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Decurio

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Tout ce qui a été posté par Decurio

  1. Bien sûr mais les patrons sont réticents à payer, le coût retombe sur eux, et je pense que c'est pareil dans les services publics, que cela désorganise, même si je crois que théoriquement il y a plus de jours possibles. Avant la RO il y avait la réserve tout court et les rappels étaient rares, ça ne semblait pas poser de problème. Je dis bien semblait, parce que j'avais un boulot (MI ) qui nous radiait d'office de la réserve militair, on recevait le fascicule Y, pour être mobilisé en zone de défense, sauf cas exceptionnels et demande expresse. J'ai par la suite complètement oublié tout ça, et je savais pas grand chose sur la RO jusqu'à ce que mon fils y soit, et par contrecoup d'autres jeunes, également réservistes ou engagés. Là je vois bien clairement les problèmes, toujours de même nature. Je vois aussi les obstacles dans les engagements, qui traînent, avec des propositions de régiment qui changent en cours de route.
  2. 2/3, c'est effectivement énorme. Mais apparemment aucune solution : les jeunes sont ballotés entre études, concours, pour les diplômés, et les aléas qui vont avec, ils peuvent être contraints de cesser du jour au lendemain ( examens piriotaires, année de concours, et plus encore réussite à un concours où ils deviennent stagiaires...), je le vois autour de moi. De plus, il leur est difficile de consacrer suffisamment de temps, notamment pour prendre du galon. Les non-diplômés, eux, sont dans les difficultés de trouver du travail, ou dans des emplois précaires où ils ne peuvent se permettre d'être réservistes sur le temps de travail, ce qui fait que la réserve ne peut être effectuée que dans les trous. De plus, ils sont moins susceptibles d'être le vivier de l'encadrement. Le recrutement dans l'active ne leur tend pas les bras non plus visiblement. La quadrature du cercle...
  3. Je n'y crois guère, en tout cas pas en 2025. Un tel projet devrait être mûri, préparé sur le long terme, ça ne se fait pas par un coup de baguette magique Il y a le coût évident, mais aussi les mentalités collectives, d'autant que notre territoire n'est pas directement menacé. En attendant, je crois que l'armée française sera encore un bon moment ce qu'elle est : de bonnes troupes pour des occasions limitées, circonscrites, du bon matériel également limité. Mais pour la massification soi-disant envisagée, entre le problème d'attrait du métier, la fidélisation, la difficulté à recruter des réservistes, il faudra attendre.
  4. Bonjour, Je ne crois pas que les gens qui interviennent soient "durs", ils n'ont aucune raison de l'être pour embêter le monde, mais simplement réalistes. C'est la réalité qui est souvent dure. Maintenant, vu la situation décrite, un an ou deux sans rien faire, sans diplôme, autant partir en effet s'il est pris plutôt que tourner en rond et prendre des mauvaises habitudes. Mais une chose est à 100 % certaine : s'il est recruté, il faudra radicalement changer sa manière de voir, cesser de refuser d'apprendre. Même simple fantassin il ne suffit pas de marcher , porter un sac et faire des pompes, et c'est étrange qu'il ne l'ait jamais entendu, même en 3e, classe des premières orientations. Pour devenir ne serait-ce que caporal, premier pas indispensable (mais non suffisant) pour envisager de rester militaire quelque temps au-delà d'un contrat initial, il va aussi être assis dans une salle de cours, prendre des notes, passer des examens. Sans compter le reste de la vie militaire, faite de nombreuses servitudes.
  5. J'avais les trois ou quatre premiers dont je me suis défait récemment , mais c'est la période augustéenne ( mettant en scène des personnages existants, mais c'est très romancé) , donc bien postérieure à la guerre dite des Gaules. Le désastre de Varus a lieu une soixantaine d'années après Alésia, et aurait hanté Auguste jusqu'à sa mort, nous dit Suétone.
  6. Bonjour, Non je n'ai été qu'au 9e RCP et au 1er RI, et de toute manière mon expérience perso est bien trop ancienne. 1er RPIMA, j'en ai connu, à commencer par des appelés puisqu'il y en avait aussi comme au 6e RPIMA. Mais tout ça n'a plus rien à voir, et hormis quelques nouvelles l'armée est passée au rayon des souvenirs. Bien plus valable et actuelle est la forme d'expérience ''indirecte'' que j'ai eue par la suite. Dans ma vie professionnelle, j'ai eu affaire à des orientations de jeunes, des invitations par larmee à des informations, et plus récemment encore le hasard a fait que j'en ai rencontré un certain nombre via des enfants de collègues ou amis ou mon fils qui en connaît pas mal. Ce qui revient quand-même invariablement , et qui entraîne toit aussi invariablement les mêmes remarques de la part de plusieurs intervenants, c'est le caractère aléatoire de tout : date de l'engagement, du départ , choix du régiment, aptitude physique, durée du contrat , évolution, reconversion. D'où les conseils judicieux d'assurer ses arrières.
