BTX Posted January 25 Report Share Posted January 25 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/24/guillaume-ancel-se-fait-echo-de-la-culture-du-silence-dans-le-milieu-milita.html Des livres écrits par les militaires, les rayons des librairies en regorgent. Autant s'en féliciter, même si les millésimes sont inégaux et les motivations des auteurs parfois discutables. Il est tellement facile, une fois après avoir quitté le service actif, de prendre des positions péremptoires, de dénoncer, de vitupérer... C'est parce que nombre de ces auteurs sont les victimes de ce que Guillaume Ancel appelle "la loi inflexible du silence" dans son dernier livre intitulé Saint-Cyr, à l'école de la Grande muette. Une loi dont Guillaume Ancel est lui-même le produit. Comme le précise son préfacier, l'historien Stéphane Audouin-Rouzeau, les ouvrages de Guillaume Ancel sur ses expériences de vie militaire ont tous été écrits "une fois ce dernier revenu à la vie civile". Un retour opéré à 39 ans, au bout d'une carrière terminée avec le grade de lieutenant-colonel. Trois livres de souvenirs militaires ont suivi ce départ: Vent glacial sur Sarajevo (2017), Rwanda, la fin du silence (2018) et Un Casque bleu chez les Khmers rouges (2021) dans la collection Mémoires de guerre aux Belles Lettres. L'auteur, cette fois, se penche sur sa formation à Saint-Cyr. Guillaume Ancel a intégré l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1985 (promotion Cadets de la France Libre). C'est donc sur la "donnée totalement subjective qu'est la mémoire" que Guillaume Ancel base son texte. Et c'est ce que, parions-le, tous ceux qui ne sont pas fans de l'auteur, mettront en avant, assurant que Saint-Cyr a bien changé en près de 40 ans. C'est très vrai à bien des égards. Mais comme l'écrit le préfacier: "on aimerait être sûr qu'un témoignage futur, écrit dans une trentaine d'années par un ancien officier entré à Saint-Cyr en 2022 ou 2023 (...) sera d'une nature absolument différente de celui qui nous est offert dans les pages écrites par l'ancien Saint-Cyrien des années 1980". Et que la fameuse "culture du silence" ne prévaudra plus au sein de l'Institution. "Rompre le silence", des militaires l'ont déjà fait et certains avec brio et justesse, et sans amertume. Je pense au "Journal d’une Saint-Cyrienne. Un an à Coëtquidan" (éditions des crépuscules, 228 pages, 20 €) de Leyla Boudiguet. Guillaume Ancel, lui, continue de rompre le silence. A sa façon. On lira donc Saint-Cyr, à l'école de la Grande muette sans s'arrêter sur cette référence éculée à "la grande muette" et pour mesurer le chemin accompli depuis 1985. Saint-Cyr, à l'école de la Grande muette, Flammarion,370 pages, 22,90 €. PS. Bien que n'ayant pas cotoyé cet ancien officier artilleur, je ne partage pas la pertinence du titre de son dernier ouvrage. A la "culture du silence", vieux soldat, je préfère le "devoir de réserve" que l'on soit en activité ou à la "retraite". Devoir dans le sens où cette obligation sous-entendue est librement consentie. Personne ne l'impose à l'exception de la condition militaire. Réserve en lieu et place de "silence". Car elle n'interdit pas d'avoir un avis voire de l'émettre mais ce, dans un espace réservé et devant un auditoire averti. Et non sur la place publique ou à l'emporte pièce. BTX 1 Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Yann pyromane Posted January 25 Report Share Posted January 25 39 ANS Lieutenant colonel ..pas mal . Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
vittorio venturi Posted January 26 Report Share Posted January 26 Il y a 17 heures, BTX a dit : Il est tellement facile, une fois après avoir quitté le service actif, de prendre des positions péremptoires, de dénoncer, de vitupérer... Bonjour, mordre la main nourricière. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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