BTX Posté(e) 21 septembre 2020 Signaler Posté(e) 21 septembre 2020 https://forcesoperations.com/premieres-perceptions-en-vue-pour-le-vbl-ultima/ La perception des premiers VBL Ultima par l’armée de Terre est imminente, annonçait Arquus jeudi dernier à Satory (Yvelines). Une première dizaine d’exemplaires de série ont été livrés à la DGA avant l’été en vue de leur réception dans les régiments. Confié en 2015 à Arquus (alors Renault Trucks Defense), le programme de régénération du VBL entre en réalisation en décembre 2016 pour aboutir à la qualification du standard « Ultima » en 2019. Sur les 800 exemplaires prévus, 730 seront perçus par l’armée de Terre d’ici à 2025 et 70 autres pour 2030. La production en série étant aujourd’hui bien lancée sur le site de Marolles-en-Hurepoix (Essonne), la livraison du 50e véhicule devrait intervenir d’ici la fin de l’année. Cet ultime standard permettra de maintenir le potentiel du VBL jusqu’à son renouvellement programmé au-delà de 2025 au travers du programme VBAE. Si l’on excepte l’adoption du nouveau camouflage « Scorpion » brun terre de France, difficile de distinguer au premier coup d’oeil un VBL Ultima d’un VBL Mk1. L’essentiel de cette refonte porte en effet sur la motorisation et l’augmentation du PTAC d’un véhicule dont la mécanique est mise à rude épreuve par l’ajout progressif d’armements supplémentaires, de surprotections et d’autres sous-systèmes. Le VBL Ultima est pourvu d’un nouveau moteur PSA DW10F de 130 ch (contre 95 ch auparavant) couplé à une boite de vitesses automatique W5A580 fournie par Mercedes. La transmission et le système de refroidissement ont eux-aussi été modifiés. De 4,5 tonnes, le PTAC passe à 5,2 tonnes pour une capacité d’emport de 1,3 tonnes. Cela a été rendu possible par le remplacement de la suspension arrière par « un système double triangle avec double combiné ressort amortisseur ». La suspension avant est également renforcée et intègre maintenant une barre anti-dévers. L’alourdissement du VBL aura par ailleurs nécessité la modification du circuit de freinage par l’ajout d’un ABS. Du côté d’Arquus, il reste encore à finaliser le volet MCO afin que le VBL Ultima puisse répondre aux exigences de disponibilité en opérations extérieures, de l’ordre de 90 à 95%. Cela nécessite tout d’abord l’intégration de nouvelles références dans la chaîne de soutien de l’armée de Terre. Un moteur reste un moteur, mais le passage de l’ancien à l’actuel entraîne cependant la mise à jour de la documentation technique, la modification des outillages spécifiques, la création de stocks de pièces et la formation à la conduite de nouveaux actes de maintenance. La revalorisation du VBL s’accompagne ensuite de l’amélioration des opérations de maintenance par la fourniture d’une nouvelle valise de diagnostic. Celle-ci intègre des algorithmes de localisation de pannes qui permettent de discriminer les actions nécessaires en fonction de la remontée d’informations des balises intégrées au véhicule. Exit néanmoins toute possibilité de maintenance prédictive, le VBL n’étant pas équipé des sondes et bus informatiques requis pour traiter les flux de données engendrés, contrairement aux Griffon et Jaguar. Une fois les premiers VBL Ultima perçus par l’armée de Terre puis « OPEXés », Arquus disposera d’arguments supplémentaires pour convaincre d’autres clients de franchir ce cap. Pour l’instant, la Grèce et le Portugal « ont demandé des informations concernant la possibilité de faire évoluer leurs VBL », explique Arquus. Avec, à la clef, de premiers échanges techniques sur le kit « Ultima » réalisés dès l’an dernier. Le réarmement de la Grèce, accéléré par le récent regain de tension en Méditerranée orientale, pourrait renforcer le besoin d’une « ultimatisation » rapide du parc. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 20 mai 2021 Auteur Signaler Posté(e) 20 mai 2021 http://www.opex360.com/2021/05/20/larmee-de-terre-mise-sur-linnovation-participative-pour-ameliorer-le-vehicule-blinde-leger/ L’armée de Terre mise sur l’innovation participative pour améliorer le Véhicule blindé léger http://www.opex360.com/wp-content/uploads/vbl-20150708.jpg Un cahier des charges peut toujours être le plus complet possible. Cependant, il est pratiquement impossible d’anticiper tous les usages opérationnels qui pourront être faits d’un matériel militaire. En clair, les utilisateurs sont sans doute les mieux placés remédier aux insuffisances éventuelles des équipements qui leur sont confiés, voire pour les améliorer. Autrefois, on appelait cela le « système D ». Désormais, et depuis l’amiral Hervé Le Pichon, on parle d' »innovation participative ». Une telle approche est vivement encouragée par le ministère des Armées. Depuis la création de la « Mission Innovation Participative » [MIP, remplacée récemment par la « Cellule Innovation Participative », ndlr], plus de 1.100 innovations portées par des militaires et des personnels civils de la Défense ont été soutenues. Et les plus pertinentes peuvent être récompensées par le Prix de l’Audace, décerné tous les deux ans par la Fondation Maréchal Leclerc de Hautecloque. Normalement, la dernière édition de ce prix aurait dû avoir lieu en 2020… mais, à cause de l’épidémie de covid-19, elle s’est tenue un an plus tard, ce 19 mai. Parmi les innovations présentées, certaines ont déjà fait l’objet d’une communication, comme le dispostif P3TS, qui donne simultanément accès aux signaux de géolocalisation fournis par les systèmes GPS, Galileo et Glonass, le gilet pare-balles Air Shock Absorber, qui permet d’absorber et de répartir les impacts de balles, on encore le mini-drone Corvus, développé par le Commando Parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10]. D’autres projets retenus sont susceptibles d’apporter des gains capacitaires appréciables, à l’image du TBS, un système permettant la détection autonome d’événements spatiaux, ou encore de celle d’ADDYCT [Augmentation Dématérialisée Dynamique des Capacités Télécoms navales]. En outre, certains ont déjà été mis en œuvre sur le terrain. Tel est le cas d’ELIA [Équipements Légers d’Information par ADS-B], dont l’intérêt est de donner une connaissance encore plus fine de l’activité aérienne « basse couche », d’ONASCO, un algorithme qui, validé sur la frégate « Bretagne », exploite les données en temps réel au combat, ainsi que d’ORIGAMI [Outil de Renseignement et d’Interprétation Géographique Adaptable-Modulaire Intermédiaire], opérationnel depuis quelques jours. Une autre catégorie concerne les innovations censées améliorer des capacités existantes. Ainsi, un officier du 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [4e RHFS] a mis au point le dispositif DOSAH [Détection Optimisée pour Systèmes d’Armes Hélicoptères], qui « optimise les systèmes d’armes de la génération actuelle par le traitement numérique du flux vidéo, diffusé par leurs capteurs optiques et thermiques, en améliorant significativement la qualité de l’image perçue tout en intégrant une capacité de détection de mouvement. » Dans le même registre, l’idée du major « Stéphane », de la Section technique de l’armée de Terre [STAT], permettra d’améliorer le Véhicule blindé léger [VBL]. En effet, ce sous-officier a imaginé le « Système intégré de gonflage rapide et d’aide à la mobilité » [SIGRAM] lequel donne la possibilité à l’équipage d’un VBL de faire varier la pression des pneumatiques de façon autonome, que ce soit à la hausse comme à la baisse, ce qui permet d’adapter le véhicule à tous les types de terrain. Une fonctionnalité qui n’existait pas sur ce type de blindé. Si cette innovation a été retenue pour le Prix de l’Audace 2020, une autre, toute aussi ingénieuse, aurait sans doute mérité de l’être. Ainsi, lors d’un déploiement au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane, en 2015, un sergent-chef du Groupement commando Parachutiste [GCP] a constaté que la fixation circulaire du VBL n’était pas adaptée à la mitrailleuse MAG58, qui venait de remplacer l’AANF1. Trop étroite pour la crosse de cette arme alors récemment entrée en dotation, elle ne permettait pas au tireur d’épauler correctement. Aussi, le sous-officier eut l’idée de remplacer cette circulaire par une autre, d’un diamètre plus grand, récupérée sur ERC-90 Sagaie. Seulement, explique le major Stéphane dans les colonnes du dernier numéro de Terre Infos Magazine, si l’idée était ingénieuse, elle ne correspondait « pas aux normes imposées par l’armée de Terre et les industriels ». « Les soldats ont souvent des idées novatrices, mais ils oublient les contraintes techniques à respecter », souligne-t-il. Aussi, il a réalisé une étude technique pour améliorer le VBL dans le sens souhaité. « Nous avons dépassé le stade de la récupération. Nous avons dû par exemple dessiner et produire certaines pièces qui servent à fixer la circulaire au VBL », explique-t-il. Cependant, un « passage à l’échelle » n’est pas envisageable pour le moment étant donné que les circulaires du Sagaie « ont été hypothéquées pour un autre programme d’armement », indique Terre Infos Magazine. « Mais le passage de ce projet par la STAT lui a permis de sortir de son rang d’innovation de terrain. Un pas de plus vers le concret », conclut le magazine. Photos : armée de Terre Citer Ya Rab Yeshua.
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