Les nouveaux hélicoptères NH-90 NFH belges ne donnent pas satisfaction

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Les hélicoptères NH-90 « Caïman » NFH (Nato frigate helicopter) de la Marine nationale ont régulièrement fait l’objet de critiques depuis leur entrée en service, en décembre 2011. Leur faible disponibilité, due à des « opérations de maintenance », a en effet suscité quelques commentaires parmi les parlementaires. Des problèmes ont également été constatés sur des machines neuves.

« Cet appareil présente des problèmes de maturité technique, de corrosion et de maintenance que l’on n’arrivera pas à résoudre du jour au lendemain », avait expliqué l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale, lors d’une audition à l’Assemblée nationale. « Je ne suis pas pas satisfait de la disponibilité ni du coût d’entretien du NH90, sans parler du nombre colossal d’heures de maintenance [30 heures, ndlr] qui doit lui être consacré », avait-il déploré.

En cause : le fabricant, en l’occurrence le consortium NHI, formé par Airbus Helicopters, avec ses deux filiales française et allemande, Leonardo et Fokker Technologies. Il « n’est pas réputé pour être un industriel particulièrement performant », avait même lancé Laurent Collet-Billon, l’ancien Délégué général pour l’armement (DGA).

La Marine nationale n’est pas la seule à avoir quelques soucis avec ses NH-90 NFH. Les appareils récemment mis en service par la composante « Air » de la Défense belge en ont aussi…

En effet, il a été rapporté, la semaine passée, que les 4 NH-90 NFH belges, qui ont chacun coûté 35 millions d’euros, pourraient rester indisponibles pendant une période relativement longue afin de régler un problème concernant leur radar. « Déjà à la livraison, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond », a confié le général Frederik Vansina, le patron de la force aérienne belge.

« Initialement prévue pour une période de trois à six mois, cette mise à jour pourrait toutefois prendre plus de temps. Chaque hélicoptère pourrait être hors d’usage pendant un an et demi. Un des appareils est encore opérationnel aujourd’hui, mais sera également indisponible la semaine prochaine en raison d’un entretien », a précisé la RTBF.

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« C’est un problème connu. C’est bien malheureux qu’ils soient tous chez le fabricant, mais notre pays a acheté des appareils qui n’étaient pas encore au point », a admis Steven Vandeput, le ministre belge de la Défense.

Le souci est que ces 4 NH-90 NFH, assemblés à Donauwörth [Allemagne], doivent remplacer, en 2019, les Sea King qui, âgés de 40 ans, assurent des missions de sauvetage en mer. Or, leur indisponibilité va compliquer la formation et l’entraînement des équipages belges appelés à utiliser ces nouveaux hélicoptères.

Selon M. Vandeput, il n’y a pas pour autant péril en la demeure. « La sécurité en mer est garantie », a-t-il assuré. Soit avec les Sea King, soit avec des moyens français et britanniques. « La Belgique coopère pour la mission SAR [search and rescue, ndlr] avec la Grande-Bretagne et la France. C’est une coopération qui fonctionne dans les deux sens », a-t-il expliqué.

Cela étant, aucun problème n’a été signalé sur les 4 autres hélicoptères NH-90 TTH (transport tactique) assemblés par Airbus Helicopters en France. Le déploiement de deux d’entre eux au Mali, dans le cadre de la Mission des Nations unies [MINUSMA] a été confirmé par la Défense belge en décembre.