Les forces spéciales françaises veulent pouvoir larguer des munitions téléopérées depuis un avion de transport

[BTX]

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Le Commandement des opérations spéciales [COS] n’a pas attendu la guerre en Ukraine pour s’intéresser de très près aux munitions téléopérées [MTO].

En janvier 2021, son chef, qui était alors le général Éric Vidaud, avait en effet indiqué que son objectif était de s’en procurer dans les plus brefs délais, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Mais posséder des MTO est une chose. En tirer le maximum des potentialités qu’elles sont susceptibles d’offrir en est une autre. D’où le concept d’emploi que le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] vient d’expérimenter, au profit de l’État-major de l’armée de l’Air & de l’Espace.

Pour rappel, au sein de la Brigade des forces spéciales air [BFSA], le Commando Parachutiste de l’Air 30 [CPA 30] est l’unité référente pour les drones dits de contact. A-t-il été impliqué dans l’essai récemment mené depuis la base aérienne 123 d’Orléans Bricy ? Le CEAM ne le précise pas.

Quoi qu’il en soit, ce dernier a indiqué qu’il a été chargé de « mener des expérimentations de largage de drones et de munitions téléopérées, en vue de doter rapidement les unités des forces spéciales Air d’une première capacité ».

En effet, le largage de tels engins depuis un aéronef permet « d’augmenter leur allonge et leur efficacité », a expliqué le CEAM, via le réseau social LinkedIn, ce 17 mars.

« Menée avec l’appui de la Direction générale de l’armement et de la Brigade de Forces Spéciales Air, la première itération a eu lieu sur la […] le 11 mars 2025. […] Des MTO inertes ont été larguées avec succès à partir d’un DHC 6 Twin Otter », a relaté le CEAM, sans plus de détails.

Avion de transport léger, le Twin Otter a très probablement été fourni par l’Escadron de transport 3/61 Poitou étant donné qu’il dispose de deux exemplaires, mis en œuvre par son escadrille F121.

Les trois autres que possède l’AAE sont affectés au Groupe aérien mixte [GAM] 56 « Vaucluse », qui opère pour le compte du Service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE].

Photo : ECAME/CEAM