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Selon son chef d’état-major, l’armée allemande n’a pas les moyens de déployer une brigade en Lituanie


BTX

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https://www.opex360.com/2023/12/27/selon-son-chef-detat-major-larmee-allemande-na-pas-les-moyens-de-deployer-une-brigade-en-lituanie/

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Le 18 décembre, le ministre lituanien de la Défense, Arvydas Anusauskas, et son homologue allemand, Boris Pistorius, ont signé un accord portant sur la présence permanente d’une brigade blindée – la Panzerbrigade 42 – de la Heer [composante terrestre de la Bundeswehr, ndlr] en Lituanie.

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« Le flanc oriental s’est désormais déplacé vers l’est et il est du devoir de l’Allemagne de le protéger », a fait valoir M. Pistorius, en saluant un « accord historique ».

Cette brigade sera formée par deux unités existantes, à savoir le Panzergrenadierbataillon 122 [122e bataillon d’infanterie blindée] et le Panzerbataillon 203 [203e bataillon blindé], et complétée par un bataillon « tournant ». Ses premiers éléments devraient être envoyés en Lituanie, au plus tôt, en 2025, l’objectif étant qu’elle soit déclarée pleinement opérationnelle deux ans plus tard.

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Seulement, le commandant de la Heer, le général Alfons Mais, nourrit des doutes sur les viabilité d’un tel projet. Doutes qu’il a exprimés dans un courrier adressé à l’inspecteur général Carsten Breuer, le chef d’état-major de la Bundeswehr. L’hebdomadaire Der Spiegel vient d’en révéler la teneur.

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« La couverture est tout simplement trop petite », a ainsi estimé le général Mais. En clair, déployer la Panzerbrigade 42 en Lituanie l’obligera à déshabiller Pierre pour habiller Paul… Et encore, il n’est pas certain d’avoir un costume entier pour cela.

« Seulement 60% de l’armée est suffisamment équipée. La situation ne fera qu’empirer à mesure que l’Allemagne mettra en oeuvre son projet de déployer une brigade de 5000 hommes en Lituanie d’ici 2027. La création d’une nouvelle grande brigade sans investissement supplémentaire réduirait ce chiffre à 55% », a en effet estimé le général Mais… Et cela alors que la Heer manque de tout, de « A à Z », de « l’artillerie aux tentes » [« Zeltbahn », en allemand].

« Malheureusement, je ne peux m’empêcher de souligner à nouveau que les ressources matérielles de l’armée […] sont actuellement plus que marginales et continueront à être sous-financées à l’avenir, malgré tous les efforts positifs », a encore insisté le commandant de la Heer. Et de souligner que les coûts engendrés par l’implantation de la Panzerbrigade 42 n’ont pas tous été pris en compte. Ainsi, aucun budget n’aurait encore été prévu pour financer les unités de soutien nécessaires à son bon fonctionnement.

Ce n’est pas la première fois que le général Mais tire la sonnette d’alarme. En avril, dans une note interne publiée par le quotidien Bild, il avait prévenu que la Heer n’était pas en mesure de remplir ses obligations à l’égard de l’Otan… Et que, en raison de son sous-équipement, elle ne pourrait pas « soutenir des combats de haute intensité ».

À noter que le chef de la Bundeswehr partage cet avis. « Nous devrons peut-être mener une guerre défensive un jour » mais « l’armée allemande n’est pas encore suffisamment équipée pour cela », a-t-il confié, dans les pages de l’édition dominicale du Frankfurter Allgemeine, le 10 décembre.

Pourtant, en novembre, M. Pistorius a promis de faire de la Bundeswehr la « colonne vertébrale de la défense collective en Europe ». Promoteur de la « Zeitenwende » [changement d’ère], le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait peu ou prou dit la même chose, un an plus tôt, préférant l’expression de « pierre angulaire ». Le fonds spécial de 100 milliards d’euros devait y aider. Seulement, pour le moment, la Heer n’en a pas beaucoup vu la couleur, cette enveloppe ayant jusqu’à présent servi à acquérir des chasseurs bombardiers F-35A, des hélicoptères CH-47F Chinook, des avions de patrouille maritime P-8A Poseidon et le système de défense aérienne Arrow 3.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.opex360.com/2024/02/26/des-generaux-allemands-se-rebiffent-contre-la-reforme-des-structures-de-la-bundeswehr/

Des généraux allemands se rebiffent contre la réforme des structures de la Bundeswehr

 

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Les forces armées allemandes [Bundeswehr] sont actuellement organisées selon cinq commandements principaux, placés sous l’autorité d’un « inspecteur général », qui est le pendant du chef d’état-major des armées en France. Actuellement, ce poste est occupé par le général [l’équivalent de général d’armée, ndlr] Carsten Breuer.

