BTX Posté(e) 18 avril 2016 Signaler Partager Posté(e) 18 avril 2016 http://www.opex360.com/2016/04/18/suicide-au-3e-regiment-de-parachutistes-dinfanterie-de-marine/ inShare image: http://www.opex360.com/wp-content/uploads/3erpima-20160418.jpg Selon le quotidien L’Indépendant, un jeune engagé du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) s’est donné la mort, dans la nuit du 16 au 17 avril, avec son arme de service, dans l’enceinte de la caserne Laperrine, à Carcassonne. Le corps sans vie du parachutiste a été découvert par ses camarades, qui ont immédiatement alerté les secours. Arrivés sur place, ces derniers n’ont pu que constater le décès du jeune militaire. La gendarmerie de Carcassonne a ensuite effectué les premières constatations. Il est toujours délicat de chercher les motivations d’un tel geste. Problèmes familiaux, peine sentimentale, soucis d’argent, syndrome de stress post-traumatique… Les causes pouvant expliquer un passage à l’acte sont nombreuses. Toutefois, le quotidien L’Indépendant, qui a été le premier à rapporter ce drame, évoque dans ses colonnes, ce 18 avril, la « surchage de travail » imposée aux militaires du 3e RPIMa. Et le journal de citer l’épouse d’un militaire affecté à ce régiment, pour qui « il faut réagir » et « se poser les bonnes questions ». Selon cette dernière, les jeunes parachutistes connaissent une « réelle baisse de motivation » quand ils ne sont pas « dégoûtés » car ils « n’en sont pas arrivés là pour être à Vigipirate durant 8 mois à Paris [en fait, il s'agit de l'opération Sentinelle], avec des cadences aléatoires en fonction des groupes ». Et cela d’autant plus que, toujours d’après elle, « il n’y a aucune reconnaissance au niveau supérieur ». « Là, on est en train de les épuiser… », conclut-elle. Un avis relativisé par l’encadrement du 3e RPIMa, qui assure ne pas observer de « démotivation » au sein de la troupe. « Ça ne se traduit pas par des résiliations anticipées de contrat. Mais nous sommes conscients qu’il faut être vigilant sur ce sujet, et expliquer les raisons de notre mobilisation », a cependant admis un officier du régiment. MORE MAJORUM Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lion Posté(e) 18 avril 2016 Signaler Partager Posté(e) 18 avril 2016 Condoléances pour ce jeune camarade ! Délicat sujet que la motivation des forces dans le cadre d'une opération interne aussi exigeante que Sentinelle ! On peut supposer qu'elle serait mieux vécue si les conditions de vie entre les forces de police et les forces armées étaient d'avantage proches qu'elle ne le sont actuellement... Citer Bienvenue sur le Forum militaire Aumilitaire.com ! "La nature nous a donné une langue et deux oreilles, afin que nous écoutions le double de ce que nous disons." ZENON de Cittium, Lettres à Lucilius Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 20 avril 2016 Auteur Signaler Partager Posté(e) 20 avril 2016 (modifié) Carcassonne : deux enquêtes en cours après le suicide du jeune para du 3e RPIMa Une autopsie du soldat de 22 ans qui s'est donné la mort dans la nuit de samedi à dimanche au sein de la caserne Laperrine pourrait être décidée par le Parquet. Au lendemain de la découverte par ses camarades de régiment du corps d'un jeune para dans l'enceinte de la caserne Laperrine, l'enquête, ou plutôt les enquêtes, se poursuivent pour connaître les circonstances exactes du suicide de ce soldat originaire de Poitiers. Engagé depuis deux ans et demi au sein du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine (3e RPIMa), le soldat de 1re classe s'est donné la mort vers 3 heures du matin. Alors que le corps du jeune homme, âgé de 22 ans, reposait lundi encore à la chambre funéraire de Trèbes, l'enquête de gendarmerie s'est poursuivie, avec l'audition des autres militaires qui partageaient la charge de la garde nocturne au cours de laquelle le soldat s'est suicidé avec son Famas. Des investigations des gendarmes pourrait découler la décision du procureur de la République de Carcassonne d'ordonner une autopsie. Pas d'écrits laissés Les autres militaires, également entendus par les médecins du régiment pour s'assurer de leur état psychologique (lire par ailleurs), ont aussi