BTX Posté(e) %s à %s Signaler Posté(e) %s à %s https://www.forcesoperations.com/airbus-helicopters-point-de-depart-dun-marathon-capacitaire-pour-le-ministre-des-armees/ Acter les avancées capacitaires et sanctuariser la suite, c’est avec ce double enjeu en tête que le ministre des Armées s’est déplacé pour la première fois ce lundi à Marignane au siège d’Airbus Helicopters. Une première étape d’un marathon express visant à pérenniser l’effort de défense alors que les remous politiques risquent de peser sur l’actualisation de la loi de programmation militaire. Le moment et le lieu n’avaient rien du hasard. Pour le ministère des Armées, l’heure est à la réassurance d’une filière industrielle de défense pour qui le maintien de la programmation militaire 2024-2030 est un enjeu vital. Il s’agit également de sensibiliser une certaine frange politique à l’impératif d’une actualisation urgente de cette LPM. Initialement prévue pour 2027, celle-ci a été avancée à cet automne sur décision du président de la République. Un travail en cours au sein des états-majors, mais dont l’adoption risque d’être repoussée aux calendes grecques en cas de dissolution parlementaire. Tout retard ou blocage est pourtant interdit au vu d’un contexte sécuritaire toujours plus incertain. Pas question de laisser une chute du gouvernement ralentir l’effort consenti depuis près d’une décennie. « L’argent qui a été investi depuis 2017 commence à produire ses effets mais le point de bascule est maintenant », relevait le ministre à l’issue de sa visite. Ce point de bascule, ce sont notamment les premiers résultats de programmes conduits en parallèle : la bascule vers le standard 2 et la rénovation à mi-vie de l’hélicoptère d’attaque Tigre, le développement et la livraison de 18 NH90 pour les forces spéciales et des premiers hélicoptères interarmées légers Guépard pour les trois armées, la livraison des huit Caracal commandés au travers du plan de soutien à l’aéronautique, ou encore une dronisation de l’aérocombat qui commence à porter ses fruits. S’il est moins concerné par la démarche d’économie de guerre, Airbus Helicopters n’en reste pas moins un pilier national dont dépendent 250 sous-traitants qui, parfois, sortent à peine des remous de la crise sanitaire. Quelque 600 de ses hélicoptères volent aujourd’hui pour l’État français, dont les deux-tiers pour ses armées. Une flotte très disparate, parfois vieillissante que la LPM doit contribuer à resserrer et rajeunir. Son financement doit ainsi garantir l’achat ou la livraison de près de 150 nouveaux appareils avant la fin de la décennie, détaillait Sébastien Lecornu. Ce sont, à la louche, 60 Guépard, 42 Tigre et 14 NH90 rénovés, 20 Caïman livrés à l’armée de Terre et huit Caracal livrés à l’armée de l’Air et de l’Espace, énumère le cabinet ministériel. La division d’Airbus se porte donc bien et peut voir loin et en grand. Environ 600 M€ seront investis pour renforcer son outil industriel dans les Bouches-du-Rhône. De quoi accélérer sur certaines références. Exemple avec le Guépard, cette version militarisée du H160 qui décollait en juillet et sera livrée à hauteur de 169 exemplaires aux trois armées françaises. Un client militaire de lancement qui bénéficiera d’une ligne d’assemblage rodée par les succès engrangés auprès d’opérateurs civils. Si celle-ci produit pour l’instant 20 exemplaires par an, il est bien question de combler l’espace restant et de pousser un peu les murs pour tripler les cadences dans les deux ans. À terme, cette ligne automatisée pourra sortir jusqu’à 20 Guépard ou H160M chaque année, tant pour la France que pour de futurs clients étrangers. Même son de cloche pour les H225 et H225M Caracal. Quatre appareils flambants neufs doivent encore être livrés à l’armée de l’Air et de l’Espace dans les prochains mois pour remplacer des Puma en fin de vie. Avec près d’une centaine d’appareils civils et militaires en commande, c’est néanmoins l’export qui porte l’activité. L’Allemagne a commandé 38 H225 pour équiper sa police. Les Pays-Bas en attendent 12 pour leurs forces spéciales. Idem pour l’Irak, dont le besoin exprimé s’élève à « au moins 36 Caracal ». Et Airbus Helicopters finalise les négociations pour la livraison de 10 exemplaires au Maroc. Autant de clients pour qui une livraison rapide est devenue un impératif contractuel. Là aussi, le groupe a investi. baptisée « Genflex », sa stratégie industrielle doit permettre de gagner en rapidité et en flexibilité pour, in fine, parvenir à une cadence de 25 à 30 Caracal sortis d’usine chaque année. Si la poursuite du réarmement est un combat, « le deuxième pour notre armée, c’est la disponibilité de ses hélicos », pointait Sébastien Lecornu. Pour ce dernier, il est plus que temps de « tourner la page de l’obsolescence, de la vétusté » vécue par sa prédécesseur, Florence Parly. Trois ans après que celle-ci ait tapé du poing sur la table, cet « énorme sujet » du soutien este l’un des chevaux de bataille d’Airbus. Entre nouveaux contrats verticalisés, renforcement des stocks et refonte des processus, le coup de pression ministériel s’est avéré payant : la disponibilité aura bondi de 30% au cours des deux dernières années, observait Sébastien Lecornu. Pas question pour autant de se reposer sur ces acquis. Si l’équipe militaro-industrielle est « en train de gagner ce combat », le palier atteint « n’est pas encore suffisant », nuançait le ministre des Armées. Qu’importe l’armée ou l’équipement, il s’agit aujourd’hui d’a minima maintenir le cap fixé en 2024 car « nous sommes encore loin du compte sur ce qu’il faut faire », rappelait le ministre des Armées lors d’un second point d’étape à Valence, terre d’accueil du 1er régiment de Spahis. Un autre arrêt express le temps d’une démonstration des capacités de la 6e brigade légère blindée et d’un constat encourageant de la transformation en cours de l’armée de Terre. Le périple se poursuivra cet après-midi par l’inauguration à Suresnes (Hauts-de-Seine) du supercalculateur dédié à l’intelligence artificielle, puis par une visite du radar transhorizon Nostradamus installé à Crucey (Eure-et-Loir). Deux nouvelles chances de convaincre les différentes factions politiques de la nécessité d’éviter tout nouveau décalage dans le déploiement d’une LPM actualisée. « L’enjeu c’est de ne pas mollir », résumait Sébastien Lecornu. Tout est dit. Citer Ya Rab Yeshua.
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte