BTX Posté(e) 10 avril 2023 Signaler Partager Posté(e) 10 avril 2023 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/07/du-renseignement-du-secret-et-de-l-espionnage-trois-ouvrages-23794.html Le secret de l’État Surveiller, protéger, informer XVIIe-XXIe siècle sous la direction de Sébastien Laurent. Il s'agit d'une nouvelle version d'un ouvrage paru en 2015 (284 pages, 8,90 €). Qu’est-ce que le "Secret de l’État" ? C'est d’abord un imaginaire qui suppose un pouvoir immense et les plus noirs desseins. Mais ce secret particulier est très fortement incarné : il renvoie également à des lieux singuliers qui sont protégés, à des techniques et des outils qui permettent de construire ce secret, enfin à des administrations spécifiques – secrètes – qui ont des capacités d’action et d’influence particulières. Le "secret de l’État" est une partie structurelle de l’État, inscrite dans la longue durée. C’est donc bien plus que les secrets d’État connus lors de scandales publics, de procès ou de crises politiques qui sont tous des épiphénomènes de court terme. Pour une éthique du renseignement de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (176 pages, 17 €). Jusqu’où aller pour voler des secrets ? Jusqu’où aller pour recruter une source ou un officier de renseignement étranger ? Jusqu’à le compromettre, le piéger, le faire chanter ? Peut-on, pour le conserver, répondre à toutes ses demandes, s’il souhaite être rétribué non seulement en argent mais aussi en nature ? Le mensonge, la manipulation, la tromperie, qui sont au fondement même de l’activité, sont-ils moralement défendables ? Peut-on employer la violence physique, ou sa menace, pour obtenir des informations ? La torture n’est-elle pas parfois légitime ? Et les éliminations ciblées ? Quelles sont les obligations morales respectives des officiers traitants, des analystes et des décideurs ? Comment résister à la politisation du renseignement ? Peut-on travailler avec tout le monde, collaborer avec tous les services étrangers, même ceux qui ne partagent ni nos valeurs, ni nos pratiques ? Comment faire des compromis sans tomber dans la compromission ? C'est à ces questions que l'auteur répond. James Bond n'existe pas. Mémoire d'un officier traitant, de François Waroux (231 pages, 17,95 €). Officier traitant à la DGSE durant vingt ans, François Waroux lève le voile sur la réalité de ceux que l'on appelle les "espions". Il révèle les méthodes de surveillance, les manipulations par les agents, les techniques de filature, le travail sous couverture, les méthodes de chantage. Il confie aussi les conflits moraux d'un homme des services secrets amené à faire taire sa conscience pour servir son pays. En tant que spécialiste de l'espionnage industriel et du renseignement politique, il a été envoyé en mission aux États-Unis, en Éthiopie, au Sénégal, en Tunisie ou au Pakistan. Sous une fausse identité ou intégré en ambassade sous couverture, ce Saint-Cyrien fut confronté aux dictatures africaines, au fondamentalisme islamiste ou aux arrière-cuisines des grands groupes internationaux, sur fond de guerre froide et de guerre technologique. A ce trio de livres, je dois ajouter l'ouvrage consacré au général Rondot: Philippe Rondot, maître espion. Etienne Augris livre la première biographie du maître espion qu’était Philippe Rondot. En s’appuyant sur des témoignages de premier plan et des documents inédits, il retrace un parcours unique de celui qui s’est mêlé à l’histoire secrète du pays. Le livre dont je vais avoir l'occasion de reparler, est sorti chez Nouveau monde éditions (336 pages, 21,90€). Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte