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L’armée de Terre va revoir ses prérequis en matière de santé pour le recrutement de ses soldats


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https://www.opex360.com/2023/10/11/larmee-de-terre-va-revoir-ses-prerequis-en-matiere-de-sante-pour-le-recrutement-de-ses-soldats/

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En 2017, et alors que, deux ans plus tôt, il avait été décidé de porter l’effectif de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de 66’000 à 77’000 soldats, le général Jean-Pierre Bosser, alors chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], s’était félicité d’avoir gagné la bataille du recrutement… alors que celle-ci s’annonçait compliquée, après plusieurs années de déflation.

« Les flux annuels de recrutement de militaires du rang ont ainsi augmenté de près de 80 % par rapport à 2014 », avait indiqué la Lettre du CEMAT, à l’époque. Et celle-ci de préciser que 46’000 jeunes avaient rejoint l’armée de Terre entre 2015 et 2017. Et que 10’500 autres avaient souscrit un engagement à servir dans la réserve. Et le tout avec un taux de dénonciation de contrat lors de la période probatoire relativement limité. Il ne restait plus qu’à mener la « bataille des qualifications », indispensable pour la mise en oeuvre du programme SCORPION.

Pour autant, il ne s’agissait pas pour l’armée de Terre de se reposer sur ses lauriers en matière de recrutement. Aussi, sa Direction des ressources humaines [DRHAT] développa des outils numériques afin de « mieux connaître les candidats pour mieux les accompagner et mieux les sélectionner, dans l’optique d’augmenter leur fidélisation ».

Seulement, le recrutement est une bataille à mener en permanence… Et, six ans plus tard, la donne est tout autre. Ainsi, en juillet, il manquait à l’armée de Terre entre 1500 et 2000 recrues par rapport à ses objectifs. Depuis, ce déficit n’a pas été résorbé. C’est en effet ce qu’a admis l’actuel CEMAT, le général Pierre Schill, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 11 octobre.

« En 2023, nous avons un trou d’air en terme de quantité, principalement sur nos militaires du rang, de l’ordre de 2000 [postes] en fin d’année », a-t-il précisé.

Pour le moment, a poursuivi le CEMAT, la DRHAT cherche à savoir si cette tendance est « structurelle », c’est à dire à cause d’un « vivier » de recrutement qui se réduit, ou si elle est « conjoncturelle » car liée à un « contre-coup du covid », avec des classes d’âge ayant « souffert des confinements peut-être plus qu’on ne l’imaginait au départ ».

Quoi qu’il en soit, et même s’il a donné l’impression de relativiser ce « trou d’air », le général Schill a annoncé des mesures « d’adaptation très immédiates pour relancer la machine du recrutement ».

Ainsi, dès 2024, cela se traduira « par une évolution des campagnes ‘marketing' », avec l’accent mis sur « l’aventure », a-t-il dit. Il est aussi question de « renforcer la chaîne de recrutement », avec plus de 380 postes mais aussi et surtout d’adapter les processus de sélection.

Sur ce point, le CEMAT a indiqué que les « prérequis » en matière de santé vont être revus. « Il ne s’agit pas de diminuer nos objectifs [sur le plan des aptitudes, nldr] mais de les individualiser davantage en fonction des métiers et réfléchir à la notion d’aptitude immédiate puisque nous formons nos jeunes durant un an avant de les envoyer en opération », a-t-il expliqué.

En clair, une mauvaise condition physique ne sera pas forcément éliminatoire puisqu’une recrue aura un an pour se mettre à niveau.

Même chose pour les candidats souffrant de certains problèmes dentaires : jusqu’à présent, ils devaient se faire soigner avant de signer un contrat d’engagement. Désormais, ils pourront être pris en charge par le Service de santé des armées.

Ya Rab Yeshua.

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il y a 6 minutes, BTX a dit :

En clair, une mauvaise condition physique ne sera pas forcément éliminatoire puisqu’une recrue aura un an pour se mettre à niveau.

Déjà que je trouve les tests d'entrée relativement 'légers' et notamment pour certaines spé plus 'physiques', j'ai peur que la tendance évolue de plus en plus dans ce sens, et que sous couvert de problèmes de recrutement, les seuils et palliers physiques descendent de plus en plus.... de la même façon que les classes d'aujourd'hui (active/réservistes) ne sont plus les classes d'avant...

 

il y a 7 minutes, BTX a dit :

Même chose pour les candidats souffrant de certains problèmes dentaires : jusqu’à présent, ils devaient se faire soigner avant de signer un contrat d’engagement. Désormais, ils pourront être pris en charge par le Service de santé des armées.