été sollicités dans le cadre de l'enquête de commandement, confiée à des militaires de la 11e brigade parachutiste de Toulouse. Une enquête interne qui, si elle se consacre à la vérification du respect des procédures, tentera également de faire la lumière sur les raisons qui ont poussé le jeune homme, qui n'avait jusqu'alors jamais participé à une opération extérieure du régiment, à se suicider. Lundi, le chef de la section média du Service d'informations et de relations publiques de l'armée de terre (Sirpa) précisait que l'enquête visait "à s'assurer de ce que la chaîne de commandement a fonctionné normalement". Dès dimanche, des "raisons personnelles" étaient évoquées par l'encadrement du '3' qui décrivait un engagé "discret" mais sans problèmes particuliers. Une hypothèse complexe à confirmer, en l'absence d'écrits laissés par le para. Lundi, le Sirpa précisait que l'armée ne s'exprimerait pas "sur les raisons de ce suicide". "Les risques sont trop minorés" L'association de défense des droits des militaires (Adefdromil) estime que la prévention est encore "embryonnaire". Président de l'association de défense des droits des militaires (Adefdromil), Jacques Bessy n'est guère surpris lorsqu'il apprend que l'encadrement du '3' privilégie les "raisons personnelles" pour expliquer le suicide du jeune soldat : "C'est toujours comme ça, ce n'est jamais la faute du service." Un aveuglement impossible à entendre pour cette association régulièrement sollicitée par des familles de militaires qui se sont suicidés. Précisant que l'Adefdromil a "eu à diverses reprises des remontées d'informations très négatives du '3'", notamment en matière d'encadrement des jeunes recrues dans le cadre de la formation, Jacques Bessy livre un regard global sur la question des risques psychosociaux et leur prise en compte dans l'armée française : "La prévention existe, mais elle est embryonnaire. Il y a du mieux pour les soldats qui reviennent d'Opex (opérations extérieures, Ndlr), avec des cellules de décompression. Mais pour les militaires qui restent en métropole, ce n'est pas suffisant, les risques sont minorés. Il y a pourtant de la pression, du stress, des horaires très lourds. On leur demande d'être parfaits. Il suffit qu'il y ait une faille, parfois personnelle, pour que ça bascule." La 2e cause de mortalité chez les militaires En 2009, le Haut comité d'évaluation de la condition militaire avait rendu son 4e rapport. Un document qui chiffrait le nombre de suicides de militaires à 74 par an de 2003 à 2008, avec un pic de 90 en 2005. Des chiffres trois fois plus élevés que ceux des décès en relation avec le service : entre 23 et 37 chaque année de 1999 à 2008, avec un plus haut niveau atteint en 2003 (56). La même année, l'Institut de veille sanitaire publiait une étude portant sur la période 2002-2007. Parmi les causes des 2 115 décès de militaires recensés sur cette période, les accidents de la circulation (25 %), suivis par les suicides (21 %), les accidents en service (11 %), loin devant les morts au combat (1 %). L'étude notait cependant que la mortalité par suicide dans les armées était "20 % plus faible que dans la population active masculine civile". Une réalité statistique qui a évolué depuis : en 2012, le taux de suicide dans la population française était de 16 pour 100 000 personnes, et de 20 pour 100 000 dans l'armée. En 2012, le service de santé des armées (SSA) avait à son tour livré un document consacré aux "aspects épidémiologiques du suicide dans les armées françaises", avec une surveillance de 2002 à 2011, période au cours de laquelle 697 suicides avaient été recensés. Avec, pour le SSA, la mise en évidence d'un "sur-risque de mortalité par suicide significatif chez les militaires masculins dans l'armée de terre" de 17-19 ans et 20-24 ans. http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjP0JPfq53MAhXIrRoKHW1QAekQFggiMAI&url=http%3A%2F%2Fwww.lindependant.fr%2F2016%2F04%2F19%2Fdeux-enquetes-en-cours-apres-le-suicide-du-jeune-para-du-3e-rpima%2C2187056.php&usg=AFQjCNGx1jzDGOWTsCQ1Cg39K7TS97hRRA Modifié 20 avril 2016 par BTX Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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