CS Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 Bonjour, je voulais savoir si le génie pouvait faire les même mission que l'infanterie (combat en zone urbaine, patrouille, fouille de maison, maitien de la paix au contact des populations etc...) parce que ça avait l'air d'être le cas sur le site de l'ADT, si oui, c'est en compagnie de combat du génie? Tous les régiments du génie ont les mêmes missions? Enfin, quel est le rôle d'un officier au sein de cette arme, peut il par exemple "déminer lui même" une bombe ou une mine ou est ce toujours ses subordonnés? Veuillez m'excuser si mes questions paraissent un peu bêtes, mes connaissances s'arretent au film Démineur Et merci d'avance pour vos réponses. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 CS, Le Génie combat est une arme d'appui au même titre que l'Artillerie. Dès lors ses missions ont pour objet d'appuyer l'action des armes de mêlée que sont l'Infanterie et l'ABC. Un conseil : visiter le site de l'EG à Angers. www.defense.gouv.fr/terre/formation.../ecole-du-genie BTX Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CS Posté(e) 15 août 2011 Auteur Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 Le génie peut donc se retrouver dans le feu au même titre que l'infanterie et l'ABC? Je viens de voir le site que vous m'avez conseillé, il est bien fait mais un peu compliqué car il y a beaucoup de termes techniques. Les officiers dirigent les déminages ou ils peuvent également y participer? Quel est le rôle d'un plongeur de combat du génie? Merci d'avance pour vos réponses. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 (modifié) Les différences armes de mélées/armes d'appuis s'estompent de plus en plus avec la primauté des conflits asymétriques. Aujourd'hui, pas une compagnie d'infanterie en Afghanistan déployée sans sa section du génie. De plus l'on enseigne de plus en plus aussi le métier "de base" c'est à dire militaire point barre, et l'on voit des cavaliers déployés comme fantassins ou des artilleurs comme fantassins (ce qu'on appelle les MICAT "MIssions Communes de l'Armée de Terre" qui se traduisent en missions dites "ProTerre". Maintenant du fait des risques de sabotages/minages et autres le Génie reste une arme ultra-sollicitée. A l'heure actuelle, les 9 derniers régiments du génie existant dans l'AdT (mis à part le 25e Régiment du Génie de l'Air) ont des missions comparables, avec des spécificités particulières liées à la brigade dont ils dépendent (combat blindé pour les 13e et 19e Génie, para pour le 17e RGP, montagne pour le 2e REG). Il existait auparavant des régiments du Génie particuliers : 1er Génie pour le franchissement déminage, 2e Génie pour l'aide au deployement et 5e Génie pour les travaux lourds. Ces 3 régiments ont été dernièrement dissous et leurs effectifs/missions répartis dans les régiments restant. Plus pratiquement les travaux de déminages sont éffectués par des militaires du rang ou des sous-officiers. Modifié 15 août 2011 par Clairon Citer Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu .... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rafikh Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 Un sapeur de combat pris sous le feu va bien sur se défendre, mais ce n'est pas sa mission. Donc oui et non, forcément si des démineurs voient des insurgés, ils vont ouvrir le feu (enfin si on leurs en donne l'autorisation), mais le génie n'est pas un substitut a l'infanterie. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 Un plongeur de combat du génie a essentiellement un rôle de reconnaissance d'itinéraires par voie "humide" (infiltration en zone ennemie via fleuves, rivières et réseaux d'égouts) et l'aide au franchissement (amènagement des berges, reconnaissance de rivières/fleuves, ...) Citer Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu .... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CS Posté(e) 15 août 2011 Auteur Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 Quels sont les spécificités du 3RG et du 6RG? Et merci pour vos réponses. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 A peu près les mêmes, ce sont 2 régiments du génie de Brigades Interarmes. Au 6e Génie, il y a peut-être une plus grande tradition d'OPEX, car il fait partie de la 9e BLBIMa, une unité habituée aux OPEX depuis près de 30 ans. Et puis, la douceur angevine ..... Citer Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu .... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 CS, Si vous aimez la lecture. Réflexion menée par le Colonel Patrice Q.*Centre des Hautes Etudes Militaires : Eléments de réflexion pour le dialogue interarmes : comment augmenter l’efficacité des sapeurs intégrés au sein des sections d’infanterie ? La liberté de manoeuvre de la force, son niveau de protection, de sauvegarde et la qualité de son déploiement dépendent du temps laissé au sapeur pour oeuvrer, ainsi que des engins, du matériel et … des bras mis à sa disposition. C’est bien ces fameux «délais et moyens» qui feront la différence… La responsabilité du chef interarmes, éclairé par son sapeur, est de définir le bon compromis entre les effets escomptés et les délais et les moyens à y consentir. La définition de ce compromis est justement au coeur du dialogue interarmes. Le développement de l’entraînement au combat en zone urbaine puis l’exigence des engagements au Liban et surtout en Afghanistan ont révélé la nécessité d’une intégration interarmes aux plus bas échelons. Les réarticulations, indispensables pour que soit produit l’effet «génie» attendu, apparaissent désormais autant essentielles qu’illusoires. Essentielles parce qu’un combat par nature imbriqué et cloisonné nécessite que toute unité, indépendamment de son volume, dispose de toutes les capacités interarmes. Illusoires car l’imbrication et le cloisonnement rendent les renforcements en cours d’action sinon impossibles, du moins sources de frictions. Ainsi, par nécessité et par réalisme, les détachements sont-ils devenus de façon «native» interarmes. Notons en passant quelques inconvénients d’une telle organisation. Les renforcements sont donnés d’emblée et à tous et non plus en fonction du besoin ; le coût est donc plus élevé et la concentration des moyens «génie» est plus délicate. L’efficacité d’une telle organisation n’est donc pas acquise : maintenant que le commandement tactique des unités du génie échappe au sapeur qu’il soit colonel, capitaine, voire lieutenant, maintenant que l’ensemble des moyens génie est disséminé auprès des plus petits détachements interarmes, comment atteindre une efficacité minimale ? Dans cet objectif, 2 actions sont nécessaires, l’une pour assurer l’autonomie des sapeurs insérés et l’autre pour garantir la pertinence de la chaîne technique du génie. Seuls de leur arme au sein de la section d’infanterie, les sapeurs doivent être techniquement capables de tout. Le rythme des ordres et de leur exécution est, au niveau d’une section d’infanterie, très élevé et les sapeurs qui y sont insérés doivent suivre ce tempo rapide. Ils doivent finalement être capables de tout, et tout de suite. C’est-à-dire qu’ils doivent être polyvalents, équipés de matériels performants, légers et peu encombrants… C’est vite dit mais c’est certainement compliqué à mettre en oeuvre. Seul, le chef de cet élément est responsable de la mise en oeuvre de l’action génie. Il lui faut donc détenir toutes les qualifications et les habilitations nécessaires, en particulier dans le cadre de la reconnaissance, du déminage, de la dépollution et bien-sûr du «dépiégeage». ? Il doit également participer, à son niveau, au dialogue interarmes, c’està- dire conseiller l’emploi de ses moyens, prévenir de leurs limites, éventuellement demander de les renforcer. La dualité des fonctions exercées par le chef de détachement du génie (conseiller l’emploi/conduire la mise en oeuvre) atteint ici ses limites. Le chef de groupe de combat du génie a beaucoup à faire et rapidement, nous l’avons vu. Peu de temps donc pour le dialogue interarmes. Echange qui, de surcroît, suppose la connaissance de quelques rudiments de la manoeuvre interarmes et réclame un minimum de poids pour exposer, et le cas échéant pour défendre, son point de vue. Il semble alors sage de dédoubler ces deux fonctions : quand l’un contrôle et conseille, l’autre commande. La question importante des qualifications et des habilitations nécessaires pour intervenir sur des engins explosifs serait par ailleurs résolue. Elles dépassent les compétences et souvent l’expérience d’un chef de groupe. C’est pourquoi, seule la présence au minimum d’un sousofficier qualifié « EOD-2 » auprès du groupe de combat du génie et donc au sein de la section d’infanterie, permet de garantir un appui vraiment autonome. Il garantit en effet une appréciation fiable de la situation génie pour le chef de section d’infanterie et apporte en cas de besoin une expertise complémentaire dans le domaine des engins explosifs. En renforçant d’emblée les sections d’infanterie de groupes du génie, le commandement tactique des unités du génie échappe aux sapeurs. La chaîne technique génie mérite alors d’être consolidée : du haut vers le bas, le contrôle tactique vérifie en particulier l’adéquation des moyens engagés avec le type de mission de l’unité appuyée et les conditions prévisibles de son engagement ; du bas vers le haut, il s’agit de rendre compte des réalités du terrain, de déclencher la mise en oeuvre de renforts spécifiques, d’alimenter les différentes bases de données, de tenir à jour les historiques. En bref, ces échanges d’informations techniques permettent la mise à jour des procédures, des cadres d’emploi, facilitent la préparation des missions et garantissent donc leur bonne exécution. Cette chaîne technique est constituée par les conseillers génie des différents chefs interarmes, au sein des sections, des SGTIA, des GTIA, des brigades et du théâtre. Sa consolidation passe certainement par une simplification de cette chaîne, qui s’est quelque peu (trop ?) sophistiquée par la prise en compte progressive de la lutte contre les engins explosifs. L’intégration des sapeurs au sein des sections d’infanterie est une réponse nécessaire et pragmatique aux conditions d’engagements actuels. Pour la rendre encore plus efficace, il ne faut certainement pas négliger les aspects matériels (aptitude pour le groupe de combat à mettre rapidement en oeuvre de nombreuses capacités), ni ignorer la question des qualifications du domaine EOD (disposer d’un EOD-2 auprès du groupe de combat du génie et d’une équipe EOD-3 au sein d’un SGTIA). Mais, il ne faut pas non plus sous-estimer l’impact de la chaîne technique génie du commandement du théâtre jusqu’aux SGTIA et aux sections d’infanterie : bien organisée et pertinente, elle contribuera directement à l’efficacité des groupes de combat du génie. Citer Ya Rab Yeshua. 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Anonyme Posté(e) 15 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 15 août 2011 Le sapeur de combat est présent sur le front et il est souvent confronté aux feux ennemis. Leur spécialité et comme tu l'as dit le combat en zone urbaine. De plus, comme leur principale mission reste le déminage, ils sont là où l'infanterie est. Pour les PCG, leurs missions dépendent de leur spécialité. Cela peut aller de l'aide au franchissement aux actions offensives. Pour l'info, j'ai été plongeur dans le génie et j'ai participé à deux missions en collaboration à la Division Action. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
0wen Posté(e) 16 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 16 août 2011 Anonyme , videz votre boite car votre messagerie est pleine lol Citer Citation Notre vie vaut ce qu'elle nous a coûté d'efforts Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anonyme Posté(e) 16 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 16 août 2011 Au temps pour moi, je rectifie cela tout de suite... ;) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
L'Artilleur Posté(e) 16 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 16 août 2011 J'aurais une petite question :happy: Quelle différence entre un nageur de combat - un nageur palmeur et un homme grenouille ? Merci Cordialement Citer "Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte). - Civil Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CS Posté(e) 17 août 2011 Auteur Signaler Partager Posté(e) 17 août 2011 Merci à vous tous pour votre aide. Une dernière question, j'ai une plaquette sur les officiers de l'ESM ou il est écrit que les off ayant choisis une filière scientifique durant leurs études à l'ESM ont à la sortie d'école, le titre d'ingénieur donc je me demandais si pour accéder au combat du génie en tant qu'officier, il fallait avoir pris une fillière scientifique (Science de l'Ingénieur je crois)? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 17 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 17 août 2011 Non. BTX Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CS Posté(e) 17 août 2011 Auteur Signaler Partager Posté(e) 17 août 2011 Merci beaucoup pour cette réponse claire! ;) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 17 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 17 août 2011 C'est du "brut de décoffrage" comme dirait un TOI. BTX Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anonyme Posté(e) 17 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 17 août 2011 Alors sachez que les "homme-grenouille" s'appellent désormais des Plongeurs de Combat du Génie. Leurs missions sont principalement l'aide au franchissement, le minage/déminage, le recueil d'information, les actions offensifs. Tout cela, bien sûr, en milieu aquatique. (Doux et saumâtre) Les Nageurs-Palmeurs font partis du 13e, me semble t-il. Et leurs missions sont sensiblement les mêmes que ceux du régiment, avec une spécialisation aquatique. Donc principalement du renseignement, au même titre que la section nautique du 2e RH. Pour les Nageurs de Combat, leur milieu de prédilection reste le milieu marin. Avec des missions très variés qui vont du renseignement, minage/déminage aux actions offensifs. Leurs principales différences viennent donc surtout du milieu aquatique concerné. Et également de leurs formations plus ou moins poussées. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
L'Artilleur Posté(e) 18 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 18 août 2011 Et ça ne me dit pas quelle différence entre un nageur palmeur du 13e RDP et un nageur de combat du Commando HUBERT ? Citer "Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte). - Civil Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) 18 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 18 août 2011 Et ça ne me dit pas quelle différence entre un nageur palmeur du 13e RDP et un nageur de combat du Commando HUBERT ? Le sel .... le 13e RDP est plutôt tourner vers les actions nautiques en eau douce ... Citer Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu .... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anonyme Posté(e) 18 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 18 août 2011 Exactement. Les nageurs-palmeurs sont, comme je l'ai dit, moins tournés sur les actions offensifs, si vous préférez, mais plus sur la reconnaissance et le renseignement. Et surtout le nageur-palmeur ne se perdra jamais en haute-mer. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
L'Artilleur Posté(e) 18 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 18 août 2011 Je vois, merci de votre réponse. Pour les Sapeurs Pompiers de Paris le terme serait des "Hommes grenouilles". Homme grenouille, nageur palmeur, quelque soit le terme, pour moi ça reste la même chose. Citer "Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte). - Civil Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anonyme Posté(e) 18 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 18 août 2011 Faites comme bon vous semble. Mais à l'évidence, ce n'est pas le cas. J'osais, simplement, espérer vous en apprendre la subtilité. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
L'Artilleur Posté(e) 18 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 18 août 2011 Je suis tout ouille ! Homme grenouille et nageur palmeur, il y a juste les missions qui diffèrent et l'équipement. Citer "Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte). - Civil Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CS Posté(e) 27 août 2011 Auteur Signaler Partager Posté(e) 27 août 2011 Excusez moi d'y revenir, juste une toute dernière question, vous m'avez dit que les officiers se chargeaient rarement du déminage, mais ils y sont quand même formés? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 27 août 2011 Signaler Partager Posté(e) 27 août 2011 Oui ainsi qu'à toutes les missions du "génie combat". BTX Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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