BTX Posté(e) 8 novembre Signaler Posté(e) 8 novembre Début octobre, quinze drones d’origine inconnue ont survolé le camp militaire belge d’Elsenborn-Butgenbach [qui en fait un champ de tir de 28 km²], proche de la frontière avec l’Allemagne. Comme il se doit, cet incident a motivé l’ouverture d’un enquête par le parquet fédéral, compétent dès qu’il y a une suspicion d’ingérence et/ou d’espionnage. Depuis, les survols de sites militaires et d’aéroports se sont multipliés outre-Quiévrain, notamment lors de ces derniers jours. Ainsi, dans la nuit du 25 au 26 octobre, le camp militaire de Marche-en-Famenne [Ardennes belges] a été visité par quatre ou cinq drones inconnus pendant près de deux heures. « Samedi soir [25/10], la garde de la caserne de Marche-en-Famenne a observé plusieurs drones survolant des zones critiques du quartier général de notre brigade pendant une période prolongée. Il ne s’agissait pas d’amateurs, mais de pilotes expérimentés », a résumé Theo Francken, le ministre belge de la Défense. « La police et le Service général de renseignement et de sécurité [SGRS ou ADIV] enquêtent sur cet incident alarmant », a-t-il ajouté, déplorant le manque de moyens en matière de lutte antidrone [LAD]. « Le gouvernement précédent a acheté bien trop peu de contre-mesures. Il est urgent de remédier à cette situation. Le dossier d’acquisition est prêt », a-t-il assuré. Pour autant, la caserne de Marche-en-Famenne a une nouvelle fois été survolée par des drones au cours de la soirée du 28 octobre. Mais elle n’a pas été la seule : la base aérienne de de Kleine-Brogel [Limbourg], qui abrite des bombes nucléaires tactiques B-61 américaines dans le cadre de la dissuasion de l’Otan, a aussi été « visitée » par des engins inconnus, le 31 octobre et le 1er novembre. Le ministre belge n’a pu que répéter le propos qu’il avait tenu quelques jours plus tôt. « Il ne s’agissait pas d’un simple survol, mais d’une mission claire visant Kleine-Brogel », a-t-il affirmé, via le réseau social X. Et de faire état de « trois signalements de drones, de type plus grand », et volant « à plus haute altitude ». « Un brouilleur de drone a été utilisé, mais sans succès [distance ? fréquence radio ?]. Un hélicoptère et des véhicules de police ont pris en chasse le drone, mais l’ont perdu après plusieurs kilomètres », a-t-il précisé. Là aussi, une enquête a été ouverte. En attendant, a soutenu M. Francken, au regard de « la façon dont ces drones opèrent, les lieux qu’ils survolent, ce qu’ils examinent et la durée de ces types de vol, ce ne sont pas des accidents, c’est de l’espionnage ». Ces derniers jours, des drones ont également été repérés dans les environs de la base aérienne de Florennes, qui accueille, depuis peu, les quatre premiers chasseurs-bombardiers F-35A commandés par la Belgique ainsi que des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9B SkyGuardian. Un riverain a pu en filmer un. https://www.opex360.com/2025/11/08/la-france-a-deploye-des-moyens-de-lutte-antidrone-en-belgique/ Dans le même temps, le trafic de plusieurs aéroports [Ostende, Deurne, Bruxelles, Charleroi, Liège] a été perturbé par des drones inconnus. À ce jour, que ce soit aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne et, plus récemment, au Danemark, aucun de ces drones inconnus survolant des sites sensibles n’a pu être abattu. Or, l’épave d’un tel engin pourrait en dire beaucoup sur son origine… Quoi qu’il en soit, alors qu’un plan de 50 millions d’euros, proposé par M. Francken, a été validé pour acquérir des systèmes de lutte antidrone, Bruxelles peut compter sur le soutien de ses alliés. Le 6 novembre, le ministère allemand de la Défense a annoncé qu’il répondrait favorablement à une demande d’assistance adressée par la Belgique. Celle-ci « fait suite à une augmentation significative des observations de drones non identifiés, notamment à proximité des installations militaires belges », a-t-il justifié. « La Bundeswehr a immédiatement mis en œuvre les premières mesures pour assurer un soutien rapide sur place. Les premières unités avancées de la Luftwaffe [force aérienne] sont déjà arrivées sur place pour évaluer la situation et coordonner le déploiement temporaire de capacités de détection et de lutte antidrone avec les forces armées belges. Le gros des troupes suivra prochainement », a