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La Marine nationale a fait voler un drone aérien depuis un sous-marin en plongée


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En octobre 2020, la marine américaine, via le Naval Sea Systems Command [NAVSEA], publia une demande auprès de l’industrie en vue de se doter de drones aériens pouvant être mis en oeuvre depuis un sous-marin. Et, quelques mois plus tard, elle fit connaître son intention d’acquérir 120 appareils de type « Blackwing 10C » auprès du groupe Aerovironment.

US Navy buys small unmanned aerial vehicles Blackwing 10C for launching  from submarines - ВПК.name

Dérivé de la munition rodeuse Switchblade et lancé via un tube, le Blackwing 10C dispose d’un électro-optique et infrarouge permettant de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] ainsi que d’un système de liaison de données numérique sécurisée [DDL]. D’une masse de 4 kg pour une envergure 68,6 cm et une longueur de 49,5 cm, cet appareil peut également être utilisé comme relai de télécommunications.

Cela faisait déjà plusieurs années que l’US Navy s’intéressait à une telle capacité. En effet, en 2013, son laboratoire de recherche navale [NRL – Naval Research Laboratory] fit la démonstration qu’il était possible de lancer un drone aérien autonome – en l’occurrence, le XFC UAC – depuis un tube lance-torpilles du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] USS Providence grâce à un système de lancement appelé « Sea Robin ». À l’époque, elle expliqua que cet essai réussi était susceptible d’apporter des capacités ISR « révolutionnaires » aux forces sous-marines ainsi qu’aux opérations spéciales.

Toutefois, la marine américaine entend aller encore plus loin… puisque, en février 2021, celle-ci a notifié un contrat de près de 33 millions de dollars à Raytheon pour la livraison de munitions rôdeuses « Coyote Block 3 » destinées aux drones navals de surface et sous-marins.

Cependant, l’US Navy n’est pas la seule sur le coup… Et son homologue israélienne pourrait également se doter de cette capacité, grâce à l’entreprise Spear, laquelle a développé le drone aérien autonome Ninox 103, « conçu pour un lancement sous-marin indétectable », à condition qu’il soit effectué à 50 mètres de profondeur au grand maximum. Comme le Blackwing 10C, cet appareil est en mesure de voler pendant 50 minutes, à la vitesse de 20 noeuds et en portant une charge utile d’environ 1 kg. Et il peut servir de relais de communications, mener des missions ISR ou encore être utilisé comme une munition rôdeuse.

Cela étant, la France n’est pas en reste. En témoigne l’opération d’expérimentation réactive [OER] « UAV sus sous-marin » que vient d’évoquer l’Agence de l’innovation de défense [AID].

Le mois dernier, la Marine nationale a fait savoir que le Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S] s’intéressait de très près au drone aérien HP30, développé par l’entreprise toulousaine Diodon (ci-dessous). Equipé de capteurs jour/nuit de très haute performance et ayant une autonomie d’environ 30 minutes, cet appareil a une structure gonflable, ce qui le rend incassable et insubmersible.

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Aussi, il pourrait éventuellement renforcer les capacités de surveillance des patrouilleurs, des frégates de surveillance et des Bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer [BSAOM]. Mais pas seulement… puisque l’expérimentation évoqué par l’AID a consisté à mettre en oeuvre et à exploiter un drone fourni par Diodon depuis un sous-marin en immersion.

« Ce projet vise à augmenter la vision du sous-marin dans son environnement. L’utilisation d’un drone permettra au sous-marin d’étendre le périmètre et l’horizon de ses capteurs et de ses capacités. [ISR visible ou infrarouge, relais radio, dépôts de petit colis, etc.] Il s’agit par ailleurs d’apporter une nouvelle capacité opérationnelle disruptive à moyen terme intégrable sur la flotte actuelle », explique l’AID.

Le drone aérien a ainsi quitté le SNA en immersion grâce à un « cocon protecteur étanche » fourni par Naval Group. Puis, une fois à la surface, ce système s’est ouvert afin de libérer l’appareil, qui s’est ensuite « positionné au-dessus du niveau de la mer ». Puis, le sous-marin a sorti son antenne de communication afin d’établir une liaison.

« Une fois la communication établie, le drone a été piloté depuis le sous-marin, offrant un retour vidéo de la caméra du drone sur la console de pilotage », précise l’AID, pour qui la réussite de cet essai laisse « entrevoir des capacités opérationnelles dans un avenir assez proche ».

Photo : AID

Ya Rab Yeshua.

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