BTX Posté(e) il y a 5 heures Signaler Partager Posté(e) il y a 5 heures https://www.opex360.com/2024/11/20/pour-le-secretaire-general-a-la-mer-il-est-urgent-de-creer-une-flotte-auxiliaire-civile-pour-epauler-la-marine-nationale/ Le format de la Marine nationale n’ayant jamais été aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’idée de recréer une flotte auxiliaire afin de l’épauler en cas de crise a été prévue par la loi pour l’économie bleu promulguée en 2016. « Les navires battant pavillon français peuvent être affectés à une flotte à caractère stratégique permettant d’assurer en temps de crise la sécurité des approvisionnements de toute nature, des moyens de communications, des services et des travaux maritimes indispensables ainsi que de compléter les moyens des forces armées. La composition de cette flotte à caractère stratégique et les conditions de sa mise en place sont déterminées par voie réglementaire », précise en effet son article 58, lequel a ensuite été intégré au Code la Défense [article article L1335-4]. Les réflexions sur la constitution d’une flotte stratégique adossée à la marine marchande française ont été nourries par plusieurs rapports [dont celui commandé en 2023 par le gouvernement au député Yannick Chenevard, rapporteur du budget de la Marine nationale]. Cependant, ce projet tarde à se concrétiser, comme l’a récemment rappelé une étude du Centre d’études stratégiques de la Marine [CESM]. Et pour cause : il reste encore des écueils à surmonter, à commencer par celui du format de la marine marchande française, qui se classe actuellement au 22e rang mondial, avec 424 navires. Ce qui, pour le CESM, est insuffisant « pour garantir nos approvisionnements, notamment énergétiques, en cas de crise majeure ». Dans le rapport qu’il avait remis l’an passé, M. Chenevard avait évoqué les difficultés à identifier les navires marchands susceptibles d’être réquisitionnés. Aussi avait-il recommandé de réactiver la « Commission permanente des navires de commerce aux besoins de la Défense nationale » [COPAND]. « Il conviendrait […]que les pouvoirs publics puissent disposer en permanence et en temps réel des plans des navires qui composeraient la flotte stratégique. Cela serait d’un intérêt certain, par exemple pour la planification par une ambassade ou le ministère des Affaires étrangères et de l’Europe d’une opération d’évacuation de ressortissants en urgence », avait estimé le parlementaire. Plus d’un an après, le dossier n’a pas évolué. Du moins, c’est ce que l’on retient de l’intervention faite par Didier Lallement, le Secrétaire général à la mer, à l’occasion des Assises de l’économie de la mer, organisées à Bordeaux, le 19 novembre. « Nous faisons tout pour être prêts. Pas dans dix ans, mais dans un avenir extrêmement proche. […] Il y a une urgence d’une stratégie de résilience dans ce pays », a en effet affirmé M. Lallement, au sujet de cette « flotte stratégique », selon un compte rendu publié par Le Marin. Ainsi, les questions sur les modalités d’une réquisition de navires de la marine marchande n’ont toujours pas trouvé de réponse. « Qu’est-ce qu’on est capable de mobiliser, d’envoyer ? Est-ce que les équipages concernés sont d’accord pour le faire ? Avec quels moyens d’entretien ? », a demandé M. Lallement. « Ce qu’il faut d’abord, c’est un élément de planification pour déterminer toutes ces conditions », a-t-il dit. En outre, le recenser les navires marchands susceptibles de faire partie de cette flotte stratégique est une chose… Encore faut-il se pencher aussi sur leurs équipages. « En cas de crise et d’opération sensible à mener par des navires civils appartenant à la flotte stratégique, il semble important d’avoir la faculté d’imaginer pouvoir remplacer les marins étrangers par des marins de nationalité française. Certains interlocuteurs interrogés à ce sujet […] en ont confirmé l’intérêt et la faisabilité en cas de nécessité de cette option pour des raisons de sécurité nationale », avait souligné M. Chenevard. D’où le nécessaire rapprochement entre la Marine nationale et la marine marchande française, la seconde constituant naturellement un « vivier » pour la première en cas de crise majeure, en particulier à la réserve opérationnelle. Dans le dernier avis budgétaire qu’il a rendu, M. Chenevard s’est félicité du fait que plusieurs mesures qu’il avait préconisées pour aller dans ce sens étaient désormais entrées en vigueur. « La volonté de renforcer les réserves de la Marine nationale et d’autres corps maritimes est un réel point positif » puisque cela permet de tisser les « liens entre civils et militaires » qui existaient du temps de la conscription », a estimé M. Lallement. Reste que, pour la Marine nationale, la constitution de cette « flotte stratégique » prend sans doute beaucoup trop de temps. En 2022, l’amiral Vandier, qui était alors son chef d’état-major [CEMM], en avait suggéré la nécessité d’aller vite. « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau. […] Il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français », avait-il dit à l’époque. Et d’insister : « Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils ». PS. Voilà une fausse-bonne idée !!!! Pour mémoire " A la fin du deuxième trimestre 2024, le poids de la dette de la France s'établit à 3 228 milliards d'euros, selon la denière publication de l'Insee datant du 27 septembre 2024. La dette est en augmentation de 69 milliards d'euros en comparaison avec le trismestre précédent.15 oct. 2024" Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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