BTX Posté(e) 24 août Signaler Partager Posté(e) 24 août https://www.forcesoperations.com/statu-quo-temporaire-pour-le-budget-2025-des-armees/ Entre les budgets 2024 et 2025, pas un euro de différence ? Le gouvernement démissionnaire privilégie pour l’instant le statu quo dans les plafonds budgétaires fixés pour l’an prochain. Un scénario qui, s’il se maintient, reviendrait à stopper net la nouvelle dynamique engagée au bénéfice des armées françaises. Avec plusieurs semaines de retard sur le calendrier établi, le Premier ministre Gabriel Attal a finalement choisi le statu quo en proposant une enveloppe identique à celle de 2024, soit 492 Md€. La raison invoquée ? Avancer dans la construction d’un budget qui devra impérativement être présenté au Parlement le 1er octobre puis adopté avant le 1er janvier. Et, par là, fournir une base de travail potentiellement réversible au futur gouvernement. Les différentes enveloppes ne sont pas détaillées, mais ce gel théorique des dépenses implique néanmoins quelque 10 Md€ d’économies à réaliser pour les différents ministères. L’annonce intervient en effet sur fond d’austérité. Un effort de 25 Md€ sera nécessaire pour tenir l’objectif de 5,1% de déficit public en 2024, annonçait mi-juillet le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire. Resteraient 10 Md€ à trouver, dont la moitié à charge des ministères. Si le ministère des Armées s’en était bien sorti lors du premier tour de vis de février dernier, aucun détail n’a depuis filtré sur les arbitrages suivants. Les premiers échos font état de situations variables, certains étant plus touchés que d’autres. Pour la mission Défense, un statu quo ou, pire, un recul des crédits, aurait pour principale conséquence d’enrayer la trajectoire haussière d’une loi de programmation militaire à peine entamée et considérée dès son adoption comme un socle à renforcer selon le contexte. Reconduire les crédits à l’identique – probablement le meilleur scénario en l’état – reviendra à empêcher le franchissement de la marche de 3,3 Md€ prévue pour porter les dépenses militaires à 50,5 Md€. De nouveaux arbitrages seraient donc à prévoir, ceux-ci venant s’ajouter aux étalements et renoncements consentis pour mettre sur pied une LPM dont la nécessité n’est plus à démontrer. Ce sera ensuite autant de crédits à trouver et à répartir entre les cinq annuités restantes pour s’assurer de remplir les objectifs d’une LPM dite « de transformation », calcul d’autant plus complexe que l’accélération de l’effort se situe au-delà de l’horizon 2027. La balle est désormais dans l’autre camp. Celui du Nouveau Front Populaire (NFP) a rapidement battu en brèche la copie de Matignon. La principale faction de gauche a pris les devants pour, sans surprise, revenir sur la rigueur gouvernementale et soutenir une envolée des dépenses. Certains proposent de rehausser l’enveloppe globale de 30 Md€ afin de soutenir la croissance, les services publics, les salaires de la fonction publique, les aides au logement et la gratuité de l’enseignement. Mais pas un mot, du moins jusqu’à présent, sur les armées. Crédits image : EMA Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 5 septembre Auteur Signaler Partager Posté(e) 5 septembre https://www.forcesoperations.com/la-trajectoire-budgetaire-des-armees-provisoirement-maintenue/ La trajectoire budgétaire des armées provisoirement maintenue Pas de statu quo pour le budget des armées mais une hausse conforme à la trajectoire inscrite dans la nouvelle loi de programmation militaire. Du moins, pour l’instant, car la situation financière de la France, jugée « catastrophique » par plusieurs sénateurs, pourrait forcer le prochain gouvernement à revoir la copie. Le budget 2025 des Armées s’en sort jusqu’à présent plutôt bien, confirment des documents perçus ce lundi par la commission des Finances du Sénat. Entre la loi de finances pour 2024 et le plafond de dépenses pour 2025 envoyé fin août par le Premier ministre, les dépenses militaires augmentent de 3,3 Md€ l’an prochain pour plafonner à 50,5 Md€ hors pensions. Soit une hausse fidèle à l’objectif fixé dans la LPM 2024-2030. D’autres pâtissent néanmoins de la volonté de gel budgétaire prônée par le gouvernement démissionnaire. L’enveloppe consacrée au travail et à l’emploi recule ainsi de 2,3 Md€. Celles de l’aide publique au développement et du plan de relance baissent de 1,3 Md€ et 1,2 Md€. Plusieurs lignes budgétaires sont figées, dont celle allouée à la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation ». Si l’équilibre présenté s’avère bénéfique aux armées, celui-ci demeure aussi provisoire qu’instable. « Une nouvelle fois, les nouvelles ne sont pas bonnes », martelait hier le président de la commission des Finances, le sénateur Claude Raynal (PS) lors d’une conférence de presse. Les dépenses « dérivent dangereusement » quand les recettes se réduisent, l’équation se soldant par « une dégradation historique des comptes de la nation », pointait à son tour Jean-François Husson, sénateur LR et rapporteur général de la commission des Finances. Selon une note de la Direction générale du Trésor datée de juillet, le déficit public atteindrait désormais les 5,6% du PIB en 2024, contre 5,1% auparavant. Il atteindrait 6,2% en 2025, soit 60 Md€ ou une augmentation de 50% de la dérive par rapport à début 2024. Ces chiffres « établissent la poursuite en 2024 et pour les années à venir, évidemment sous réserve qu’il n’y ait pas de mesures correctrices, de la dégradation des finances publiques que nous constatons déjà depuis 2023 », constate Claude Raynal. « On ne peut pas sans arrêt bidouiller », poursuit Claude Raynal tout en invitant « un gouvernement sérieux » à se mettre au travail « pour redresser la situation dont il va hériter ». Entre une réduction des dépenses ou une hausse des recettes, les sénateurs privilégient la prudence sur la marche à suivre mais seront forces de proposition lorsque le temps des discussions parlementaires sera venu. La partie ne fait donc que commencer et, malgré un contexte sécuritaire dégradé et la nécessité de continuer à renforcer l’outil de défense, le prochain round pourrait s’avérer autrement plus corsé. Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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