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https://www.opex360.com/2025/11/10/lirlande-songe-a-demander-une-aide-militaire-a-la-france-pour-renforcer-sa-securite-lors-de-sa-presidence-de-lue/

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À partir du 1er juillet 2026, l’Irlande assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne [UE] pendant six mois et aura donc à organiser au moins un sommet de chefs d’État et de gouvernement des États membres ainsi que de multiples réunions au niveau ministériel.

Si cela ne posait pas de problème particulier dans le passé, il en va tout autrement désormais, avec l’évolution du contexte sécuritaire.

Or, il n’est pas exclu que l’Irlande fasse l’objet d’opérations hybrides, comme récemment au Danemark, le royaume ayant été confronté à des survols de drones inconnus au-dessus de sites militaires et d’infrastructures critiques, notamment aéroportuaires, peu avant la tenue d’un sommet de l’UE à Copenhague. La Belgique connaît une situation similaire actuellement, alors qu’elle abrite de nombreuses institutions européennes [dont la commission] ainsi que le quartier général de l’Otan.

Bien que disposant de forces armées relativement bien équipées [et financées], le Danemark et la Belgique ont demandé l’assistance militaire de leurs alliés pour faire face à ces vols de drones inconnus, lesquels entrent sans doute dans le cadre d’une opération dite « hybride ».

Or, jusqu’à présent, l’Irlande n’a pas fait de sa défense une priorité, au point qu’elle est considérée comme étant le point faible non seulement de l’UE mais aussi de l’Otan. Et cela pour au moins deux raisons : les trois quarts des câbles sous-marins de télécommunications de l’hémisphère nord transitent par sa zone économique exclusive et elle ne dispose pas d’aviation de combat alors que ses approches aériennes sont [ou étaient] régulièrement visitées par des bombardiers stratégiques russes.

Neutre, l’Irlande pourrait s’en remettre à son voisin britannique pour assurer sa protection si la situation l’exige, Dublin et Londres ayant scellé un « pacte secret » à cette fin. En tout cas, la faiblesse de ses dépenses militaires [0,2 % du PIB] fait que ses forces armées peinent à moderniser leurs moyens, et par conséquent à développer leurs capacités. Mieux : au titre de l’aide fournie à l’Ukraine, elles ont dû se séparer d’une partie de leurs radars Giraffe Mark IV, alors que ces derniers leur auraient été sans doute fort utiles pour leurs engagements à venir.

« Le transfert des systèmes radar Giraffe Mark IV aux forces armées ukrainiennes va creuser un déficit dans les capacités irlandaises de défense aérienne, déjà minimales », avait d’ailleurs souligné The Irish Times, en février dernier. « Exploités par la section d’artillerie des Forces de défense, ils avaient été acquis en 2008 pour répondre au besoin de protéger les dignitaires en visite et les sommets contre d’éventuelles attaques terroristes aériennes », avait-il précisé.

Cela étant, la sécurité des réunions organisées lors de cette présidence du Conseil de l’UE sera assurée par la « Garda Síochána », c’est-à-dire la police. Mais le concours des forces armées sera incontournable, même si leurs moyens sont insuffisants.

« L’inquiétude est telle au sein du gouvernement qu’il tente d’accélérer la mise en œuvre d’une partie du très vanté programme de radars primaires afin de contrer la menace des drones. Cependant, certaines sources s’inquiètent du fait que, même si cette technologie est achetée, rien ne garantit que les opérateurs militaires seront suffisamment formés à l’utilisation de ce système spécialisé de détection », résume The Journal. Et d’ajouter :  » L’absence de moyens d’interception aérienne pour faire face, par exemple, à un aéronef non autorisé, suscite de vives inquiétudes ».

Le Corps aérien irlandais [Air Corps] dispose bien de turbopropulseurs PC-9. Mais ces appareils ne sont pas suffisamment performants pour faire de la police du ciel et leurs pilotes ne sont pas formés pour la lutte antidrone.

Selon The Journal, les autorités irlandaises envisagent de demander l’assistance d’un « pays européen ». Mais cela pose d’autres problèmes, notamment juridiques. « Que se passerait-il si un avion devait être abattu ? », a demandé une source du quotidien.

A priori, Dublin pourrait demander l’aide de Paris. D’après des informations de l’Irish Times, qui n’a pas évoqué le sujet de la police du ciel, « l’une des mesures les plus importantes consiste à éventuellement demander aux autorités militaires françaises d’envoyer un navire de guerre à Dublin, lors de réunions importantes, afin de fournir une capacité de défense aérienne au-dessus de la capitale ».

Au passage, la frégate multimissions [FREMM] Bretagne doit prochainement faire une visite de courtoisie en Irlande. Faut-il y voir une relation de cause à effet ? Sans doute pas, de telles escales étant régulières.

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Reste que, souligne The Irish Times, « le déploiement d’un navire de guerre de l’Otan pour tenir un rôle opérationnel aussi important dans les eaux irlandaises pourrait susciter la controverse et mettre en lumière les faiblesses des défenses irlandaises ».

Ya Rab Yeshua.

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