BTX Posté(e) %s à %s Signaler Partager Posté(e) %s à %s https://www.opex360.com/2025/03/06/dassault-aviation-envisage-de-produire-jusqua-cinq-rafale-par-mois/ En novembre dernier, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAEE], le général Jérôme Bellanger, avait expliqué que le don de Mirage 2000-5F à l’Ukraine allait « percuter le format de l’aviation de chasse » et avoir un « effet sur l’usure des Rafale », ceux-ci devant voler davantage. « Le ministère [des Armées] l’a compris et on regarde comment on peut pallier cette cession », avait-il dit. Or, il n’y a pas trente-six solutions pour remédier à cette cession de Mirage 2000-5F [voire au retrait anticipé des appareils restants]. Et la seule possible consisterait à accélérer la livraison des quarante-deux Rafale F4 commandés par la Direction générale de l’armement [DGA] à Dassault Aviation au titre de la 5e tranche de production. Et cela alors que l’industriel doit également honorer les commandes à l’exportation [Serbie, Indonésie, Émirats arabes unis, etc.]. En 2024, le PDG de Dassaut Aviation, Éric Trappier, avait indiqué que deux Rafale sortaient des lignes d’assemblage de l’usine de Mérignac tous les mois. Et d’annoncer que le rythme allait s’accélérer dans les mois à venir. « Nous passons d’une cadence, qui était quasiment inférieure à un en 2020, où cela devenait vraiment critique, à une cadence 3. Aujourd’hui, nous sommes à cadence 2 », avait en effet déclaré M. Trappier, avant de souligner les « difficultés récurrentes » rencontrées par la chaîne des sous-traitants [la « supply chain »]. Un an plus tard, à l’occasion de la présentation des résultats de Dassault Aviation pour l’exercice 2024, M. Trappier a fait le point sur cette montée en puissance. « La chaîne de fabrication part des pièces primaires d’un ensemble de 500 sous-traitants pour arriver à Mérignac, où on assemble les avions avant de les livrer. Nous sommes passés à la cadence 3 en ce qui concerne l’amont. […] À Mérignac, qui est donc à la fin du cycle, il faut un certain temps pour monter en puissance, d’autant que l’on fait face à certaines difficultés de la ‘supply chain’. On a livré vingt-et-un Rafale en 2024 et on va en livrer vingt-cinq en 2025. Il y a une montée d’un demi point de cadence, à peu près, entre 2024 et 2025 », a expliqué le PDG de Dassault Aviation. Cela étant, il est question d’aller plus loin. Depuis maintenant plusieurs semaines, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, prépare les esprits à une hausse significative de l’effort de défense. Une orientation confirmée par le président Macron, lors de son allocution télévisée du 5 mars. A priori, selon les dernières déclarations du locataire de l’Hôtel de Brienne, le budget des armées « pourrait atteindre un poids de forme convenable autour de 90 milliards d’euros par an » [contre un peu plus de 50 milliards en 2025, ndlr]. Le mois dernier, à l’antenne de BFMTV et dans les pages du quotidien « Le Parisien », M. Lecornu a avancé qu’il faudrait probablement trois frégates de premier rang de plus et ajouter une trentaine de Rafale au format de l’aviation de chasse. Aussi, Dassault Aviation entend se préparer à une nouvelle commande de Rafale pour les besoins de l’AAE ainsi qu’à d’éventuels nouveaux contrats à l’exportation. « On anticipe le passage à la cadence 4, déjà. Et s’il le fallait, on envisagerait le passage à la cadence 5. Évidemment, sous réserve d’avoir des commandes », a affirmé M. Trappier. Par ailleurs, s’agissant de l’exportation, Dassault Aviation attend la signature par l’Inde d’une commande portant sur vingt-six Rafale Marine… tout en espérant aussi remporter l’appel d’offres que New Delhi doit bientôt lancer pour se procurer cent quatorze avions de combat [programme MRFA]. En cas de succès, l’industriel français envisage d’installer une chaîne d’assemblage dédiée au Rafale sur le sol indien. Quoi qu’il en soit, a rappelé M. Trappier, monter en cadence « ne se fait pas en claquant des doigts. C’est un travail qui se planifie ». Ce qui prend du temps : il faut en effet compter « au moins deux ans » pour « gagner un point de cadence », selon lui. « On y travaille sérieusement et on essaie d’anticiper si on en sentait le besoin, ne serait-ce que pour fournir nos propres forces armées », a-t-il conclu. Photo : Dassault Aviation Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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