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Face aux ambitions territoriales chinoises, la France et le Japon vont intensifier leur coopération navale


BTX

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http://www.opex360.com/2022/08/21/le-japon-va-se-doter-dau-moins-un-millier-de-missiles-a-longue-portee-pour-dissuader-la-chine-et-la-coree-du-nord/

Le Japon va se doter d’au moins un millier de missiles à longue portée pour dissuader la Chine et la Corée du Nord

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Début août, lors de leurs exercices d’une ampleur inédite qu’elles ont menés après la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, les forces chinoises ont tiré plusieurs missiles dont certains ont survolé Taïwan pour ensuite tomber dans la zone économique exclusive [ZEE] du Japon. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors.

Aussi, selon le quotidien Yomiuri, qui cite des sources gouvernementales japonaises, Tokyo envisage de doter ses forces d’autodéfense de plus d’un millier de missiles de croisière à longue portée, afin de combler l’écart avec la Chine, qui disposerait de 1’900 engins balistiques de portée intermédiaire.

Dans le détail, l’idée est d’étendre la portée des missiles anti-navire de Type 12 actuellement mis en oeuvre par les forces japonaises à 1000 km, voire à 1500 km, ce qui leur permettrait d’atteindre les côtes chinoises et nord-coréennes.

Jusqu’à présent, le Japon s’interdisait de posséder des capacités offensives, de par la Constitution d’essence pacifiste. Cependant, sous l’impulsion de Shinzo Abe, l’ex-Premier ministre nippon assassiné en juillet dernier, Tokyo met désormais en avant un « droit de défense collective » et le concept de « pacifisme proactif ». Ce qui lui donne désormais plus de latitude en matière d’armement.

Ce plan concernant le développement de missiles à plus longue portée viserait à doter les forces japonaises d’une capacité de « contre-attaque ». Et donc à renforcer leurs moyens de dissuasion. Sur ce point, et pour le moment, Tokyo ne peut pas compter sur les États-Unis, liés par le Traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI] jusqu’en 2019.

En effet, ce texte interdisait aux forces américaines et russes de posséder des missiles à charge nucléaire ou conventionnelle pouvant être lancés depuis le sol et ayant une portée comprise entre 500 et 5500 km.

« Pour disposer prochainement de plus de 1000 missiles, il est nécessaire d’augmenter les lignes de production des entreprises impliquées dans leur développement. Le ministère de la Défense prévoit de créer un système pour soutenir leurs investissements en capital et prévoit d’inclure les dépenses connexes dans la demande de budget pour le budget de l’exercice 2023 », a précisé le quotidien Yomiuri.

En réalité, il s’agit d’accélérer et, surtout, d’amplifier un programme déjà en cours, la décision d’augmenter significativement la portée des missiles de Type 12 et de permettre aux navires de surface et aux avions de combat F-15J de les mettre en oeuvre ayant été prise par Tokyo il y a déjà quelques mois.

AGM-158 JASSM

D’ailleurs, en 2017, il avait été rapporté que le Japon envisageait de se procurer des missiles air-sol AGM-18 JASSM [Joint air-to-surface standoff missile] et AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile] auprès des États-Unis. Le Joint Strike Missile, du norvégien Kongsberg, avait aussi été cité. Il s’agissait, à l’époque, de répondre aux activités nucléaires et balistiques de Pyongyang, plusieurs missiles nord-coréens étant tombés dans la ZEE de l’archipel.

Pour rappel, mis en service en 2015 après avoir été mis au point par Mitsubishi Heavy Industries, le missile de Type 12 est doté d’un auto-directeur radar actif à balayage électronique ainsi que d’un système de guidage GPS. Utilisé pour la défense côtière, il équipe quatre batteries d’un régiment basé à Kengun [sud du Japon] ainsi que plusieurs autres installées sur les îles Amami Oshima, Ishigaki et Miyako, en mer de Chine orientale.

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/08/25/taiwan-va-augmenter-ses-depenses-militaires-de-13-23275.html

Taïwan va augmenter ses dépenses militaires de 13,9%

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Dans un contexte de vives tensions avec la Chine qui a effectué ce mois-ci d'importantes manoeuvres militaires au large des côtes de l'île, Taïwan a annoncé ce jeudi prévoir une hausse de son budget militaire qui va atteindre un niveau sans précédent.

Taipei a proposé un nouveau budget militaire de 415,1 milliards de dollars de Taïwan (13,7 milliards d'euros) pour l'an prochain, soit une hausse de 13,9% par rapport à l'année dernière. Cette somme record doit être approuvée par le Parlement.

Un budget spécial sera également affecté notamment à l'acquisition d'avions de chasse, ce qui portera le budget global de la défense pour l'année prochaine à 586,3 milliards de dollars.

Sur Taïwan et sa défense, voir mes récents posts iciici et ici.

La Chine verrouille les accès
Les manoeuvres militaires de grande ampleur engagées ce mois-ci par la Chine - à la suite de la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi à Taipei - ont accentué les tensions dans le détroit de Taïwan à leur plus haut niveau. 

Les récentes manoeuvres ont comporté quelques nouveautés:
- d'abord, une partie de l'effort chinois a porté sur des zones où jamais de tels exercices n'avaient eu lieu dont les approches à l'est de l'île, par où passent les LoC (voies de communication) qu'utiliseraient les Américains pour ravitailler et éventuellement défendre l'île en cas de crise avec la Chine; la carte ci-dessous montre bien ces zones:

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- les Chinois ont aussi résolument violé les lignes de démarcation (informelles, il est vrai) tant aériennes que maritimes qui séparent le continent de l'île, établissant un nouvel état de fait (une sorte de "new normal");
- enfin, la Chine a engagé, en plus des habituelles unités de missiles balistiques, des unités d'artillerie à très longue portée (des MLRS de type PCL-191. Voir la carte ci-dessous).

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Elles pourraient en particulier menacer les îles Penghu sous contrôle de Taïwan qui y a déployé 60 000 hommes, des radars, des bases de missiles et de l'aviation. Autant de moyens qui menaceraient les forces chinoises en cas d'invasion;

Sur ces nouveautés (et quelques autres), on lira la transcription d'une table ronde du 23 août intitulée" The Military Dimensions of the Fourth Taiwan Strait Crisis" et organisée par le CSIS (Center for Stategic and International Studies). 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/08/28/deux-croiseurs-americains-traversent-le-detroit-de-taiwan-apres-des-exercices-militaires-chinois/

Deux croiseurs américains traversent le détroit de Taïwan après des exercices militaires chinois

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Alors que la Chine venait de lancer des manoeuvres d’une ampleur inédite dans les environs de Taïwan après la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale [National Security Council, NSC] de la Maison Blanche, John Kirby, avait assuré, le 6 août, que les forces américaines continueraient à mener des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] dans le détroit de Taïwan.

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« Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », avait en effet affirmé M. Kirby. « Nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits », avait-il insisté.

Pour rappel, la Chine émet des protestations à chaque passage de navires militaires dans le détroit qui la sépare de Taïwan, qu’elle considère comme une province rebelle. Ces derniers temps, les forces chinoises ont haussé le ton face à de tels transits.

Désormais ancien commandant de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey a dit récemment avoir constaté une « agressivité de plus en plus en plus importante » des forces chinoises, en particulier dans les zones sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et, a-t-il continué, cette « montée des tensions » rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».

Le Pentagone a fait un constat identique, notant une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées » opérant dans la région. « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques », a ainsi commenté Ely Ratner, secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, fin juillet.

Depuis la fin de ses manoeuvres militaires du début de ce mois, la Chine a maintenu une forte pression militaire sur Taïwan, les incursions d’importantes formations d’aéronefs militaires dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise étant quasiment quotidiennes.

De même que la présence de navires de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] dans les environs de l’île. Dans le même temps, d’autres élus américains se sont rendus à Taipei, à la suite de Mme Pelosi, dont une délégation du Congrès [le 14/08], le gouverneur de l’Indiana, Eric Holcomb, et, il y a trois jours, la sénatrice Marsha Blackburn.

Fujian — Chine Informations

Le 25 août, Pékin a annoncé la tenue d’un nouvel exercice, devant durer deux jours et impliquant des tirs de munitions réelles, (carte ci-dessus) dans les environs de Fuqing et de Putian, au large de la province de Fujian, qui fait face à Taïwan. Cette annonce a été faite après une rencontre, en Chine, entre le président de l’Association chinoise pour les relations inter-détroit [ARATS] et le vice-président du Kuomintang [KMT], le plus ancien parti politique taïwanais.

8 PLAN vessels and 35 PLA aircraft around our surrounding region were detected today (August 26, 2022) until 1700(GMT+8). #ROCArmedForces have monitored the situation and responded to these activities with aircraft in CAP, naval vessels, and land-based missile systems. pic.twitter.com/JVPZybMJZF

— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 26, 2022

 

Les deux jours suivants, le ministère taïwanais de la Défense a fait état de l’incursion de 56 aéronefs militaires [35 le 26/08 et 21 le 27/08] et de la présence de plusieurs navires de guerre chinois dans les approches de l’île.

Taïwan : deux croiseurs américains en transit pour réaffirmer le droit  international - La Voix du Nord

C’est dans ce contexte que l’US Navy a envoyé deux croiseurs de type Ticonderoga, à savoir les USS Antietam et USS Chancellorsville, naviguer dans le détroit de Taïwan.

5 PLAN vessels and 21 PLA aircraft around our surrounding region were detected today (August 27, 2022) until 1700(GMT+8). #ROCArmedForces have monitored the situation and responded to these activities with aircraft in CAP, naval vessels, and land-based missile systems. pic.twitter.com/OCJAykMgJC

— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 27, 2022

 

Ces deux navires effectuent, ce 28 août, un transit « de routine dans les eaux où la liberté de navigation et de survol en haute mer s’appliquent conformément au droit international », a fait valoir la 7e Flotte de l’US Navy, via un communiqué. La mission est « en cours » et elle n’a « jusqu’à présent » fait l’objet « d’aucune ingérence de forces militaires étrangères », a-t-elle ajouté.

Les deux croiseurs suivent « un couloir dans le détroit qui se trouve au-delà des eaux territoriale de tout État côtier. Le transit des navires par le détroit de Taïwan démontre l’engagement des États-Unis en faveur d’une région Indo-Pacifique et ouverte. Les forces américaines volent, naviguent et opèrent partout où le droit international le permet », a conclu l’US Navy.

Septième flotte des États-Unis — Wikipédia

Les autorités chinoises n’auront pas tardé à réagir. « Le commandement du théâtre oriental surveille le passage de l’USS Antietam et de l’USS Chancellorsville par le détroit de Taiwan. Les troupes restent en alerte maximale, prêtes à déjouer toute provocation », a déclaré un porte-parole de l’APL.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/08/30/les-iles-salomon-boudent-les-etats-unis-et-ferment-leurs-por-23281.html

Les îles Salomon boudent les Etats-Unis et ferment leurs ports

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La semaine dernière, un incident avait déjà eu lieu lorsqu'un navire des garde-côtes américains, l'Oliver-Henry, n'avait pas pu entrer dans les îles Salomon pour une escale de routine, le gouvernement local n'ayant pas répondu à une demande de ravitaillement en carburant et en provisions (photo Coast Guard). Le patrouilleur Oliver-Henry a finalement accosté à Santa Rita, sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, pour ravitailler, le dimanche 14 août. La même mésaventure était arrivé à un bâtiment britannique, le HMS Spey.

HMS SPEY, Patrol Vessel - Détails du bateau et situation actuelle - IMO  9819313 - VesselFinder

L'incident démontre les tensions croissantes entre les États-Unis et leurs alliés depuis que les îles Salomon ont conclu un pacte de sécurité avec la Chine plus tôt cette année.

Ce mercredi, l'ambassade américaine a diffusé un communiqué précisant que "le 29 août, les États-Unis ont reçu une notification officielle du gouvernement des Îles Salomon concernant un moratoire sur toutes les visites navales, dans l'attente de mises à jour des procédures protocolaires".

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré qu'il était regrettable que "nous ayons vu les Chinois essayer d'intimider et de contraindre les nations de l'Indo-Pacifique à faire leur travail et à servir ce qu'ils croient être leurs intérêts égoïstes de sécurité nationale, plutôt que les intérêts plus larges d'un Indo-Pacifique libre et ouvert".

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Sur les îles du Pacifique et les relations sino-américaines, on lira un focus du CRS en date du 17 août.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/09/19/les-forces-chinoises-ont-de-plus-en-plus-recours-a-des-drones-pour-accentuer-leur-pression-sur-taiwan/

Les forces chinoises ont de plus en plus recours à des drones pour accentuer leur pression sur Taïwan

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Il y a encore peu de temps, les formations aériennes envoyées par Pékin dans la zone d’identification et de défense aérienne [ADIZ] de Taïwan étaient généralement composées de chasseurs J-10, J-11, J-16 ou Su-30, de Y-8 configurés pour collecter du renseignement d’origine électronique et/ou la patrouille maritime, des avion de guet aérien KJ-500 et, parfois, de bombardiers stratégiques H-6K.

30 avions chinois entrent dans la zone de défense aérienne de Taïwan :  r/france

À noter que, pour le moment, le ministère taïwanais de la Défense n’a pas encore mentionné la présence de chasseurs-bombardiers de cinquième génération Chengdu J-20 dans les comptes-rendus qu’il publie quasiment tous les jours.

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En revanche, en juin 2021, il avait dit avoir repéré d’anciens Chengdu J-7 « Fishcan » [une copie chinoise du MiG-21 « Fishbed » soviétique, ndlr]. Il s’agissait-là, et sauf erreur, de leur première et dernière apparition dans l’ADIZ de Taïwan. L’une des hypothèses alors avancées par la presse taïwanaise était que ces appareils avaient été « dronisés ».

Xian JH-7 'Flounder' - avionslegendaires.net

Cela étant, depuis cet été, on note que des bombardiers tactiques Xian JH-7 « Flounder » font désormais régulièrement partie des formations aériennes envoyées par l’Armée populaire de libération [APL] dans les environs de Taïwan. De même que les drones de surveillance, que le ministère taïwanais de la Défense assimile à des « drones de combat » [UCAV – Unmanned Combat Air Vehicle]. Ce qui suggère que ces appareils sont armés.

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Ainsi, et selon les comptes-rendus taïwanais publiés depuis le début de ce mois, plusieurs types de drones chinois ont été repérés dans l’ADIZ de Taïwan, dont des Guizhou BZK-007 [un appareil qui a l’apparence d’un avion de tourisme, ndlr], BZK-005 [d’une autonomie de 40 heures], KVD-001 [un engin servant généralement de relais de communication pour les hélicoptères d’attaque] et Tengden TB-001 [qui peut être armé]. Jamais de tels appareils n’avaient été jusqu’alors signalés par Taipei.

Tout comme ceux qui ont été repérés ces derniers jours. En effet, le 15 septembre, Taipei a fait état de la présence du drone HALE [Haute Altitude Longue Endurance] WZ-7, conçu pour effectuer des missions de reconnaissance mais aussi pour fournir des données de ciblage pour les missiles anti-navires et les missiles de croisière. Cet appareil a été mis en service par l’APL en 2018. Celle-ci ne disposerait que de 18 exemplaires.

26 PLA aircraft and 5 PLAN vessels around our surrounding region were detected today (Sept. 15, 2022) until 1700(GMT+8). #ROCArmedForces have monitored the situation and responded to these activities with aircraft in CAP, naval vessels, and land-based missile systems. pic.twitter.com/ofoxsW9c64

— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) September 15, 2022

 

Deux jours plus tard, le ministère taïwanais de la Défense a dit avoir repéré un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance], qu’il a qualifié d' »UCAV », au côté d’un avion de lutte anti-sous-marine Y-8. Et cela, au lendemain d’une incursion de 43 aéronefs dans son ADIZ. Un drone BZK-005 [désigné « UAV RECCE »] faisait d’ailleurs partie du lot.

BZK-005 | VMF 214 - le blog

Selon le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise [PCC], « davantage de drones de l’APL devraient rejoindre les patrouilles et les exercices de routine autour de l’île de Taïwan dans le but de sauvegarder la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale au milieu des provocations des sécessionnistes taïwanais et des forces d’ingérence extérieure ».

« Ces drones de différentes tailles proviennent de plusieurs services et branches militaires et ont différentes missions, notamment la reconnaissance, le guidage de cible, l’attaque directe et l’évaluation des dégâts », a commenté Fu Qianshao, un expert militaire chinois.

Quoi qu’il en soit, ce 19 septembre, le président américain, Joe Biden, a une nouvelle fois affirmé que les États-Unis défendraient Taïwan « si une attaque sans précédent venait à se produire » tout en soulignant qu’il se gardait « d’encourager » Taipei à déclarer son indépendance. « C’est [sa] décision », a-t-il dit, lors d’un entretien accordé à la chaîne CBS.

La réaction de Pékin n’a pas tardé. Les propos de M. Biden sont « une grave violation de l’engagement important des États-Unis à ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan » et ils « envoient un mauvais signal […] aux forces séparatistes militant pour l’indépendance de Taïwan », a fait valoir Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.

Conférence de presse du 8 septembre 2022 tenue par la porte-parole du  ministère des Affaires étrangères Mao Ning

Photo : Drone WZ-7 de l’APL

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/09/21/un-general-americain-met-en-doute-la-capacite-de-la-chine-a-envahir-taiwan-a-moyen-terme/

Un général américain met en doute la capacité de la Chine à envahir Taïwan à moyen terme

Entre la Chine et Taïwan, plus de 70 ans d'antagonisme | Arabnews fr

Le 19 septembre, le président américain, Joe Biden, a déclaré que les États-Unis défendraient Taïwan « si un attaque sans précédent venait à se produire ». Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les autorités chinoises, qui ont dénoncé une « grave violation de l’engagement important » de Washington à « ne pas soutenir l’indépendance » de cette île, que Pékin considère comme une « province rebelle ».

Ces dernières années, de par les différentes déclarations de ses principaux responsables, la Chine ne laisse guère de doute sur ses intentions… Le recours à la force pour faire revenir Taïwan dans son giron étant régulièrement évoqué plus ou moins explicitement, notamment en faisant référence à la loi « anti-sécession » de 2005, dont l’article 8 légitime une opération militaire si Taipei proclame son indépendance.

Aussi, pour beaucoup, la question n’est pas de savoir si la Chine envahira Taïwan… mais quand elle se décidera à le faire. Et cela pourrait arriver en 2027, soit pour le centenaire de l’Armée populaire de libération [APL]. Du moins, c’est ce qu’avancent plusieurs responsables du Pentagone, dont le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain. Mais aussi la CIA.

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En effet, la semaine passée, son directeur adjoint, David Cohen, a en effet déclaré que, même s’il n’a pas encore pris de décision de lancer une opération militaire contre Taïwan, le président chinois, Xi Jinping, souhaite que l’APL ait la capacité de prendre l’île par la force d’ici 2027. « Nous observons très attentivement la façon dont les Chinois comprennent la situation en Ukraine – comment les Russes et les Ukrainiens se sont comportés – et ses implications pour leurs propres plans à l’égard de Taïwan », a-t-il dit.

Fichier:Dr. Colin H. Kahl.jpg — Wikipédia

Justement, les difficultés des forces russes en Ukraine pourraient inciter Pékin à revoir le calendrier de ses ambitions. « Je ne pense pas que la Chine veuille se mettre dans une position dans laquelle la Russie se trouve aujourd’hui », a récemment commenté Colin Kahl, le sous-secrétaire américain à la Défense pour la politique. Et d’estimer que les coûts militaires, politiques, économiques et diplomatiques seraient trop importants.

Kenneth S. Wilsbach - Wikipedia

Le 19 septembre, lors d’une rencontre avec la presse, le général Kenneth Wilsbach, le commandant des forces aériennes américaines dans le Pacifique [PACAF], a mis en doute la capacité de l’APL à envahir Taïwan d’ici 2027.

Les déconvenues russes en Ukraine devraient « conduire les dirigeants chinois à se demander si l’objectif de 2027 est réaliste » et « si j’étais à leur place, je serais vraiment inquiet », a-t-il dit.

« La Russie aurait dû avoir un problème relativement facile à résoudre : elle devait traverser la frontière et prendre le contrôle d’un pays dont elle est militairement supérieur. Et pourtant, elle a subi beaucoup d’échecs et elle n’a certainement pas atteint ses objectifs », a résumé le général Wilsbach. Or, a-t-il poursuivi, avec Taïwan, la Chine sera confrontée « à un problème militaire encore plus difficile à résoudre », avec la traversée – à découvert – du détroit de Taïwan en vue d’une opération amphibie et des frappes aériennes « contre un endroit bien défendu… et un endroit qui a clairement l’intention de se défendre ».

Chengdu J-20 — Wikipédia

Par ailleurs, le général Wilsbach a aussi relativisé les performances du Chengdu J-20. « C’est leur avion le plus moderne. Nous avons eu une occasion limitée de l’évaluer. Il semble correct… mais il n’y a pas de quoi en perdre le sommeil », a-t-il dit.

En mars dernier, évoquant la première rencontre entre des F-35A et des J-20 en mer de Chine, le même général Wilsbach s’était dit impressionné par les capacités « de commandement et de contrôle associées » à ce chasseur-bombardier chinois…

Cela étant, l’estimation du chef du commandement de l’US Air Force pour le Pacifique tranche avec les simulations d’invasion de Taïwan qu’effectuent régulièrement certains centres de réflexion américains.

L’une d’elles, réalisée par Center for Strategic and International Studies [CSIS] a été évoquée en août par l’agence Bloomberg, soit au moment où Pékin menait des manoeuvres de grande ampleur dans les environs de Taïwan. Résultat : En 2026, et dans la plupart des scénarios, les forces taïwanaises pourraient contrer une invasion, avec le soutien militaire des États-Unis. « Cependant, le coût sera très élevé pour l’infrastructure et l’économie taïwanaises et pour les forces américaines dans le Pacifique », a résumé Mark Cancian, un chercheur du CSIS. Cela étant, a-t-il admis, « nous n’avons pas examiné les scénarios les plus pessimistes, où la Chine pourrait conquérir toute l’île ».

Par ailleurs, et au rythme auquel vont les progrès technologiques, un rapport du Special Competitive Studies Project, un organisme dirigé par Éric Schmidt, un ancien Pdg de Google, a mis en garde contre le risque de décrochage des États-Unis à l’égard de la Chine.

« Pour comprendre les enjeux, il faut imaginer un monde dans lequel un État autoritaire contrôle l’infrastructure numérique, jouit d’une position dominante sur les plateformes technologiques mondiales, contrôle les moyens de production des technologies critiques et exploite une nouvelle vague de technologies à usage général, comme les biotechnologies et les nouvelles technologies énergétiques, pour transformer sa société, son économie et son armée », avance le document.

Et dans un tel cas de figure, « l’armée américaine perdrait son avance technologique par rapport son homologue chinoise » et « la Chine pourrait être en mesure de couper l’approvisionnement en composants microélectroniques et autres intrants technologiques critiques », prévient ce rapport.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/10/20/pour-le-chef-de-lus-navy-linvasion-de-taiwan-par-la-chine-pourrait-avoir-lieu-tres-prochainement/

Pour le chef de l’US Navy, l’invasion de Taïwan par la Chine pourrait avoir lieu très prochainement

Au regard des déclarations des dirigeants chinois, à commencer par celles du premier d’entre eux, Xi Jinping, la question n’est pas de savoir si la Chine va envahir ou non Taïwan, mais quand elle décidera à le faire.

En effet, lors du XXe congrès du Parti communiste chinois, le 16 octobre, le président Xi a de nouveau mis sous pression Taïwan, île considérée à Pékin comme étant une province rebelle. « La résolution de la question de Taïwan est l’affaire du peuple chinois lui-même et [elle] doit être résolue par le peuple chinois seul », a-t-il martelé. Et « la réunification de la patrie doit être réalisée et sera réalisée », a-t-il poursuivi, après avoir prévenu que la Chine « ne renoncera jamais au recours à la force » si nécessaire.

Pour de nombreux observateurs, Pékin pourrait décider de lancer une opération militaire contre Taïwan en 2027, ce qui coïnciderait avec le centenaire de l’Armée populaire de libération [APL]. Un tel « pronostic » a récemment été fait par David Cohen, le directeur adjoint de la CIA. « Nous observons très attentivement la façon dont les Chinois comprennent la situation en Ukraine – comment les Russes et les Ukrainiens se sont comportés – et ses implications pour leurs propres plans à l’égard de Taïwan », a-t-il dit.

Justement, à ce propos, le commandant des forces aériennes américaines dans le Pacifique [PACAF], le général Kenneth Wilsbach, a mis en doute la capacité de l’APL à mener une opération de grande ampleur contre Taïwan d’ici 2027.

« La Russie aurait dû avoir un problème relativement facile à résoudre : elle devait traverser la frontière et prendre le contrôle d’un pays dont elle est militairement supérieur. Et pourtant, elle a subi beaucoup d’échecs et elle n’a certainement pas atteint ses objectifs », a d’abord observé le général Wilsbach, lors du rencontre avec la presse, le 19 septembre dernier.