  7. Je connais quelques jeunes dans ce cas, et personne ne peut rien prévoir. On ne peut pas dire que l'armée perde ses traditions sur ce point. On doit être prêt pour le lendemain, mais on attend quatre mois ( mon cas jadis, et au 1er RI en plus 😁). Voix de l'expérience. En effet, entrer à moins de 18 ans sans qualification, ou bien on est sûr de grimper et de passer les bornes fatidiques du contrat, ou bien il faut se demander si à 22-23 ans on sera vigile, commis de cuisine, manutentionnaire, vendeur. C'est un vrai jeu de dés...
  8. A noter, pour ne pas être trop H.S. et coller à certains sujets du forum, que César (grand exagérateur aussi pour rehausser son propre mérite) attribue déjà la valeur supérieure des Belges (en gros tout ce qui est au nord de la Seine) à la rusticité présumée de ces peuples : ils sont loin de la Provincia, c'est-à-dire la Gaule déjà romanisée, et donc moins adeptes de la consommation et du confort, qui concourent à "efféminer" (le terme est de Caius Julius, ne pas se déchaîner contre moi , hein...) ceux qui en bénéficient. En outre, ils sont sur le qui-vive permanent car les Germains tout à côté, de l'autre côté du Rhin, leur font continuellement la guerre.
  9. Bien avant, quelqu'un a dit "fortissimi sunt Belgae" 😁 Il ne connaissait pas les avions, sans quoi il aurait créé les paras.
  10. En mot-à-mot de potache : "Ni avec vantardise, ni avec peur", en bon français "Sans arrogance ni peur". Devise d'un régiment belge je suppose ?
  11. Merci de ce complément, ma mémoire de choses si anciennes ne fait donc pas trop défaut, mais ça m'avait marqué. J'avais retenu que le type qui voulait réintégrer ses armes allait faire environ un an et demi, il devait donc être sergent ou l'équivalent.
  12. Amarante, c'est une nuance de rouge tirant un peu au violet (je crois que le 1er RPIMA a désormais un béret amarante, avec un autre insigne). Pour les Belges , j'en ai rencontré jadis, dans le riant terrain de jeu de Caylus, et je voyais bien du rouge (porté dans l'autre sens). Petite digression : ça m'est resté à cause d'une vraie histoire belge. En exercice là-bas, nous avions évidemment en plus des armes plein de matos stocké dans le bâtiment servant d'armurerie, et pour cette raison on m'avait envoyé donner un coup de main pour ranger, percevoir, contrôler etc. Et comme les bâtiments se ressemblaient alors tous, je vois se pointer un soir une section qui voulait réintégrer ses armes : des Belges , francophones, qui s'amusaient aussi dans le coin. Tous les bâtiments en préfabriqué se ressemblaient... On a rigolé puis discuté, et j'ai appris qu'ils avaient un service modulable en durée, selon la spécialité, le grade.Douze mois à la base comme nous alors, un sous-officier un peu plus, un officier encore plus. Pas idiot à mon sens.
  13. Bonjour, Abonné à la BRP, j'ai trouvé ce rapport que j'ai parcouru en diagonale. J'espère poster dans la rubrique adéquate. https://www.vie-publique.fr/rapport/297886-haut-comite-devaluation-de-la-condition-militaire-18e-rapport-tome-3 Ce rapport - concernant aussi la gendarmerie- aborde de nombreux sujets, comme les carrières, la valorisation des compétences, le reclassement, la réserve militaire. Il est organisé en chapitres sur les préconisations acceptées, rejetées mains maintenues , en cours, sans réponse ou sans objet. Bonne lecture.
  14. Les conseils donnés ici sont d'or, à savoir, dans l'esprit général, ne pas perdre tout ce qu'on a fait, à moins d'avoir une spécialité très recherchée. Et pour ne pas perdre tout ce qu'on a fait, il faut effectivement soit continuer, et retenter les examens si c'est possible, soit rester dans le secteur public ( FPE, FPT, FPH) en passant des concours ( parfois réservés avec une certaine ancienneté), avec un reclassement tenant compte en totalité ou partiellement de l'ancienneté, de l'échelon acquis. Il faut savoir que le reclassement est globalement meilleur ( à vérifier au cas par cas, chaque administration ayant ses statuts particuliers) quand on est encore en service (on reste au service de l'Etat dans la même maison mais en changeant de pièce, si je peux me permettre la métaphore) qu'une fois parti, quand il y a eu rupture de service. Les reclassements, j'en ai vu, tant personnellement ayant servi dans trois ministères (mais sorti jadis de l'armée de manière inopinée, une main devant une main derrière, rien n'a changé fondamentalement comme l'explique Yann pyromane), que par autrui, à travers mes collègues ou des dossiers que j'ai traités.
