BTX Posted December 16, 2024 Report Share Posted December 16, 2024 https://www.legion-etrangere.com/mdl_media/doc/20/DOSSIER-ACCUEIL-2024.pdf https://www.defnat.com › e-RDN › vue-tribune Éditorial – Premières leçons du cyclone Chido (T 1666) Jérôme Pellistrandi, « Éditorial – Premières leçons du cyclone Chido (T 1666) », RDN, 16 décembre 2024 - 2 pages Les forces françaises s'engagent avec des moyens terrestres, maritimes et aériens pour faire face aux conséquences du cyclone Chido à Mayotte (© État-major des Armées / X) Un cyclone d'une ampleur inédite s'est abattu sur l'archipel française de Mayotte. Département le plus pauvre de France, la collectivité ultramarine est sinistrée et l'heure est aux secours humanitaires et urgents, alors que certains quartiers sont rayés de la carte et que nous ne connaissons pas encore le nombre de victimes, qui se décomptera sur plusieurs jours. Les moyens militaires sont déployés pour apporter ces secours. Cet événement montre à quel point les moyens à déployer dans nos infrastructures d'intervention outre-mer sont primordiales, alors que ce type de catastrophe risque de se renouveler. Être prêt. Cyclone Chido: first lessons A cyclone of unprecedented magnitude has struck the French archipelago of Mayotte. The poorest department in France, the overseas community is devastated and the time has come for humanitarian and urgent relief, while some neighborhoods have been wiped off the map and we do not yet know the number of victims, which will be counted over several days. Military resources are being deployed to provide this relief. This event shows how essential the resources to be deployed in our overseas intervention infrastructures are, while this type of disaster risks happening again. Be prepared. Le cyclone Chido qui s’est abattu samedi 14 décembre sur l’archipel de Mayotte est d’une ampleur sans précédent avec des dégâts inimaginables et un bilan humain encore impossible à évaluer. Si, actuellement, la priorité est aux secours dans l’urgence avec, dans un premier temps, les capacités sur place dont les éléments militaires des FAZSOI affectés à Mayotte avec le 5e Régiment étranger (ancien DLEM), le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte et des moyens de la Marine. Tous ces militaires travaillent conjointement avec les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), la Gendarmerie (renforcée d’un escadron de gendarmerie mobile), la police et les agents des collectivités locales. D’emblée, un pont aérien à partir de La Réunion va commencer à transporter personnels et moyens en renfort. Néanmoins, la quasi-destruction de la tour de contrôle de l’aéroport Marcel Henry à Petite-Terre limite les capacités de la plateforme aéroportuaire au trafic militaire, en attendant la réparation des installations. Les rotations d’avions A400M et Casa 235 vont se succéder pendant plusieurs jours, avant que les avions civils puissent se poser. De même, la Marine nationale va transporter des moyens plus lourds à partir de La Réunion. Les Frégates de surveillance, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain et le Marion Dufresne qui dessert habituellement les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) sont mis à contribution. Alors que la mobilisation est générale pour venir en aide à la population de Mayotte, des premières leçons peuvent d’ores et déjà être tirées. Tout d’abord, l’importance de la flotte des avions A400M. Celle-ci avait été déjà fortement sollicitée au printemps dernier avec les émeutes en Nouvelle-Calédonie. Le renforcement des unités de Gendarmerie n’avait été rendu possible que par la combinaison A400M et A330 MRTT. Or, la cible actuelle de la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 est de trente-cinq A400M (il y a, actuellement, 24 appareils en parc). L’Armée de l’air et de l’Espace considère qu’il est nécessaire de disposer de trois appareils supplémentaires pour pouvoir notamment se déployer en outre-mer de façon plus systématique. Au regard de Chido, en sachant que ce type d’événements climatiques risque de se renouveler avec le dérèglement du climat, une telle idée est logique et nécessaire. Soulignons ici que le renforcement des infrastructures militaires en outre-mer est déjà en cours alors que celles-ci étaient souvent trop légères. Quais pour les navires, hébergement en dur, installations aéronautiques, autant d’investissements indispensables pour conforter la résilience de nos forces. Il est également urgent de revoir le format de notre marine outre-mer. Le retrait, en 2017, du dernier Batral de la classe Champlain (mise en service à partir de 1974) n’a pas été compensé, même si les BSAOM sont de véritables « couteaux suisses » très utiles. Il n’en demeure pas moins que nous n’avons plus cette capacité de « beachage » qu’apportaient les Batral. Or, pouvoir accoster sur une plage par manque d’infrastructures disponibles est essentiel. L’outre-mer devrait bien bénéficier de nouveaux engins de débarquement du type Engin de débarquement amphibie standard (Edas), mais leurs capacités restent limitées bien que supérieures à celles des Chalands de transport de matériel (CTM) qu’ils vont remplacer. Quatorze engins sont prévus dont six pour l’outre-mer. Certes, la LPM 2024-2030 a inscrit quatre Batral nouvelle génération en fin de programmation, mais les événements comme Chido démontrent l’urgence d’un tel programme. Il ne s’agit pas de construire des bâtiments de combat sophistiqués mais des engins simples, rustiques avec une endurance à la mer. Le financement pourrait d’ailleurs être interministériel et européen, dans la mesure où la dimension « civile » pour l’aide à la population est évidente. * * * Renforcer nos capacités outre-mer est une évidence urgente, au regard de l’étendue de nos départements et collectivités ultramarines. Même si l’on peut compter sur la mobilisation actuelle pour venir en aide à Mayotte, il est nécessaire d’en tirer d’ores et déjà les leçons mais aussi de les mettre en œuvre. Pour cela, la responsabilité appartient aux politiques. ♦ 1 Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Levy Pierre Posted December 17, 2024 Report Share Posted December 17, 2024 La Légion a-t-elle pu apporter une aide positive après le passage du cyclone ? Et comment ? Quote Militaire d'active Link to comment Share on other sites More sharing options...
