BTX Posté(e) il y a 7 heures Signaler Partager Posté(e) il y a 7 heures Comment être certain que les contre-mesures d’un équipement militaire que l’on développe seront suffisamment efficaces pour mettre en échec l’armement d’un adversaire potentiel ? Et comment s’assurer que telle arme sera en mesure de percer les défenses de l’ennemi ? Pour le savoir, il faut connaître aussi précisément que possible les caractéristiques des différents systèmes d’armes que met en œuvre un adversaire potentiel. Cela passe par l’observation de ces derniers, quand ils sont utilisés sur un champ de bataille, ou bien encore par l’espionnage. Mais la solution idéale reste encore de les récupérer afin d’avoir toute la latitude nécessaire pour se faire l’idée la plus précise possible de leurs fonctionnalités. Et, partant, pour ensuite élaborer les contre-mesures pour les neutraliser. Durant la Guerre Froide, les États-Unis lancèrent les programmes « Have Doughnut » et « Have Drill » afin de mettre la main sur des systèmes soviétiques. L’US Air Force obtint ainsi des avions de combat MiG-17 et MiG-21, qu’elle affecta au 477e Escadron de test et d’évaluation. Ces appareils furent rejoint par des MiG-23 en 1980. La dissolution du Pacte de Varsovie ne mit pas un terme à cette pratique. Dans les années 1990, le renseignement militaire américain [DIA – Defense Intelligence Agency] réussit à se procurer un système de défense aérienne S-300 PMU auprès de la Biélorussie [en déboursant 6 millions de dollars…]. La guerre en Ukraine lui a donné l’occasion de récupérer des équipements russes, dont des dispositifs de guerre électronique et au moins un char T-90. La France en fait autant. C’est en effet ce qu’a admis Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans un long entretien accordé à l’émission Legend, diffusée via Youtube. Et cela alors qu’il était interrogé sur l’origine des matériels « ennemis » testés dans les imposantes chambres anéchoïques de DGA « Maîtrise de l’Information », à Bruz. « On en récupère et on ne le fait pas trop mal », a d’abord répondu M. Lecornu, sur le ton de la boutade. Plus sérieusement, a-t-il continué, « on le fait par du partenariat avec des pays qui décident de nous aider. On le fait parfois nous-même. On le fait en l’assumant […]. Parfois, on le fait de manière clandestine ». Pour le ministre, récupérer des équipements militaires auxquels les forces françaises pourraient avoir affaire est primordial. « Vous ne pouvez pas développer un système de défense si vous ne comprenez pas le système de l’attaquant. Vous ne pouvez pas développer un système d’attaque si vous n’avez pas ‘pigé’ la défense de l’autre », a-t-il justifié. D’où l’intérêt des salles anéchoïques de Bruz, celles-ci permettant, par exemple, de déterminer ce que peut « voir » un radar adverse d’un aéronef [comme le Rafale] ou d’un missile. De telles données peuvent aussi être utilisées pour la préparation opérationnelle. Ainsi, le Centre de coordination du polygone de guerre électronique [CCPGE] dispose de systèmes de défense sol-air d’origine soviétique [ou russe] tels que le SA-8 « Gecko » et le SA-6 Gainful. Ces derniers sont complétés par des simulateurs de menace sol-air « ARPEGE », lesquels génèrent une onde électromagnétique, « représentative d’une menace contre un aéronef ». https://www.opex360.com/2025/03/15/m-lecornu-confirme-que-la-france-recupere-des-equipements-militaires-adverses-pour-les-etudier/ 1 Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
piranha Posté(e) il y a 4 heures Signaler Partager Posté(e) il y a 4 heures 3 hours ago, BTX said: Ainsi, le Centre de coordination du polygone de guerre électronique [CCPGE] dispose de systèmes de défense sol-air d’origine soviétique [ou russe] tels que le SA-8 « Gecko » et le SA-6 Gainful Contexte important : SA-6 Gainful date des années 1960 (URSS) SA-8 « Gecko » date des années 1970-1980 (URSS) Je ne suis pas certain que ces systèmes de défense AA aient bien d'actualité aujourd'hui. En tout cas, SA-8 est utilisée parfois en Ukraine par les deux côtés, quant a SA-6 – elle doit être déjà bien oubliée. Dans CCPGE il nous faut les SA-15, SA-19, SA-21, SA-22, et ça tombe bien - les Ukrainiens ont réussi à prendre quelques-uns en trophées. Je ne sais pas de quoi on a "On en récupère et on ne le fait pas trop mal", mais, pour le moment, on ne voit aucune répercussion sur notre équipement ou TTP à nous. Et c'est bien dommage. Le voilà SA-22 russe de dernière génération, capture par les ukrainiens, "mint condition". 2 Citer Moi legionnaire, moi pas bien francais parler. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) il y a 2 heures Auteur Signaler Partager Posté(e) il y a 2 heures Bien d'accord avec toi. Quand j'ai lu l'article, j'ai toussé. Si cela convient à notre MinArm, alors pour moi, on reste loin, très loin du compte. Ces "trophées" vont orner les vitrines du Musée de l'Armée aux Invalides. On a fait bcp mieux sur d'autres théâtres par le passé. M'enfin. BTX Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
la sardine Posté(e) il y a 1 heure Signaler Partager Posté(e) il y a 1 heure il est aussi probable que nous ne soyons pas dans la confidence de nos trophées actuels ou fraichement récupérés tout simplement. ça serait d'ailleurs complètement stupide de s'en vanter. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) il y a 1 heure Auteur Signaler Partager Posté(e) il y a 1 heure Certes mais alors ne pas faire cas de la saisie de missiles SA dont le soldat de base sait qu'ils datent de Mathusalem. Je sais bien que le ridicule ne tue plus mais............ BTX 1 Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte