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https://www.forcesoperations.com/aucun-scenario-ne-semble-arrete-pour-lapres-lru/

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Souverain ou étranger ? Lance-roquettes multiple ou « autre chose » ? « On regarde tout », assurait le Délégué général de l’armement ce matin en audition parlementaire au sujet du remplacement des lance-roquettes unitaires (LRU) de l’armée de Terre.

 

D’audition en audition, la question de la succession du LRU – et des frappes dans la profondeur en général – interroge toujours autant les parlementaires.

L’écueil est connu et l’heure tourne pour les neuf LRU français potentiellement frappés d’obsolescence en 2027, jalon retenu par l’armée de Terre pour la mise sur pied d’une division « bonne de guerre » normalement dotée de ce type d’appui. Aucune piste ne semble exclue dans les rangs de la DGA. « On regarde tout. On regarde le HIMARS, on regarde le Pinaka », rappelait son patron, Emmanuel Chiva, en écho à ces systèmes américain et indien disponibles sur étagère. 

La DGA poursuit aujourd’hui une démarche d’analyse de la valeur intégrant tant la question du coût que celle du délai de mise à disposition des systèmes, « principale difficulté » selon le DGA. Développé sur fonds propres, le système Foudre proposé par Turgis & Gaillard est à ce titre un exemple de « démarche vertueuse » susceptible de répondre rapidement au besoin. Du moins partiellement, car la proposition se limite au lanceur. Y accoler une conduite de tir et un éventail de roquettes et de missiles exigera d’établir des partenariats. 
 

Rare objet brun terre de France présenté au salon du Bourget, le système Foudre serait en théorie capable de réaliser un premier tir de démonstration en 2026. Un essai difficile à mettre en oeuvre sans l’appui des armées mais pour lequel « des discussions sont ouvertes pour utiliser le site du Levant [de DGA Essais de missiles] pour pouvoir tester ce nouvel engin », annonce une DGA « en train de regarder ce qu’il sera possible de faire ». 

Se détourner de la piste souveraine n’est pas pour autant un gage de rapidité, sans parler des problématiques de sécurité d’emploi et d’approvisionnement. D’autres armées ont pris les devants et contribué à remplir les carnets de commandes des quelques industriels actifs dans ce segment. L’Estonie, par exemple, réceptionnait en avril dernier les six systèmes HIMARS commandés en décembre 2022. Et une dynamique équivalente est à l’oeuvre pour le système israélien PULS, d’ores et déjà acquis par le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne pour ne citer que la clientèle européenne.
 

Rien n’est fixé mais « on avance sur une solution », confirmait le chef d’état-major des Armées (CEMA), le général Thierry Burkhard, depuis le siège occupé deux heures plus tôt par le DGA à l’Assemblée nationale. Aux questions de calendrier et de souveraineté viennent s’ajouter celle du volume, délicate en période de rigidité budgétaire. Un récent rapport parlementaire suggérait de livrer non pas 13 systèmes en 2030 puis 26 en 2035 mais 48 d’ici la fin de la décennie, en écho au besoin estimé par l’armée de Terre. « Il faut que l’on trouve le meilleur compromis », rappelait un CEMA partisan de la cohérence. Ce successeur du LRU, « c’est une arme dont on doit pouvoir se servir en quantité suffisante. Si c’est pour développer quelque chose et avoir un tout petit stock de munitions parce que cela coûte très cher, en fait ce ne sera pas suffisant », poursuivait-il. 

L’après-LRU n’est d’ailleurs peut-être pas celui auquel on pense.
« Est-ce qu’il faut un successeur au LRU ? », questionnait le DGA. « Si on regarde le RETEX d’Ukraine, on peut se dire que peut-être que le prochain LRU sera un lance-drones, un lance-MTO qui n’est pas exactement la même chose mais qui s’en rapproche », expliquait-il.
Sans devenir l’unique solution, cette piste reste séduisante pour, a minima, maintenir une capacité aux effets limités le temps que d’autres options se matérialisent. Cela tombe bien, au moins un duo d’industriels français se dit prêt à fournir une munition téléopérée capable d’atteindre une cible à 100 km et ce, dès l’an prochain. 
 
PS. En complément, cet article

Ya Rab Yeshua.

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