BTX Posted December 18, 2024 Author Report Share Posted December 18, 2024 https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2024/12/le-chaos-mayotte-le-5e-rei-touche-lui.html Le chaos à Mayotte, le 5e REI touché lui aussi « Mayotte est à genoux ». Ce mardi, la présentatrice du journal télévisé de Mayotte la 1ère résume parfaitement la situation du département français de l’océan Indien, victime il y a trois jours de l’ouragan Chido. Qui a provoqué le chaos dans un archipel où 70% des habitants ont été touchés. Le bilan est toujours de 22 morts mais il semble dérisoire. Beaucoup de personnes, de religion musulmane ont, en effet, été enterrés dans les 24h suivant leur décès et celui-ci n’a pas été déclaré. Des enterrements souvent en catimini car les victimes issues des nombreux bidonvilles étaient sans papier. Une mosquée de Mamoudzou, rapportait un journaliste local, aurait effectué une soixantaine de prières mortuaires. La Légion touchée Toutes les familles des légionnaires du 5e régiment étranger d’infanterie (ex-DLEM) stationné à Dzaoudzi, ont été impactées. Mais aucun victime n'est à déplorer. Elles ont été regroupées. Les structures du régiment, selon des témoignages sur place, ont été durement endommagées. Les légionnaires ont reçu pour mission de sécuriser l’aéroport. La désolation à Sada, photo : Mayotte la 1ère 1 1 Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
BTX Posted January 2 Author Report Share Posted January 2 https://www.bvoltaire.fr/temoignage-mayotte-il-y-a-cinquante-ans-temoignage-dun-jeune-legionnaire/ Mayotte, il y a cinquante ans : témoignage d’un jeune légionnaire J’ai réalisé au pastel, il y a trois mois, ce Coucher de soleil à Mayotte, d’après une photo prise à Noël 1975, lors de mon séjour sur l’ile au sein d’une compagnie de Légion étrangère. Environ 25.000 habitants, pas d’eau courante, pas d’électricité, une épidémie de choléra, quelques cas de typhus. Des instituteurs qui allaient d’un village à l’autre avec leurs rares livres sur la tête, pas de dentiste, seulement le médecin militaire, pas de radiographie, un hôpital dans lequel il pleuvait sur un scialytique sans électricité. Pas de route goudronnée, le ravitaillement de la population en riz dans les sacs à dos, des pastilles de sel comme seul médicament. On passait, on distribuait, on soignait, on faisait des points de suture. Pas de port, les sacs de riz de 83 kg, payés par la France, achetés et revendus par un député à La Réunion, livrés par barge et à pied dans l’entrepôt d’un commerçant indien, revendus à la France, transportés à dos d’homme par les légionnaires et redistribués à la population. Des boîtes de rations quand la météo ne permettait pas le ravitaillement par avion, ou quelques poulets faméliques, un peu de pêche au harpon ou à la pirogue. Pas de tour de contrôle et le Transall apportait avec lui son carburant pour le retour. Des alambics en cuivre de plusieurs mètres de diamètre sous des hangars en ruine, envahis par les lianes au milieu de champs de canne à sucre à l’abandon ou de plantations d’ylang-ylang qui servait de bois pour faire la cuisine. Les tortues venaient pondre sur les plages, les langoustes se nichaient dans les patates de corail par trois mètres de fond. J’ai entendu chanter quelque chose qui ressemblait plus à Maréchal nous voilà qu’a la Marseillaise, par un jour de rassemblement d’un village autour d’un bambou sur lequel le chef hissait un drapeau tricolore cousu avec des tee-shirts. Les enfants de 10 ans n’avaient jamais vu un homme blanc. Une population insouciante, heureuse, le matriarcat. Les femmes possédaient la terre, cultivaient les champs, s’enduisaient d’huile de coco. Les hommes faisaient la « palabre », sortaient à la pêche quand il faisait beau, allaient à la mosquée le jour et aux séances de sorcellerie la nuit. S’il y a avait trop de poisson, ils le rejetaient à la mer, car pas de moyen de conservation. C’était un petit paradis, malgré l’enfer des maladies, la malnutrition, l’espérance de vie entre 30 et 50 ans et un petit cyclone de temps en temps. Il n’y avait pas d’état civil ni de statistiques. Et tout le monde vivait tranquille, sans se préoccuper du lendemain. Puis il y a eu le référendum, l’arrivée d’un sous-préfet, des dizaines de fonctionnaires de la DDE, des instituteurs, des professeurs, des fonctionnaires. Nous leur avons apporté la démocratie, l’envie, la jalousie, l’insécurité, l’immigration. Bref, tous les mauvais côtés de notre civilisation. Sans honte aucune, les politiques compatissent, se lamentent d’une situation qu’ils ont créée. Les fonctionnaires, après avoir empoché leurs primes et bien vécu, se sauvent à tire-d’aile, les médias se lamentent. Que vont-ils faire ? Un nouvel abandon ? 2 Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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