BTX Posté(e) 17 septembre Signaler Partager Posté(e) 17 septembre https://www.opex360.com/2024/09/17/avec-toutatis-le-ministere-des-armees-veut-pouvoir-neutraliser-les-satellites-hostiles-en-orbite-basse/ Évoquant le domaine spatial, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale en tant que chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace [CEMAAE], le général Stéphane Mille expliqua qu’il y avait désormais « énormément de rapprochements entre objets », sur « tous les types d’orbites ». D’où la nécessité d’investir dans des capacités de défense active. Dans le cadre de la stratégie spatiale de défense [SSD] dévoilée en 2019, le ministère des Armées a déjà lancé le programme YODA [Yeux en Orbite pour un Démonstrateur Agile], lequel vise à mettre deux nano-satellites « patrouilleurs-guetteurs » sur une orbite « proche géostationnaire ». En outre, deux autres projets ont été évoqués lors de l’élaboration de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. Ainsi, BLOOMLASE prendra la forme d’un système laser permettant d’aveugler des satellites d’observation depuis le sol tandis que FLAMHE consistera à déployer des lasers en orbite. Mais comme les rapprochements entre objects concernent toutes les orbites, la Direction générale de l’armement [DGA], pour le compte du Commandement de l’Espace [CdE], va mener la démonstration TOUTATIS [Test en Orbite d’Utilisation de Techniques d’Action contre les Tentatives d’ingérences Spatiales]. Selon les explications données par la DGA, ce 17 septembre, TOUTATIS « constitue la première étape de la stratégie de défense en orbite basse, intégrée à l’opération Ares [Action et résilience spatiale] », laquelle a trois ambitions : permettre au CdE de cataloguer l’ensemble des engins spatiaux en orbite [soit 60’000 objets à suivre], d’identifier d’éventuelles actions malveillantes et, enfin, de les contrer. Cette démonstration, complémentaire du projet YODA, mettra en œuvre une « chaîne de connaissances et de réactions complètes en orbite basse [LEO – Low Earth Orbit], en faisant appel à des technologies issues de l’innovation ouverte dans le domaine spatiale. Elle s’appuiera sur les engins « d’action en orbite basse » Splinter et Lisa1, conçus par la « jeune pousse » U-Space, ainsi que sur l’expertise de MBDA dans le « domaine des effets et des engagements militaires, au service de la protection de satellites ». Dans le détail, Splinter sera un satellite censé disposer d’une « capacité de manœuvre élevée » et d’un « ensemble de sous-systèmes permettant une autonomie d’approche et d’actions ». Quand à Lisa1, il s’agira d’un « satellite guetteur ». L’un et l’autre aura à réaliser des « scénarios d’opposition ou de coopération qui permettront de vérifier les performances du satellite d’action en orbite basse et les capacités du satellite guetteur en terme de surveillance de l’espace », explique la DGA. Et celle-ci de préciser : « TOUTATIS respecte strictement le droit international, y compris le droit à la légitime défense, en conformité avec l’engagement de la France en faveur d’une utilisation pacifique et responsable de l’espace extra-atmosphérique. » Avec YODA, Splinter et Lisa1 font partie du projet EGIDE [Engin géodérivant d’intervention et de découragement], intégré à l’opération Ares. Celle-ci s’appuie également sur le radar GRAVES [Grand réseau adapté à la veille spatiale], qui doit être remplacé à l’horizon 2030, ainsi que sur un calculateur à haute capacité qui permettra au CdE non seulement d’analyser toutes les données de surveillance mais aussi de prédire les trajectoires de l’ensemble des objets spatiaux qu’il aura référencés. Photo : Agence de l’innovation de défense – capture d’écran Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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