A la limite, ça c'est quelque chose de compréhensible

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De toutes les façons, il faut faire avec ce que l'on a. Il n'y a pas de recette miracle.

Nous sommes très loin de ce que Tsahal est capable de faire en mobilisant "au coup de sifflet" 300 000 réservistes.

Et à moins d'augmenter considérablement l'effectif de la Légion étrangère qui a un peu moins de difficulté à recruter que le régime général, il n'y a pas d'autres solutions que de fixer un curseur pour certains métiers, exigeants au plan physique et moral.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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Très sincèrement, cela va de plus en plus mal. Je n'ai pas voulu intervenir dans les échanges suite à l'insertion du post sur la "crise des vocations touche aussi les officiers"

mais je crois que nos Armées sont dans des situations délicates en matière de recrutement et de fidélisation du personnel militaire. Situation contrastée selon le volume de "cadres" et celui de "militaires du rang". L'Armée de terre compte tenu de ses missions est la plus fragilisée.

Et les perspectives ne sont guère favorables avec une inversion démographique et surtout "culturelle" qui laisse présager des lendemains épiques.

Je vous invite à visionner la vidéo de l'audition du CEMAT. On perçoit, au travers de ses propos et de son attitude, une certaine résignation voire une conviction défaillante.

Mais ce n'est que mon avis.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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La crise des vocations, à moins d'être aveugle et hypocrite, touche, nous le savons tous, tous les corps de métiers, et ce, depuis des années : médecins, infirmières, aides-soignantes, enseignants, magistrats, métiers du bâtiment, métiers de la restauration, agriculteurs, surveillants pénitentiaires, policiers, etc............et personnel militaire (la liste n'est pas exhaustive).

Pour chacun de ces corps de métiers, il y a une ou des explications "propres", on les qualifie de "structurelles". Mais selon moi (encore une fois, ce n'est que mon avis), l'explication "fédératrice", celle qui est commune à l'ensemble de ces corps de métiers, demeure le déclassement.

Qu'est ce à dire ? Ce sentiment palpable, ressenti et prégnant d'être marginalisé, peu considéré, sous-payé et pas assez "reconnu". Bref, d'être un "laissé pour compte", de ne plus retenir l'attention et encore moins, susciter l'intérêt voire la passion, dans  une société individualiste et consumériste où tout effort est considéré comme une atteinte aux droits individuels.

S'agissant du "métier des armes", le plus beau à mes yeux, il a été au fil du temps banalisé. Trop banalisé d'où les réactions d'effroi voire d'incompréhension exprimées par certains de nos compatriotes lors de l'épisode de l'embuscade d'Uzbeen (mais comment cela est-ce possible ?) Oubliant au passage, la mort tragique de 58 soldats le 23 octobre 1983 dans l'attentat du Drakkar à Beyrouth...

Qui s'en souvient 40 ans après ? 

L'Armée a toujours été une "variable d'ajustement". Non syndiquée, "républicaine" et loyaliste, elle n'a qu'un Chef de par la Constitution, le Président de la République élu. Elle ne se plaint pas, ne manifeste pas, sa "voix" est "hiérarchiquement " filtrée (il suffit pour s'en convaincre de lire les rapports successifs du HCECM).

Et je pourrais continuer à peindre à longueur de paragraphes un tableau pas toujours flamboyant de l'institution.

Ce qui la sauve ou l'empêche de sombrer, c'est qu'elle compte dans ses rangs des hommes et des femmes, militaire et civil, d'active et de réserve, qui ont encore "la foi chevillée au corps". Et qui, en dépit de ce sentiment de déclassement, gardent la tête haute et s'accrochent à leurs convictions. Et qui s'échinent, jour après jour, à insuffler aux soldats qui leur sont confiés, cette vertu (j'exècre le mot valeur) du don de soi, de l'engagement absolu au service d'une idée, d'une notion qui les dépasse : l'amour de sa patrie.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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c'est un triste constat de notre société.

Je pense, je rêve peut être qu'il y aura toujours des chefs -ceux qui auront gardé la "foi" qui sauront amener et emmener des troupes hétéroclites et désabusées à se dépasser.

Lyautey le dit bien dans "le rôle social de l'Officier"

Et dans cet exorde dont je ne sais plus s'il est des scouts ou des militaires :

"si tu veux être un chef un jour, songes à ceux qui te seront confiés......si tu ralentis ils s'arrêtent........si tu critiques, ils démolissents......................si tu marches devant, ils te dépasseront......................"

les hommes même les plus bancals se révèlent souvent dans l'adversité

Jean Pouget et ses troupes en sont un exemple

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