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Lycée Saint-Cyr: une machine à broyer les femmes


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Enquête

«Libération» a enquêté sur le sexisme érigé en système au sein des classes préparatoires militaires par un puissant groupe d’élèves : les «tradis». Entre humiliations et harcèlement moral, tout est fait pour saper les ambitions des étudiantes.

Harcèlement moral, intimidations, insultes, humiliations, marginalisation, coups bas : depuis son arrivée, en septembre 2016, Mathilde se sent «persécutée» par un groupe de garçons «prêts à tout» pour la voir abandonner le concours d'entrée à l'ESM.

Quelques filles sont bien allées voir la direction du lycée pour protester contre ce sketch douteux. Selon elles, il avait été validé en amont par la direction du lycée qui ne pouvait plus changer son fusil d'épaule. Aurore, 20 ans, étudiante à bout de nerfs, se souvient : «Le commandement nous a répondu qu'il ne fallait pas que nous prenions la mouche pour une simple blague potache.

«Youlez les grosses» signifie «scalpez les filles». Car dans le langage interne que les tradis se transmettent d'année en année, les «grosses», ce sont les jeunes femmes. Parce qu'elles «sont juste bonnes à être engrossées», explique à Libération Marie, qui a fait une première année de prépa à Saint-Cyr-l'Ecole avant de changer d'orientation. La «youle» ? «C'est le nom de la coiffure que les tradis arborent pour se différencier du reste des élèves», renchérit Marie. Très court sur les côtés, longue mèche sur le haut du crâne. Mathilde se souvient de cette soirée : «Les filles de l'assemblée sont restées abasourdies. On ne savait pas trop si cela signifiait que nous n'étions pas les bienvenues ou si c'était carrément une menace de mort. Dans tous les cas, c'était de la misogynie clairement exposée.»

Au fond, le phénomène est simple : les prépas sont noyautées par le groupe des garçons ultras, beaucoup de filles et quelques garçons abandonnent. Les tradis, eux, parviennent à intégrer l'école puis à devenir officiers. Et se retrouvent ainsi dans la potentialité d'encadrer les formations des plus jeunes. Et sont portés, même inconsciemment, à fermer les yeux sur certaines pratiques qui leur rappellent leurs jeunes années. «Que des élèves fascistes me mènent la vie dure, je peux m'en remettre, soupire Marie, une ancienne élève de prépa littéraire. Que mes futurs chefs de régiment fassent la sourde oreille, c'est inadmissible. Le manque d'engagement des cadres encourage les éléments perturbateurs.» Et décourage les autres. Dans sa lettre, Mathilde lâche une terrible formule : «Ainsi, les fraternités se forment, c'est juste qu'il n'y a pas de sœurs.»

 

Bonjour,

ce vieux service de Libé me fait revenir sur le sujet de ce que c’est plus important dans la formation des futurs chefs de l’Armée entre une lente et soufferte croissance et une rapide carrière des fois pistonnée par des parents influents.

Je sais d’être en désaccord avec Yann mais les deux façons de voir l’argument sont beaucoup plus vielles de nous; bien sûr mon experience est limité à la Légion ou les jeunes lieutenants se confrontaient avec les adj/chefs ou avec les vieux sous-lieutenants survécus aux ruines d’Algérie, mais la plupart des fois les Saint-Cyriens ( tout en gardant leur aplomb) avaient une véritable déférence pour ces drôles de militaires sortis du rang.

À l’egard de ça je peux citer les cas des lieutenants Manivet et Dupuy qui demandaient souvent des conseils aux susdits subordonnés ( qui n’avaient nullement frequenté des cours de GRH) sur le maniement des hommes, en mettant à coté l’orgueil de caste.

Pour retourner à l’article de Libération, sur le quel je garde une certaine réserve, «Il n'y avait que six tradis sur une classe de 30 élèves» je peux dire que les “tradis” sont des jeunes pas trop mûrs pour ne pas comprendre que la concurrence entre les genres se joue sur le terrain: devoirs, examens, exercises, pas dans les couloirs ou dans les chambrées, et je me souhaite que ces jeunes désemparés sortent vite des culottes de leur papà.

 

P.S. J’aimerais connaître l’avis de le coach.

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