Tiens je n'ai pas connaissance de ça, début des années 80. Je sais que certains étaient passés par Saint Maixent, 9 mois je crois, puis école d'appli 3 mois, d'autres directement en école d'appli, environ un an, mais il me semble que bacheliers ou non, c'était pareil. L'autre voie était celle des rengagés comme moi, donc douze mois, et on repassait ou complétait le CM1 (on n'avait pas le CT1). D'ailleurs -cela rejoint mon intervention plus haut- il y avait assez peu de bacheliers, je suis d'une génération où il y en avait moins de deux sur dix dans une tranche d'âge (les bacs technologiques étaient à leurs débuts, et le bac pro n'existait pas) qui ne se jetait pas sur l'armée, où d'ailleurs il y avait assez peu de places puisque c'était la conscription. Le bac était surtout apparemment un atout pour les rengagés, qui gardaient souvent leur grade , puisque tous ceux de mon régiment étaient bacheliers. Mais au départ, je devais repartir caporal-chef dans les TAP, après avoir passé les tests de chuteur. Avec succès, mais ça ne s'est pas fait, et au dernier moment on m'a proposé autre chose. Les bizarreries des recrutements, déjà, les questions de postes budgétaires...
Ce qui est dit ici n'est nullement un jugement de qui que ce soit, ce projet n'est désapprouvé par aucun des intervenants, mais des conseils sont donnés précisément pour mener ce projet au mieux, avec les meilleurs atouts. Astral en fait d'ailleurs une bon résumé, réaliste, avec une projection à même pas 23 ans et confirme le problème souvent évoqué ici de n'avoir qu'une formation de combattant. Il ne faut pas passer la portière avec un harnais mal vérifié, une sangle mal accrochée, et sans ventral. C'est une image bien entendu...
Comme le dit élégamment DDB, les intervenants ici ont quelque peu d'expérience car un peu plus de 17 ans😄, et surtout sont neutres. Certes, je n'ai à titre personnel plus aucun lien avec l'armée depuis longtemps, et mon expérience est à relativiser. Mais le hasard de la vie professionnelle a fait que j'ai été amené à m'intéresser des questions d'orientation et assisté à des interventions de militaires dans ce domaine . Soit dit en passant, et cela remonte déjà à quelques années, ils se plaignaient d'avoir des difficultés à recruter du personnel sérieux en quantité (ponctualité notamment, mais aussi endurance, persévérance). En plus, autre hasard je suis depuis quelque temps entouré de jeunes , enfants d'amis, camarades de mon fils, qui sont soit militaires, soit candidats. Les difficultés diverses sont donc à l'ordre du jour de nombreuses conversations, qui illustrent les réalités : attentes incertaines d'affectation, avis variables des centres de recrutement, question des qualifications, évolution militaire ou retour dans le civil, bref les questionnements dont on retrouve la trace sur ce forum. Et de tout cela, il ressort que le projet se prépare vraiment, soit avant, soit en allant vers une spécialité militaire donnant une formation "convertible".