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La vérification des capacités militaires du sous-marin nucléaire d’attaque « Duguay-Trouin » est en cours


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https://www.opex360.com/2024/03/04/la-verification-des-capacites-militaires-du-sous-marin-nucleaire-dattaque-duguay-trouin-est-en-cours/

duguay-trouin-20240304.jpg

Depuis que, en août dernier, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué qu’elle venait de le remettre à la Marine nationale, le « Duguay-Trouin », second sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Barracuda, s’est fait discret. Et pour cause.

En effet, après une brève escale à la base navale de Rota [Espagne], il a rejoint son port d’attache, à Toulon, pour une première « interruption pour entretien », l’objectif étant d’en faire un bâtiment pleinement opérationnel après des essais en mer menés tambour battant durant le premier semestre 2023.

Pour autant, l’admission au service actif du « Duguay-Trouin » devra encore attendre un peu, celle-ci ne devant être prononcée qu’à l’issue de son déploiement de longue durée [DLD], lequel vise, durant plusieurs mois, à vérifier l’ensemble de ses capacités militaires et à l’éprouver dans des conditions différentes [eaux chaudes, eaux froides, etc.].

Bien que rechignant à communiquer sur les mouvements de ses sous-marins nucléaires [et même sur ceux de ses navires engagés en opération], la Marine nationale a tout de même annoncé que le Duguay-Trouin se trouvait actuellement à Fort-de-France [Martinique], justement dans le cadre de son DLD. Il doit y rester jusqu’au 9 mars.

« Il est le deuxième SNA de type Suffren : le Duguay-Trouin est arrivé aujourd’hui [3 mars] à Fort-de-France, première étape de son déploiement pour vérification de ses capacités militaires », a en effet annoncé la Marine nationale, via X [anciennement Twitter].

La présence de ce sous-marin à Fort-de-France exige des mesures strictes de sécurité. La chaîne de télévision locale, ViàATV, précise en effet que « le mouillage de navires, la pêche, la baignade, la plongée sous-marine sont interdits dans un périmètre de 300 mètres autour » du SNA et que la « circulation des camions de transport de gaz est interdite à proximité » du bâtiment.

L’escale d’un SNA en Martinique est rare : la dernière avait été effectuée par la Perle, en mars 2011.

Si ce DLD se passe mieux que celui du Suffren [une fuite au niveau d’une turbine avait été découverte], alors le Duguay-Trouin ne devrait pas tarder à être admis au service actif. La Marine nationale disposera de deux premières « bêtes de guerre », pour reprendre l’expression utilisée par l’amiral Nicolas Vaujour, son chef d’état-major [CEMM], lors d’une audition parlementaire.

 

« Le Suffren est une ‘bête de guerre’, dont nous sommes très satisfaits. Le retour d’expérience des Rubis [la classe précédente, ndlr] a permis de réaliser un très bon bateau pour diverses raisons. Il est particulièrement adapté à la lutte contre les sous-marins et il embarque un certain nombre de technologies. Il est notamment équipé d’une barre en X, qui le rend plus manœuvrable. Le MdCN [missile de croisière navale] ajoute une capacité militaire redoutable : il permet au sous-marin de s’approcher d’une côte sans être vu et de porter la frappe souhaitée », s’était enthousiasmé l’amiral Vaujour.

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Le Suffren « embarque également un petit sous-marin [le PSM3G, ndlr] permettant de larguer des commandos en mission sans qu’ils ne puissent être détectés. Il s’agit là d’une rupture conceptuelle par rapport à la classe Rubis », avait ajouté le CEMM. Et de conclure : « Peu de nations sont capables de fabriquer un tel objet technologique, objectivement ».

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.opex360.com/2024/04/04/le-sous-marin-nucleaire-dattaque-duguay-trouin-a-officiellement-ete-admis-au-service-actif/

Le sous-marin nucléaire d’attaque Duguay-Trouin a officiellement été admis au service actif

 

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En mars, dérogeant à ses habitudes dès qu’il s’agit d’évoquer les opérations menées par ses « bateaux noirs », la Marine nationale a indiqué que le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Duguay-Trouin, de type Barracuda [ou Suffren], était en escale à Fort-de-France [Martinique], à l’occasion de son déploiement de longue durée [DLD], préalable à son admission au service actif.

Le Duguay-Trouin était-il sur le point de terminer son DLD ou venait-il de le commencer ? La réponse a été donnée ce 4 avril, par l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

« J’ai prononcé aujourd’hui l’admission au service actif du Duguay-Trouin, deuxième sous-marin de la classe Suffren. Plus rapide, plus endurant, plus polyvalent, plus discret. Dans les mains de nos équipages, il deviendra un chasseur hors-pair pour les opérations à venir », a-t-il en effet annoncé via X [anciennement Twitter].

« L’admission au service actif est prononcée après des phases d’essais à la mer débutées en mars 2023. Ces phases de Vérification des caractéristiques militaires [VCM] permettent aux équipages de tester les performances, l’endurance du bâtiment ainsi que la conformité des équipements aux spécifications demandées », a ensuite précisé le ministère des Armées.

Et d’ajouter : « Durant ses essais, le Duguay-Trouin a navigué en eaux froides comme en eaux chaudes, avec une escale à Fort-de-France en mars 2024. Une première pour un SNA de type Suffren ».

 

« Le SNA Duguay-Trouin, à l’instar du premier de série, le SNA Suffren, assurera les mêmes missions que les SNA de type Rubis, avec des capacités supérieures. Il dispose en particulier d’une capacité de frappe contre terre avec le Missile de croisière naval [MdCN] et d’une capacité de mise en œuvre des forces spéciales par un sas nageurs et par son hangar de pont », a encore rappelé le ministère.

Pour rappel, le Suffren a remplacé le Saphir, désarmé en 2019 et « cannibalisé » pour réparer la Perle, dont la proue avait été endommagée par un incendie en juin 2020. Quant au Duguay-Trouin, il succède au Rubis, lequel a été conduit à Cherbourg dans l’attente de son démantèlement. Le Casabianca l’a rejoint l’an passé, alors que la prise d’armement pour essai du Tourville a eu lieu en mars. Ce troisième SNA de la série « Barracuda » doit être remis à la Marine nationale d’ici la fin 2024.

Il revient aux SNA d’assurer quatre types de missions, à savoir le « blanchiment de zone » lors des départs des sous-marins nucléaires d’engin [SNLE], la protection de groupes aéronavals, le renseignement [connaissance et anticipation] avec, éventuellement, le déploiement de commandos marine, et, désormais, la frappe dans la profondeur avec les MdCN.

Photo : Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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