Aussi, a-t-il continué, dans le cas de Taïwan, la Chine devra résoudre un « problème encore plus difficile », avec la traversée à découvert du détroit de Taïwan et des « frappes aériennes contre un endroit bien défendu… et un endroit qui a clairement l’intention de se défendre ». Et de se demander « si l’objectif de 2027 est réaliste ».

Seulement, les chefs militaires américains ne sont visiblement pas d’accord entre eux. Sans doute cela tient-il à la couleur des uniformes [et donc des budgets à défendre]? Toujours est-il que le chef d’état-major de l’US Navy, l’amiral Michael Gilday, a en effet estimé que les États-Unis doivent se tenir prêt à une éventuelle invasion de Taïwan très prochainement.

« Il ne s’agit pas seulement de ce que dit le président Xi, c’est la façon dont les Chinois se comportent et ce qu’ils font », a déclaré l’amiral Gilday, devant l’Atlantic Council, ce 20 octobre. Or, a-t-il relevé, au cours de ces vingt dernières années, la Chine a été au rendez-vous de toutes les promesses qu’elle avait annoncées.

« Donc, quand nous parlons de 2027, dans mon esprit, cela [veut dire] 2022 ou potentiellement 2023. […] Je ne peux pas exclure cette possibilité. Je ne veux pas du tout être alarmiste en disant cela. C’est juste que nous ne pouvons pas l’écarter », a affirmé le chef de la marine américaine.

Cela étant, les propos de celui-ci rejoignent ceux tenus la veille par Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, lors d’un forum organisé par l’Université de Stanford en Californie. « La Chine est déterminée à poursuivre le processus de réunification selon un calendrier accéléré », a-t-il dit, sans plus de détails. Elle « a totalement changé ces dernières années […]. Elle est devenue beaucoup plus répressive à l’intérieur et plus agressive à l’étranger », a-t-il ajouté.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/10/22/le-porte-avions-chinois-cns-liaoning-a-donne-du-fil-a-retordre-a-la-force-aerienne-japonaise/

Le porte-avions chinois CNS Liaoning a donné du fil à retordre à la force aérienne japonaise

 

Ce 22 octobre, l’Australie et le Japon ont signé un pacte de sécurité qualifié « d’historique » afin de renforcer leur coopération militaire et de favoriser le partage de renseignements.

Cela « envoie un signal fort à la région de notre alignement stratégique », a commenté, depuis Perth, Anthony Albanese, le Premier ministre australien, au côté de son homologue japonais, Fumio Kishida.

Ce nouveau pacte fait suite à un « pacte de défense », lui aussi qualifié d’historique, signé par Canberra et Tokyo en janvier dernier. Il s’agissait surtout d’un accord d’accès réciproque [RAA], établissant un « cadre administratif et statutaire lorsque des unités japonaises ou australiennes se rendent dans leur pays respectif pour des missions de coopération ». L’objectif était ainsi de favoriser leur interopérabilité.

Cet accord « est l’affirmation de l’engagement des deux nations à travailler ensemble pour relever les défis de sécurité stratégique communs auxquels nous sommes confrontés et à contribuer à un Indo-Pacifique sûr et stable », avait déclaré, à l’époque, Scott Morrison, le prédécesseur de M. Albanese.

Cela étant, dans un cas comme dans l’autre, les responsables australiens et japonais se gardent de citer Pékin. En effet, pour M. Kishida, il s’agit de faire face à un « environnement stratégique de plus en plus dur »… Ce qui, dans le cas du Japon, peut aussi bien valoir pour la Chine que pour la Russie, avec laquelle il n’a toujours pas signé de traité de paix depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

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D’ailleurs, ces derniers mois, les forces russes et chinoises ont mené plusieurs patrouilles navales et aériennes dans les environs de l’archipel. Et, la semaine passée, le ministère nippon de la Défense a fait état de 446 décollages sur alerte [« alpha scramble »] pour intercepter des aéronefs approchant l’espace aérien de l’archipel. Soit 56 de plus par rapport à l’année dernière, à la même époque.

Dans le détail, 95 de ces interceptions ont concerné des bombardiers et des chasseurs russes [soit 7 de moins par rapport à l’an passé]. Mais c’est surtout l’activité des forces aériennes chinoises dans les environs du Japon qui a augmenté, celle-ci représentant 71% des interceptions japonaises.

D’après Tokyo, cette activité a connu des « pics »… notamment quand le porte-avions chinois CNS Liaoning s’est déployé avec son groupe aéronaval entre Taïwan et le sud du Japon, au printemps dernier. En effet, le ministère nippon de la Défense a noté que les chasseurs embarqués J-15 avaient effectués plus de 100 missions au sud d’Okinawa, en le 3 et le 15 mai. Cependant, il n’a pas précisé si ces vols ont tous donné lieu à un « alpha scramble ».

Toutefois, à l’époque, Pékin avait dénoncé la « surveillance étroite et dangereuse » de son groupe aéronaval par les forces japonaises.

« De telles activités de surveillance rapprochée de la part du Japon sont très dangereuses et pourraient facilement conduire à des malentendus, des erreurs de calculs et des accidents aériens et maritimes », avait en effet déclaré le colonel Wu, le porte-parole du ministère chinois de la Défense. « Non seulement elles nuisent à la confiance mutuelle entre les deux parties, mais elles constituent également une menace sérieuse pour la sécurité des navires, des avions et du personnel des deux parties », avait-il insisté, exhortant Tokyo à cesser « toutes ses activités d’ingérence ».

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/11/04/lactivite-de-la-force-aerienne-nord-coreenne-est-de-plus-en-plus-importante/

L’activité de la force aérienne nord-coréenne est de plus en plus importante

Cette semaine, alors que les forces sud-coréennes et américaines participent à l’exercice « Vigilant Storm », avec 240 aéronefs, la Corée du Nord a de nouveau multiplié les tirs de missiles, dont un en direction des eaux territoriales sud-coréennes. En outre, elle aurait également testé – vainement – un engin balistique intercontinental après que Séoul et Washington ont annoncé la prolongation de leurs manoeuvres aériennes conjointes. Une décision critiquée par Pyongyang, qui a dénoncé un « choix très dangereux et mauvais ».

Alors qu’elle est soupçonnée de préparer un nouvel essai nucléaire, la Corée du Nord estime que les exercices menés par les forces sud-coréennes et américaines ne sont que des répétitions visant à préparer l’invasion de son territoire. D’où l’enchaînement de ses lancements de missiles et, désormais, de ses tirs d’artillerie en direction d’une zone tampon maritime qui avait été établie en 2018 afin d’éviter tout incident à la frontière séparant les deux « frères ennemis ».

Cela étant, depuis octobre, soit après que Pyongyang a annoncé une révision de sa doctrine nucléaire, laquelle désormais prône des « frappes préventives » en cas de danger, les forces aériennes nord-coréennes, dont il n’a été que très peu question jusqu’alors, semblent connaître un regain d’activité.

Ainsi, elles sont effectués au moins deux missions à proximité de la zone démilitarisée [DMZ], qui partage en deux la péninsule coréenne depuis 1953. Et cela a contraint son homologue sud-coréenne à réagir.

En outre, le 8 octobre, Pyongyang a affirmé avoir mené une « simulation d’attaque aérienne combinée de grande échelle », avec pas moins de 150 avions militaires et sous la supervision de Kim jong-Un, le chef du régime nord-coréen. Probablement que le retour du porte-avions américain USS Ronald Reagan en Corée du Sud est l’une des raisons ayant motivé de telles manoeuvres.

Visiblement, et alors que les sanctions internationales sont censées imposer de lourdes restrictions sur ses importations de produits pétroliers raffinés [et donc de kérosène], la Corée du Nord enchaîne les manoeuvres aériennes.

En effet, rapporte l’agence de presse Yohnap, Séoul a affirmé avoir « détecté les traces de sorties de 180 avions militaires nord-coréens entre 11h et 15h ce vendredi [4 novembre] ». Et de préciser que les activités de ces appareils « ont été réparties en mer Jaune et en mer de l’Est ainsi que dans des zones situées au nord de la Ligne d’action tactique aérienne [TAL] dressée à 20 et 50 km au nord de la Ligne de démarcation Nord par l’armée sud-coréenne ».

En réponse, l’état-major sud-coréen a fait savoir qu’il avait déployé 80 avions de combat, dont des F-35A, et que les aéronefs « mobilisés pour les exercices avec les États-Unis » sont aussi « prêts » à décoller si nécessaire.

Si l’on se réfère à la publication spécialisée Flight Global, la force aérienne nord-coréenne disposerait de 572 avions de combat, les plus récents étant les 35 MiG-29 « Fulcrum » qu’elle a mis en service il y a plus de trente ans. Pour l’essentiel, elle met en oeuvre des appareils conçus dans les années 1950 et acquis auprès de la Chine, comme le Shenyang F-5 [dérivé du MiG-17 soviétique], le Chengdu J-7 [copie du MiG-21] ou encore le Shenyang J-6 [copie du MiG-19]. En clair, aucun de ces appareils ne fait le poids par rapport aux F-16, F-15 et autres F-35A sud-coréens. D’autant plus que l’entraînement des pilotes nord-coréens ne permet certainement pas de compenser [un peu] cet écart technologique.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/11/30/selon-le-pentagone-la-chine-pourrait-tripler-la-taille-de-son-arsenal-nucleaire-dici-2035/

Selon le Pentagone, la Chine pourrait tripler la taille de son arsenal nucléaire d’ici 2035

Selon le Pentagone, l'arsenal nucléaire chinois triplera d'ici 2035 | Le  Devoir

D’après l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [SIPRI], les États-Unis et la Russie possèdent à eux-seuls 90% des 12’705 armes nucléaires recensées dans le monde.

Et encore, la taille de leurs arsenaux respectifs est limitée par l’accord de désarmement « New Start » [Strategic Arms Reduction Treaty], l’un des derniers encore en cours. Mais pour combien de temps ?

En août, en raison des sanctions qui lui ont été infligées pour avoir attaqué l’Ukraine, la Russie a annoncé qu’elle allait suspendre « temporairement » les inspections de ses bases nucléaires, pourtant prévues par ce texte, qui limite les arsenaux des deux signataires à 1550 têtes nucléaires déployées et à 700 lanceurs stratégiques. En outre, la question de savoir si le New Start aura une suite se pose.

En effet, déjà prolongé jusqu’en 2026 grâce à une clause prévue par son article XIV, ce texte doit en principe être remplacé par un nouveau traité liant les États-Unis et la Russie. Mais encore faut-il que les diplomates américains et russes en discutent… Ce qui est plutôt mal parti, la réunion de la commission consultative bilatérale qui devait se tenir au Caire [Égypte] début décembre ayant été annulée par Moscou, qui a dénoncé « le niveau plus élevé de la toxicité et de l’hostilité de Washington sur tous les axes ».

Mais si le New START a été prolongé sans avoir été modifié, c’est en grande partie parce que l’administration Trump voulait l’étendre à la Chine, dont l’arsenal nucléaire ne cesse de prendre de l’ampleur. Une perspective que Pékin a toujours refusée, en faisant valoir la taille modeste de ses forces stratégiques, par rapport à celles des États-Unis.

Cependant, depuis quelques années, il apparaît que la Chine cherche à combler cet écart. En 2021, le SIPRI évalua l’arsenal nucléaire chinois à 320 ogives, soit 20% de plus en seulement deux ans.

Dans le même temps, l’imagerie satellitaire permit de découvrir que l’Armée populaire de libération [APL] était en train de construire deux bases susceptibles d’abriter, au total, plus d’une centaine de silos pour des missiles sol-sol balistiques DF-41 et DG-31AG. Et le tout, en poursuivant la modernisation des composantes océanique et aéroportée [avec le bombardier H6N, ndlr] de ses forces stratégiques.

Admiral Samuel Paparo > United States Navy > Search

Ainsi, récemment, l’amiral Sam Paparo, commandant de la flotte américaine du Pacifique, a affirmé que la marine chinoise venait d’équiper ses six sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type 094 [ou classe Jin] avec les missiles balistiques mer-sol de 3e génération JL-3. Et cela dans l’attente du SNLE de type 096 qui, en cours de développement, pourrait emporter jusqu’à 24 missiles.

Quoi qu’il en soit, en 2021, dans son évaluation annuelle des capacités militaires chinoises, le Pentagone avait estimé que la Chine disposerait d’au moins un millier de têtes nucléaires d’ici 2030″. Dans sa dernière étude sur les arsenaux stratégiques dans le monde, le SIPRI a confirmé cette évolution, sans se risquer à donner des chiffres. « La Chine est en pleine expansion substantielle de son arsenal nucléaire », a-t-il avancé.

