BTX Posté(e) %s à %s Signaler Posté(e) %s à %s https://www.forcesoperations.com/comment-le-fardier-devient-le-couteau-suisse-des-troupes-aeroportees/ Rustique, léger et simple d’utilisation, le Fardier est aussi capable d’évoluer pour répondre aux nouveaux besoins des troupes aéroportées. Plusieurs idées émergent aujourd’hui à l’initiative de l’une des unités dotées, le 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa). C’est l’un de ces programmes qui non seulement se déroule sans réelle anicroche, mais parvient aussi à s’adapter à ses bénéficiaires. Au dernier décompte officiel, 113 Fardier avaient été livrés sur les 300 commandés en 2017 auprès d’UNAC au profit de la 11e brigade parachutiste (11e BP) et des forces spéciales. Mortier de 120 mm tracté, poste de commandement ou transport, les emplois existants poursuivent tous un même but : alléger le combattant lorsque celui-ci intervient dans la profondeur. Et le Fardier s’avère d’autant plus précieux qu’il est également le seul véhicule aérolargable directement disponible en opération pour les sous-groupements tactiques d’infanterie. Une quinzaine de Fardier constituent pour l’instant le parc du 3e RPIMa, un pool dans lequel chaque compagnie est susceptible d’aller piocher en fonction de la mission. Après deux années de prise en main, « on se rend compte que la version de base est déjà bien aboutie en soi sur le franchissement. Le Fardier est un véhicule petit, robuste, qui se faufile, s’infiltre et permet déjà de répondre à un certain nombre de nos besoins sur le champ de bataille », résumait le lieutenant guillaume, chef de section appui au sein de la 3e compagnie du 3e RPIMa. D’autres besoins émergent au gré des exercices, entraînements et projections pour lesquels les troupes aéroportées misent sur la polyvalence du successeur de l’Auverland A3F et, surtout, sur les liens étroits établis avec le bureau d’étude de la PME gardoise. Trois pistes étaient présentées cette semaine à Pau à l’occasion de la Journée innovation des troupes aéroportées (JITAP). Des maquettes préliminaires plutôt que des solutions produites en série, et qui répondent à une contrainte partagée : ne pas modifier la base du véhicule pour ne pas replonger dans un cycle de qualification chronophage. Chaque idée se matérialise donc au travers d’un kit sélectionné selon la mission et intégré une fois passée la mise à terre. Parce que le Fardier est principalement utilisé par les sections et compagnies d’appui, c’est dans ce domaine que se concentre l’effort principal. L’appui direct, par exemple, pourrait bénéficier d’une version 12,7 mm dotée d’une circulaire armée d’une mitrailleuse lourde. Accueillir le tireur et les munitions impliquait par ailleurs d’étendre le plateau arrière. Ce kit pourrait ensuite sortir du seul cercle de l’infanterie pour s’étendre à toute arme dotée de cette mitrailleuse. Deux Fardier de ce type suffiraient pour emmener un groupe mortier de 81 mm au complet « D’autres versions sont en cours de conception et de montage pour être étudiées », explique le lieutenant Guillaume. L’une se concentre sur le mortier de 81 mm pour permettre aux servants d’être « plus mobile qu’à pied et de transporter un nombre plus conséquent d’obus ». Ce kit, le 3e RPIMa y planchait déjà en interne à l’occasion de l’exercice Streadfast Dart conduit en début d’année en Roumanie. Les marsouins parachutistes avaient alors créé et monté un container artisanal à partir d’un tube en PVC rempli de mousse pour le transport en sécurité du tube de 81 mm. Ce tube, UNAC travaille à le renforcer tout en le complétant de supports pour la plaque de base et pour le bipied. La remorque associée au Fardier sera à son tour adaptée pour emporter plus de 50 obus dans autant de cocons de protection, « ce qui permet d’apporter largement les coups nécessaires pour une phase de combat ». UNAC y ajoute au passage un support pour le lance-roquette AT4, autre option développée mais pour laquelle un passage à l’échelle devra être acté. La seconde relève également de l’appui-feu indirect. Présentée dès 2021 au Special Operations Forces Innovation Network Seminar (SOFINS), cette version « très particulière » propose d’intégrer un panier de quatre tubes pour le tir de roquettes guidées laser de 68 mm. Des roquettes opérées sur l’hélicoptère Tigre et susceptibles de donner une capacité de frappe de précision aux TAP. « L’imagination est pratiquement infinie avec ce type de véhicule », résumait le lieutenant Guillaume. En ouvrant davantage le champ des possibles, le Fardier pourrait ainsi être mis à profit pour l’emport d’un poste de tir et de missiles antichars Akeron MP en sécurité. Voire, imaginer un kit permettant de doubler ou tripler sa capacité d’évacuation de blessés. Bref, les TAP n’attendront pas 2027 et la fin des livraisons pour faire du Fardier un véritable couteau suisse. Citer Ya Rab Yeshua.
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