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« L’armée de Terre est désormais entrée dans le compartiment de terrain de l’innovation », se félicitait le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Jean-Pierre Bosser, lors d’une sixième et probablement dernière audition de cette législature le 5 juin face à la Commission défense de l’Assemblée nationale. Entres autres défis et points d’attention, le CEMAT, qui quittera ses fonctions le 30 juillet après cinq années à ce poste, est longuement revenu sur la nécessité pour l’armée de Terre de poursuivre la modernisation de ses équipements et d’accélérer l’appropriation des innovations.

Le général Jean-Pierre Bosser, chef d'état-major de l'armée de Terre (Crédit: Twitter/@CEMAT_FR)

Le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre (Crédit: Twitter/@CEMAT_FR)

La LPM 2019-2025, entrée dans sa première année de concrétisation, consacre non moins de 172,8Md€ à l’agrégat « équipements », dont un effort financier de 58,6Md€ en faveur des grands programmes d’armement. Parmi les cinq défis présentés par le CEMAT, le troisième sera dès lors de conserver « la maîtrise des ressources et la consolidation de la remontée en puissance ». En d’autres termes, il reviendra à son successeur de persévérer dans le remplacement de matériels arrivés à bout de souffle et d’accélérer l’innovation tout en respectant l’un des credo de la ministre des Armées, Florence Parly, à savoir que « chaque euro dépensé doit être un euro utile ». « Nous devons donc veiller à quantifier et justifier le plus précisément possible nos besoins ; à être exigeants quant à la qualité et à la pertinence de la dépense ; à être rigoureux dans l’armement et l’exécution des contrats opérationnels », souligne à son tour le CEMAT.

Renforcer la dynamique armées-industriels

Le défi est de taille, car aux besoins – immenses – des forces correspondent des volumes conséquents et des jalons calendaires précis qu’il faudra impérativement respecter. Un pari réussi, pour l’instant. Ainsi, en l’espace de six mois, l’armée de Terre aura pris livraison de 5000 fusils d’assaut HK 416F sur les 9600 prévus en 2019. L’ALAT a quant à elle perçu deux hélicoptères NH90 Caïman et un Cougar, soit un quart de la cible attendue. Enfin, MBDA a d’ores et déjà livrés les 75 postes de tir pour missiles MMP promis pour cette année. Pour autant, la prudence reste de mise et « la balle est désormais dans le camp des industriels pour les livraisons attendues en 2019 », annonce le CEMAT.  Hors de question de « taper sur les doigts », mais plutôt d’exercer « la juste pression » au bénéfice du cercle vertueux qui, lentement, s’installe entre la DGA, l’armée de Terre et les industriels.

Contrairement aux préceptes établis par les fournisseurs de biens et services « grand public », il est bien entendu inconcevable pour les Armées de changer de prestataire au seul motif, par exemple, d’un retard de livraison. « Si une banque me dit que je ne peux pas retirer plus de 200 euros sur mon compte, je changerai de banque et choisirai celle qui me laissera retirer 500 euros vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Dans le secteur de la défense, en revanche, je n’ai pas le choix », illustre parfaitement le CEMAT. La relation entre les Armées et les entreprises se veut donc davantage être « un coude-à-coude de la DGA, non pas face à l’industriel, à ce stade, mais avec lui ». À ce titre, le premier grand jalon concernant l’armée de Terre restera la livraison des premières briques du programme Scorpion, à l’image des trois premiers véhicules Griffon attendus pour début juillet.

Au-delà de cet évènement emblématique, l’ambition capacitaire de l’armée de Terre dépendra de cette capacité qu’auront les différents acteurs engagés à faire se rejoindre des visions parfois en décalage. « C’est la raison pour laquelle j’appelle de mes vœux la tenue de revues des principaux programmes de la LPM » afin que la dynamique engagée « ‘percole’ jusque dans les usines de nos industriels », souhaite le CEMAT.

