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Laser portable et grenaille de tungstène, deux pistes pour muscler le bouclier anti-drones de l’infanterie


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La grenaille et le laser, voici deux des pistes explorées par l’armée de Terre pour renforcer l’arsenal de l’infanterie et de ses unités d’appui, notamment en matière de lutte anti-drones (LAD). Deux solutions portables aux applications multiples émergent aujourd’hui, l’une demandant un complément de développement et l’autre étant directement disponible. 

 

Ils sont devenus « l’homme à abattre » pour l’infanterie. Les drones, munitions téléopérées et autres systèmes robotisés sont partout, voient tout ou presque et évoluent vite. Face à une telle menace, « il n’y a pas d’arme miracle, il n’y a que des effecteurs complémentaires », résumait un officier de l’armée de Terre lors des Journées nationales de l’infanterie (JNI) organisées par l’École de l’infanterie en novembre dernier à Draguignan.

 

Parmi les nombreux effecteurs présentés lors d’une démonstration exploratoire, au moins deux se sont démarqués par leur originalité. Aucun n’est en service dans l’armée de Terre ni dédié uniquement à la LAD, mais chacun est susceptible d’y contribuer en répondant au passage au critère central du « moindre coût financier ».

 
Du laser portable…
 

Le secret était bien gardé. Après huit ans de travaux et d’essais confidentiels, CILAS aura profité des JNI pour dévoiler un fusil laser portable, le HELMA-LP. Une sorte de petit frère du HELMA-P, ce système de catégorie supérieure éprouvé de longue date et dont trois premiers exemplaires de série ont été commandés à l’été dernier pour poursuivre l’expérimentation dans les forces. Sa sécurité d’emploi désormais maitrisée, le HELMA-P aura été l’objet d’une première mondiale à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris : un tir d’entraînement réalisé contre un drone en amont de la grande messe sportive. 

 

Conçu quant à lui autour d’un laser basse puissance, le HELMA-LP s’avère efficace jusqu’à 500 mètres. Inaudible et invisible à l’oeil nu, il n’émet aucune fumée et, contrairement aux munitions classiques, atteint instantanément le point visé. Des essais ont déjà été conduits avec certaines unités du Commandement des opérations spéciales sur des distances dépassant la portée théorique. En résulte une série de recommandations, notamment sur l’ergonomie. Parmi les pistes envisagées, la réduction de la masse et du volume afin pourquoi pas, de se rapprocher des dimensions d’un lance-roquette portable. 

 
Laser-portable-et-grenaille-de-tungstene Le laser HELMA-LP en version prototype, un système également intégré sur trépied Laser-portable-et-grenaille-de-tungstene Ce vers quoi pourrait tendre le HELMA-LP à l’avenir, une vision d’artiste conçue par l’agence PM Design
 

Avec un coût unitaire de quelques euros par tir, l’arme laser devient un candidat idéal pour la LAD. À l’argument financier s’ajoute celui de l’efficacité, l’une des forces de l’arme de CILAS reposant sur sa capacité à concentrer la puissance du laser en un point très précis. Face à une cible en mouvement, la manoeuvre demande néanmoins un maintien du faisceau que seul un pointage mécanique peut garantir. Pour le HELMA-LP, maintenir la visée pour générer l’effet dépendra de la distance et de la vitesse du drone tout autant que de la dextérité du porteur. Et si le système répond in fine aux attentes, cela confirmerait sa place parmi les options disponibles pour renforcer les moyens de LAD à courte portée de l’armée de Terre. 

 

Derrière la fonction LAD, sa capacité à « appuyer avec discrétion » en ferait également « l’arme par excellence du sapeur » ainsi qu’un atout de choix pour les forces spéciales. « Son faisceau laser peut enflammer à distance du matériel, perforer des matériaux, briser des vitres blindées et même faire exploser des IED et des mines à distance, ce qui le rend particulièrement intéressant pour les groupes en appui », énumérait l’armée de Terre. 

 

« L’arme laser est une technologie prometteuse, nul doute que les développement futurs permettront d’augmenter leur puissance et leur portée tout en réduisant leur poids et leur volume », poursuivait l’armée de Terre. L’intérêt des militaires est palpable. Pour l’industriel, ne manquent finalement que les financements nécessaires pour déboucher sur un système opérationnel. Il s’agira pour cela d’achever de convaincre des opérationnels pour qui l’usage et l’avantage tactiques de ce type d’arme restent à préciser. 

 
…à la grenaille de tungstène
 

S’il faudra attendre pour apercevoir un HELMA LP dans les forces, l’autre piste est quant à elle disponible de suite. Son look rappelle quelque peu le fusil FAMAS entré en service il y a plus d’un demi-siècle, mais l’Escort BTS 12 n’a en commun que sa configuration bullpup. Conçu par l’entreprise turque Hatsan, ce fusil à pompe est commercialisé en France par le groupe Rivolier. 

 

Son canon de 45 cm plus court que celui d’un fusil à pompe, son mode semi-automatique et son chargeur de 10 coups « permettent de réaliser des tirs de saturation contre un drone à courte portée ou de donner une puissance de feu très appréciable en fonction de la munition utilisée, notamment en combat en localité », notait l’armée de Terre lors des JNI. Des arguments qui ont su convaincre l’armée ukrainienne d’en acquérir plus de 10 000, des exemplaires « qui lui ont donné entière satisfaction ».

 
Laser-portable-et-grenaille-de-tungstene Le BTS-12, l’une des solutions auquel l’armée de Terre pourrait avoir recours pour renforcer la LAD courte portée de l’infanterie
 

Le fusil BTS 12 a néanmoins une limite : le plomb utilisé dans sa cartouche, trop « faible » face aux drones. L’équipementier spécialisé a donc mobilisé les savoir-faire de son partenaire, Jocker, pour proposer une solution plus « musclée ». Le résultat ? Une cartouche contenant 160 billes de tungstène, matière dont la densité est 50% plus élevée que celle du plomb. Prête à l’emploi, elle a notamment été testée en collaboration avec le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa), nous explique un représentant de Rivolier. Elle a également fait ses preuves sur le fusil à pompe Benelli Supernova en service dans les armées françaises.

 

Avec une telle munition, le BTS 12 devient redoutable jusqu’à une cinquantaine de mètres en LAD. Voire, davantage avec le canon de 61 cm du Benelli Supernova. Selon le magazine Fantassins, l’achat d’un fusil tel que celui proposé par Rivolier est l’un des efforts poursuivis à court terme. De quoi non seulement pour muscler la LAD du fantassin mais aussi explorer d’autres applications revenues à l’avant-plan en raison du contexte, à l’image de la reconquête de tranchée. 

Ya Rab Yeshua.

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