Actualités NOVACIUM et la STAT s’associent pour développer des batteries de haute capacité

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NOVACIUM et la Section technique de l’armée de Terre (STAT) viennent d’amorcer un partenariat dans le domaine des batteries de grande capacité, annonçait début janvier cette filiale française du groupe canadien HPQ Silicon. 

 

Créée en 2022 par trois ingénieurs français, l’entreprise lyonnaise collaborera avec la STAT pour répondre à un besoin opérationnel croissant, celui de l’augmentation de l’autonomie d’équipements militaires toujours plus nombreux, complexes et gourmands en énergie. Pour NOVACIUM, la solution repose sur l’utilisation d’un matériau anodique « maison » à base de silicium. 

Intégrée à des batteries composées de cellules 18650 haute performance, la dernière génération (GEN3) de ce « matériau révolutionnaire » permettrait d’augmenter la capacité de plus de 30%. Preuve à l’appui avec ce test réalisé sur le poste radio portatif américain AN/PRC-152 qui aura démontré une augmentation de 33% grâce à la batterie de NOVACIUM. De quoi convaincre une armée de l’OTAN de poursuivre l’expérience à partir d’une radio SYNAPS-H, déclinaison export du poste radio portatif CONTACT conçu par Thales pour les armées françaises.

 

Optronique portable, radios, systèmes anti-drones, drones, robots, etc. : les applications militaires ne manquent pas. Pour le combattant débarqué, par exemple, c’est la perspective d’une réduction de la fréquence des recharges et d’un allègement possible du paquetage, avec tout ce que cela induit en termes de diminution de la fatigue ou de place libérée pour emporter plus de munitions, de nourriture ou d’eau. 

Les premiers prototypes destinés à la STAT sont en cours de production, indiquait NOVACIUM. Ils seront équipés de cellules GEN3, « ou potentiellement GEN4 ». Leur livraison est attendue avant le printemps 2025. Elle sera suivie d’une campagne d’essais approfondis menés par les forces. 

 

« Nous sommes ravis et fiers de collaborer avec STAT pour démontrer le potentiel de nos matériaux à base de silicium dans des applications critiques, telles que les communications tactiques », a déclaré le COO de NOVACIUM, Jed Kraiem, avant d’ajouter que « cette initiative s’inscrit parfaitement dans notre vision qui consiste à fournir des solutions durables et performantes aux industries de pointe ». 

« Cette collaboration stratégique avec STAT marque une première étape importante vers la commercialisation de nos matériaux anodiques à base de silicium. Elle illustre la façon dont nos solutions innovantes répondent à la demande croissante de batteries Li-Ion de plus grande capacité », a déclaré Bernard Tourillon, président et chef de la direction de HPQ Silicon Inc. et de NOVACIUM. 

 

Pour NOVACIUM, c’est en effet un premier test majeur dans les mains de l’une des principales forces de l’OTAN. « Cette collaboration jette les bases de l’adoption éventuelle par les forces armées de batteries de haute capacité à base de silicium pour une variété d’applications », estime la société. Restera, si l’intérêt se confirme et que des commandes suivent, à répondre à la question de la production à grande échelle. Les pistes ne manquent pas, à commencer par celle d’une « vallée de la batterie » en construction dans les Hauts-de-France. Mais l’industrialisation pourrait aussi se matérialiser en outre-Rhin, HPQ Silicon ayant signé un accord d’entente (MoU) dans ce sens en novembre 2024 avec une société du nord de l’Allemagne. 

 

Crédits image : HPQ Silicon / Novacium