Garder un temps d’avance sur ses adversaires

À l’instar de ce que Florence Parly déclarait la semaine dernière à Pau, le CEMAT a par ailleurs insisté sur la nécessité pour l’armée de Terre de « garder un temps d’avance sur ses adversaires grâce à sa capacité d’appropriation rapide des innovations ». Le mandat du général Bosser est aussi celui qui aura vu naître un nouvel élan en faveur de l’innovation « Made in France ». L’Agence de l’innovation de défense, l’Innovation defense lab et, plus récemment, le Battle-Lab Terre sont autant de structures initiées ces derniers mois avec pour objectif principal d’insuffler la dynamique qui permettra de générer les innovations dont l’armée de Terre a besoin. Appelé à doubler ses effectifs d’ici 2021, le Battle-Lab Terre « viendra concrétiser les efforts de structuration du Pôle Innovation Terre ». Pour ce faire, cette nouvelle structure est basée sur le plateau de Satory, à proximité des acteurs clé de l’innovation terrestre que sont la STAT, Nexter, Arquus, ou encore le cluster scientifique et technologique de Paris-Saclay. De son côté, l’état-major de l’armée de Terre se réorganise autour d’un pilier « Numérique et Innovation » placé sous la houlette d’un officier général directement subordonné au major général de l’armée de Terre, le général Barrera.

Ensembles, industriels, startups, universités, laboratoires civils et militaires, devront oeuvrer à soutenir une armée de Terre aujourd’hui pleinement investie sur le terrain de l’innovation. Hormis les axes majeurs de la robotisation et de l’IA, l’armée de Terre rebondit sur les nombreux RETEX acquis au Sahel et au Levant pour s’engager dans de nouvelles voies exploratoires.

Entre autres exemples, la SIMMT a acquis dernièrement deux imprimantes industrielles 3D ProMaker P1000 auprès de l’entreprise française Prodways Technologies. L’une sera mise en oeuvre par la 13e BSMAT de Tulle, et la seconde sera conteneurisée en vue de son déploiement sur un théâtre extérieur. Ce type de technologie pourrait à terme répondre aux soucis d’approvisionnement en matière des pièces détachées vécus en OPEX en réduisant drastiquement les coûts et délais de livraison. À condition de survivre au climat exigeant du Sahel. « À ce stade, l’interrogation porte notamment sur la capacité à produire des pièces résistantes à des pressions mécaniques ou à la chaleur », précise un CEMAT résolument optimiste sur l’issue de l’expérience: « l’imprimante 3D fonctionne dans l’espace, elle devrait donc pouvoir fonctionner en bande sahélo-saharienne ! ».

Dans un tout autre registre, la fin de la mission d’appui-feu allouée à la Task Force Wagram au Levant fut révélatrice de « la nécessité de maîtriser davantage nos effets, dans des environnements de plus en plus contraints ». Malgré un regain appréciable de précision, l’obus guidé BONUS, utilisé pour la première fois en décembre 2018, s’est avéré insuffisant « pour limiter les dégâts collatéraux ». C’est pourquoi, au début du mois de juin, le général Bosser a demandé à Nexter de relancer les études relatives à « un projet d’obus de précision de 155 millimètres que nous avions entamé il y a cinq ans ».

 

Ya Rab Yeshua.

  • 2 semaines plus tard...
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Combattantes@Numérique: rencontre avec l’IPA Amandine Dessalles

Plus de 850 inscrits, une quarantaine d’intervenants, des ateliers, une visite ministérielle… le réseau Combattantes@Numérique se réunit aujourd’hui à l’École militaire pour célébrer les femmes engagées dans la transformation numérique des Armées. Nous avons eu la chance de rencontrer l’une d’entre-elles. Ingénieure de l’armement, Amandine Dessalles est lauréate du prix Ingénieuses’18. Après avoir étudié les facteurs humains en parallèle de son cursus d’ingénieur, elle a travaillé plus de 10 ans dans les équipes de programme des opérations d’armement : dans le domaine des drones comme des systèmes d’information, où elle a coordonné une équipe technique de 15 personnes. Aujourd’hui, elle traite l’aspect financier de ces programmes à l’État-Major des Armées. Retour sur un parcours hors normes, parsemé d’embûches mais aussi de victoires au quotidien.

L'IPA Amandine Dessales, lauréate du prix de l'ingénieure 2018 (Crédit: DGNUM/ministère des Armées)

L’IPA Amandine Dessales, lauréate du prix de la femme ingénieure 2018 (Crédit: DGNUM/ministère des Armées)

FOB: Quel est votre parcours professionnel ?

AD: Après une première et une terminale scientifiques, j’ai suivi deux ans de classe préparatoire scientifique dans une école civile. J’ai ensuite passé un concours pour devenir  ingénieure des études et techniques de l’armement. Je suis devenue ingénieure de l’armement par concours interne en 2013.

De mon expérience, j’ai constaté que le déséquilibre entre hommes et femmes existe dès la prépa. A l’époque, le pourcentage de femmes en école d’ingénieurs était de moins de 20%. Dans ma classe, nous étions beaucoup moins. Aujourd’hui, on stagne depuis plusieurs années autour de 27% en incluant les ingénieurs des filières agronomie, chimie par exemple, où les femmes sont plus représentées.

 Historiquement, les femmes n’avaient pas le droit d’intégrer des formations techniques. L’École polytechnique n’a été ouverte aux femmes qu’en 1972, l’Armée de l’air seulement en 1983 pour des postes d’officier. Finalement, il existe une progression, mais cette progression est mécanique. L’image ensuite de l’ingénieur de l’armement peut faire peur, parce que c’est technique, parce que je pense qu’il y a des freins culturels. Et ces freins existent déjà dès la classe préparatoire scientifique.

 

FOB: Pour quelles raisons avoir choisi d’intégrer le ministère des Armées ? 

AD: Ce qui m’intéressait, c’était de construire des projets d’envergure, et comme j’étais bonne en mathématiques, le cursus d’ingénieur m’a paru assez naturel. Construire des projets d’envergure m’intéressait. L’idée d’être militaire m’a aussi rapidement motivée : je souhaitais m’engager pour le bien commun en participant à de grands projets, particulièrement techniques. Quand on pense aux porte-avions, aux avions de chasse, ce sont des systèmes que l’on ne peut concevoir « seule ». Ce qui me plaisait, c’était vraiment de construire quelque chose ensemble, en équipe. Le fait d’être une femme ne m’a pas semblé un frein, je crois qu’en réalité je ne me suis pas posé la question. Ce métier n’est pas un métier physique, il n’y a pas de tôle à porter, il s’agit de coordonner et de donner une direction. Je ne voyais donc pas en quoi être un homme ou une femme ferait une différence.

 

FOB: Intégrer un univers très « masculinisé » n’est pas chose aisée, quels sont les obstacles vécus ?

AD: Dès la classe préparatoire, à partir du moment où l’on représente moins de 20%, on fait partie d’une minorité. Personnellement, je ne me sentais pas très à l’aise à cause, par exemple, d’une réelle culture de l’élitisme parfois au détriment de la cohésion. Certains étudiants affichaient leur progression, leur classement sur les murs de la classe. J’ai davantage misé sur la collaboration, sur le côté binômage. Evidemment, la compétition fait partie du schéma, et elle est facteur de progression, mais je ne me suis pas sentie forcément à l’aise avec la manière dont la compétition était menée, avec le fait de vouloir absolument écraser les autres.

Ensuite, je n’ai pas senti de grandes différences au sein de mon travail au sein du ministère des Armées, sauf peut-être quand je suis devenue mère. Il y a parfois une crainte de la part du monde du travail concernant la capacité de la personne à gérer de front sa famille et son travail, avec parfois une pression sociale et culturelle sur les femmes. On a le droit d’être ambitieuse quand on est une femme. On est confrontée à des stéréotypes à l’embauche tel que celui de s’attendre systématiquement à rencontrer un homme. Ces stéréotypes nous empêchent de voir d’autres types de managements, tout aussi efficaces, et desservent les hommes comme les femmes. Quand on est une femme, on peut être tentée de ressembler à ces stéréotypes, pour se fondre dans le moule. Alors que ce qui fonctionne c’est de faire preuve de sincérité et de vérité par rapport aux autres.

Pour cela, le réseau Combattantes@Numérique est essentiel. Il permet de développer une vraie culture, que l’on peut diffuser. Il est aussi important que les hommes fassent partie du processus : on a tous à y gagner ! Il y a de nouveaux modes de management ou de commandement qui sont en train de germer et qui correspondent de plus en plus à ce qu’attendent les générations futures.

