Nicolas,
Je comprends tes questionnements...
Ils sont signe que ton engagement potentiel dépasse l'intérêt purement "existentiel", et cherche à concilier ton besoin de sécurité à l'intérêt collectif... Noble position, mais cruels dilemnes en perspective...
Tu te dois, dans l'hypothèse d'un engagement au sein des Armées (dont la Gendarmerie fait partie..), de faire abstraction de tes convictions personnelles lors de l'exercice de tes missions.. C'est la base, le ciment, la raison d'être : Servir le bien commun..
Je conçois aisément que tu puisse t'interroger sur les motivations, ou la finalité réelle de telle ou telle intervention ici ou là... Faire le tri entre "intervention humanitaire" ou défense d'intérêt stratégiques moins "politiquement corrects" est toujours délicat.. Mais c'est la vraie vie ! Le monde tel qu'il est, injuste, brutal, instable ! Et c'est ce qui justifie que des hommes et des femmes s'engagent pour défendre ce qu'ils pensent être l'intérêt collectif,, tant bien que mal et au péril de leur vie...
Concernant les intérêts économiques ou positions politiques discutables,
gardes à l'esprit que les Etats n'ont pas d'alliés, seulement des intérêts... Et que ceux-ci varient en permanence..
En tant que "soldat", ton premier devoir est de servir l'institution qui te nourrit, quelles que soient par ailleurs tes convictions philosophiques, politiques, confessionnelles, alimentaires, ou que sais-je encore...
Si cela ne te semble pas recevable, alors tu te dois, par honnêteté envers tes convictions autant qu'envers l'institution à laquelle tu as postulé, de renoncer à l'intégrer. A défaut, tu trahirais par opportunisme ou tes opinions , ou l'institution...
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