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Les forces terrestres [Heer], navales [Deutsche Marine] et aériennes [Luftwaffe] sont chacune commandées par un lieutenant-général [général de corps d’armée].

Enfin, les trois autres commandements principaux, dirigés aussi par des officiers de même rang, sont le SKB [Streitkräftebasis, qui fait office de service logistique et organisationnel], le service médical central [Zentraler Sanitätsdienst der Bundeswehr] et le CIR [ Cyber- und Informationsraum, dédié aux opérations « cyber »].

L’inspecteur général de la Bundeswehr a également la main sur d’autres structures, comme le service de contre-espionnage [MAD], le commandement des opérations [EinsFüKdoBw] et le commandement territorial [TerrFüKdoBw].

Évidemment, d’autres organismes relèvent directement du ministère allemand de la Défense, dont l’administration militaire [elle-même subdivisée en trois « domaines organisationnels »] et dix départements, dirigés par des lieutenants généraux et des hauts fonctionnaires.

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Nommé ministre de la Défense, Boris Pistorius a rapidement fait savoir qu’il envisageait de revoir en profondeur cette organisation. Seulement, les mesures qu’il envisagent ne sont pas forcément au goût des principaux chefs de la Bundeswehr, dont notamment l’inspecteur général Breuer et le commandant de la Heer [Inspekteur des Heeres], le lieutenant général Alfons Mais.

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Ainsi, selon le quotidien Bild, le projet de M. Pistorius consisterait à fusionner le service logistique et organisationnel avec le service médical central au sein d’un commandement unique… Cette nouvelle structure, forte de 40’000 militaires, serait dirigée par un « général major » [équivalent d’un général division].

Commandement interarmées, le « Streitkräftebasis » ne fait pas que de s’occuper de logistique puisqu’il lui revient également d’assurer, entre autres, des missions liées aux menaces NRBC [nucléaire, radiologique, biologique, chimique] et à la sécurité militaire [protection des emprises, discipline, sécurisation des convois, etc.].

D’où le désaccord que le lieutenant général Mais aurait exprimé lors d’une réunion avec M. Pistorius, la semaine passée. En effet, Bild avance que lieutenant général Mais a demandé que la logistique soit confiée à la Heer. Ce qui lui a été refusé. Mais il serait revenu à la charge en exigeant que les missions de police militaire et de protection contre les menaces NRBC lui soient subordonnées. Mais, là encore, il n’a pas eu gain de cause. Reste à voir s’il en restera là… ou s’il manifestera publiquement ses divergences de vues…

Mais un autre point de la réforme envisagée pose problème.

Ainsi, considérant que la donne a changé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Pistorius a l’intention de mettre sous la coupe d’un seul officier général le commandement territorial et celui des opérations extérieures de la Bundeswehr. « À l’avenir, tous les militaires déployés en Allemagne et à l’étranger pour la défense du pays et de l’alliance seront dirigés depuis le centre opérationnel de Berlin-Tegel », croit savoir Bild.

Or, l’inspecteur général de la Bundeswehr aurait exprimé des « inquiétudes » à ce sujet, en mettant en garde sur le fait que l’officier général appelé à diriger ces deux commandements pourrait être « trop puissant ».

Il ne reste plus que quelques semaines à M. Pistorius pour affiner ses plans, la réforme devant être officiellement dévoilée en avril prochain. En attendant, un proche du ministre allemand a résumé les discussions en cours. « Ici, c’est comme à l’école maternelle », s’est-il lamenté dans les pages de Bild.

Ya Rab Yeshua.

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