BTX Posté(e) 24 novembre Signaler Posté(e) 24 novembre https://www.forcesoperations.com/les-armees-francaises-a-nouveau-en-recherche-de-ponchos-antidrones/ Les armées françaises partent pour la seconde fois à la recherche de ponchos infrarouges, une piste parmi d’autres poursuivies pour tenter d’échapper aux capteurs dont sont de plus en plus équipés les drones. Après un premier appel d’offres à la destinée inconnue, la procédure d’acquisition menée par le Service du commissariat des armées (SCA) vise cette fois à fournir entre 10 000 et 75 000 ponchos IR aux forces françaises. Le SCA estime quant à lui le volume de livraison à 25 000 unités sur les quatre années du futur accord-cadre. De quoi doter, à titre d’exemple, près d’un tiers de la Force opérationnelle terrestre. Un processus similaire avait déjà été lancé l’an dernier. Comme pour les munitions antichars, cette relance visait probablement à rehausser un plafond jusqu’alors fixé à 60 000 ponchos, dont seuls 20 000 seraient potentiellement commandés sur quatre ans. Si la démarche n’est pas expliquée par le SCA, le contexte incite à l’adoption de ce type d’équipement. C’est en effet l’une des leçons du conflit russo-ukrainien : les armées, françaises ou étrangères, ont un « besoin avéré et urgent » de camouflage pour augmenter la survivabilité du combattant sur un champ de bataille où la transparence s’accroît, expliquait un officier supérieur français le mois dernier aux Journées nationales de l’infanterie (JNI). Si l’arrivée du bariolage multi-environnement (BME) et de filets-écrans multispectraux FENRIR sont deux avancées notables, il s’agit bien de poursuivre l’effort dans un domaine « qui, aujourd’hui, fait un petit peu défaut », entendait-on lors des JNI. Derrière la réappropriation de certains fondamentaux, l’achat de ponchos IR est l’une des voies suivies pour atténuer la signature thermique du combattant et tenter d’échapper à la multiplication des capteurs infrarouges, qu’ils soient intégrés à un drone ou reposent sur des lunettes de vision nocturne. Les Ukrainiens, confrontés quotidiennement aux capteurs russes, ont une fois encore montré la voie. Leur industrie de défense s’est emparée du sujet, en témoigne le modèle de poncho dévoilé dernièrement par l’entreprise locale STG Defense. Selon ce dernier, sa solution à base de nylon renforcé de cristaux d’argent serait efficace au-delà de 100 m et jusqu’à 50 km. D’autres s’y sont mis en Europe, à l’image du polonais Miranda Military et de son « poncho antidrone » apparemment capable de contrer les systèmes de vision nocturne à partir de 20 m (ci-dessous). L’intérêt pour ce type de « cape d’invisibilité » ne s’arrête pas à la France. Le partenaire belge suit une voie identique, des ponchos IR étant également en phase d’acquisition pour équiper ses fantassins. Une technologie pour laquelle l’écriture d’un concept d’emploi est en phase de lancement au sein de l’école d’infanterie de Stockem, dans le sud du pays. Côté français, il faudra prendre son mal en patience avant de voir arriver ces ponchos. Non seulement le processus comprend plusieurs étapes de sélection, mais l’entrée en vigueur de l’accord-cadre est pour l’instant programmée pour la mi-avril 2027. Crédits image : STG Defense 1 Citer Ya Rab Yeshua.
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