La Marine nationale va louer trois Pilatus PC-24 pour remplacer une partie de ses avions de soutien Falcon 10M

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Selon la dernière édition des Chiffres clés de la défense, l’Aéronautique navale disposait encore de six avions de soutien maritime Falcon 10M au 31 décembre 2024.

Mis en service dans les années 1970 et affectés à la base aéronavale [BAN] de Landivisiau, ces appareils sont notamment utilisés par l’escadrille 57S pour l’entraînement et le maintien des qualifications pour le vol aux instruments des pilotes de Rafale Marine ainsi que pour assurer des vols de liaison au profit de l’état-major de la Marine nationale.

En mai 2024, la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] a émis un appel d’offres afin de louer trois avions biréacteurs monopilotes dans le cadre du programme Balbuzard.

« Le marché a pour objet la location de biréacteurs monopilotes pour des missions de la Marine nationale et prestations associées. Cet aéronef, nommé ‘Balbuzard’, doit être un biréacteur certifié monopilote, aux standards actuels de navigation aérienne et aux performances de vol les plus proches possible du Rafale », avait en effet expliqué la DMAé.

Et d’ajouter : « L’aéronef sera équipé d’une balise acoustique pour réaliser des missions d’entraînement radar [MER]. Il sera utilisé pour les missions suivantes : entraînement des pilotes d’avions de combat à réaction, formation et contrôle périodique de l’aptitude des pilotes de chasse au vol sans visibilité, liaisons du chef d’état-major de la Marine, soutien de région, missions de recherche en mer ».

Ces trois « Balbuzard » sont censés compléter les six Falcon 10M, lesquels assurent environ 1 800 heures de vol par an. Cette flotte doit s’éteindre progressivement au cours des dix années à venir, soit pendant la durée du marché [126 mois].

Deux types d’avions pouvaient correspondre aux besoins exprimés par la DMAé : le Phenom E300 du brésilien Embraer et le PC-24 du suisse Pilatus. Finalement, d’après des informations de Scramble et d’Air & Cosmos, son choix s’est porté sur le second, via un contrat notifié à la société américano-suisse Jet Aviation.

Ainsi, l’escadrille 57S se verra remettre deux PC-24 à partir de l’année prochaine, le troisième devant suivre en 2027, soit quand les derniers Falcon 10M auront été retirés du service.

De conception récente [il a été certifié en 2017], le PC-24 peut utiliser des pistes très courtes et sommairement aménagées. Doté de deux turboréacteurs Williams FJ44-4A, il a la capacité de transporter jusqu’à onze passagers ou plus d’une tonne de fret.

Par ailleurs, outre les Falcon 10M, les EMB 121 Xingu font aussi partie des avions de soutien maritime utilisés par la Marine nationale. Affectés à la Flottille 28F, basée à Lann-Bihoué, ces appareils doivent être remplacés dans le cadre du programme ATEF [avion de transport école du futur], lequel a fait l’objet d’un appel d’offres lancé par la Direction générale de l’armement [DGA] en juin dernier.

Photo : Par Stephan Widmer — 15.06.17_0326 – CC BY-SA 2.0