Cela étant, le Pentagone a revu ses estimations à la hausse. En effet, dans un nouveau rapport qu’il vient de remettre au Congrès [.pdf], il affirme que la Chine se donne les moyens pour non seulement plus que tripler son arsenal nucléaire d’ici 2035 mais aussi pour le moderniser.

Le département de la Défense « estime que le stock [chinois] de têtes nucléaires opérationnelles a dépassé 400 » et « si la Chine continue d’accroître son arsenal nucléaire à ce rythme, elle disposera, selon toute probabilité, d’environ 1’500 ogives » d’ici 2035, avance en effet ce rapport. En outre, celui-ci affirme que Pékin a testé 135 missiles à capacité nucléaire en 2021, soit « plus que le reste du monde » si l’on ne tient pas compte de ceux tirés lors de conflits. Par ailleurs, ce développement des forces stratégiques chinoises pourrait avoir une influence sur l’Inde, qui serait susceptible de revoir à la hausse ses ambitions en la matière.

Reste que la finalité de l’effort de Pékin interroge, sachant que, pour le moment, la doctrine nucléaire chinoise repose sur trois concepts : la dissuasion limitée [ou stricte suffisance], la défense effective et la contre-attaque contre les sites stratégiques de l’ennemi. Faut-il en déduire que la Chine a l’intention de s’en détourner?

Une partie de la réponse a sans doute été donnée par le Global Times, le quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC]. « Le nombre d’ogives nucléaires » de l’APL « doit atteindre la quantité qui fait frissonner les élites américaines si elles envisagent de s’engager dans une confrontation militaire avec la Chine », avait ainsi écrit l’un des éditorialistes, en mai 2021.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/12/01/des-bombardiers-chinois-et-russes-ont-effectue-une-mission-au-profil-inedit-pres-du-japon-et-de-la-coree-du-sud/

Des bombardiers chinois et russes ont effectué une mission au profil inédit près du Japon et de la Corée du Sud

Des bombardiers chinois et russes ont effectué une mission au profil inédit  près du Japon et de la Corée du Sud - Zone Militaire

Le 30 novembre au matin, en provenance de la mer de Chine orientale, deux bombardiers stratégiques chinois H-6K ont survolé les détroits de Corée et de Tsushima, pénétrant ainsi dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] de la Corée du Sud, laquelle n’est pas reconnue par Pékin [ni par Moscou].

La première intrusion chinoise dans l’ADIZ sud-coréenne a eu lieu à 5h48, à la verticale d’une zone située à environ 120 km au nord-ouest de l’îlot Ieo. Puis ils y sont restés pendant près de trente minutes. Puis ils sont de nouveau entrés dans la même ADIZ à 6h44, depuis un secteur situé au nord-est de la ville portuaire de Pohang [sud de la péninsule coréenne], avant de mettre le cap vers la mer du Japon à 7h07.

Puis, ces deux H-6K ont rejoint quatre autres bombardiers stratégiques, en l’occurrence des Tu-95 « Bear » russes, ceux-ci étant alors escortés par au moins deux chasseurs-bombardiers Su-35MS. Cette formation a ensuite été repérée dans l’ADIZ sud-coréenne, où elle y est restée pendant un gros quart d’heure, entre 12h18 et 12h36.

Durant cette séquence, la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] a fait décoller plusieurs avions de combat, dont des F-15K pour identifier et accompagner les bombardiers chinois et russes avant qu’ils ne pénètrent dans l’ADIZ dont elle est chargée d’assurer la surveillance.

Quoi qu’il en soit, la formation sino-russe a été rejointe, a priori, par deux chasseur J-16 de l’Armée populaire de libération [APL], ravitaillés en vol par un YY-20, alors qu’elle patrouillait dans un secteur situé entre les îles d’Okinawa et de Miyakojima, sous la surveillance des forces aériennes d’autodéfense japonaises.

中国軍機及びロシア軍機の動向についてhttps://t.co/ix5rHCGztC pic.twitter.com/6LeKs7NojG

— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) November 30, 2022

 

Cette mission des bombardiers russes et chinois n’est pas une première. Plusieurs ont en effet été effectuées depuis juillet 2019. D’ailleurs, la première du genre avait donné lieu à un sérieux incident, des F-15 et des F-16 sud-coréens ayant procédé à plusieurs de tirs de semonce en direction d’un avion de guet aérien A50 Mainstay russe, celui s’étant aventuré à deux reprises dans l’espace aérien de la Corée du Sud, au niveau de l’archipel Dokdo [également revendiqué par le Japon].

Mais cette fois-ci, les avions russes et chinois n’ont pas regagné leurs bases respectives à l’issue de leur patrouille en mer de Chine orientale. C’est en effet ce qu’a indiqué le ministère russe de la Défense, via un communiqué.

« Les forces aériennes russes et chinoises ont effectué une patrouille conjointe dans la région Asie-Pacifique, au-dessus de la mer du Japon et de la mer de Chine orientale. Ce vol conjoint a duré environ huit heures et, sur certaines étapes de leur itinéraire, les bombardiers […] ont été escortés par des avions de chasse d’États étrangers », a d’abord expliqué Moscou, soulignant qu' »aucune violation d’un espace aérien étranger n’a été commise » et que cette patrouille « a été effectuées dans le cadre d’un plan de coopération militaire russo-chinoise pour 2022 ».

Russian Tu-95MS landing at an airport in Zhejiang Province, ChinaRussian. and Chinese strategic bombers on Wednesday flew a joint patrol over the western Pacific. pic.twitter.com/uE63PcR7KH

— 彩云香江 (@louischeung_hk) November 30, 2022

 

Puis, la même source a indiqué que « pour la première fois lors d’une patrouille conjointe, des avions russes ont atterri sur un aérodrome en République populaire de Chine et des avions chinois sur un aérodrome en Fédération de Russie ». Aucun détail supplémentaire n’a été donné.

A priori, selon des informations diffusées via les réseaux sociaux, au moins un Tu-95MS s’est posé sur une piste située dans la province de Zhejiang, plus précisément à Hangzhou [sud-ouest de Shangaï]. Quant aux appareils chinois, rien a été dit au sujet du terrain où ils se sont posés en Russie. Cela étant, il est probable qu’ils aient rejoint la région de Vladivostok.

Quoi qu’il en soit, et malgré la guerre en Ukraine et la pression mise sur la Chine lors du dernier G20, cette patrouille « inédite » montre que Pékin n’a pas l’intention de revoir ses relations avec Moscou.

D’ailleurs, le 29 novembre, le président chinois, Xi Jinping, a dit vouloir un partenariat « encore plus étroit » avec la Russie dans le domaine de l’énergie, afin de « garantir sécurité énergétique internationale et la stabilité des chaînes d’approvisionnement ». En outre, ces derniers jours, il a été fait état de vols régulièrement effectués en Chine par des avions cargos de type AN-124 « Ruslan » appartenant à la compagnie russe « Volga-Dnipro » [au moins dix vols ont été constatés la semaine passée]. De quoi accréditer l’hypothèse d’un soutien chinois aux forces russes.

⚡️Russian cargo planes fly to China 10 times a week, possibly for "military assistance", – Defense Express writes.

Experts note that flight tracking services record regular flights of An-124 "Ruslan" heavy cargo transport aircraft of the Russian company "Volga-Dnipro" to China. pic.twitter.com/eNrH5gFZSj

— FLASH (@Flash_news_ua) November 27, 2022

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/12/13/la-chine-a-envoye-un-nombre-record-de-bombardiers-a-capacite-nucleaire-dans-les-environs-de-taiwan/

La Chine a envoyé un nombre record de bombardiers à capacité nucléaire dans les environs de Taïwan

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Selon le dernier rapport sur les capacités militaires chinoises remis par le Pentagone au Congrès, une invasion de Taïwan serait trop risquée pour la Chine pour le moment.

En effet, cela passerait par une opération amphibie massive qui, compliquée à planifier, nécessiterait un soutien important ainsi que la totale maîtrise des environs de l’île. Et l’Armée populaire de libération [APL] aurait à livrer des combats en milieu urbain et à potentiellement faire face à une guérilla menée par l’armée taïwanaise.

En clair, le risque politique serait trop important pour le Parti communiste chinois. Par ailleurs, la modernisation des forces chinoises, qui met l’accent sur les opérations multi-domaines, n’est pas encore achevée. D’où l’évaluation du Pentagone, selon laquelle, en revanche, la prise de l’une des îles taïwanaises est une hypothèse crédible.

Quoi qu’il en soit, la Chine ne cesse d’accentuer sa pression sur Taïwan, qu’elle considère comme une province rebelle, tant sur le plan diplomatique qu’au niveau militaire. Depuis 2020, elle multiplie les incursions aériennes dans les environs de l’île… Ce qui use l’aviation de combat taïwanaise.

Si, au départ, les formations aériennes chinoises envoyées aux abords de Taïwan étaient peu étoffées, elles ont progressivement pris de l’ampleur. Au point qu’elles mobilisent plusieurs dizaines d’appareils, dont des chasseurs [principalement des J-16 et des J-10], des avions de renseignement et de patrouille maritime ainsi que des drones.

Jusqu’à encore récemment, de telles formations aussi imposantes étaient inédites… Mais depuis la visite de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis à Taipei, en août dernier, elles sont devenues quasiment banales. D’ailleurs, c’est ce qu’a relevé le Pentagone dans son dernier rapport…

Cependant, le 12 décembre, la formation aérienne chinoise repérée dans le détroit de Taïwan a présenté un caractère inédit, celle-ci ayant compté jusqu’à 18 bombardiers stratégiques H-6, à capacité nucléaire.

http://psk.blog.24heures.ch/media/01/02/3907313524.jpg

Jamais autant d’appareils de ce type n’avaient été détectés jusqu’à présent par les forces taïwanaises.

21 of the detected aircraft (Y-8 RECCE, Y-8 ASW, J-11 and H-6*18) had entered Taiwan’s southwest ADIZ, flight paths as illustrated.

— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) December 13, 2022

 

Selon les données publiées par le ministère taïwanais de la Défense, ces 18 bombardiers étaient accompagnés par un chasseur J-11 et deux avions de type Y-8, l’un spécialisé dans le renseignement, l’autre dans la patrouille maritime.

Durant cette séquence, les H-6 sont restés dans un secteur situé au sud-ouest de Taïwan.

D’après des comptes tenus par Taiwan News, la Chine aurait envoyé 220 avions militaires et 50 navires militaires autour de l’île depuis le début du mois de décembre. Plus généralement, selon Joseph Wu, le ministre taïwanais des Affaires étrangères, le nombre d’incursions d’avions militaires chinois dans les environs de Taïwan a été multiplié par cinq depuis 2020 [380 constatées à cette époque, contre plus de 1500, rien que pour cette année, ndlr].

Cela étant, a confié le ministre au quotidien britannique The Guardian, cette pression exercée par la Chine n’est pas que militaire et diplomatique. Ainsi, a-t-il dit, Taïwan fait face à une « combinaison de pressions », comprenant la « coercition économique, les cyberattaques et la guerre cognitive ».

Un exemple en a encore été donné la semaine passée, quand la Chine a interdit les importations de produits alimentaires en provenance de Taïwan. Pékin « viole les règles du commerce international » et « fait preuve de discrimination » à l’endroit de Taipei, a protesté Su Tseng-chang, le Premier ministre taïwanais.

Photo : H-6 – Archive

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/12/20/le-japon-proteste-contre-la-violation-de-ses-eaux-territoriales-par-un-navire-hydrographique-de-la-marine-chinoise/

Le Japon proteste contre la violation de ses eaux territoriales par un navire hydrographique de la marine chinoise

 

Le 16 décembre, la Préfecture maritime et du commandement en chef Atlantique a fait savoir que la frégate multimissions [FREMM] Bretagne venait de suivre de près l’AGI Yuriy Ivanov, l’un des plus récents navires de renseignement russes, lors de son transit dans le golfe de Gascogne. Il y a encore peu, une manoeuvre de ce genre aurait été qualifiée de « routine » et n’aurait pas fait l’objet d’une telle communication officielle. Seulement, les temps ont changé… et le passage de bâtiments militaires à proximité des approches maritimes françaises n’est plus anodin.

#Opération | Du 09.12 au 12.12 la FREMM Bretagne et son 🚁Caïman embarqué ont accompagné dans le cadre de la protection et de la maîtrise de nos approches maritimes, l'AGI Yuriy Ivanov, pendant son transit dans le golfe de Gascogne et jusqu'à sa sortie de zone de responsabilité🇫🇷 pic.twitter.com/PXtWULNTac

— Préfecture maritime et commandement en chef ATLANT (@premar_ceclant) December 16, 2022

 

Et un exemple vient d’en être donné dans un autre contexte… En effet, et alors que la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] venait de déployer, pour seconde fois de l’année, un puissant groupe aéronaval, formé autour de son porte-avions CNS Liaoning, entre Okinawa et l’île de Miyako, Tokyo a fait savoir qu’un navire hydrographique chinois s’était aventuré dans ses eaux territoriales, plus précisément au niveau de l’île de Yakushima.

