BTX Posté(e) 19 avril Signaler Posté(e) 19 avril https://www.opex360.com/2025/04/19/les-etats-unis-envisagent-de-reduire-significativement-leur-presence-militaire-en-syrie/ Depuis mars 2019 et la défaite infligée à l’État islamique [EI ou Daesh] à Baghouz, qui a scellé la fin du « califat » qu’il avait autoproclamé cinq ans plus tôt, les États-Unis ont maintenu au moins deux bases en Syrie : l’une dans la province de Deir ez Zor pour y protéger les puits de pétrole, aux côtés des Forces démocratiques syiennes [FDS] à majorité kurde, l’autre dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, lequel « verrouille » l’axe Damas-Bagdad, permettant ainsi d’empêcher d’éventuelles infiltrations de terroristes en Jordanie. Pendant longtemps, ayant pour mission principale d’éviter une résurgence de Daesh, le contingent américain déployé en Syrie a compté, au plus, un millier de soldats. Seulement, en décembre dernier, le Pentagone a fini par admettre qu’il avait doublé ses effectifs en Syrie depuis « quelques mois ». « Ces effectifs supplémentaires […] sont considérés comme des forces temporaires pour soutenir la mission [contre l’État islamique] et les forces qui sont déployées là-bas à plus long terme », avait en effet expliqué le général Pat Ryder, alors porte-parole du Pentagone. Et cela alors que le régime de Bachar el-Assad venait d’être balayé en quelques jours par une offensive lancée par le groupe Hayat Tahrir al-Cham [HTS, ex-Front al-Nosra, naguère lié à al-Qaïda] et des formations rebelles pro-turques fédérées au sein de l’Armée nationale syrienne. Quelques jours après la prise de Damas par HTS et ses alliés, les forces américaines lancèrent un raid aérien massif contre soixante-quinze positions de l’EI afin de l’empêcher de profiter de la situation. Ces frappes « ont été menées dans le cadre de la mission en cours visant à perturber, affaiblir et vaincre l’EI. Elles ont visé à empêcher le groupe terroriste de mener des opérations extérieures et de s’assurer qu’il ne cherche pas à profiter de la situation actuelle dans le centre de la Syrie pour se reconstituer », avait en effet soutenu l’US CENTCOM, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale. D’autres opérations contre l’EI ont été effectuées par la suite, dont une par des Rafale et des MQ-9 Reaper français. En outre, d’autres organisations terroristes, comme Hourras al-Din ont été visées par les forces américaines, lesquelles ont mené des frappes ciblées contre leurs principaux dirigeants. Alors que le nouveau pouvoir en place à Damas, incarné par Ahmed al-Charaa, l’ancien chef jihadiste de HTS, se met progressivement en place [avec des massacres perpétrés contre les Alaouites et la minorité chrétienne…] et que la Turquie cherche à s’implanter militairement en Syrie [ce qui est une ligne rouge pour Israël], les États-Unis ont l’intention, a priori, de retirer progressivement leurs troupes du pays. La présence militaire américaine en Syrie va être réduite « à moins d’un millier de soldats dans les mois prochains », a en effet déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone. « Cette consolidation démontre les pas importants que nous avons faits pour dégrader l’attrait et les capacités opérationnelles du groupe État islamique, dans la région et dans le monde », a-t-il justifié. Cependant, « à mesure que cette consolidation se concrétisera, conformément à l’engagement du président Trump en faveur de la paix par la force, l’US CENTCOM restera prêt à poursuivre ses frappes contre les derniers éléments de l’EI en Syrie. Nous collaborerons également étroitement avec les partenaires de la coalition compétents et motivés pour maintenir la pression sur l’EI et répondre à toute autre menace terroriste », a assuré M. Parnell, avant de souligner que les forces américaines disposent de capacités importantes au Moyen-Orient. « La menace terroriste ne se limite pas au Moyen-Orient et nous resterons vigilants sur tous les continents afin de garantir que Daesh n’ait nulle part où se cacher. Nous sommes déterminés à garantir la capacité de nos partenaires à affaiblir davantage Daesh et les autres organisations terroristes dans la région », a poursuivi le porte-parole du Pentagone. Cela étant, le retrait militaire américain de Syrie est dans l’air depuis déjà quelques semaines. « La Syrie est un foutoir, mais elle n’est pas notre amie, […] ce n’est pas notre combat », avait en effet estimé le président Donald Trump en décembre, alors que le régime de Bachar el-Assad était sur le point de tomber. Citer Ya Rab Yeshua.
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