expliqué le ministère allemand. La France a également été sollicitée. Si le ministère des Armées n’a pas encore communiqué sur ce sujet, M. Francken l’a fait à sa place. « Merci la France ! », a lancé le ministre belge sur X. « Nous remercions nos amis français pour leur soutien rapide et leur solidarité. Le déploiement d’une équipe française de lutte antidrone en Belgique renforce notre sécurité collective et illustre l’unité européenne face aux menaces hybrides », a-t-il souligné, sans donner plus de détail. Il est possible que le détachement français soit identique à celui qui avait été déployé au Danemark à l’occasion du sommet informel de l’Union Européenne organisé à Copenhague les 1er et 2 octobre. Pour rappel, trente-cinq militaires et un hélicoptère Fennec utilisé par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] pour mettre en œuvre des mesures de sûreté aérienne [MASA] avaient été sollicités. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) %s à %s Auteur Signaler Posté(e) %s à %s Survols de drones en Belgique : la justice enquête sur 17 incidents La justice fédérale belge enquête actuellement sur au moins 17 incidents de drones suspects repérés lors de leur survol de bases militaires, aéroports civils et autres sites jugés stratégiques dans le pays comme des centrales nucléaires, a indiqué mercredi le parquet fédéral. Ces 17 incidents, dont plusieurs ont concerné le même endroit de manière répétée depuis octobre, ont été regroupés dans huit enquêtes « fédéralisées », portant sur des soupçons d’espionnage ou d’ingérence. Les vols de drones les plus récents ont eu lieu mardi soir; la police locale de la zone Heusden-Zolder a reçu des signalements concernant deux drones. Ceux-ci se trouvaient à la frontière entre Heusden-Zolder et Koersel (Beringen en région flamande). Les équipes de police ont également aperçu les drones, mais n’ont pas réussi à localiser leur pilote. C’est ce qu’a confirmé mardi soir le chef de la police locale. « Il est encore souvent difficile de distinguer s’il s’agit d’un pilote de drone local qui enfreint les règles ou d’une tentative de déstabilisation par un acteur étatique. Des critères tels que le nombre de drones, leur taille et leur comportement de vol sont utiles à cet égard », fait valoir le parquet fédéral. « Nous fédéralisons (les enquêtes) toujours en concertation avec les procureurs du Roi dès qu’il y a des indications que des drones sont utilisés comme instrument de menace hybride », souligne-t-il. Pour ces survols non expliqués, qui se sont multipliés depuis début novembre, des investigations peuvent aussi être menées au niveau des parquets locaux quand ils ne semblent pas liés à une forme de menace hybride. La semaine dernière, des survols nocturnes plusieurs soirs d’affilée ont été observés aux abords de bases militaires, notamment celle de Kleine-Brogel (nord-est), réputée héberger des armes nucléaires américaines pour le compte de l’Otan. Le trafic aérien a dû par ailleurs être interrompu à plusieurs reprises aux aéroports de Bruxelles-Zaventem – le premier de Belgique – et de Liège, à la suite d’incidents similaires. Qui est derrière ces survols ? Le gouvernement belge, qui a reçu un soutien logistique des armées allemande, française et britannique pour muscler sa réponse, a refusé pour l’instant de pointer du doigt la Russie. « A ce stade, il n’est pas possible d’identifier de manière claire d’où provient la menace. Nous avons un faisceau d’indices laissant penser que c’est manifestement de source étatique, avec une vraie coordination », avait déclaré le 7 novembre le ministre des Affaires étrangères belge Maxime Prévot. « La Belgique semble faire l’objet de menaces hybrides accrues », a toutefois souligné mercredi le chef de la Défense, le général Frederik Vansina, en commission de la Chambre, lors d’une audition au sujet de la nouvelle Vision stratégique de la Défense. Selon le général Vansina, il existe de « fortes probabilités » que ce type d’actions hybrides, également observées dans d’autres pays européens tels que le Danemark, l’Allemagne, ou encore les Pays-Bas, soient pilotées par la Russie. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/survols-de-drones-en-belgique-la-justice-enquete-sur-17-incidents/ Citer Ya Rab Yeshua.
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