Yakushima : le dernier paradis de la randonnée sauvage au Japon - Montanus

Selon le ministère japonais de la Défense, ce navire de recherche de la marine chinoise, appartenant à la classe Shupang, a d’abord été repéré par la Force maritime d’autodéfense nippone alors qu’il naviguait à 30 nautiques au sud-est de l’île de Tanegashima.

Puis le bateau chinois a navigué dans la zone contiguë du Japon, au sud Tanegashima, avant d’entrer dans les eaux territoriales de l’île de Yakushima [située à 40 nautiques au sud de Kyūshū] à 6h50 [heure locale], le 19 décembre. Puis il a mis le cap vers l’île de Kuchinoerabu, avant de quitter les eaux nippones, vers 10h30.

Apparemment, cet incident n’est pas le premier du genre… « C’est la neuvième fois cette année que nous annonçons l’entrée d’un navire de la marine chinoise dans les eaux territoriales japonaises », a en effet précisé le ministère nippon de la Défense.

Selon Kyodyo News, la première avait été signalée en novembre 2021. Et, depuis la fin avril, le rythme de ces intrusions – qui ne ne concerne pas seulement les îles Senkaku, convoitées par Pékin – semble donc s’accélérer.

Pour rappel, les eaux territoriales ont une largeur de 12 nautiques, mesurée à partir de la côte. Les 12 nautiques au-delà de cette limite correspondent à la zone contiguë.

On December 19, it was confirmed that a Chinese Navy Shupang-class survey ship sailed through Japan’s territorial waters near Yakushima Island. This is the 9th time, the first since November this year, that we announce Chinese Naval vessel’s entry into Japan’s territorial waters. pic.twitter.com/Fof3Ra7x2j

— Japan Ministry of Defense/Self-Defense Forces (@ModJapan_en) December 19, 2022

 

Quoi qu’il en soit, Tokyo a protesté par la voie diplomatique contre cette nouvelle intrusion d’un navire militaire chinois dans ses eaux territoriales. « Nous avons exprimé notre vive inquiétude », a insisté Hirokazu Matsuno, le secrétaire général du Cabinet du Japon, lors d’une conférence de presse.

Cela étant, à Pékin, on nie toute violation des eaux territoriales japonaises. « De nombreux détroits proches du Japon sont des détroits internationaux où les navires de guerre étrangers peuvent passer librement » et « c’est une pratique courante pour la marine chinoise de mener des recherches scientifiques dans le monde », a fait valoir l’expert militaire Song Zhongping, dans les pages du Global Times, journal proche du Parti communiste chinois. « Prétendre que des navires chinois sont entrés dans ses eaux territoriales est devenu le moyen habituel du Japon de faire la promotion de la ‘théorie de la menace chinoise' », a même estimé ce dernier.

Selon le droit de la mer, un navire militaire peut en effet naviguer dans les eaux territoriales d’un pays lambda… mais à la condition que son passage soit « inoffensif ». Ce qui suppose l’interdiction de plusieurs activités, dont la « collecter de renseignements au détriment de la défense et de la sécurité de l’État côtier ».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/12/26/un-falcon-200-de-la-marine-nationale-a-repere-deux-navires-militaires-iraniens-pres-de-la-polynesie-francaise/

Un Falcon 200 de la Marine nationale a repéré deux navires militaires iraniens près de la Polynésie française

 

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Durant l’été 2021, escorté par la frégate iranienne IRIS Sahand [classe Mowj], l’IRIS Makran, un ancien pétrolier de plus de 110’000 tonnes reconverti en bâtiment polyvalent, s’était aventuré dans l’océan Atlantique, avec sept vedettes lance-missiles de type Peykaap visibles sur son pont. Aussi, aux États-Unis, plusieurs responsables du Pentagone avancèrent l’hypothèse que cette formation devait probablement se rendre au Venezuela pour y livrer des armes… Ce qui ne fut pas le cas…

En effet, après avoir franchi le cap de Bonne Espérance, puis longé la côte occidentale de l’Afrique, l’IRIS Makran et l’IRIS Sahand furent repérés dans le golfe de Gascogne [où ils furent suivis par la frégate française Latouche-Tréville, nldr]. Puis les deux navires iraniens mirent le cap vers la Manche, puis la mer Baltique, afin de se rendre à Saint-Petersbourg, terme de la première partie de leur mission, pour participer à la parade navale organisée à l’occasion du 325e anniversaire de la marine russe.

En tout cas, ce périple fut une première pour les forces navales iraniennes… Et, à l’époque, Téhéran avait expliqué que l’un des objectifs de cette mission était de « démontrer la capacité » de sa marine à « naviguer dans les mers défavorables et les conditions météorologiques difficiles » de l’océan Atlantique.

Visiblement, la marine iranienne, dont les capacités se concentrent sur les opérations littorales, s’est donnée un nouveau défi : celui d’envoyer des navires dans l’océan Pacifique.

Marine nationale on Twitter: "[#PassionMarine 🌎] Pacifique... Pas tant que  ça ! L'océan Pacifique est au cœur d'enjeux économiques, géopolitiques et  militaires forts. Pour en savoir plus, jetez un œil 👀 sur

Ainsi, le 25 décembre, le commandant de la zone maritime de l’océan Pacifique et les forces maritimes de l’océan Pacifique [ALPACI] a indiqué qu’un avion de surveillance maritime Falcon 200 « Gardian » de la Marine nationale avait repéré l’IRIS Makran [que l’on devine sur l’une des photographies publiées], escorté par la frégate IRIS Dena [classe Mowj], à l’ouest de la zone économique exclusive [ZEE] de la Polynésie française [et donc à plus de 15’000 kilomètres de l’Iran].

 

Et d’ajouter que l’équipage du Falcon 200 de la Flottille 25F avait établi le contact avec les deux navires iraniens. Ceux-ci « ont déclaré leur intention de traverser la ZEE au sud des Marquises pour un transit transpacifique », a indiqué ALPACI.

#FAPF/ 🇨🇵 Falcon 200 established contact with 2 iranian navy ships wesbound french polynesian EEZ. They have declared their intention to cross it south of the Marquesas for a transpacific transit. F200 are to provide situational awareness and contribute to the security of our EEZ pic.twitter.com/bGKxp5oNWv

— ALPACI – France Pacific Command (@ALPACIFRAPACOM) December 25, 2022

 

Il est compliqué de retracer le parcours suivi par l’IRIS Makran et l’IRIS Dena. A priori, ces deux navires ont fait une escale à Tanjung Priok, un des districts de Jakarta [Indonésie], en novembre dernier. Reste à voir le cap qu’ils vont prendre après avoir traversé la ZEE polynésienne. L’hypothèse la plus probable est qu’ils empruntent ensuite le canal de Panama pour rejoindre l’Atlantique… puis le Venezuela. Et sans doute que l’US Navy – silencieuse pour le moment – gardera un oeil sur ces deux navires iraniens.

Un Falcon 200 de la Marine nationale a repéré deux navires militaires  iraniens près de la Polynésie française - Zone Militaire

Pour rappel, l’IRIS Makran a été admis au service en 2021. Ses capacités opérationnelles restent encore à préciser… Mais l’on suppose que, doté de différents capteurs et de moyens de guerre électronique,, il sert de « navire-mère » pour des opérations spéciales [ou asymétriques]. Son pont peut accueillir au moins cinq hélicoptères ainsi que des drones de type VTOL et quatre vedettes rapides.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/12/27/taiwan-va-retablir-la-duree-du-service-militaire-a-douze-mois/

Taïwan va rétablir la durée du service militaire à douze mois

 

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En 2012, le gouvernement taïwanais confirma son objectif de disposer de forces armées professionnelles fortes de 215’000 volontaires dans les deux ans à venir… mais sans pour autant renoncer à l’obligation pour les jeunes hommes âgés de plus de dix-huit ans de suivre une période de formation militaire de quatre mois au total.

Cette décision faisait suite à une réduction continue de la durée du service militaire, celle-ci ayant été à 14 mois en 2007, puis à 12 mois en 2009. Et elle était en partie motivée par des considérations sociologiques. En effet, on parlait à l’époque de « génération Fraise » pour qualifier la jeunesse taïwanaise, celle-ci passant pour être trop « gâtée », désobéissante, égoïste, arrogante et même paresseuse au travail.

Ce concept traduisait-il vraiment une réalité ou bien était-il trop sévère à l’endroit des jeunes taïwanais? Toujours est-il que le niveau militaire des conscrits n’était alors pas à la hauteur de ce qu’il aurait dû être. D’où la volonté de Taipei d’aller vers une armée professionnelle.

Seulement, depuis, la situation sécuritaire de l’île a évolué, sous l’effet de la pression de plus en plus forte exercée par Pékin, qui la considère comme une province rebelle. Le jour de Noël, l’Armée populaire de libération [APL] a de nouveau envoyé 71 avions dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise…

Et ce qui passait autrefois pour quelque chose d’inédit est maintenant devenu une routine. Seule la composition des formations chinoises repérées dans les environs de Taïwan peut parfois recéler quelques surprises, comme le 12 décembre, avec l’envoi d’un nombre « record » de bombardiers stratégiques Xian H-6.

Cependant, et d’après le dernier rapport sur les capacités militaires chinoise remis par le Pentagone au Congrès des États-Unis, une invasion de Taïwan par la Chine ne serait pas imminente [mais tout le monde n’est pas aligné sur cette évaluation]. Et cela pour plusieurs raisons, dont la modernisation non encore achevée de l’APL, laquelle se concentre sur les opérations multidomaines, le coût politique qu’elle pourrait avoir pour Pékin et la complexité de la planification d’une telle opération amphibie.

Évidemment, à Taïwan, on s’inquiète des intentions de Pékin… D’où les commandes massives d’équipements militaires auprès des États-Unis. Commandes qui sont a priori compliquées à honorer, les livraisons d’armes américaines aux forces taïwanaises accusant un retard de 19 milliards de dollars. Retard qui pourrait d’ailleurs s’accentuer avec l’aide militaire apportée par Washington à Kiev, même si la loi de financement de la défense américaine promet 10 milliards de dollars supplémentaires à Taipei. Encore faut-il que les industriels puissent suivre…

Quoi qu’il en soit, il n’est désormais plus question de « génération Fraise » à Taïwan… d’autant plus que les forces armées du pays peinent à recruter et fidéliser son personnel.

En effet, ce 27 décembre, la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen a décidé de « rétablir le service militaire d’un an à partir de 2024 », étant entendu que la période actuelle de quatre mois est « insuffisante pour répondre à la situation en constante et rapide évolution ». C’est une « décision extrêmement difficile » mais « nécessaire pour « garantir le mode de vie démocratique pour nos générations futures », a-t-elle fait valoir. Cette mesure concernera tous les hommes nés après le 1er janvier 2005.

À noter que Taïwan n’est pas le premier pays à faire machine arrière au sujet du service militaire. La Suède, qui l’avait suspendu en 2010 à une courte majorité au Parlement, l’a rétabli huit ans plus tard. Officiellement pour remédier aux difficultés de recrutement de ses forces armées… Mais cette décision a aussi été prise dans le cadre d’une refonte de la politique de défense du pays, avec la menace russe en toile de fond. La Lituanie et, plus récemment, la Lettonie, ont également remis la conscription au goût du jour.

Photo : Soldats taïwanais – CC BY-SA 3.0

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/12/30/l-aviation-chinoise-joue-avec-les-nerfs-de-taiwan-23565.html

L’aviation chinoise joue de plus en plus avec les nerfs de Taïwan

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Le président américain Joe Biden a promulgué la semaine dernière la loi sur les dépenses militaires pour l’année fiscale 2023 qui prévoit notamment une aide militaire de 10 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros) à Taïwan. Ce texte permet de fournir jusqu’à 2 milliards de dollars d’aide annuelle à Taïwan de 2023 à 2027.

Une telle annonce n’a, bien sûr, pas été du goût de la Chine qui a multiplié les incursions dans l’espace aérien contrôlé par Taïwan, île que Pékin considère comme une province renégate.

Ainsi, selon le ministère taïwanais de la Défense, la Chine a déployé le 26 décembre 71 drones et avions de combat autour de Taïwan, ce qui a constitué l’une des incursions quotidiennes les plus importantes jamais réalisées dans la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan (ADIZ). Sept bâtiments de la marine chinoise ont aussi été détectés près de l’île. L’armée chinoise a décrit les manœuvres comme étant un « exercice de frappe » conduit en réponse à des « provocations » non précisées et à la « collusion » entre les États-Unis et l’île autonome.

