BTX Posté(e) 12 septembre 2019 Signaler Partager Posté(e) 12 septembre 2019 https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/michel-goya-nous-n-avons-pas-culture-debat-militaire-197336 La 17e Université d’été de la défense a lieu, jeudi 12 et vendredi 13 septembre, sur la base aérienne d’Avord et à Bourges. Elle est consacrée aux « mutations de la guerre ». L’Opinion a rencontré l’historien et ancien colonel Michel Goya qui vient de publier un livre consacré à l’innovation militaire, S’adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent (Perrin). On peut le suivre sur son blog La Voix de l’épée. « Vaincre, c’est transformer les armées » écrivez-vous dans votre livre. L’armée française est-elle suffisamment « innovante » ? Elle n’a pas une forte incitation à beaucoup bouger parce qu’elle affronte des adversaires, comme au Sahel, qu’elle arrive à maîtriser d’un point de vue tactique. C’est vraiment, au pire, quand on prend des claques, ou au mieux, quand on fait face à des défis qu’on se bouge vraiment. Je pense à l’embuscade d’Uzbin (2008) en Afghanistan, au cours de laquelle dix soldats français avaient été tués. Quatre ans plus tard, lorsque l’armée de terre a quitté le pays, elle ne présentait plus du tout le même visage. Ce que j’appelle sa « Pratique » dans mon livre avait évolué. Aujourd’hui au Sahel, cela se passe bien tactiquement, on se contente donc d’améliorer les choses. (...) Pour un officier français d’aujourd’hui, être un « explorateur » ne semble pas très facile, comme on l’a vu au printemps avec la sanction contre un colonel qui avait critiqué dans la Revue Défense Nationale la manière de faire la guerre en Irak et en Syrie… Nous n’avons pas de culture du débat. Cela tient à plusieurs facteurs. D’abord au système politique de la Ve République, avec le rôle central du président de la République. Le débat est plus facile dans une république parlementaire, comme on l’a vu sous les IIIe et IVe Républiques. A plusieurs reprises, l’armée de la Ve République a été militairement prise en défaut. (...) Aujourd’hui, on est dans un entre-deux : on l’emporte tactiquement, sans avoir forcément de capacité à gagner les guerres. Au Sahel, il faudrait plus de réflexion opérative. Il existe un autre facteur : la dépendance intellectuelle de plus en plus forte vis-à-vis des Etats-Unis. Notre doctrine militaire doit s’accorder avec celle de l’Otan. Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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