BTX Posté(e) il y a 15 heures Signaler Posté(e) il y a 15 heures https://www.forcesoperations.com/dernieres-evolutions-avant-un-nouveau-chapitre-pour-le-missile-mistral-3-de-mbda/ Le MISTRAL 3 de MBDA pourra désormais neutraliser de nouvelles cibles aériennes et de surface. Deux capacités dont la qualification vient clôturer une feuille de route entamée en 2013, alors que s’amorce dès maintenant le développement d’une nouvelle génération d’effecteurs. MBDA a réalisé le dernier tir de qualification du standard 3 du MISTRAL. C’était le 17 juin en Espagne, lieu choisi pour confirmer la capacité de neutralisation de drones de surface et de cibles de type « Fast Inshore Attack Craft » (FIAC), autant d’embarcations rapides et de petite taille devenues une menace récurrente pour les marines civiles et militaires. En témoignent, entre autres, les actions d’intimidation régulièrement conduites par la marine iranienne dans le golfe Persique ou les attaques conduites par les Houthis en mer Rouge. L’enjeu principal ? Parvenir à « accrocher » des cibles dont la signature thermique s’avère réduite. « Nous touchons directement à l’adaptation du MISTRAL face à ce nouveau type de menaces », nous explique Alexandre, responsable de la ligne de produits « Force Protection » au sein du groupe MBDA. Le MISTRAL 3 est désormais le seul missile très courte portée disponible sur le marché et « combat proven » disposant de cette capacité de jour comme de nuit. Menée depuis l’été dernier, cette campagne adressait un autre défi croissant, celui des drones aériens de type Shahed. « Au-delà de la taille de la cible, c’est avant tout sa signature thermique qui est importante. Le tir réalisé en juillet 2024 a permis de confirmer que le MISTRAL 3 était bien en mesure de traiter ce type de cible », complète le représentant de MBDA. Le tout viendra renforcer le système Skywarden, cette solution modulaire et évolutive dont le panel d’effecteurs s’étend notamment au MISTRAL 3. Au coeur des réflexions, l’intelligence artificielle y jouera un rôle central en permettant de réduire la charge cognitive des utilisateurs sans les remplacer, l’homme restant nécessairement dans la boucle. La mise à jour n’implique pas de modification structurelle du missile. Ces évolutions tiennent surtout du software. Ainsi, le MISTRAL 3 bénéficie, par exemple, d’un nouveau format de trajectoire pour répondre à la menace des FIAC et d’une amélioration des algorithmes de contrôle de vol et de traitement des images. Cette mise à niveau, MBDA l’intègre dorénavant à tout missile livré à un nouveau client. Elle pourra aussi être implémentée dans les stocks déjà constitués par les armées utilisatrices. Financés autant en interne qu’au travers de certains contrats notifiés par le passé, ces ajouts sont le résultat d’un développement en spirale conduit en adéquation avec les besoins d’une clientèle de plus en plus nombreuse. L’intérêt se renforce désormais autour de deux pôles de cristallisation des tensions, l’un sur la façade orientale de l’Europe et l’autre en mer Rouge. « Au vu du contexte international, nous avons des clients qui sont intéressés par ces deux nouvelles évolutions », confirme MBDA. Le dernier standard du MISTRAL est à peine finalisé que, déjà, le groupe européen planche sur la suite. « Ce que l’on note, c’est qu’il y a une adaptation permanente de la menace », relève Alexandre. Il faut dès lors anticiper tout en conservant cette évolutivité démontrée par le MISTRAL 3. L’avenir s’écrit autour d’une double évolution souhaitée par la Direction générale de l’armement (DGA) : le sol-air basse couche anti-saturation (SABC AS) et le sol-air basse couche longue portée (SABC L), deux pans d’un bouclier à repenser face à des drones proliférants et à l’apparition d’effecteurs hypersoniques. « Les réflexions sont en cours. Il est possible que le SABC L s’inscrive, d’une certaine façon, dans le prolongement du MISTRAL 3 », nous précise-t-on. Entre un nouvel effecteur et une amélioration de l’existant, toutes les options sont ouvertes au sujet du SABC AS. « Il faut avant tout être capable de se mettre d’accord sur une définition de ce qu’est la saturation. Si on envisage un contexte ukrainien, nous voyons aujourd’hui des nuits durant lesquelles 500 à 700 effecteurs sont lancés », note Alexandre. Un futur missile SABC AS répondrait davantage à une menace intermédiaire, tout en restant dans des scénarios d’emploi massif de drones de type Shahed combinés à des missiles de croisière. Cet effort sur la saturation, MBDA l’envisage aussi de manière collaborative avec des partenaires pour lesquels le groupe restera discret. Qu’importe le segment et l’option retenue, « les échanges avec les opérationnels confirment ces besoins, une fois de plus, au regard de l’évolution des menaces ». Crédits image : MBDA Citer Ya Rab Yeshua.
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