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Le 13 décembre, 21 avions sont entrés dans l’ADIZ, dont 18 bombardiers H-6 à capacité nucléaire. En novembre, seulement 21 de ces bombardiers avaient survolé la zone d’identification aérienne.

2022 a vu l’aviation chinoise effectuer plus de 1 700 vols dans l’ADIZ, selon les chiffres quotidiens du ministère de la Défense taïwanais dont 446 en août, le mois où l’activité chinoise a été la plus intense, selon le site Detresfa qui vient de publier une carte des survols chinois :

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Ce chiffre témoigne d’une hausse des survols de l’ADIZ : 969 incursions chinoises avaient été recensées en 2021 et 380 en 2020. Soit 5 fois plus en deux ans!

 

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/01/10/une-invasion-de-taiwan-par-la-chine-pourrait-se-solder-par-une-victoire-a-la-pyrrhus-pour-les-etats-unis/

Une invasion de Taïwan par la Chine pourrait se solder par une victoire à la Pyrrhus pour les États-Unis

Une invasion de Taïwan par la Chine pourrait se solder par une victoire à  la Pyrrhus pour les États-Unis - Zone Militaire

Tenter de déterminer l’issue d’une guerre potentielle n’est pas aisé dans la mesure où il faut considérer une multitude de paramètres, comme les capacités exactes, les doctrines, les forces et les faiblesses des belligérants. Ce qui explique, d’ailleurs, que les simulations de ce genre [les « jeux de guerre »] soient généralement classifiées.

En outre, une limite à ce genre d’exercice est que certains facteurs sont inconnus, comme les profils de ceux qui planifieront et conduiront les opérations ou comme les conditions météorologiques au moment de l’offensive. « S’il n’avait pas plu dans la nuit du 17 au 18 juin 1815, l’avenir de l’Europe était changé. Quelques gouttes d’eau de plus ou de moins ont fait pencher Napoléon. Pour que Waterloo fût la fin d’Austerlitz, la providence n’a eu besoin que d’un peu de pluie, et un nuage traversant le ciel à contre-sens de la saison a suffi pour l’écroulement d’un monde », a écrit Victor Hugo…

Cela étant, un « jeu de guerre » peut donner une idée de ce qu’il pourrait se passer en cas de conflit… Et donc de s’y préparer.

Ces dernières années, des centres de réflexion américains se sont intéressés aux conséquences d’une probable invasion de Taïwan par la Chine. Et, en 2020, la Rand Corporation arriva à la conclusion que les forces américaines seraient « souvent » tenues en échec par l’Armée populaire de libération [APL] dans différentes simulations envisagées.

Sans entrer dans les détails, l’un des participants à ces « jeux de guerre », David Ochmanek, un ancien haut responsable du Pentagone, avait alors expliqué à NBC News que, comme durant la bataille navale de Tshushima remportée par le Japon en 1905 , la marine chinoise aurait l’avantage d’opérer près de ses bases. En outre, et selon les scénarios joués, la force aérienne taïwanaise pourrait être anéantie en un rien de temps tandis que les navires et avions américains seraient tenus à distance par « l’arsenal chinois de missiles à longue portée ».

Deux ans plus tard, le Center for Strategic and International Studies s’est livré au même exercice, avec l’ambition de mener la « simulation la plus complète jamais menée » sur une possible attaque de Taïwan par la Chine en 2026. Au total, 24 scénarios ont été joués, avec l’objectif de répondre à deux questions : une invasion chinoise peut-elle réussir? Et quel serait le coût d’une guerre? Les résultats ont été détaillés dans un rapport, intitulé « La première bataille de la prochaine guerre » [.PDF].

Les auteurs de cette simulation sont arrivés à deux conclusions.

La première est que, dans la plupart des cas, l’APL ne devrait pas parvenir à ses fins et à occuper Taïwan… mais à la condition que les États-Unis et le Japon viennent à la rescousse de l’île.

La seconde est que le coût d’une guerre serait très élevé pour toutes les forces impliquées.

Ainsi, selon le document, les États-Unis pourraient perdre entre dix et vingt navires de surface, dont deux porte-avions, ainsi que 200 à 500 aéronefs. Quant aux pertes humaines, et selon les scénarios, elles dépasseraient les 3200 militaires tués en trois semaines. Le Japon ne s’en sortirait guère mieux, avec cent avions et une vingtaine de navires mis hors de combat. Et les bases américaines qu’il abrite ne manqueraient pas d’être attaquées.

Quant à l’APL, le rapport estime qu’elle pourrait perdre jusqu’à 138 navires – dont le noyau dur de sa flotte d’assaut amphibie -, une centaine d’avions de combat et 10’000 soldats tués au combat, [sans compter ceux qui seraient faits prisonniers à Taïwan, dont la flotte de surface et l’aviation seraient anéanties rapidement. En outre, les dommages infligés à l’île ne pourraient qu’être considérables, avec une économie dévastée.

Quoi qu’il en soit, un échec d’une invasion chinoise de Taïwan serait une victoire à Pyrrhus pour les États-Unis en raison des pertes subies, lesquelles « nuiraient » à leur position mondiale « pendant de nombreuses années », estime l’étude du CSIS.

Celle-ci souligne par ailleurs qu’il ne peut y avoir de « modèle ukrainien » pour Taiwan… C’est à dire que Taipei ne bénéficiera pas d’une aide militaire occidentale massive comme Kiev.

« Une fois la guerre commencée, il sera impossible d’envoyer des troupes et des équipements à Taïwan. C’est donc une situation très différente de l’Ukraine, où les les États-Unis et leurs alliés ont pu livrer une aide continue », a expliqué Mark Cancian, l’un des auteurs de cette étude. En clair, Taipei doit renforcer ses capacités militaires sans attendre… Sauf que les commandes passées auprès de l’industrie américaine de l’armement peinent actuellement à être honorées, guerre en Ukraine oblige.

Reste que le rapport du CSIS fait plusieurs recommandations, dont =

- renforcer les capacités défensives des bases américaines au Japon et de celle de Guam contre les missiles chinois,

- miser sur des navires plus petits mais plus robustes,

- donner la priorité aux sous-marins ainsi qu’aux bombardiers,

- produire des avions de combat moins chers et en plus grand nombre, etc.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/01/28/un-general-americain-alerte-sur-le-risque-d-une-guerre-avec-23636.html

Le boss de l'Air Mobility Command alerte sur le risque d'une guerre avec la Chine en 2025

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Le général américain, Michael Minihan (à gauche sur la photo USAF)  a mis en garde contre le risque élevé d'une guerre avec la Chine en 2025 - très probablement autour de Taïwan -, exhortant ses militaires à être prêts au combat dès cette année.

"J'espère me tromper. Mon instinct me dit que nous combattrons en 2025", écrit le patron de l'Air Mobility Command (AMC) dans une note interne (elle est datée du 1er février mais l'USAF a confirmé son authenticité, tout en précisant que ce n'était pas l'analyse du DoD) dont voici un extrait:

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Selon Michael Minihan, le président Xi Jinping "dispose à la fois d'une équipe, d'un motif et d'une opportunité pour 2025", estime le militaire, assurant que les élections taïwanaises de 2024 donneront au dirigeant chinois une "raison" pour agir. La course pour la Maison Blanche, prévue la même année, offrira une "Amérique distraite" à la Chine, juge-t-il encore.

Cette note appelle les troupes de l'AMC à s'entraîner au combat en se rendant entre autres sur des stands pour tirer sur des cibles. Le général invite à "viser les têtes", lors des séances de tir annoncées pour février pour l'ensemble des personnels de l'AMC.

En cas de conflit dans la zone de Taïwan, l'AMC sera amenée à jouer un rôle majeur pour acheminer des renforts, projeter du matériel et ravitailler les unités déployées au Japon, en Corée du Sud, en Australie et sur les bases insulaires US.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/03/06/chine-23714.html

La Chine augmente son budget de la Défense de 7,2% (actualisé)

 

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Dimanche, la Chine a annoncé une hausse de 7,2% du budget de la Défense pour 2023 7,1% en 2022), soit l'augmentation la plus forte depuis 2019. Les dépenses militaires s'élèveront à 1 553,7 milliards de yuans (225 milliards de dollars ou 211 milliards d'euros). 

Petit rappel des hauses du budget chinois de la Défense:

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PS: l'inflation chinoise après avoir officiellement (chiffres du National Bureau of Statistics of China) atteint 5,4% en 2011 tourne autour de 2% par an (2,24% en ce début d'année 2023).

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2023/03/10/paris-et-londres-vont-se-coordonner-pour-assurer-une-presence-aeronavale-europeenne-permanente-en-indo-pacifique/

Paris et Londres vont se coordonner pour assurer une présence aéronavale européenne permanente en Indo-Pacifique

 

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Ces cinq dernières années, et malgré les accords de Lancaster House, signés en novembre 2010, la coopération franco-britannique en matière de défense a connu des hauts et des bas.

Certes, la Royal Air Force a accepté d’appuyer la force Barkhane avec trois hélicoptères de transport lourd CH-47 Chinook au Mali et la Force expéditionnaire commune interarmées [Combined Joint Expeditionary Force – CJEF] a atteint sa pleine capacité opérationnelle. Certes, au niveau industriel, l’initiative « One Complex Weapons » lancée dans le domaine des missiles en s’appuyant sur MBDA, s’est concrétisée…

Mais, dans le même temps, d’autres projets n’ont pas pu aller jusqu’au bout, quand ils n’ont pas été tués dans l’oeuf.

Tel a été le cas, par exemple, du projet de drone MALE [Moyenne Altitude Londure Endurance] Telemos, qui devait être développé par BAE Systems et Dassault Aviation.

Ou encore des initiatives en matière de combat aérien du futur, Français et Britanniques ayant finalement pris des voies différentes, les premiers avec le SCAF, mené en coopération avec l’Allemagne et l’Italie, les seconds avec le Tempest, qui réunit les Italiens et… les Japonais.

D’autres programmes n’ont pas avancé aussi vite qu’espéré, comme le Futur Missile Antinavire / Futur Missile de Croisière [FMAN-FMC], appelé à remplacer les missiles SCALP-EG et les missiles antinavires Exocet français et Harpoon britanniques. Et cela en raison, notamment, des remous de l’affaire AUKUS [et celle des sous-marins australiens].

Les échanges entre le président Macron et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, ce 10 mars, devaient permettre de relancer cette coopération entre les deux pays en matière de défense. Mais lors de la conférence de presse donnée par les deux responsables, peu d’annonces ont été faites [peut-être que la déclaration finale sera plus étoffée…].

Ainsi, selon M. Macron, il est question que les forces françaises et britanniques « renforcent [leurs] capacités communes » et « travaillent davantage à l’interopérabilité opérationnelle, technique et humaine ».

Sur ce point, le locataire de l’Élysée a évoqué une « volonté d’avancer, avec un calendrier ambitieux, sur le futur missile antinavire et le futur missile de croisière, sur l’interopérabilité de nos systèmes aériens futurs respectifs et dans les domaines aussi différents que la maîtrise des fonds marins ou des armes à énergie dirigée ».

S’agissant des fonds marins, la France et le Royaume-Uni ne partent pas de rien puisque ces deux pays ont mené le programme MMCM [Maritime Mines Counter Measures], qui vise à renouveler leurs capacités de lutte anti-mine respectives, via des drones navals.

Par ailleurs, et sans doute afin de prendre le contre-pieds de l’initiative allemande « European Skyshield » [bouclier du ciel européen] lancée dans le cadre de l’Otan, M. Macron a parlé de « penser les termes de la sécurité européenne de demain, avec un cadre juridique et de vraies capacités, pour notre protection antimissile » et de « bâtir ce qui devra advenir après les décisions prises sur New Start », c’est à dire le traité de désarmement russo-américain désormais moribond, après la décision de Moscou de suspendre ses obligations.

De son côté, et sans entrer dans les détails M. Sunak a cité les mêmes points que le président français… « Au cours de la dernière décennie, le Royaume-Uni et la France ont régulièrement été les premier et deuxième contributeurs européens de l’Otan. Nous sommes les seuls alliés européens à être membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et les seules puissances nucléaires de la région. Le Royaume-Uni et la France ont donc la responsabilité de travailler ensemble pour garantir la sécurité de l’Europe », a-t-il d’abord souligné.

Avant son déplacement à Paris, le Premier ministre britannique avait tenu à rappeler que, « au-delà de notre voisinage immédiat, le Royaume-Uni et la France sont également les nations européennes les plus présentes dans l’Indo-Pacifique, une région cruciale pour notre protection et notre prospérité, dont la sécurité est indissociable de celle de l’Europe ».