  15. Il y aurait beaucoup à dire , la question touchant de près à l'identité républicaine,dont nous ommes les héritiers selon les idées des Constituants, mais je crois aussi que la réserve basée sur le seul volontariat a ses limites, tout comme une armée uniquement professionnelle. Puisqu’ on en est aux idées, j’en ai qui ne plairaient sans doute pas, car coûteuses, aux financiers qui tiennent le pays mais qui me sembleraient républicaines, la conscription étant avec l’impôt sur le revenu un des piliers fondateurs. Donc voici : hors de question de rétablir le service tel qu’il fut, le remplacer par une période initiale courte , disons deux mois maximum, mais 100% militaire, incontournable pour tout le monde selon ses capacités physiques, et comme simple soldat. Autant pour réhabituer la population au lien avec l’armée et la défense que pour entraîner, et j’entends par défense celle du territoire national, rien d’autre , car les intérêts supposés de tous doivent être défendus par tous, de même que tous doivent payer pour la santé, l’instruction , la justice….Aucune exemption de complaisance, pas de service dans les bureaux , manœuvres habituelles des gens qui avaient un carnet d’adresse et qu'on risque dans notre société malade de ce réseautage dont on crève, ni même en raison du niveau scolaire. Pour ceux qui voudraient en faire plus, obtenir un grade, servir dans des unités spécialisées, possibilité d’allonger (les Belges procédaient ainsi du temps de la conscription, un gradé servait plus longtemps, ou encore les TAP) avec solde améliorée, pour que ce ne soit pas un privilège ou un amusement de riches. Dans tous les cas, durée complétée par de brèves périodes obligatoires, également modulables en longueur et spécialisation. Obligation pour les employeurs de libérer les salariés un temps minimum, durée de services prises en compte dans l’ancienneté professionnelle et bien entendu la retraite. Validation des acquis éventuelle pour l’obtention de qualifications , de diplômes. Comme il faut un encadrement suffisamment nombreux et stable, valorisation du métier militaire, bonification retraite (comme la police, les pompiers , les douaniers ), plus d’emplois réservés pour les carrières courtes avec également prise en compte de l’ancienneté et validation d’acquis . Voilà quelques élucubrations purement idéalistes, dont je ne verrai jamais l’ombre du commencement d’une intention, qui se heurtent bien entendu au mur de l’argent, aux habitudes sociales désormais bien ancrées, à l’individualisme promu par la société de consommation, et au mauvais exemple des classes dirigeantes et de l’ ’’élite’’ qui fuit le pays au moindre centime à payer. Sans compter que l’armée n’est qu’une composante d’un puzzle où les autres institutions fondamentales sont aussi très malmenées, où les ressources publiques appartiennent de plus en plus à des personnes privées , parfois du monde entier.
  16. Plutôt d'accord sur le fond, à l'époque où on se prend de la religion en entrée, plat, dessert, café, et à l'ecole au sens large. La phrase étant grammaticalement correcte il vaut mieux l'appliquer à la mère, et ça colle au sujet initial. Ad maiorem matris gloriam
  17. Optime !
  18. Solécisme digne du latin de messe et qui vaut bien une interdiction de paraître au mess....😆 Qualis mater, talis filia Bon, on lève la consigne pour valoriser l'effort.
  19. Oui je n'ai pas les nouveaux termes en tête, je suis vintage, mais je me suis fait comprendre. Le problème, c'est que pratiquement personne à cet âge n'a de visibilité sur plusieurs années, à part ceux qui sont résignés à être chômeurs de longue durée, non diplômés, non qualifiés. Auquel cas ils auraient d'ailleurs tout intérêt à signer un contrat d'active, puisqu'il en manque aussi.
