BTX Posté(e) 29 octobre 2014 Signaler Posté(e) 29 octobre 2014 http://www.opex360.com/2014/10/29/lecole-polytechnique-restera-t-elle-la-tutelle-du-ministere-de-la-defense/ Comme le souligne un récent rapport du député François Cornut-Gentille [.pdf], seulement 18 élèves de Polytechnique rejoignent, chaque année, le corps des ingénieurs de l’armement pendant 380 autres choisissent une carrière civile, que ce soit dans le public ou le privé. « Depuis plusieurs décennies, l’École Polytechnique n’a plus pour vocation principale de participer ‘aux travaux de recherche et de préparation de l’avenir’, de la Défense », a ainsi relevé le parlementaire. Mieux même : alors que les élèves ont un statut militaire au cours de scolarité et qu’ils perçoivent, à ce titre, une solde, 23% d’entre eux qui obtiennent leur diplôme partent travailler à l’étranger et seulement 13% rejoignent un Corps de l’État. Et 48% de ceux qui ont choisi de partir dans le privé exercent leurs talents dans l’industrie. En clair, l’X fournit de moins en moins d’ingénieurs mais de plus en plus de « managers ». Ya Rab Yeshua.
brucine Posté(e) 29 octobre 2014 Signaler Posté(e) 29 octobre 2014 L'affaire n'est pas réellement nouvelle. Les éléments visibles en sont le "contournement de la pantoufle", devenu une règle, et la solde des élèves ingénieurs. On en rajoute évidemment une "couche politique" en soulignant que X ne remplirait pas suffisamment son rôle d'ascenseur social puisqu'une très grande majorité des élèves sont issus de classes plutôt favorisées, et même si cet argument est inique puisque, à la différence par exemple de la nébuleuse des écoles de commerce, X non seulement "recrute" au seul mérite mais le rémunère: même si cela est plus difficile à Sarcelles qu'à Ginette, on ne peut en vouloir à la terre entière de n'avoir pas intégré. Mais on ne peut en effet passer sous silence l'essentiel du budget résultant non pas tant de ce qui précède que de la dotation budgétaire à l'école pour un "retour sur investissement" insignifiant: on est en droit de se demander pourquoi la défense continuerait d'abonder un système où, sans même parler de ceux qui choisissent la carrière militaire, ceux qui restent dans les corps d'état se comptent sur les doigts des deux mains. Reste à savoir, non pas pour les officiers des armes mais surtout pour les ingénieurs de l'armement, comment l'état entend pourvoir à la haute hiérarchie de ce corps en faisant l'impasse sur une école qui jusqu'à présent en a à peu près seule assuré le vivier.
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