D’où l’annonce faite par M. Sunak d’une coordination entre Paris et Londres pour maintenir une présence aéronavale européenne permanente dans la région Indo-Pacifique, les porte-avions Charles de Gaulle et HMS Queen Elizabeth [ou HMS Prince of Wales] devant évidemment en constituer « l’épine dorsale ».

La coopération entre les groupes aéronavals de la Marine nationale et la Royal Navy avait été évoquée par Florence Parly et Ben Wallace, alors ministres français et britannique de la Défense, pour le dixième anniversaire des accords de Lancaster House. Ce qui s’était traduit, quelques mois plus tard, par l’exercice Gallic Strike 21, lequel avait réuni le Charles de Gaulle et le HMS Queen Elizabeth, en Méditerranée.

Là, il s’agit donc de coordonner les déploiements, sachant que la Marine nationale ne peut aligner qu’un seul porte-avions… Probablement que cette coopération franco-britannique se portera sur la composition des groupes aéronavals, une frégate française étant susceptible d’intégrer l’escorte d’un du HMS Queen Elizabeth [ou celle du HMS Prince of Wales] et vice-versa.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/07/autour-de-taiwan-pekin-multiplie-les-tracasseries-navales-23791.html

Autour de Taiwan, Pékin multiplie les tracasseries navales

 

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Que les forces aériennes et navales chinoises aient déployé des aéronefs et des navires (dont le patrouilleur des garde-côtes Haixun 06. Photo Reuters ) pendant la visite de présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants, n’a rien d’exceptionnel.

Ces intrusions dans la fameuse zone d’identification de défense aérienne de Taïwan (ADIZ) sont quotidiennes. Plus de 1 700 incursions navales et aériennes ont été recensées en 2022, contre 969 en 2021 et 380 en 2020, selon les chiffres du ministère taïwanais de la Défense.

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En revanche, l’expression de la mauvaise humeur de Pékin a pris une nouvelle forme avec une annonce très médiatisée de l’administration maritime chinoise que, pendant au moins trois jours, seront effectués des contrôles des navires en transit en mer de Chine et de chaque côté de Taïwan. Des contrôles donc dans les eaux internationales et les Chinois se réservant même le droit d’envoyer des équipes effectuer des inspections à bord des bâtiments !

Sont concernés les navires qui relient Taïwan et les petites îles qui en dépendent situées à proximité de la Chine continentale (l’île de Kinmen et l’archipel de Matsu), les conteneurs à destination de Taïwan qui passent au large de l’île de Pingtan, tous les bateaux de pêche et de commerce, ainsi ceux qui servent à l’extraction du sable pour les constructions.

Le Conseil des affaires continentales de Taïpei (MAC), l’organe taïwanais chargé de définir la politique à l’égard de la Chine continentale, a accusé Pékin d’"entraver" le commerce dans le détroit de Taïwan, par de telles inspections. "L’action de la partie chinoise aggrave délibérément les tensions entre les deux rives du détroit", a déclaré le MAC, parlant de "violation flagrante" des pratiques maritimes.

Les bateaux taïwanais, pour leur part, ont ordre de refuser toute inspection chinoise et de prévenir immédiatement les garde-côtes, a prévenu jeudi le vice-directeur du bureau de sécurité nationale de Taïwan, Ko Cheng-heng.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/11/taiwan-23797.html

Taïwan: l'exercice Joint Sword, tempête dans un verre d'eau ou coup d'épée dans l'eau ?

 

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L'armée chinoise a déclaré lundi avoir "achevé avec succès" ses manœuvres militaires dont l'objectif était de simuler un "bouclage" du territoire taïwanais et de ses 23 millions d'habitants, avec notamment un "blocus aérien", selon la télévision d'Etat CCTV (photo ci-dessus An Ni/Xinhua). 

Pour un article détaillé sur les activités quotidiennes des forces chinoises depuis le début du mois d'avril, cliquer ici

On lira aussi cet article de Xinhuanet sur le bilan de ces manoeuvres baptisées Joint Sword.

Des manoeuvres très médiatisées qui auraient permis de vérifier que "les troupes du commandement Est de l'armée populaire sont tout à fait prêtes et résolues à écraser les velléités sécessionnistes de Taïwan et les interférences étrangères de toutes formes" (photo Liu Mingsong/Xinhua).

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Ces exercices ont impliqué, entre autres, des bombardiers H-6 capables d'emporter des missiles nucléaire et le porte-avions Shandong dont l'aviation (des chasseurs J-10, J-11 et J-15 etc) aurait mené 80 sorties en trois jours.

Fin de l'exercice Joint Sword donc. Pourtant, ce mardi matin, des navires de guerre et des aéronefs chinois se trouvaient toujours autour de Taïwan. Selon le ministère taïwanais de la Défense, neuf navires de guerre chinois et 26 aéronefs évoluaient encore autour de l'île.

Quelques commentaires:

On peut estimer comme le fait l'analyste militaire Leung Kwok-leung, basé à Hong Kong, que le déploiement du porte-avions Shandong suggère que les exercices étaient moins une démonstration de force symbolique que la répétition d'une guerre réelle. "L'intention est très claire: tester la capacité de combat des forces dans un environnement concret", explique-t-il, notant que le Shandong a navigué jusque dans l'océan Pacifique, loin du détroit de Taïwan.

Entrée en service du Shandong, le porte-avions militaire 100% chinois

Mais on peut aussi penser comme Steve Tsang, de l'université SOAS de Londres, qu'"on ne peut pas être certain que (la Chine) puisse dissuader les Etats-Unis d'intervenir, ni qu'elle puisse imposer un blocus efficace contre Taïwan, ni qu'elle puisse lancer des assauts amphibies et les soutenir pour remporter la victoire". Selon lui, l'armée chinoise aura encore besoin d'une dizaine d'années pour "renforcer considérablement ces capacités", et pour entraîner les différentes composantes de son armée à des actions coordonnées. C'est ce que démontre quelques données:
 

1) En quatre jours (de vendredi à mardi), selon le ministère taïwanais de la Défense, 91 aéronefs et 12 bâtiments de la PLAN ont été détectés. Ce n'est pas anodin en termes de volume mais c'est dans l'ordre des choses lorsque Pékin pique un coup de sang:

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Les bâtiments engagés par les chinois constituent pour moitié l'escorte (frégates et destroyers) et le soutien (ravitailleur d'escadre) du porte-avions Shandong. Le reste est un mix de frégates, avec un navire de renseignement et et un porte-hélicoptères amphibie.

2) 80 sorties en trois jours pour les jets du porte-avions: le chiffre n'a rien d'exceptionnel, surtout dans un contexte de bouclage des approches aéromaritimes.

3) New normal: la poursuite des vols chinois ce mardi n'a rien d'exceptionnel non plus, puisque le rythme des sorties en mer de Chine et au-dessus de l'ADIZ augmente régulièrement (voir mon post du 7 avril). 

Et Steve Tsang de conclure que "si Xi pensait que l'Armée populaire de libération pouvait le faire à un coût acceptable, il aurait déjà envahi Taïwan (...). Il ne l'a pas fait parce que l'APL ne le peut pas".

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2023/04/13/une-fregate-francaise-a-navigue-dans-le-detroit-de-taiwan-lors-dexercices-militaires-chinois/

Une frégate française a navigué dans le détroit de Taiwan lors d’exercices militaires chinois

 

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La France est-elle attachée au statu quo dans le détroit de Taïwan ?

En tout cas, lors de sa visite à Pékin, en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron n’a visiblement pas abordé le sujet avec Xi Jinping, son homologue chinois.

Mieux : à son retour, au journal Les Échos, et alors que l’Armée populaire de Libération [APL] terminait des manoeuvres d’encerclement de Taïwan, le locataire de l’Élysée a affirmé que la « pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise ».

Si de tels propos ont beaucoup plu à Pékin, ils ont en revanche été mal accueillis non seulement par les États-Unis mais aussi par la plupart des pays européens. « L’Union européenne reste fermement opposée à l’usage de la force pour tenter de briser le statu quo dans le détroit de Taïwan », a d’ailleurs résumé Eric Mamer, le porte-parole de la Commission européenne, le 11 avril.

Détroit de Taïwan — Wikipédia

Pourtant, la situation dans le détroit de Taïwan n’est pas sans intérêt pour la France en particulier et l’Europe en général, comme l’a rappelé une note de l’Institut français des relations internationales [IFRI] publié peu avant la visite de M. Macron à Pékin.

L’expression d’une vive préoccupation au sujet de la stabilité dans le détroit de Taïwan « servirait deux intérêts français. D’une part, elle permettrait de rappeler à Xi Jinping que, quel que soit le statut de Taïwan, une crise serait fatalement internationale et que les puissances voisines et européennes seraient contraintes de réagir d’une manière ou d’une autre pour sauvegarder leurs intérêts. D’autre part, exprimée publiquement, cette prise de position renforcerait la fragile crédibilité de la France dans l’Indo-Pacifique », affirme cette note, après avoir souligné qu’une « crise dans le détroit, quel qu’en soit le responsable, aurait des conséquences directes et significatives sur les entreprises et l’économie françaises et européennes ».

 

Par ailleurs, la Revue nationale stratégique [RNS], publiée en novembre 2022, met aussi en garde. « Au-delà de sa pérennisation au pouvoir, l’objectif du parti communiste chinois [PCC] et de l’armée populaire de libération [APL] reste de supplanter les États-Unis comme première puissance mondiale. Considérant la puissance américaine et le modèle occidental en déclin, le régime chinois estime que le leadership occidental sur l’ordre international est fragilisé et qu’il peut l’affaiblir encore davantage en mettant à profit son influence nouvelle », affirme-t-elle.

Et d’ajouter : « La modernisation de l’appareil militaire chinois se poursuit et permet à l’APL d’appuyer une stratégie de plus en plus affirmée, y compris sur le plan militaire, que ce soit dans la région Indopacifique, en particulier s’agissant du statu quo dans le détroit de Taïwan, mais aussi dans les autres régions du monde où sa diplomatie lui crée des clientèles, notamment en Afrique ».

La frégate de surveillance Prairial... - Marine nationale | Facebook

Quoi qu’il en soit, et au-delà de la polémique déclenchée par M. Macron, et après avoir fait escale à Hải Phòng [Vietnam], la frégate de surveillance « Prairial » a transité par le détroit de Taïwan, entre le 9 et le 10 avril. Soit au moment où l’APL entamait ses manoeuvres militaires autour de l’île considérée comme « rebelle » à Pékin.

Cette information, révélée par le magazine Challenges, a été confirmée par le général Yen Yu-hsien, un responsable du renseignement au ministère taïwanais de la Défense. Cependant, celui-ci s’est gardé de préciser l’identité du navire de la Marine nationale.

A priori, la frégate « Prairial » a transité par le détroit pour se rendre en mer de Chine orientale, où elle doit participer à une mission « AITO », dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure chargée de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord.

Pour le moment, les autorités chinoises n’ont fait aucun commentaire. Pour rappel, Pékin considère que le détroit de Taïwan est sous sa souveraineté. D’où les protestations émises par le ministère chinois des Affaires étrangères dès qu’un navire américain s’y aventure à l’occasion d’une mission dite FONOP [Freedom of Navigation Opérations].

La frégate française "Vendémiaire" a navigué dans le détroit de Taïwan,  malgré les revendications chinoises - Zone Militaire

En outre, en avril 2018, le passage de la frégate Vendémiaire dans le détroit avait donné lieu à une « note de protestation solennelle » adressée à Paris par la diplomatie chinoise. Mais le transit du navire de renseignement Dupuy de Lôme et celui, à nouveau, du Vendémiaire, ne suscitèrent pas de réaction officielle.

Dupuy-de-Lôme (navire) — Wikipédia

Cependant, à plusieurs reprises, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale, a dénoncé le comportement des forces navales chinoises à l’égard des navires français.

« Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait-il ainsi affirmé dans les pages du quotidien Le Monde, en juillet 2021.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/04/24/le-chef-de-la-diplomatie-de-lue-appelle-les-forces-navales-europeennes-a-patrouiller-dans-le-detroit-de-taiwan/

Le chef de la diplomatie de l’UE appelle les forces navales européennes à « patrouiller » dans le détroit de Taïwan

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En déclarant, dans les pages du quotidien « Les Échos » du 11 avril, au sujet des menaces de Pékin à l’égard de Taïwan, que la « pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes » et « nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise », le président Macron s’est attiré de nombreuses critiques…

À commencer par celles de la Commission européenne. « L’Union européenne reste fermement opposée à l’usage de la force pour tenter de briser le statu quo dans le détroit de Taïwan », a ainsi rappelé son porte-parole, Éric Mamer. Et le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a enfoncé le clou dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche [édition du 23 avril].

