BTX Posté(e) il y a 5 heures Signaler Posté(e) il y a 5 heures https://www.opex360.com/2025/07/15/la-revue-nationale-strategique-suggere-de-mettre-en-place-un-service-militaire-volontaire-renove/ Lors de son discours prononcé à l’Hôtel de Brienne, le 13 juillet, le président Macron a une nouvelle fois affirmé qu’il fallait une « Nation capable de tenir et d’être mobilisée » afin de faire face aux menaces qui pèsent sur la France. Pour cela, a-t-il dit, « nous devons accélérer les efforts sur notre réserve », dont les effectifs doivent doubler d’ici 2030/35, comme le prévoit la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. En outre, il s’agit également de « donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d’autres modalités, au sein de nos armées », a-t-il ajouté. Reste à voir sous quelle(s) forme(s) ? On devrait le savoir à l’automne, quand M. Macron donnera ses « orientations » et ses « décisions » sur la « base des travaux demandés […] au ministre et au CEMA [chef d’état-major des armées], revenant sur l’avenir du SNU, l’organisation, la mobilisation de notre jeunesse comme de nos réserves ». Cependant, publiée le 14 juillet, la Revue nationale stratégique actualisée [RNS 25] a livré une indication allant d’ailleurs dans le sens des propos récemment tenus par le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], dans les pages de l’hebdomadaire L’Express. Ainsi, parmi les onze objectifs stratégiques qu’elle a définis, la RNS 25 évoque une « France unie et résiliente », ce qui passe par un « réarmement moral de la Nation pour faire face aux crises ». « Tous les citoyens doivent pouvoir devenir acteurs de la cohésion nationale et de la résilience pour se protéger eux-mêmes, leurs proches et ainsi permettre une meilleure préparation de l’ensemble du pays. L’engagement, sous toutes ses formes au sein des armées ou d’un dispositif de mobilisation civile, doit être ancré dans le parcours citoyen de chacun et valorisé au quotidien », détaille le document. Pour cela, et comme le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’a déjà expliqué, il s’agira de faire évoluer la « Journée Défense et Citoyenneté » [JDC] en la « remilitarisant ». « Je souhaite la rendurcir militairement à des fins aussi théoriques : il faut qu’à la fin de cette journée, les jeunes Français […] aient les idées claires sur notre système de défense et les rudiments de compréhension sur le fonctionnement de l’armée française, sur les grandes opérations auxquelles l’armée française a pu participer ces dernières années », avait en effet expliqué M. Lecornu en avril 2024, à l’antenne de LCI. Ayant fixé l’objectif « d’acculturer près de dix millions de jeunes de 13 à 25 ans aux enjeux de défense et de sécurité nationale, notamment aux manœuvres hybrides et manipulations de l’information », la RNS 25 préconise d’adapter les dispositifs destinés à la jeunesse [escadrilles air jeunesse, cadets de la sécurité civile, service civique, etc.] afin de « répondre au besoin de structurer un continuum de l’engagement tout au long de la vie et de faire émerger une culture de la résilience dès le plus jeune âge ». Mais pour la RNS 25, il s’agit d’aller encore plus loin, estimant nécessaire que « la Nation tout entière se tourne à nouveau vers sa défense et sa sécurité », ce qui passe par le renforcement de la cohésion nationale et la création d’un « réservoir de personnes mobilisables en cas de crise ». Comme il n’est pas question de revenir sur la suspension de la conscription [ce qui, selon le Haut-commissariat au Plan, coûterait 14 milliards d’euros par an si cette mesure s’adressait aussi aux jeunes femmes], la RNS propose de créer un « service militaire rénové » afin de « proposer aux Français majeurs de recevoir une formation militaire socle pouvant déboucher sur un engagement ». Cette hypothèse a également été évoquée par le Haut-commissariat au Plan, qui a évalué son coût à 1,7 milliard d’euros par an dans le cas où un tel dispositif accueillerait jusqu’à 70 000 jeunes pendant six mois. En outre, a-t-il souligné, il pourrait être éligible à des financements européens s’il « intègre une dimension d’insertion et de formation professionnelle ». Récemment, le général Schill a expliqué, à L’Express, que l’on était sans doute « à l’orée de passer d’une armée professionnelle à une armée mixte, c’est-à-dire à une armée ayant des professionnels, des réservistes mais aussi, peut-être, des volontaires faisant leur service ». Photo : Réservistes du Bataillon de marche de la 6e BLB lors de l’exercice Victrix / 6e BLB Citer Ya Rab Yeshua.
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte