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Le groupe belge FN Browning confirme son intention de reprendre l’armurier français Verney-Carron


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Fabricant réputé d’armes de chasse établi à Saint-Étienne depuis 1820, et après avoir connu des déconvenues lors du renouvellement des fusils d’assaut et de précision des armées françaises, Verney-Carron relança la marque Lebel afin de donner plus de visibilité à son activité dans le secteur de la défense. Puis, en 2022, alors en difficulté, l’armurier stéphanois fut repris par le groupe Cybergun [65 % du capital]

En novembre 2023, la signature d’un accord-cadre avec la société d’État Ukrspecexport en vue de livrer 10 000 fusils d’assaut VCD-15, 2 000 fusils de précision VCD-10 et 400 lance-grenades Le Matru aux forces armées ukrainiennes, pour un montant de 36 millions d’euros, avait validé cette stratégie.

Du moins le croyait-on car Kiev n’a pas confirmé cette commande par la suite [du moins, elle ne n’était pas en juillet 2024].

Seulement, la diversification de ses activités n’ayant pas permis d’enrayer la baisse de son chiffre d’affaires [moins de 4 millions d’euros en 2024 contre 5,45 millions lors du précédent exercice], Verney-Carron a accumulé un passif de 20,4 millions d’euros… Ce qui lui a valu d’être placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce le 12 février dernier.

Cela étant, le salut de Verney-Carron pourrait venir de la Belgique.

En effet, le 3 mars, le groupe FN Browning, dont FN Herstal est une filiale, a confirmé, auprès de l’AFP, qu’il avait déposé une « offre ferme de prise de contrôle majoritaire » de l’armurier français.

Plus précisément, FN Browning entend prendre une participation majoritaire de 70 % au capital de Verney-Carron Développement et investir « plusieurs millions d’euros » dans l’outil de production de la PME stéphanoise, dont le manque de trésorerie freine ses activités.

« L’outil industriel sera maintenu à Saint-Etienne et l’orientation vers le secteur de la défense confirmé, mais l’effectif devrait subir une réduction pouvant aller jusqu’à une dizaine de personnes », a précisé une source au fait de ce dossier à l’AFP.

Pour rappel, en novembre dernier, FN Browning avait dit être entré en « négociations exclusives » pour acquérir le groupe français Sofisport, l’un des principaux producteurs mondiaux de cartouches pour la chasse et le tir sportif.

« Le projet de rapprochement repose sur une forte complémentarité industrielle, géographique et culturelle entre Sofisport entreprise française à l’actionnariat familial, et FN Browning Group, détenu par la Région wallonne, une composante de l’Etat fédéral belge », avait souligné l’industriel, avant de préciser que son objectif était de créer un « systémier européen d’envergure mondiale, pleinement intégré dans le domaine des armes légères et des munitions ».

Photo : Verney-Carron / Lebel

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Ya Rab Yeshua.

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