussés par des chasseurs traditionnels Dozos. Mais, ayant incendié un marché, des boutiques et des habitations sur leur passage, ils ont emporté du bétail et, surtout, emmené des hommes. Plus d’une centaine en tout.

D’après un responsable politique local, Nouhoum Togo, le secteur avait été le théâtre d’une opération anti-terroriste menée deux semaines plus tôt par les Forces armées maliennes [FAMa]. Selon lui, les jihadistes seraient revenus sur les lieux pour se venger sur la population. « Ils sont arrivés et ont dit aux gens :  "vous n’êtes pas des musulmans » en langue peul. Alors ils ont emmené les hommes, une centaine de personnes sont parties avec eux. À deux kilomètres de là, ils ont abattu les gens systématiquement », a-t-il témoigné auprès de l’AFP. « Aujourd’hui encore, on a continué à ramasser les corps dans les communes environnantes de Diallassagou », a-t-il ajouté.

« On a perdu des proches, des grands frères, des tontons, du matériel [a été] détruit, des animaux emportés, des habits, tout. […] Il ne reste rien de Diallassagou. Diallassagou, la commune la plus riche du cercle de Bankass », a rapporté un élu cité par l’AFP.

Cercle de Niono : Une localité qui échappe au contrôle de l'Etat -  DiasporAction Autres Presses

D’après RFI, un accord de paix intercommunautaire avait été conclu en février 2021 à Diallassagou, comme cela fut d’ailleurs aussi le cas à Niono, dans la région de Ségou, entre la katina Macina et les chasseurs Dozos, ceux-ci ayant accepté le port du voile obligatoire pour les femmes et la perception de la zakat [impôt islamique] en échange de leur liberté de circuler.

Les chasseurs DOZO. Photographie de Philippe Bordas | Chasseurs, Afrique,  Animaux

Or, l’opération menée par les FAMa, accompagnées par les paramilitaires russes de Wagner, il y a dizaine de jours, aurait visé plus particulièrement la communauté Peule, qui entretient des relations conflictuelles avec les Dogons, qui l’accusent d’être de mèche avec la Katiba Macina, dirigée par le précidateur [peul] Amadou Kouffa.

Ainsi, en mars 2019, l’attaque du village peul d’Ogossagou, située dans le cercle de Bankass, fit plus de 150 tués parmi les habitants. La responsabilité de ce massacre avait été attribuée à la milice dogon Dan Na Ambassagou.

Quoi qu’il en soit, explique RFI, qui s’appuie sur les affirmations de responsables locaux, la Katiba Macina a accusé les habitants des environs de Diallassagou d’avoir rompu l’accord de février 2021 et, surtout, d’avoir aidé les FAMa lors de l’opération que celles-ci ont récemment menée dans le secteur.

Cela étant, en octobre 2021, la junte malienne avait mandaté le Haut Conseil Islamique [HCI] du pays pour mener des négociations avec le GSIM, dirigé par Iyad Ag Ghaly, et… la Katiba Macina, avec l’objectif de trouver un « compromis, entre Maliens, pour que la guerre cesse », avait expliqué Moufa Haidara, chargé de ces discussisons au sein du HCI.

« Cela fait des années que le peuple malien appelle à des discussions avec ces groupes […] En Afghanistan, les Américains ont bien fini par discuter avec les talibans », avait par ailleurs justifié Choguel Kokalla Maïga, le Premier ministre malien.

Photo : Amadou Kouffa, le chef de la Katiba Macina

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/06/24/la-force-barkhane-a-mene-une-operation-aeroportee-denvergure-au-niger/

La force Barkhane a mené une opération aéroportée « d’envergure » au Niger

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Le 14 juin dernier, les moyens aériens de la force Barkhane ont été sollicités par l’armée nigérienne pour intervenir contre une colonne de jihadistes dans le secteur de Waraou, une localité située près de la frontière avec le Burkina Faso et où un poste de gendarmerie venait d’être attaqué. Et selon un bilan donné par l’État-major des armées [EMA] dans son compte-rendu hebdomadaire des opérations, plus de quarante terroristes avaient ainsi été « neutralisés ».

Cela étant, l’EMA n’avait alors rien dit sur l’opération aéroportée [OAP] menée au Niger, par le Groupement tactique désert [GTD] « Bruno », armé par le 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], dans la nuit du 11 au 12 juin.

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Plus précisément, et c’est inédit, cette OAP a été conduite conjointement par Barkhane et le Bataillon Parachutiste [BAT PARA] des forces armées nigériennes [FAN]. Elle s’est concentrée sur la région d’In Ates, dans le nord du Niger. Cette localité avait été rendue tristement célèbre en décembre 2019, avec l’attaque meutrière lancée par l’État islamique au grand Sahara [EIGS] contre un camp militaire nigérien.

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« Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’action partenariat de combat comprenant une phase initiale d’entraînement conjoint entamée le 9 juin et rassemblant près de 200 parachutistes nigériens et français », a précisé l’EMA.

Dans le détail, deux avions de transport C-130 Hercules de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] ont été mobilisés pour larguer, en deux rotations, les 200 parachutistes français et nigériens. Une fois à terre, ces derniers ont effectué un contrôle de zone, avant d’enchaîner avec une reconnaissance vers les positions tenus par les FAN dans le secteur d’In Ates, où ils ont patrouillé après avoir établi une liaison avec le 11e Bataillon de sécurité et d’intervention [BSI] nigérien.

Par la suite, les marsouins du 3e RPIMa ont été héliportés vers Ayorou [l’EMA ne donne aucun précision à ce sujet… mais il est possible que des hélicoptères de transport lourd CH-47 Chinook britanniques aient été sollicités, ndlr]. Une fois « re-motorisés », ils ont conduit une reconnaissance jusqu’à Niamey.

« Visant à agir dans la profondeur, afin de surprendre l’ennemi et d’exercer sur lui une pression permanente, cette opération aéroportée conjointe est une première dans l’histoire de Barkhane », a souligné l’EMA.

Depuis le lancement des opérations Serval et Barkhane, les régiments de la 11e Brigade Parachutiste [BP] ont effectué plusieurs opérations aéroportées au Sahel. D’ailleurs, l’une des dernières, conduite en septembre 2020, avait mobilisé 80 parachutistes du 3e RPIMa, dans la région de Tessit [Mali]. À l’époque, elle avait été justifiée par les « élongations et les restrictions de mobilité imposées par la saison des pluies ».

Cela étant, la 11e BP a mené deux opérations aéroportées en l’espace de quelques jours. Outre celle à laquelle a participé le 3e RPIMa au Niger, le 2e Régiment Étranger de Parachutistes [REP] a été engagé dans l’opération Thunder Lynx, en Estonie.

 

Ya Rab Yeshua.

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