  20. Un des problèmes de la réserve est qu'on veut des gens tout prêts, vu le peu de temps de formation initiale (qui en plus semble passé de trois semaines à quinze jours). Evidemment, ça limite le champ des possibles. Les jeunes que je connais, dont mon fils, m'ont raconté que ça dégage à fond la première semaine : incapacité à se lever, à marcher plus de cinq bornes, à sortir de la fosse... Alors qu'une formation plus longue et intense a des effets insoupçonnés, en prenant des gens aptes physiquement mais pas très sportifs. Tous ceux qui ont connu le service obligatoire le savent, on voyait - du moins dans les régiments actifs, pas ceux qui obtenaient par piston une place au service de l'habillement à côté de chez eux - des gens perdre plus de 10 kgs en deux mois, marcher avec mal aux pieds, faire des tractions et des pompes. Donc, ce n'est plus la réserve. On cherche un peu à résoudre la quadrature du cercle, mais si pouvait faire une réserve obligatoire, une sorte de service ressuscité sous une autre forme, on verrait tout autre chose. De plus, la condition physique générale a changé, surtout dans les vingt dernières années, avec notamment une augmentation de la charge pondérale et de la fatigabilité. Ce n'est pas une remarque faite au doigt mouillé, une vague impression, ce n'est pas non plus une mutation génétique rapide et inédite, ce sont les modes de vie. C'est une étude est reprise par le célèbre neuroscientifique Michel Desmurgets dans son essai, La fabrique du crétin digital (dont la lecture est vraiment indispensable, surtout si l'on est parent, professeur, formateur...), qu'il croise avec d'autres données : écran, alimentation, sédentarité (de fait, c'est aussi "l'impression" qu'on a quand on travaille avec des jeunes). Une étude à grande échelle montre qu'un ado met en moyenne 25% de temps en plus sur une distance donnée que dans les années 70. Je n'ai pas la page en tête au débotté, mais les lecteurs de cet ouvrage très documenté la trouveront. Bref, j'ai l'impression que la réserve touche un plafond de verre. Il faudrait trouver des gens déjà en forme, jeunes, motivés, ayant du temps libre, n'ayant pas besoin d'argent, et ce sur plusieurs années. Ca en fait, des conditions, il faut que les astres soient bien alignés. Pour avoir du monde, il n'y a pas d'autres solutions que baisser la barre, tenter d'attirer par d'autres moyens, et jouer sur le perfectionnement une fois l'uniforme enfilé.
  21. Non, elle est sélectionnée pour faire le PSO réserve, elle est dans le train ( des civils en uniforme, disait-on sournoisement jadis 😁). Ce qu'elle veut faire, je n'en sais rien, mais avec un master d'histoire-archéologie peu de concours sont ouverts, il faut se lancer dans une formation complémentaire avec droit, économie dans la plupart des concours publics. Si elle a une ouverture, c'est la réserve qui en pâtira. Si elle privilégie la réserve, c'est son avenir pro qu'elle hypothèque.
  22. Je ne sais pas ce qui est considéré comme territoire hostile ou non, n'ayant pas guerroyé, mais quand j'ai fait mon dossier de retraite anticipée, les sauts validés correspondaient à des barèmes établis selon les heures de vol, libellés comme "transports aériens avec descente en parachute". Pas deux exactement pareil en fonction de la durée, du fait que ce soit de jour ou de nuit. En moyenne un saut = trois jours, un para moyen gagne un trimestre. J'ai bien plus gagné sur le fait d'avoir dix trimestres dans l'année de mes vingt ans. Petite mesquinerie comptable à connaître : les sauts de la préparation militaire ne comptent pas, car effectués hors de périodes soumises à calcul de la pension (service militaire, engagement...).
  23. Je crois qu'il ne peut en être autrement que vivre un peu dans le brouillard à ce sujet quand on a une vingtaine d'années. Même engagé, on ne sait pas à quelle sauce on sera mangé en fin de contrat. La vie bascule totalement entre les études, la passation des concours qui est une étape, et l'entrée dans la vie pro qui en est une autre. En revanche, je crois que ceux qui le peuvent vraiment reviennent. Une de mes anciennes élèves, dont j'ai eu des nouvelles par hasard ( elle a rencontré mon fils et ses potes, faut pas me demander comment, il doit y avoir un réseau secret) est à ma grande surprise réserviste, et sélectionnée pour devenir sergent l'an prochain. Mais elle est aussi en master 2 et qui sait ce qui va s'ouvrir à elle dans l'année à venir.
  24. En fait, cela peut être variable, à ce que je vois par mon fils et ses camarades. Au début il a été assez disponible deux ans, là il est dans une année cruciale et surchargée avec le master 2 à terminer, la préparation aux concours (il en passe trois, donc neuf séries d'épreuves ) qui implique des cours en plus, avec des tests parfois le samedi. Il faut ajouter qu'il n'y a pas les vacances scolaires à la fac puisque l'année se termine assez tôt, hormis une partie de Noël et de Pâques, rien en novembre ou en février. Et en cas de réussite, c'est probablement terminé à partir de septembre car élève-stagiaire au moins un an et demi, donc sous la pression permanente. Je vois ses camarades c'est pareil, ils connaissent leur situation à un moment donné, puis la vie évolue, les études ou le métier font prendre tel ou tel virage, et trouver du temps c'est tenter de mettre des carrés dans des ronds.
  25. C'est vrai, apparemment une trentaine de jours par an pour être noté. Mais pour quelqu'un qui n'a pas trop de temps, l'avancement n'est pas une priorité.

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