BTX Posté(e) %s à %s Signaler Partager Posté(e) %s à %s https://www.opex360.com/2024/11/03/le-canon-electromagnetique-destine-a-la-marine-nationale-pourra-lancer-des-projectiles-a-la-vitesse-de-mach-87/ Pendant longtemps, l’US Navy, via l’Office of naval research [ONR], a été à la pointe des recherches visant à développer un canon électromagnétique [ou Electromagnetic Railgun – EMRG], censé « révolutionner » l’artillerie navale en raison des avantages qu’il est susceptible d’offrir. Débuté en 2005 et impliquant BAE System et Général Atomics, ce projet semblait en bonne voie… Seulement, faute de crédits budgétaires suffisants pour le mener à bien, il tourne désormais au ralenti, la priorité ayant été donnée à la mise au point de missiles hypersoniques. Cependant, d’autres pays s’intéressent à cette technologie. Ainsi, la Chine a suggéré qu’elle avait testé un canon électromagnétique depuis le navire d’assaut amphibie Haiyang Shan… Ce qu’aucun élément n’est venu corroborer à ce jour. Le Japon s’est aussi lancé dans le développement d’une telle arme. Non sans succès d’ailleurs étant donné que, en octobre 2023, l’agence du ministère japonais de la Défense pour la technologie, les acquisitions et la logistique [ATLA] a réalisé un premier tir avec un EMRG depuis un navire. D’une puissance d’au moins 5 mégajoules, ce canon aurait été en mesure d’expédier des projectiles de 40 mm à la vitesse de 2230 m/s [soit Mach 6,5]. D’ailleurs, le Japon a récemment scellé un partenariat avec la France et l’Allemagne dans ce domaine avec la signature d’un accord de type TOR [termes de références] censé ouvrir « la voie à une coopération » sur la technologie des armes électromagnétiques entre l’ATLA et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL]. Et cela alors que celui-ci a mis au point un « lanceur électromagnétique » appelé PEGAGUS ainsi que le canon « RAFIRA », capable de tirer des salves avec des projectiles de 25 mm, avec des accélérations de plus de 100 000 G. Cette expertise a d’ailleurs amené la Commission européenne à désigner l’ISL pour coordonner le projet PILUM [Projectiles for Increased Long-range effects Using ElectroMagnetic railgun], lequel visait à démontrer la possibilité de « lancer des projectiles hyper-véloces avec précision sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres ». Ayant tenu ses promesses, il a depuis donné lieu au programme THEMA [TecHnology for Electro-Magnetic Artillery], lancé en juin 2023 avec une enveloppe de 15 millions d’euros, financée par le Fonds européen de défense [FED]. Cela étant, à la même époque, et sans donner beaucoup de détails, la Direction générale de l’armement [DGA] a dévoilé un projet qui, mené sous l’égide de l’ISL, devait aboutir à un canon électromagnétique destiné à la Marine nationale. Des progrès significatifs ont-ils été réalisés depuis ? La réponse sera donnée lors du salon Euronaval. En effet, l’Agence de l’innovation de défense a annoncé qu’elle y présenterait le « projet de canon électromagnétique RAILGUN », porté par l’ISL. « Face aux menaces hyper-véloces ou de saturation, l’Europe a besoin d’une artillerie plus performante à faible coût. RAILGUN est un canon électromagnétique innovant installé sur la proue d’un bâtiment. […] Cette technologie de rupture représente plusieurs atouts », dont une « portée de tir fortement étendue [plus de 200 km], une « défense anti-aérienne améliorée par la réduction du temps de vol », une « létalité augmentée par la forte vitesse d’impact » et une « capacité d’emport de munitions accrue due à l’absence de charges propulsives », explique l’AID. De son côté, l’ISL a seulement précisé que le canon électromagnétique qu’il présentera lors d’Euronaval est capable de « lancer des projectiles à des vitesse allant jusqu’à 3 000 m/s »… soit 10 800 km/h ou encore Mach 8,7… Et cela alors qu’une vitesse est considérée comme étant hypersonique à partir de Mach 5. Pour rappel, pour faire fonctionner un canon électromagnétique, il faut faire circuler un courant électrique de forte intensité entre deux rails conducteurs afin de créer un champ magnétique. Puis, grâce à la force de Laplace, le projectile – également conducteur – subit une forte accélération avant d’être éjecté du tube à une vitesse très élevée. Évidemment, cela suppose de relever plusieurs défis dans différents domaines, à commencer par celui des matériaux, ceux-ci étant soumis à des contraintes mécaniques très importantes. Il faut également trouver une source d’énergie suffisante pouvant être « libérée » de façon quasi instantanée et être en mesure de guider les projectiles, surtout quand ceux-ci sont hypervéloces. Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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