 

FOB: …et les réponses personnelles et/ou institutionnelles proposées pour y remédier ?

AD: Honnêtement, au début, cela n’a pas toujours été facile, mais ce n’est pas spécifiquement imputable à l’institution militaire. Nous sommes une minorité au sein d’une majorité qui a une culture, une histoire. Une des questions qu’on a pu me poser était liée à l’organisation de mon agenda familial. C’est de la maladresse, car en réalité ce n’est qu’une question de logistique mais il faut y être préparé. De mon côté, nous avons fait le choix de recourir à des baby-sitters.

Au niveau de l’institution, il y a également des mesures qui sont prises. Cette entraide n’est pas limitée qu’aux femmes, il faut casser le mythe. Des hommes m’ont beaucoup aidée, qui m’ont laissé ma chance, pas seulement parce que j’étais une femme.

Florence Parly, la ministre des Armées, a également lancé le plan mixité. Il inclut des éléments simples mais qui sont pourtant essentiels. L’uniforme féminin, par exemple : cela semble anecdotique, mais aujourd’hui les femmes qui le souhaitent peuvent maintenant porter le pantalon pour les cérémonies, et le grade est apparent sur la coiffe. La plan mixité ne cherche pas à confondre femmes et hommes, mais à créer une réelle équité. Une tenue doit refléter le grade, donc le niveau de commandement et assurer une certaine prestance.  

 

FOB: Un évènement tel que celui organisé le 4 juillet prouve que les femmes ont et auront plus que jamais un rôle essentiel dans le secteur numérique. Pour autant, reste-t-il des barrières à franchir, des « codes à casser » pour parvenir à une pleine et entière parité avec les collègues masculins ?

AD: Pour revenir aux sources, les femmes étaient à l’époque une sorte de « petites mains », une sorte de secrétariat qui encodait les données brutes dans l’ordinateur. À partir du moment où le développement a rapporté de l’argent, l’univers des geeks est apparu et est devenu très masculin. Autre exemple, en terminale scientifique, il existe un équilibre 50-50 entre hommes et femmes, une égalité dans l’obtention du bac et les femmes ont plus de mentions bien et très bien au bac, pour au final se retrouver en minorité dans les filières techniques et scientifiques ! Il est dès lors important de valoriser ces profils tout en gardant à l’esprit que la transformation numérique ne se limite pas à ces deux filières. L’enjeu, c’est bien de casser cette image du geek et de montrer que l’on peut développer, faire du code et être tout à fait normal. Il faut dépasser cette image du gars coincé derrière son ordinateur. Quand on parle de clichés qui ont la vie dure….

Le prochain levier sera d’intégrer beaucoup plus les hommes dans le réseau Combattantes@Numérique. Une petite anecdote concernant l’évènement, certains hommes invités m’ont répondu « je ne viens pas, tu comprends je ne suis pas une femme ». Alors qu’en fait, sans les hommes on n’y arrivera pas. Il n’y a que comme ça que l’on pourra lutter contre les stéréotypes.

 

FOB: Hormis le volet « recrutement », qu’apporte concrètement un mouvement tel que celui des Combattantes@Numérique, en matière d’évolution des mentalités et de valorisation de la place des femmes ? 

AD: Des réseaux de femmes existaient déjà auparavant, de type « Avec les femmes de la défense ». Le réseau Combattantes@Numérique est centré sur la transformation numérique du ministère des Armées. Moi, je le vois comme un vecteur indispensable pour attirer les talents, en particulier les femmes, un moyen d’entraide pour les fidéliser. Mon combat personnel c’est de valoriser davantage l’aspect technique, et notamment les questions d’intelligence artificielle (IA). Prenons l’exemple des biais de recrutement d’Amazon, ou la reconnaissance faciale basée la plupart du temps sur les hommes blancs et trentenaires, ce qui rend difficile la reconnaissance de personnes asiatiques par exemple. Ou encore, les traducteurs Google. Lorsque Google traduit le neutre de la langue turque, il traduit « he is a doctor », mais « she is a nurse ». Quand on travaille sur l’intelligence artificielle, on repose sur des bases de données constituées par les développeurs. Ces bases de données « leur ressemblent ». L’IA « apprend » ces éléments et les amplifie créant des biais de représentation. Si, par exemple, on y intègre des images de femmes faisant la cuisine, l’IA ne présentera comme réponse que des femmes faisant la cuisine. Ce segment a donc besoin d’éléments féminins pour casser les codes et offrir une image réaliste de la femme dans nos sociétés d’aujourd’hui. Il faut de la diversité, que ce soit en termes de représentation des femmes, mais également en termes d’âge, de mixité sociale, de provenance géographique.