« Sur Taïwan, notre position est simple et constante. Il n’y a à nos yeux qu’une seule Chine. Mais pas à n’importe quelles conditions. Et certainement pas au travers du recours à la force. L’Europe doit en réalité être très présente sur ce dossier qui nous concerne sur le plan économique, commercial et technologique », a en effet écrit le chef de la diplomatie de l’UE.

Mais celui-ci est allé encore plus loin en appelant les « marines européennes à patrouiller dans le détroit de Taïwan [que la Chine considère comme sien, ndlr] pour signifier l’attachement de l’Europe à la liberté de navigation dans cette zone absolument cruciale » tout en étant « vigilants face aux provocations et aux surenchères ». Et d’insister : « L’immense majorité de la population taïwanaise estime que le statu quo pacifique est la solution la plus appropriée. Soyons donc fermes pour faire respecter ce principe ».

Le souci est que peu de pays européens sont susceptibles de répondre à cet appel… notamment parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Ces dernières années, seules la Royal Navy [avec la frégate de type 23 HMS Richmond] et la Marine nationale ont envoyé des navires dans le détroit de Taïwan. Et cela encore récemment, la frégate de surveillance Prairial y ayant transité pour rejoindre la Corée du Sud, après une escale au Vietnam. La « Royale » a encore fait mieux, avec l’envoi de son navire de renseignement « Dupuy de Lôme ». En outre, la frégate Vendémiaire s’y est aventurée à deux reprises, dont une qui motiva une note de protestation émise par Pékin.

En 2021, lors d’un déploiement de longue durée en Indo-Pacifique [le premier de la Deutsche Marine en plus de vingt ans], la frégate Bayern avait pris soin d’éviter de naviguer dans le détroit de Taïwan…

German frigate Bayern (F217) underway in the Baltic Sea on 10 June 2008 (080610-N-3396B-067).jpg

Peut-être que la marine italienne [Marina Militare] exaucera le voeu de M. Borrell, le patrouilleur hauturier Francesco Morosini ayant appareillé de La Spezia au début de ce mois pour une mission en Extrême Orient. Il « sillonnera les eaux de la mer de Chine pour arriver aux ports de Yokosuka [Japon, 14-18 juin] et de Pusan [Corée du Sud, 21-24 juin] et mènera des activités relevant de la diplomatie navale dans quinze ports de quatorze pays d’Asie du Sud-Est », a précisé Analisi Difesa. En outre, l’Italie prévoit d’envoyer le porte-aéronefs ITS Cavour dans cette région, a priori en 2023, voire en 2024.

Quoi qu’il en soit, peu de pays européens [et ils sont encore moins nombreux depuis le Brexit] sont en mesure d’envoyer des navires dans le détroit de Taïwan. Et encore les auraient-ils qu’il pourrait leur manquer la volonté de le faire…

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.rt.com/news/578132-kissinger-china-us-military-conflict/

"Je pense qu'un conflit militaire est probable" entre la Chine et les Etats-Unis, selon l'ancien secrétaire d'Etat des Etats-Unis Henry Kissinger

Henry Kissinger s'alarme de l'escalade des tensions entre Pékin et Washington.

Le diplomate chevronné a exhorté Washington et Pékin à désamorcer les tensions, alors que l'on craint un affrontement militaire au sujet de Taïwan.

Les États-Unis et la Chine pourraient glisser vers une confrontation militaire ouverte s'ils poursuivent leurs politiques actuelles, a averti l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger dans une interview publiée jeudi.

S'adressant à Bloomberg, l'ancien homme d'État, largement considéré comme l'architecte de la détente sino-américaine des années 1970, s'est vu demander s'il pensait que la Chine tenterait de récupérer Taïwan dans un avenir proche.

Bien que Kissinger se soit abstenu de donner une réponse définitive, il a averti que "sur la trajectoire actuelle des relations, je pense qu'un conflit militaire est probable". 

Il a affirmé que les relations entre la Chine et les États-Unis avaient atteint une "situation unique", les deux pays se considérant mutuellement avec une profonde méfiance. "La plus grande menace pour la Chine est l'Amérique, selon sa perception, et il en va de même ici [aux États-Unis]", a déclaré Henry Kissinger.

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  • 4 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/07/06/xi-jinping-exhorte-son-armee-a-oser-se-battre.html

Le président chinois Xi Jinping exhorte son armée à "oser se battre"

 

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Le président chinois Xi Jinping a déclaré jeudi que l'armée chinoise devait "oser se battre", alors qu'il inspectait des unités opérant dans une région proche de Taïwan. 

Durant son inspection du commandement de la région orientale de l'Armée populaire de Libération, basé à Nankin, Xi a déclaré aux responsables qu'il a rencontrés qu'ils devaient "oser se battre, savoir bien se battre, et être résolus à défendre la souveraineté et la sécurité nationales", selon la télévision d'Etat CCTV.

"Il est nécessaire d'approfondir notre planification de guerre et de combat (...), de nous concentrer sur l'entraînement au combat réel, et accélérer l'amélioration de notre capacité à vaincre", a-t-il encore déclaré.

L'armée doit également "élever la capacité des dirigeants du comité du parti à se préparer à la guerre et à se battre", a-t-il encore lancé, toujours cité par CCTV.

En mars 2021, le président Xi Jinping avait déjà exhorté l'armée à "se préparer à répondre à des situations complexes".

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.opex360.com/2023/08/08/la-tension-monte-entre-manille-et-pekin-au-sujet-dun-atoll-situe-en-mer-de-chine-meridionale/

La tension monte entre Manille et Pékin au sujet d’un atoll situé en mer de Chine méridionale

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Le mode opératoire est quasiment toujours le même : quand elle revendique sa souveraineté sur un îlot qui ne lui appartient pas, la Chine envoie dans ses environs une flottille de navires de pêche, qui appartiennent en réalité à sa milice maritime [PAFMM – People’s Armed Forces Maritime Militia], sous la protection de sa garde côtière. Puis, de fil en aiguille, elle s’approprie le territoire convoité et met le pays auquel il appartenait devant le fait accompli.

C’est ainsi que, dans les années 1990, les Philippines ont dû abandonner le récif Mischief qui, situé dans l’archipel Spratley, en mer de Chine méridionale, abrite désormais une base de l’Armée populaire de libération [APL]. Et il est arrivé la même chose à l’atoll Scarborough, en 2012. Et même si, quatre ans plus tard, Manille a porté l’affaire devant la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye et obtenu gain de cause.

Une poudrière en pleine mer : la « poudrimer » de Chine méridionale - La  Plume de Dauphine

Pour autant, cette décision, considérée comme nulle et non avenue par les autorités chinoises, n’a rien changé à la situation de cet atoll.

Mieux : Pékin lorgne sur d’autres îlots philippins, poussant ainsi Manille à renforcer sa coopération militaire avec Washington. Coopération qui avait été mise à mal durant le mandat du président Rodrigo Duterte [2016-22], celui-ci ayant amorcé un rapprochement avec la Chine et la Russie.

Quoi qu’il en soit, et après Mischief et Scarborough, la Chine convoite les îlots de Pag Asa et de Whitsun [encore appelé « Juan Felipe »], ce qui donne régulièrement lieu à de vives tensions entre les forces philippines et les gardes-côtes chinois. Mais ces derniers temps, c’est l’atoll d’Ayungin [ou Re’nai pour les Chinois], encore appelé Second Thomas Shoal, qui cristallise les relations entre Manille et Pékin.

Situé à 200 km de l’île philippine de Palaw et à 1000 km de Hainan, où sont basés des sous-marins chinois, le Second Thomas Shoal est gardé par une petite unité de Marines philippins, laquelle tient garnison dans le BRP Sierra Madre, un ancien navire américain de la Seconde Guerre Mondiale qui y a été volontairement échoué à la fin des années 1990. Évidemment, cela ne peut que contrarier les plans de Pékin pour se l’approprier.

Aussi, la tactique mise en oeuvre par la Chine consiste à empêcher le ravitaillement de la garnison établie à bord du BRP Sierra Madre. Un premier incident a ainsi été rapporté en 2014. À l’époque, deux navires civils philippins avaient été contraints de renoncer à accoster sur le récif par la garde côtière chinoise. Si Manille avait émis une protestation diplomatique, Pékin fit valoir que les bateaux philippins avaient « violé la souveraineté territoriale de la Chine » ainsi qu’un code de bonne conduite en mer de Chine méridionale signé en 2002.

S’il en fut [un peu] moins question par la suite, le Second Thomas Shoal connaît actuellement un regain d’intérêt. Ainsi, le 5 août, les gardes-côtes chinois ont fait usage d’un canon à eau pour empêcher une opération de ravitaillement de la garnison philippine qui y est installée. Cette action a été condamnée par les États-Unis, qui ont parlé d’agissements « dangereux » ainsi que par le Canada et le Japon tandis que le le Royaume-Uni et l’Union européenne ont « exprimé leurs inquiétudes ».

Pour rappel, depuis janvier 2021, la garde côtière chinoise a reçu de nouveaux pouvoirs puisqu’elle est autorisée à utiliser « tous les moyens nécessaires » [dont les armes] pour dissuader toute menace posée par des navires étrangers naviguant dans les eaux « sous juridiction » chinoise. En outre, elle peut également effectuer des « frappes préventives sans avertissement préalable » si nécessaire.

Évidemment, Manille n’a pas manqué de réagir à cet incident, notamment en convoquant l’ambassadeur de Chine pour lui remettre une « note verbale comprenant des photos et des vidéos sur ce qui s’est passé ».

« Pour mémoire, nous n’abandonnerons jamais l’atoll d’Ayungin. Nous sommes attachés à l’atoll d’Ayungin », a fait valoir Jonathan Malaya, le porte-parole du Conseil national philippin de sécurité.

Seulement, pour la Chine, il n’y a pas de discussion à avoir au sujet du Second Thomas Shoal. En effet, ce 8 août, elle a exhorté Manille à retirer le BRP Sierra Madre de l’atoll. « Les Philippines, à maintes reprises, se sont explicitement engagées à enlever ce navire militaire en le remorquant. Mais 24 ans ont passé. Non seulement les Philippines ne l’ont pas enlevé, mais elles tentent en plus de le réparer et de le consolider, à grande échelle, afin de concrétiser leur occupation permanente de Ren’ai », a répondu un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/10/29/taiwan-la-discrete-presidente-sortante-a-reforme-et-renforce-l-ile-que-reve.html

Taïwan: la discrète présidente sortante a réformé et renforcé l'île que revendique la Chine

 

Le ministère chinois de la Défense a de nouveau accusé le Parti démocratique progressiste (PDP) de Taiwan de pousser l'île vers une "situation de guerre dangereuse".

Cette fois, c'est une information disant que Taipei envisage d'acheter des milliers de drones militaires au cours des quatre prochaines années qui a provoqué la colère chinoise. Wu a indiqué que les forces armées chinoises "renforceraient leur entraînement militaire et leur préparation à la guerre".

Les relations se sont détériorées depuis l'arrivée au pouvoir de la présidente indépendantiste Tsai Ing-wen en 2016 (elle a été réélue en 2020).

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Un livre récent écrit par Arnaud Vaulerin, journaliste à Libération, dresse le portrait de cette présidente atypique qui prépare son pays à la guerre (photo AFP de 2021). Son titre: Taïwan, la Présidente et la guerre, paru chez Novice (152 pages, 18,90€).

Cette biographie tombe à pic puisqu'un scrutin majeur aura lieu le 13 janvier 2024 afin d'élire le président et le vice-président de Taïwan. Des élections législatives auront lieu simultanément. La présidente Tsai Ing-wen ne peut se représenter en 2024, la Constitution ne prévoyant qu'un maximum de deux mandats présidentiels.

La sortante, discrète célibataire sans enfants âgée de 66 ans  mérite bien ce livre. Elle a œuvré toutes ces années à un rapprochement avec les Etats-Unis, au risque provoquer la colère de la Chine, mais tout en restant mesurée et n'appelant jamais ouvertement à l'indépendance de Taïwan.

L'intérêt du livre dépasse la personnalité de la sortante puisqu'il met en lumière les efforts militaires de l'île et la réforme de son économie (avec la question essentielle des semi-conducteurs). Et aussi parce qu'il aborde l'avenir d'un pays au coeur de l'actualité, non seulement régionale, mais internationale.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/12/19/dans-le-pacifique-sud-l-extension-du-domaine-de-la-competiti-24311.html

Dans le Pacifique sud, l'extension du domaine de la compétition sino-américaine

 

Lu en page 2 d'Ouest-France ce mardi matin un sujet sur le Pacifique sud où s'est rendu le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, lors de la réunions du SPDDM qui rassemble des ministres de la Défense de la zone:

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Ce sujet est à lire dans le quotidien et sur ouest-france.fr

 

Ya Rab Yeshua.

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