Plan B en cas d'échec au concours OST

[NYSTEX]

Bonjour à tous,

Candidat au concours d'officier sur titre de Saint-Cyr, je m'interroge beaucoup sur les voies qui s'ouvrent à moi en cas d'échec. Certes, je vise bien sûr l'admission, mais je souhaite aussi prévenir un résultat moins heureux. Or je veux absolument devenir officier. 

Concrètement, en tant que Bac+5, deux voies sont possibles : soit un engagement d'OSC/E, soit Saint-Maixent.

La première possibilité a tellement mauvaise "réputation" qu'elle n'a franchement pas ma préférence. On dit l'officier sous contrat mésestimé voire discriminé, n'ayant presque aucune perspective d'évolution, que ce soit en termes de grade ou d'emploi, sans compter la quasi impossibilité de passer officier de carrière. 

Pour ce qui est de l'hypothèse ENSOA, elle a le mérite d'envisager une évolution en tant qu'officier via le concours de l'EMIA. Pour autant, sans mépris aucun, le fait d'être « surdiplômé » par rapport à la moyenne des élèves sous-officiers, puis le fait de servir 3 ans comme sous-off, peut apparaître compliqué. Je ne sais pas du tout comment je pourrais vivre ce décalage. J'avoue que je n'ai pas toujours été très à l'aise lors de mon passage au CSO, avec cette étiquette d'"intello". 

Qu'en pensez-vous ?

Merci d'avance, 

Modifié 12 décembre 2016 par NYSTEX

[BTX]

Vux.

1. Je ne suis pas spécialiste en GRH.

2. Q. 1. Concrètement, en tant que Bac+5, deux voies sont possibles : soit un engagement d'OSC/E, soit Saint-Maixent.

R1. IL existe éventuellement deux autres voies = selon votre âge, retenter le recrutement par ce biais l'année suivante. Ou bien, poursuivre sa vie dans le civil et assouvir sa passion pour la "res militaria" par un engagement dans la réserve OPS.

R2. Au risque de me répéter, encore une fois, le chef de corps d'un régiment, à l'exception de la période de notation annuelle, fait peu cas de l'origine de ses officiers dans le service courant et en OPEX. J'ai trouvé des majors de Saint-Cyr particulièrement inaptes au commandement qui n'ont pas fait long feu dans le régiment et sont allés voir si "l'herbe était plus verte" dans le régime général. J'ai trouvé des OAEA qui tenaient la route et des OSC-E qui se débrouillaient mieux que des IA. Il n'y a rien à comprendre. On est fait pour commander ou pas. Même à l'Ecole Supérieure de Guerre, il y a des lieutenants colonels désignés pour un TC qui perdent les pédales et préfèrent quitter l'institution. Allez comprendre !

R3. Il n'y a pas de honte à embrasser le parcours sous-officier même bardé d'un niveau académique "BAC+15". Le tout étant de faire preuve d'humilité et d'écoute. Rien de plus chiant qu'un "je sais tout" qui ramène sa science à tout propos et le plus souvent, au mauvais moment. On vous saura d'autant plus reconnaissant que vous mettrez vos facultés intellectuelles et votre culture au service des "petits". Et puis, le temps venu, alors, vous vous porterez candidat au concours d'admission à l'EMIA. Que vous réussirez sans pour autant renier votre origine et ce que vous devrez à vos pairs.

R4. Ce n'est que mon avis résumé à cette phrase :

Le métier des armes est un beau métier, le plus beau à mon sens parce qu'il exige le sacrifice de celui ou de celle qui l'endosse et ce, en permanence, et parce qu'il donne au "petit" la possibilité d'être "grand" et ne pardonne pas au "grand" d'être "petit".

BTX

[NYSTEX]

Merci beaucoup pour votre réponse très complète. Mon choix se porterait clairement sur la voie ENSOA-EMIA en cas d'échec