Dans son domaine, Combattante@numérique offre un espace privilégié d’échanges. Nous organisons par exemple des speed meetings sous la forme de repas, où chacune se présente, présente ses talents et son travail. Ces réunions permettent une approche transverse et un véritable décloisonnement des directions et services. D’une petite table de 10 au départ, nous remplissons aujourd’hui la moitié de la salle. Ce qui est incroyable avec ces déjeuners, c’est qu’ils cassent véritablement les silos entre les différents services. J’ai personnellement pu rencontrer des collègues du SGA, de la DGNUM, de la DRM, et tout cela forme un vrai maillage d’ambassadrices au service du numérique. Complètement ouvert et moderne, ce réseau rassemble aujourd’hui plus de 150 femmes de toutes les générations mues par une véritable bienveillance mutuelle. C’est une initiative soutenue au plus haut niveau. Ce réseau est notamment placé sous le haut-patronage de Florence Parly, qui a déjà assisté à l’une de nos réunions.

 

FOB: Que peut-on attendre de cette journée consacrée aux Combattantes du numérique ?

AD: C’est la première édition. Ce sera la première pierre à l’édifice. Notre ambition pour ce premier évènement est de donner une vraie visibilité du ministère pour cette cause, et de mettre en valeurs les talents déjà présents dans l’institution mais également dans les réseaux connexes. La LPM prévoit une vraie révolution numérique, avec l’ouverture des postes associée. Notre enjeu, c’est évidemment de recruter, d’attirer les personnes compétentes mais qui n’osent pas. Parmi les ateliers prévus ce jour-là, nous organisons un atelier où les participants recevront une couleur dominante en fonction de leur personnalité selon la méthode DISC. J’ai donc mis en place un test de personnalité sur une application au départ d’un questionnaire fournie par une coach certifiée, c’est vraiment un travail d’équipe. Cela va aider les jeunes femmes et hommes présents à mieux définir leur profil et leurs atouts, et les soutenir dans leur démarche d’introduction au monde du numérique. Suite à cela, nous les aiguillerons alors vers une sorte de « speed meeting » durant lequel nous pourrons les mettre en contact avec des femmes qui travaillent déjà dans le secteur du numérique.

Le second atelier est un exercice de codage. Deux de mes trois enfants y participeront. Un garçon et une fille, il faut le noter. C’est une idée géniale, car elle leur ouvre l’esprit et prône l’aspect familial de l’évènement. J’ai beaucoup de collègues que ça touche énormément et qui ont inscrit leurs enfants à cet atelier.

Le matin sera consacré à une série de pitchs façon TEDx. C’est une expérience intéressante car elle nous a permis de nous remettre en question sur le message qu’on a envie de transmettre. Cette partie de la journée se déroule sous le haut patronage de la ministre des Armées, ce qui se traduit notamment par son intervention.

À partir du moment où l’on aura passé une barre fatidique, je pense de 30% de femmes au sein du ministère, dans chaque service, je suis persuadée que la dynamique sera lancée. Il faut dès maintenant changer les modèles existants et combattre les idées préconçues. Allier « militaire et femmes » est parfois compliqué, alors « militaire, femmes et numérique », n’en parlons pas… L’évènement de jeudi permettra de rencontrer des gens extraordinaires, avec chacun leur personnalité. Ce serait inconscient de se priver des compétences de plus de la moitié de la population. Chacun possède ses propres talents. Des talents qui se conjuguent, et pas seulement un stéréotype. Il est indispensable que nous allions de l’avant et que l’on s’ouvre, tant nous militaires que la société dans sa globalité. 

Ya Rab Yeshua.

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