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Le général Schill évoque le développement d’un missile « hyper véloce » pour le Système principal de combat terrestre


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En octobre, quelques jours après la signature par le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, et son homologue allemand, le général Alfons Mais, d’une fiche d’expression commune des besoins relative au Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System], le ministère des Armées a publié une note pour évoquer les attentes de ce programme, sans toutefois trop entrer dans les détails.

Ainsi, au-delà des efforts en matière d’innovation technologique [hyper connectivité pour le combat collaboratif, armes à énergie dirigée, robotique, intelligence artificielle, matériaux, etc.], ce document a indiqué que le MGCS sera « bien plus qu’un engin blindé lourd traditionnel » dans la mesure où il sera « pensé comme un système multiplateformes », avec un « char proprement dit, équipé d’un canon gros calibre, accompagné d’autres modules complémentaires interconnectés [un blindé lourd équipé de missiles antichars puissants, un véhicule d’appui nativement robotisé doté d’armes laser, des drones et autres armements innovants] ».

En outre, cette note a précisé que ce MGCS devra être capable de « tirer jusqu’à 8000 mètres » et que son « écosystème » permettra une « observation jusqu’à 10’000 mètres de distance, améliorant ainsi les capacités de repérage d’une cible et d’anticipation ».

Quelques jours après la diffusion de cette note, le général Schill a été interrogé par les députés de la commission de la Défense au sujet du MGCS. C’est ainsi qu’il a livré quelques détails supplémentaires dans la partie à huis clos de cette audition, dont le compte-rendu vient d’être publié.

« D’un point de vue militaire, nous ne devons pas manquer la marche du MGCS. Nous n’avons pas besoin d’un ‘Leclerc en mieux’, mais d’autre chose. Ma priorité porte sur une solution militaire adaptée, tout en prenant en compte les impératifs industriels dans une répartition forcément franco-allemande », a d’abord rappelé le CEMAT.

« Je sais que la solution qui sera finalement retenue aura fait l’objet d’un compromis entre la mobilité, la puissance de feu, la protection et la connectivité. En revanche, le système doit être soutenable dans la durée, en étant partagé avec le plus d’alliés possibles, sans être devancé par nos adversaires », a-t-il ensuite continué. Au passage, ce propos fait écho au débat que le général Schill a récemment dit vouloir ouvrir au sujet du « format » que devra avoir le char de combat issu du MGCS, après avoir évoqué l’AMX-13.

Quoi qu’il en soit, a poursuivi le CEMAT, le « MGCS rentrera en service en 2040 et il fonctionnera encore en 2080, ce qui implique qu’il soit évolutif dans ses capacités de feu principales mais aussi de défense y compris anti-drones ». Et son homologue allemand, a-t-il dit, « partage » son appréciation sur ce point.

Quant à la portée de ce « système de systèmes », le général Schill a expliqué que le « tir à 8000 mètres en direct implique d’embarquer un missile hyper véloce » et donc « des décisions industrielles, qui n’ont pas été préemptées dans le document commun […] rédigé avec le chef d’état-major de l’armée de Terre allemand ».

Le qualificatif « hyper véloce » interroge puisqu’il est ordinairement réservé aux missiles hypersoniques [pouvant voler à une vitesse supérieure à Mach 5]. Probablement qu’il s’agirait de développer un projectile plus rapide que ceux actuellement en service, l’Akeron MP [ou Missile Moyenne Portée] étant capable de voler à environ 600 km/h, pour une portée de 4 à 5 km.

Par le passé, Nexter [KNDS France] avait planché sur l’obus Polynege, une munition guidée polyvalente de 120 mm pouvant atteindre une cible à 8000 mètres de distance, avec une vitesse initiale de 600 à 700 m/s [soit 2520 km/h]. S’agira-t-il de reprendre les travaux là où ils avaient été arrêtés, dans les années 2000 ?

Par ailleurs, lors des débats sur la Loi de programmation militaire, le général Cédric Gaudillière, chef de la division « Cohérence capacitaire » de l’État-major des armées [EMA], avait indiqué qu’il allait être question de « travailler simultanément sur un missile différencié à bas coût, répondant à certaines besoins spécifiques, tels que les tirs de char en milieu urbain ». Et d’ajouter : « En utilisant les leçons tirées de l’expérience ukrainienne, nous travaillons à la conception d’un missile abordable et pouvant être acquis en grande quantité, et qui réponde à des besoins opérationnels précis ».

Photo : DGA

Ya Rab Yeshua.

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