BTX Posté(e) il y a 14 heures Signaler Partager Posté(e) il y a 14 heures https://www.opex360.com/2025/03/11/la-marine-nationale-envisage-dassocier-un-porte-helicopteres-amphibie-a-des-drones-de-surface/ On pourrait penser que, au regard de l’usage qu’en ont fait les Ukrainiens en mer Noire, les drones de surface [USV] chargés d’explosif seront, à l’avenir, « décisif » pour le combat naval. La réalité est plus nuancée. En effet, s’ils ont permis de tenir la flotte russe à distance, ces engins ont été rarement à l’origine des pertes infligées à cette dernière. « L’essentiel des bâtiments russes détruits l’ont été par des frappes de missiles de croisière, qui les ont touchés à quai. Il y a eu effectivement des actions de drones mais elles ont été marginales », a constaté le vice-amiral Emmanuel Slaars, sous-chef d’état-major « opérations aéronavales » de l’état-major de la Marine nationale, le 20 février. Pour autant, les drones de surface peuvent être utiles pour mener des missions précises, comme, par exemple, la lutte anti-sous-marine. C’est d’ailleurs une option envisagée par la Marine royale néerlandaise. En effet, l’an passé, celle-ci a notifié des études au consortium « Dutch Naval Design » en vue de mettre au point un drone de surface doté d’un sonar et ayant une autonomie d’au moins 96 heures pour accompagner ses futures frégates issues du programme ASWF [Anti-Submarine Warfare Frigate]. La Marine nationale explore également cette capacité, comme en témoignent les récentes expérimentations menées depuis l’une de ses frégates avec le « Seaquest S », un USV développé par Sirenha [une filiale de Naval Group], en partenariat avec le chantier naval Couach-CNC.(ci-dessous) « Le Seaquest S a été embarqué avec succès à bord d’une frégate de la Marine Nationale. La modularité et la flexibilité ont été confirmées : reconnaissance, escorte, protection portuaire et logistique. Un concept pour la lutte anti-sous-marine et contre les essaims de drones est à l’étude », avait ainsi expliqué Naval Group, en novembre dernier. D’autres concepts sont envisagés… mais pour les porte-hélicoptères amphibies [PHA]. Le 10 mars, la Marine nationale a évoqué une « opération d’expérimentation réactive » [OER] qui, financée par la Direction générale de l’armement [DGA], est menée par le Centre d’expertise des programmes navals [CEPN] depuis la base navale de Toulon. « L’objectif est d’éprouver la capacité des marins à opérer en autonomie » un drone DriX H8, fourni par l’entreprise Exail, et « d’explorer les cas d’usage en vue d’un emploi opérationnel », a expliqué la Marine nationale.(ci-dessus) Fabriqué avec des matériaux composites, le DriX H8 est un drone de surface de 1,4 tonne, se présentant sous la forme d’une coque de 7,7 mètres de long pour 82 cm de large. Il est équipé d’un moteur diesel de 38 cv, d’un mât et d’une quille dans laquelle sont placés des capteurs [sonars, pointeur d’objets sous-marins, sondeur multifaisceaux, etc.]. Il peut naviguer à la vitesse de 7 nœuds pendant une semaine. Un exemplaire a récemment été commandé pour les besoins du Service hydrographique et océanographique de la marine [SHOM]. Un autre objectif de cette OER est « d’étudier et de réduire les risques associés à l’embarquement de ce drone à bord d’un porte-hélicoptères amphibie », a précisé la Marine nationale. En attendant, les marins du CEPN vont mettre en œuvre le DriX H8 lors de l’exercice Dragoon Fury 25, l’USV devant être « associé aux manœuvres de la force qui exploite ses différents capteurs pour recueillir des données acoustiques et d’environnement nécessaires aux opérations et contribuer à l’établissement de la situation tactique », a conclu la Marine. Photo : Marine nationale Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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